• Homélie du premier dimanche de l’Avent B - 27 nov 2011

    Homélie du premier dimanche de l’Avent B

    Abbé Jean Compazieu

    Le Seigneur vient


    jesus enseigneTextes bibliques : Lire


    Avec ce premier dimanche de l’Avent, nous entrons dans une nouvelle année liturgique. Au fil des semaines, elle nous conduira jusqu’à Noël. Puis nous suivrons le Seigneur dans les diverses étapes de sa vie publique, sa mort et sa résurrection. Nous nous rappelons que le mot Avent signifie avènement. L’Avent, c’est le temps de la venue du Seigneur. Nous chrétiens, nous pensons tous à Noël. Nous chanterons la naissance du Messie. C’est un tournant absolument essentiel dans l’histoire de notre monde. Le Cardinal Eyt disait que nous ne sommes pas deux mille ans après Jésus Christ mais deux mille ans avec Jésus Christ. Son amour ne cesse de nous accompagner. Et cette année, c’est l’Evangile de saint Marc qui va nous aider à l’accueillir.

     

    Les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à avoir un autre regard sur l’Avent. C’est vrai que Noël c’est la naissance de Jésus à un moment de l’histoire du monde. Mais aujourd’hui, l’Evangile nous invite à un autre regard. Ce Jésus dont nous allons fêter la naissance est aussi celui qui reviendra dans la gloire. Son grand projet c’est de nous entraîner avec lui dans le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, saint Marc nous rapporte les recommandations de Jésus ; elles se résument en un mot : « VEILLEZ ». Ce mot revient quatre fois ; c’est dire à quel point il est important ; le Seigneur reviendra à l’improviste. Il ne faut pas manquer son retour ; il ne faut pas s’endormir.


    C’est vrai que le Seigneur n’aime pas les endormis. Il avait souvent recommandé à ses disciples de rester vigilants. Au moment de son agonie, il dira à ses trois apôtres : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation ». (Mc 14. 38) Non, il ne cherche pas à mettre la peur dans nos cœurs.

     

    C’est l’amour qu’il veut faire grandir en nous, un amour vigilant et attentif. Il veut aussi éveiller en nous le désir de le voir. Nous sommes loin des prophètes de malheur qui annoncent la fin du monde pour demain ou après demain. Quand Jésus nous parle de l’Avent, il ne faut pas penser d’abord à la fin du monde mais au grand Avent dans lequel nous sommes depuis son Ascension. Le Seigneur vient ; il frappe à notre porte ; et c’est chaque jour que nous nous disposons à l’accueillir.


    Depuis quelques temps, les publicités font le pied de nez à la crise en nous annonçant un Noël de rêve. En ce premier dimanche de l’Avent, les textes bibliques nous invitent à remettre cette fête à l’endroit. Noël ce n’est pas d’abord le réveillon, les cadeaux et les lampions. Il faut le dire et le redire, Noël c’est Jésus qui vient. Si nous n’y prenons garde, nous risquons d’oublier le vrai sens de cette fête ; encore une fois, Noël c’est Jésus qui vient. Chaque jour, il nous laisse des signes de sa venue, de sa présence et de son action dans notre vie. Pensons aux très nombreux jeunes qui ont participé aux journées mondiales de la jeunesse. Cet événement a bouleversé leur vie. Nous avons pu entendre des témoignages qui disaient : « Il a changé ma vie. » Ceux qui ont vécu une telle rencontre ne peuvent faire autrement que de crier cette bonne nouvelle au monde entier.


    Le Seigneur est venu il y a vingt siècles. Il n’y avait personne pour l’accueillir, sauf quelques bergers qui veillaient sur leur troupeau et quelques étrangers qui scrutaient le ciel et y ont découvert une étoile mystérieuse. Aujourd’hui, la question nous est posée : quand le Seigneur reviendra à la fin des temps, quel accueil trouvera-t-il ? L’important c’est de préparer cet événement comme une grande fête, dans la joie et la confiance. Quand nous accueillons des invités, nous nous y préparons activement. Nous nous faisons une joie de tout faire pour que tout soit parfait. A plus forte raison quand il s’agit du Seigneur : cette rencontre définitive avec lui doit mobiliser toutes nos énergies. Nous la préparons chaque jour comme une grande fête.


    En même temps, nous n’oublions pas que le Seigneur vient chaque jour à travers les événements de notre vie. Il est présent en chaque personne qu’il met sur notre route. Il vient aussi en nous donnant les « paroles de la Vie éternelle ». Quand nous nous venons à l’église le dimanche, c’est lui qui nous accueille. Il veut que nous ayons la vie en abondance. Malheureusement, le risque est grand de rester assoupi ou endormi par la fatigue ou la routine. Pour reconnaître le Christ et l’accueillir, il nous faut le regard de la foi.


    C’est pour cela qu’il est si important d’être en éveil. Nous sommes un peu comme le portier. Il est dedans mais il regarde dehors. Il est celui qui veille et qui réveille. Son rôle est d’accueillir et de mettre en relation avec l’intérieur. En tant que délégué de la communauté, il ouvre la porte et il annonce. Son service est pour les autres. Nous chrétiens, nous sommes ce portier. Nous sommes les témoins et les messagers de ce Jésus qui vient à notre rencontre. C’est tous les jours que nous nous disposons à l’accueillir.


    Ne pas dormir, regarder l’avenir avec lucidité et confiance, travailler au monde nouveau, voilà ce qu’est être veilleur.  En ce début d’année liturgique, nous nous tournons vers toi Seigneur. Aide-nous à devenir les veilleurs de notre humanité. C’est là, au cœur de notre vie de tous les jours, que nous voulons t’accueillir. Garde-nous éveillés pour ne pas manquer ce rendez-vous.

    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org/

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