• Nous avons très souvent parlé de la Joie parfaite alors que François d'Assise aurait voulu dire la ''Vraie joie'' selon la nouvelle traduction que nous pouvons lire dans le nouveau TOTUM


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    Le Vatican a réuni 150 blogueurs
    Une religieuse surfe sur Internet pendant la rencontre des blogueurs au Vatica...  
    Pier Paolo Cito/AP.

    Une religieuse surfe sur Internet pendant la rencontre des blogueurs au Vatican, lundi 2 mai

    Avec cet article

    La rencontre avec 150 blogueurs catholiques organisée lundi 2 mai au Vatican par les conseils pontificaux pour la culture et les communications sociales a permis aux responsables du Saint-Siège de mieux comprendre les évolutions de la culture numérique.

    D’emblée, Richard Rouse, officiel du Conseil pontifical pour la culture et cheville ouvrière de cette rencontre, a expliqué que son but n’était ni de donner des instructions aux blogueurs, ni d’établir un code de conduite, mais plutôt de comprendre le rôle des blogs et d’entamer un dialogue entre les blogueurs et le Saint-Siège.

    « Un dialogue entre la foi et la culture émergente », a résumé Mgr Claudio Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales.

    P. Lombardi : « Les blogueurs sont importants »

    Mais les discussions entamées au cours de cette rencontre ont aussi montré que le blog était aussi en mutation, notamment face à l’émergence du site de micro-blogging Twitter dont les messages courts de 140 caractères deviennent aujourd’hui une forme de communication de plus en plus populaire.

    Directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, a affirmé aux blogueurs présents que, si Benoît XVI « ne twitte pas personnellement ni n’a de blog, il reste très attentif et connaît bien ce qui se passe dans le monde ».

    « Les blogueurs sont importants » pour former et informer les membres de l’Église, a-t-il soutenu, tout en soulignant que quiconque influence la pensée des catholiques doit aussi reconnaître la responsabilité qui va avec.

    News.va

    Remerciant les blogueurs pour toutes les fois où ils ont expliqué et développé l’enseignement de l’Église et la pensée de Benoît XVI, le P. Lombardi s’est risqué à une confidence qui en dit long sur la manière dont il a affronté les difficultés qu’il a pu rencontrer dans ses fonctions, au fil des récentes crises dans l’Église : « Je suis un ennemi total de l’ego. Et je suis un serviteur à plein-temps au service de la croissance de l’Église et de la communauté humaine, dans le dialogue ».

    Cette rencontre a par ailleurs été l’occasion de présenter News.va, futur nouveau portail d’informations du Vatican, qui devrait être mis en ligne prochainement pour agréger les sites existants des différentes instances de communication : Salle de presse du Saint-Siège, Radio Vatican, Télévision du Vatican, L’Osservatore Romano  et le Vatican Information Service .

    Source http://www.la-croix.com

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  •  SECTION II: SPIRITUALITÉ ET DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE

    eng-social.jpg 1 de 9: Les bienheureux Luchèse et Buonadonna

    Réflexion, extraits et questions par Fr. Amando Trujillo Cano, TOR

    L'Église célèbre le 28 avril la commémoration du bienheureux Luchèse - considéré traditionellement comme premier membre du troisième ordre franciscain - et de sa femme Buonadonna. Le 28 avril tombant cette année dans l'octave de Paques, leur mémorial sera omis mais nous aurons à l'esprit leur héritage spirituel dans lequel nous trouvons l'une des origines de ce que nous appelons maintenant l'Ordre franciscain Séculier. La célébration de notre re-naissance dans le Christ durant la période pascale nourrit notre désir de renouveler notre façon de vivre à l'exemple de tous nos saints ancêtres de la famille franciscaine.

    Les premières notices hagiographiques sur Luchèse et Buonadonna sont tardives (XIV et XV siècles) et nous sont parvenues avec des signes très clairs d'ajustement au style du lieu et du temps. Luchèse est né à Gaggiani (Toscane), vers 1180, dans une famille de paysans. Il a épousé Buonadonna, issue d'une famille aisée de Borgo-Marturi, et en eut plusieurs enfants. Il se lança dans les affaires et la politique mais ses concurrents envieux le conduisirent à l'échec. Il s'installa alors à Poggi-Bonzi, se consacra habilement à des activités commerciales et devint riche et avare.

