• Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire - 28 avril 2013

    Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu | 21 avril 2013

    Un commandement nouveau

    Textes libliques : Lire

    photo papeDans les lectures bibliques de ce dimanche, nous trouvons un mot qui revient plusieurs fois : c’est le mot « nouveau ». C’est tout à fait normal. Nous savons en effet que tout l’Evangile est une « bonne nouvelle » car il contient la nouveauté par excellence. Aujourd’hui, Jésus qualifie de « nouveau » un commandement qui était connu depuis Moïse. Il est « ancien » parce qu’il avait été donné par Dieu depuis longtemps. Mais il est nouveau selon l’Esprit. La force de le mettre en pratique n’est donnée qu’avec le Christ. Ce qui est nouveau naît de Dieu. C’est ce que Jésus disait à Nicodème : « il ne suffit pas de naître de sa mère ; il faut naître de nouveau selon l’Esprit Saint »


     

    La nouveauté c’est de vivre « comme » Jésus le commandement de l’amour des frères : « Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres ». Le Seigneur nous a aimés jusqu’au don de sa vie sur la croix. Aujourd’hui, il nous invite à entrer dans sa manière d’aimer ses frères. Cet amour à la manière de Jésus est le meilleur témoignage que nous pouvons donner de notre foi. C’est vrai que cela n’est pas toujours facile. Nous ne pouvons pas compter sur nos seules forces. Mais le Seigneur est là présent. C’est lui qui nous rend capables de cet amour généreux qui surmonte tous les obstacles. Quand nous le recevons dans notre cœur, nous recevons son cœur plein d’amour généreux qui va jusqu’au don total de lui-même.


    Notre pape François insiste beaucoup sur ce commandement. Il nous dit que « Seul l’amour nous sauvera ». Nous avons entendu ses appels en faveur des plus faibles. Tout l’Evangile est un message d’amour pour le monde. C’est tout le contraire de ce que nous entendons souvent à la radio ou à la télévision. Nous vivons dans une société qui juge et qui condamne. On y insulte les autres avant de les écouter. L’évangile est là aujourd’hui pour nous renvoyer à la parole du Christ : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». C’est en nous nourrissant des paroles du Christ que nous pourrons devenir des témoins de charité, d’amour et de rapprochement. C’est pour nous tous un appel à agir comme le Christ en nous faisant proches des pauvres, des exclus et de tous ceux qui sont abandonnés.


    Cette ardeur missionnaire, nous la retrouvons dans la première lecture (Actes des Apôtres). Paul et Barnabé racontent aux chrétiens de Syrie « comment Dieu a ouvert aux nations païennes la porte de la foi ». Cela n’a été possible que parce que Paul et Barnabé étaient passionnés de l’amour qui est en Dieu ; ils ne pouvaient faire autrement que de le communiquer aux païens. Dans sa lettre aux Galates (2. 20), il disait : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». Il aurait pu dire : « C’est le Christ qui aime en moi ». C’est l’amour universel du Christ qui l’a poussé à répandre la Parole de Dieu chez les païens. Le Christ ressuscité possède une force d’amour que rien ni personne ne peut arrêter.


    La seconde lecture (Apocalypse) nous montre le fruit de la résurrection de Jésus. Elle nous parle de « la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête comme une fiancée parée pour son époux ». Contrairement à ce qu’on entend dire, l’Apocalypse n’est pas un livre de catastrophe ; c’est d’abord une bonne nouvelle. Elle montre à des chrétiens persécutés l’amour du Christ vainqueur du mal et de la mort. Le Christ ressuscité veut nous associer tous à sa victoire. Le texte d’aujourd’hui se termine par cette affirmation : « Voici que je fais toutes choses nouvelles ». Ces nouveautés dont il parle, c’est un monde rempli de joie et d’amour. Il n’y aura plus de souffrances ni de tensions. La rancœur et la haine n’y auront plus leur place. Il ne restera que l’amour qui vient de Dieu et qui transforme tout.


    Pour aimer comme Jésus, c’est d’abord vers lui que nous devons nous tourner. C’est toute sa vie que nous devons regarder, ses paroles, son engagement, son attention à tous et à chacun. Cet amour du Christ pour tous les hommes, nous le voyons aussi dans sa prière. Il y passait parfois des nuits entières. La prière pour nos frères est aussi un moyen de les aimer. C’est dans cette rencontre avec le Christ dans la prière et surtout dans l’Eucharistie que nous puisons la force d’aimer comme lui. A la fin de la messe, nous serons envoyés avec lui vers les autres. Notre mission sera de témoigner de son amour universel à tous ceux qu’il mettra sur notre route. Rayonnants de la joie pascale, nous annoncerons par nos actes la proximité du Royaume.

    « Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour ».

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en paroisse, Missel communautaire (André Rebré), Pape François (Seul l’amour nous sauvera)

    Source http://dimancheprochain.org

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