• Incarnés, mais moins carnés - E&E

    Nouvelle publication sur Eglises & écologies (E&E)

     

    Incarnés, mais moins carnés

    by dlang

    amour-careme.jpg A l'approche du Carême, différentes initiatives se mettent en place dont nous rendrons compte. Voici celle organisée par les Chrétiens unis pour la terre, réseau de chrétiens français sensibles aux défis environnementaux : il s'agit de proposer à qui veut, et au rythme de chacun, la possibilité de vivre volontairement un temps de Carême sans viande. Mgr Stenger en donne ici  quelques clés. Un document d'accompagnement peut être découvert ici ou commandé auprès des Chrétiens unis pour la terre.

    Beaucoup vivent le Carême comme une démarche très personnelle. On se détermine pour un effort qui coûte et pendant quarante jours on change quelque chose dans nos pratiques et nos dépendances. C’est très louable, mais si le Carême est bien cette marche de quarante jours du Peuple de Dieu vers sa Terre Promise qui est le Christ ressuscité, il faut que notre effort personnel s’inscrive dans une interrogation sur la qualité de notre relation et de notre vie communautaire. Beaucoup l’ont oublié, mais dans la prescription toujours actuelle de l’Église, pendant le temps de Carême, les chrétiens sont invités à s’abstenir de viande le vendredi. Ce n’est pas un effort parmi d’autres comme s’abstenir de cigarettes ; c’est un effort proposé collectivement qui signifie que les chrétiens acceptent de s’interroger sur leur manière de vivre et de consommer, et d’entrer dans une démarche commune de purification de leurs comportements. Il va de soi qu’on ne devrait pas sortir de là tout à fait les mêmes dans notre relation aux biens de consommation et à ceux qui nous les procurent, les animaux, et sans remettre tout en question, être un peu moins dominateurs et plus respectueux de la création. Alors élargir l’abstinence de viande à tout le Carême ? Ce serait amplifier la prise de conscience et amplifier le message. Amplifier la prise de conscience que nous avons à corriger les excès de consommation et les excès de dégradations qu’ils entraînent, ce serait bénéfique pour nous humainement – et pour cette nature qui se donne si généreusement – et ce serait enrichissant pour nous spirituellement :peut-être alors pourrions-nous retrouver ce que nous ne savons plus faire à force de consommer : contempler, adorer, rendre grâce, et ce rappel serait un beau message à livrer à nos frères humains.

    +Marc STENGER

    Évêque de Troyes, président de Pax Christi France

    DL

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