    Ils souffrirent la perte de leurs enfants et vers 1220, le mode de vie de Luchèse connut un tournant dramatique lorsque, touché par la grâce, il se mit coeur et âme à la recherche du royaume de Dieu. Fasciné par l'exemple marquant et la vie évangélique de saint François d'Assise qu'il rencontra probablement en 1221, il embrassa une vie pénitentielle, se consacrant à la prière intense, jeûnant et partageant ses biens avec les pauvres. D'après la tradition, Buonadonna ne fut tout d'abord pas tellement favorable à cette évolution de Luchèse, mais quelques signes de la Providence l'ont convaincue de se joindre à lui de tout coeur. En progressant dans leur conversion, ils ont abandonné toutes leurs possessions à l'exception d'une petite pièce de terre que Luchèse cultiva pour se nourrir et aider des pauvres. Ce choix de pauvreté volontaire serait confirmé par un document historique témoignant de la vente de la maison de Buonadonna, acte daté du  7 août 1227 et portant consentement des deux époux. Luchèse fit aussi preuve d'une grande générosité vis à vis des malades de l'hôpital de Poggi-Bonzi.

    Après de nombreuses années d'une vie pénitentielle fructueuse, les deux époux sont morts à quelques heures de l'un l'autre, probablement le 28 avril 1250. Ils avaient reçu l'assistance sacramentelle du Gardien des  Frères Mineurs de Poggi-Bonzi, dans la chapelle desquels ils furent enterrés. La vénération locale débuta très rapidement et, devant la ferveur populaire, l'église fut agrandie et consacrée à saint François et au bienheureux Luchèse. Au long des siècles, de nombreux miracles furent attribués à l'intercession de ce couple. La fête de Luchèse devint solennité pour la commune de Poggi-Bonzi en 1331 quand il fut nommé,  avec saint Laurence, protecteur de la ville. La vénération de Luchèse a reçu l'approbation pontificale de Pie VI le 27 mars 1697 et, bien que le titre de "bienheureuse" n'a pas été officiellement donné à Buonadonna, la tradition locale l'a toujours considérée comme telle. Même s'il n'y a pas d'évidence assez historique pour soutenir que Luchèse et Buonadonna ont été les tout premiers membres du troisième ordre de saint François, leur vie reflète clairement un esprit pénitentiel vrai et présente quelques-uns des premiers fruits de sainteté franciscaine dans l'état séculier.

    Leur témoignage nous rappelle que le mode de vie franciscain résulte d'une conversion sincère à l'évangile de Jésus-Christ, une conversion qui, nous donnant le trésor du royaume de Dieu, nous libère d'un attachement égoïste aux biens matériels. Une conversion continue nous permet de servir nos frères et soeurs - . en particulier les pauvres et les souffrants -  en partageant généreusement avec eux nos biens, nos talents et notre temps. Cette commémoration marque aussi l'importance d'intégrer les valeurs franciscaines aux réalités temporelles, intégrant prière contemplative et vie sacramentelle avec amour actif pour le voisin, le malade, le pauvre dans lesquels nous voyons le Christ. et en adoptant une façon de vivre marquée par la simplicité et le travail honnête.

    Prions avec l'Église: Seigneur notre Dieu, en appelant le bienheureux Luchèse à une vie de pénitence, tu as manifesté ses oeuvres de charité; donne-nous de persévérer dans le bien, afin q'à sa prière et à son exemple  la pénitence produise de réels effets en nous. . Nous te le demandons par  notre Seigneur Jésus-Christ notre Seigneur qui vit et règne avec Toi pour les siècles des siècles. (Prière ouvrant  la liturgie de la commémoration).

    Le fidèle laïc 

     (Compendium de la Doctrine Sociale de l'Église, n. 541-544)

    Ce mois-çi, nous commençons la présentation du Chapitre 12, section II, du Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise, publié en 2004 par le Conseil Pontifical "Justice et Paix" et intitulé: Doctrine sociale et engagement des  fidèles laïcs. Ce dossier présente le texte complet des articles 541 à 544 car ils sont relativement courts et abordent un sujet très important en rapport avec l'identité des Franciscains Séculiers: le fidèle laïc. Bien que quelques membres de l'Ordre soient membres du clergé (évêques, prêtres diocésains et diacres permanents), la grande majorité des Franciscains Séculiers sont des laïcs, hommes et femmes, s'efforçant d'accomplir l'engagement chrétien dans les réalités temporelles de la société. Le rappel de l'exemple du bienheureux Luchèse et de sa femme Buonadonna, comme nous venons de le faire, est une bonne introduction à ce sujet car ils ont accompli leur vocation à la sainteté dans l'état séculier et en couple marié, dans les circonstances spécifiques de leur société, avec ses  défis et ses ouvertures, donnant à leur vie une marque franciscaine et pénitentielle très distinctive.

