• Homélie du 5ème dimanche de Pâques - 22 mai 2011

    Homélie du 5ème dimanche de Pâques

    Abbé Jean Compazieu


     

    Je suis le Chemin


    Jeunes-p-lerins-en-marche.jpgLectures bibliques : Lire


    Cet évangile, nous l’avons entendu souvent. Il s’agit de paroles de Jésus à ses disciples quelques heures avant sa mort. Ils sont très inquiets car ils sentent le danger qui le menace. Ils se rendent bien compte que l’étau se resserre sur lui mais aussi sur eux. Tout au long de ce discours, il leur annonce que désormais ils ne vont plus le voir. Quand saint Jean écrit son évangile, au premier siècle, il s’adresse à des communautés chrétiennes  également désemparées. Les disciples du Christ sont pourchassés et mis à mort à cause de leur foi. Dans le monde d’aujourd’hui, les chrétiens se sentent aussi insécurisés. Ils doivent faire face à l’incroyance, l’indifférence, la dérision et, dans certains pays, la persécution. 


    Tout cela, le Christ l’avait prévu. Le message qu’il adressait à ses disciples est aussi pour nous aujourd’hui. Tout au long de la Bible, nous lisons cette parole : « Ne crains pas… je suis avec toi. » C’est aussi ce que Jésus redit aux chrétiens de notre temps.  Il est avec nous tous les jours et jusqu’à la fin du monde. Il nous invite à mettre en lui notre foi et notre confiance. Quoi qu’il arrive, rien ne peut nous séparer de l’amour qui est en Dieu. Le mal qui accable tant de personnes n’aura pas le dernier mot. Le Christ ressuscité veut nous associer tous à sa victoire sur la mort et le péché.


    Dans l’évangile que nous venons d’entendre, Jésus nous rappelle le sens de son départ imminent : « Je pars vous préparer une place dans la Maison de mon Père. » Voilà une parole que nous oublions un peu trop facilement. Nous pensons plutôt à nous installer sur cette terre et à nous y comporter comme si c’était notre demeure définitive. C’est alors que Jésus vient nous rappeler le vrai but de notre vie. Il ne se contente pas de nous préparer une place. Il reste avec nous pour nous guider vers ce qu’il appelle la Maison du Père.

    A ce sujet, il convient d’apporter une précision importante. Quand l’évangile nous parle de la « Maison du Père », on pourrait croire qu’il s’agit du temple ou d’une église. En fait, c’est bien plus que cela : ces nombreuses demeures qu’on y trouve désignent une cohabitation fraternelle dont nous sommes incapables ici-bas. Notre monde construit des appartements et des maisons à demeures uniques qui sont le symbole de notre individualisme. Et c’est la montée du racisme, de la violence et des injustices de toutes sortes. Depuis des années, nous en avons de douloureux exemples. Mais l’Evangile est là pour nous rappeler que le grand projet de Dieu c’est de rassembler tous les hommes et qu’il leur réserve une maison où tous se sentiront accueillis avec amour.


    Pour avancer vers ce monde nouveau qui nous attend, c’est par le Christ que nous devons passer. Dimanche dernier, il nous disait : « Je suis la porte des brebis. » Ce matin, il nous dit : « Je suis le chemin… » Si c’était maintenant, il nous parlerait sûrement du GPS. Pour ceux qui ne savent pas, c’est un petit appareil sur une voiture pour guider le conducteur tout au long du trajet. Il indique : « Tournez à droite… continuez tout droit… » Et si on se trompe, il nous remet sur la bonne route. Avec le Christ, nous avons un bon guide sur la route de notre vie. Nous pouvons toujours compter sur lui.

    L’évangile  de ce dimanche, nous invite à faire un pas de plus. Le Christ ne se contente pas de nous montrer un chemin. Il est lui-même LE chemin. Ses paroles sont celles de la Vie Eternelle. En dehors de lui, nous allons à notre perte. Personne ne va au Père sans passer par lui. C’est lui, Jésus, qui nous révèle le vrai visage de Dieu. Il nous fait regarder la direction du Ciel. Grâce à lui et avec lui, notre vie terrestre retrouve tout son sens.


    Cette bonne nouvelle, nous ne pouvons pas la garder pour nous seuls. Comme les apôtres, nous sommes envoyés dans le monde pour en être les messagers. Nous témoignons aux yeux du monde que nos chemins de la terre sont balisés par l’évangile de Jésus Christ. Nous avons là un repère essentiel pour la marche. Il est absolument indispensable d’y revenir chaque jour pour recentrer notre vie sur le Christ. Aux heures les plus éprouvantes comme dans les moments de joie, Jésus est là. Sa présence est invisible mais bien réelle. Elle nous redonne l’espérance et le goût de vivre. Nous retrouvons en lui force et courage pour continuer notre route et marcher à sa suite.


    Ne craignons pas de montrer à tous, en particulier aux enfants, que nous savons où nous allons. Au-delà de notre mort, Jésus veut nous conduire dans la Maison du Père. C’est de cette espérance que les communautés chrétiennes sont appelées à témoigner lors de la célébration des obsèques. Dans notre monde actuel, beaucoup sont sceptiques. Déjà, Thomas disait : « Nous ne savons pas où tu vas… » Et aujourd’hui encore, ils sont nombreux ceux et celles qui ne savent pas où ils vont. L’Evangile nous annonce cette bonne nouvelle : dans la lumière de Jésus ressuscité, nous savons où nous allons. Alors, nous pouvons rendre grâce pour cette lumière de la foi qui nous a été donnée. Par elle c’est le Christ qui éclaire nos pas plus ou moins hésitants en direction du Royaume de Dieu.


    Dans la célébration eucharistique, tu nous donnes, Seigneur, la nourriture indispensable pour continuer notre route à ta suite. Nous te prions les uns avec les autres. Rends-nous disponibles pour témoigner de ton amour qui vient sauver tous les hommes. Amen

     
    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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