• Homélie du 7ème dimanche de Pâques - 12 mai 2013

    Homélie du 7ème dimanche de Pâques

    Abbé Jean Compazieu

     

    Qu’ils soient UN

     

    premiers chrétiensTextes bibliques : Lire


    Avec cet Evangile, nous sommes à quelques heures de la Passion et de la mort de Jésus. Il est là, au milieu des siens. Il est sans doute bien conscient de tout ce qui se trame contre lui. Mais ce n’est pas ce qui le préoccupe le plus. Il pense d’abord à ses disciples et à ceux qui croiront à leur parole. Il prie pour l’unité des croyants. C’est important, pas seulement pour l’Eglise mais aussi pour le monde : « Qu’ils soient un afin que le monde croie. » Ce n’est pas possible de croire que l’amour de Dieu habite des hommes divisés entre eux. La clé de la vitalité de l’Eglise se trouve dans la recherche renouvelée de l’unité.


     

    A la suite des disciples, nous sommes envoyés dans le monde. Nous avons à lui dire que Dieu l’aime. Il faut que cela se voie dans nos vies. Trop souvent, notre manière de vivre n’est pas en accord avec nos belles paroles. Dans nos familles, nos équipes, nos communautés paroissiales, il peut y avoir des rivalités et des désunions. Des chrétiens divisés ne peuvent que donner une mauvaise image de Dieu. C’est pour cela que Jésus insiste si fortement sur l’unité qui doit régner dans les communautés chrétiennes ; sans cette unité, la mission de l’Eglise ne peut pas vraiment porter du fruit.


    La première lecture nous montre l’état d’esprit d’Etienne juste avant de mourir. Il vient de témoigner de sa foi auprès des juifs qui rejettent le Christ. Il sait que ce témoignage le conduira à la mort. Quand il fait part de sa vision de Jésus glorieux, debout à la droite de Dieu, c’est le rejet absolu. Mais Etienne a appris de Jésus comment mourir. C’est important pour nous chrétiens d’aujourd’hui. Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui sont persécutés pour leur foi. Les statistiques nous parlent de 200 millions. Nous-mêmes, nous pouvons être tournés en dérision. Mais rien ne doit arrêter le témoignage que le Seigneur attend de nous.


    Le drame, c’est qu’aujourd’hui comme autrefois, le monde refuse de croire à cet amour qui vient de Dieu. Jésus nous en donne l’explication dans sa prière : « Père juste, le monde ne t’a pas connu… » Dans le langage de la Bible, cela signifie : « Le monde ne t’a pas aimé. » Il n’y a pas entre le monde et Dieu cette relation d’amour qui unit Jésus et son Père. Mais rien ne peut empêcher Dieu d’aimer ce monde et de vouloir le sauver. Il est urgent de tout faire pour que toute notre vie soit une réponse à cet amour passionné qu’il nous porte.


    Le livre de l’Apocalypse nous parle dans un langage qui peut nous dérouter. Mais il nous dit tout aussi fortement la foi de Pâques. Saint Jean s’adresse à des chrétiens persécutés. Tout au long de ce livre, il leur montre la gloire du Christ vainqueur. Avec lui, la mort et le péché ne peuvent avoir le dernier mot. Et ce qui est important c’est que nous sommes tous appelés à cette victoire. Avec Jésus, c’est un monde nouveau qui est en train de naître, un monde rempli de l’amour qui est en Dieu. Il faut que cette bonne nouvelle nous remplisse de joie et de confiance malgré les épreuves de la vie.


    Le psaume 96 nous annonce précisément que la Royauté de Dieu s’étend aussi bien sur la « terre » que dans les « cieux ». Elle écarte la puissance aveugle et le passe-droit. Cette relecture du psaume après le récit de la mort d’Etienne prend une saveur toute nouvelle. Nous le lisons en pensant à Jésus crucifié et ressuscité. Il nous attire vers lui, avec lui et en lui, dans la gloire de Dieu. Ce psaume et tous les autres sont devenus la prière de l’Eglise. Ils nous rejoignent dans toutes les situations pour dire nos joies et nos souffrances. On y trouve aussi des appels au secours et cris de révolte quand tout va mal. Ces derniers sont souvent difficiles à comprendre car ils ont été écrits avant l’enseignement de Jésus sur l’amour des ennemis et le pardon. C’est dans cette prière que, de génération en génération, les croyants puisent la force de l’amour qui est en Dieu.


    Chaque dimanche, nous sommes rassemblés pour écouter la Parole du Christ et pour partager le Pain vivant de l’Eucharistie. Au moment de nous quitter, nous sommes envoyés pour être des messagers de la bonne nouvelle. Notre mission, c’est de montrer au monde que les Paroles du Christ sont celles de la Vie Eternelle. Il est indispensable que notre unité dise au monde l’amour dont le Christ nous a aimés. Le rassemblement Diaconia 2013 à Lourdes nous rappelle l’importance du service du frère.


    Aujourd’hui, nous avons entendu la prière du Christ au Cénacle. Mais elle ne s’arrête pas là. Au-delà de la mort, il est toujours vivant et il continue à intercéder en notre faveur. Il continue à prier pour l’unité de son Eglise « pour que le monde croie ». C’est notre vie remplie d’amour qui rendra notre témoignage vraiment crédible. Alors oui, nous te prions, Seigneur : que ton Esprit vienne mettre en nous l’amour dont le Père t’a aimé.

    Sources : Revue Signes, Feu Nouveau, Dimanche en paroisse, Missel communautaire (Rebré), Homélies pour l’année C.

     

    Source http://dimancheprochain.org

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