    541 La caractéristique essentielle des fidèles laïcs, qui travaillent dans la vigne du Seigneur (cf. Mt 20, 1-16), est la nature séculière de leur sequela Christi, qui se réalise précisément dans le monde: « C'est [aux laïcs] qu'il revient, d'une manière particulière, d'éclairer et d'orienter toutes les réalités temporelles ».Par le Baptême, les laïcs sont insérés dans le Christ et rendus participants de sa vie et de sa mission selon leur identité particulière: « Sous le nom de laïcs, on entend (...) l'ensemble des chrétiens qui ne sont pas membres de l'ordre sacré et de l'état religieux sanctionné dans l'Église, c'est-à-dire les chrétiens qui, étant incorporés au Christ par le baptême, intégrés au peuple de Dieu, faits participants à leur manière de la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ, exercent pour leur part, dans l'Église et dans le monde, la mission qui est celle de tout le peuple chrétien"

    542 L'identité du fidèle laïc naît et se nourrit des sacrements: du Baptême, de la Confirmation et de l'Eucharistie. Le Baptême conforme au Christ, Fils du Père, premier-né de toute créature, envoyé comme Maître et Rédempteur à tous les hommes. La Confirmation configure au Christ, envoyé pour vivifier la création et tout être par l'effusion de son Esprit. L'Eucharistie fait participer le croyant au sacrifice unique et parfait que le Christ a offert au Père, dans sa chair même, pour le salut du monde. Le fidèle laïc est disciple du Christ à partir des sacrements et en vertu de ceux-ci, c'est-à-dire en vertu de ce que Dieu a accompli en lui, en lui imprimant l'image même de son Fils, Jésus-Christ. C'est de ce don divin de grâce, et non pas de concessions humaines, que naît le triple « munus » (don et devoir) qui confère au laïc les qualités de prophète, prêtre et roi, selon son caractère séculier.

    543 Il revient au fidèle laïc d'annoncer l'Évangile par un témoignage de vie exemplaire, enraciné dans le Christ et vécu dans les réalités temporelles: famille, engagement dans le cadre du travail, de la culture, de la science et de la recherche; exercice des responsabilités sociales, économiques et politiques. Toutes les réalités humaines séculières, personnelles et sociales, les milieux et les situations historiques, les structures et les institutions, sont le lieu spécifique de la vie et de l'action des chrétiens laïcs. Ces réalités sont les destinataires de l'amour de Dieu; l'engagement des fidèles laïcs doit correspondre à cette vision et se qualifier comme expression de la charité évangélique: «L'être et l'agir dans le monde sont pour les fidèles laïcs une réalité non seulement anthropologique et sociologique, mais encore et spécifiquement théologique et ecclésiale ».

    544 Le témoignage du fidèle laïc naît d'un don de grâce, reconnu, cultivé et porté à maturation. C'est cette motivation qui rend significatif son engagement dans le monde et le situe aux antipodes de la mystique de l'action, propre à l'humanisme athée, privée de tout fondement ultime et circonscrite à des perspectives purement temporelles. L'horizon eschatologique est la clef qui permet de comprendre correctement les réalités humaines: dans la perspective des biens définitifs, le fidèle laïc est en mesure d'orienter authentiquement son activité terrestre. Le niveau de vie et la plus grande productivité économique ne sont pas les seuls indicateurs valables pour mesurer la pleine réalisation de l'homme en cette vie et valent encore moins s'ils se réfèrent à la vie future: « L'homme, en effet, n'est pas limité aux seuls horizons terrestres, mais, vivant dans l'histoire humaine, il conserve intégralement sa vocation éternelle ».

    Questions pour la réflexion et la discussion en Fraternité
    1) Quels sont les points du témoignage de Luchèse et  de Buonadonna qui vous frappent le plus, et pourquoi?
    2) Quels sont, suivant le Compendium, les caractéristiques de l'identité du fidèle laïc?
    3) De quelles façons avez-vous, dans votre vie de séculier, expérimenté l'amour de Dieu?

    Source http://www.ciofs.org/

    Autres doc franciscain ici

     

     

     



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  • En collaborration avec les Editions franciscaines nous publierons Le texte franciscain du mois, étant en retard, vous recevrez aux deux semaines les 5 premiers et par la suite, un par mois. Merci aux  Editions franciscaines de nous donner un apperçu du contenu du nouveau TOTUM. L'Auteur des articles

     

    Le texte franciscain du mois – Janvier 2011

     

     

    Le texte : saint François d’Assise, Admonitions 2 et 3

     

    Admonition 2 [Du mal de la volonté propre] 

    1 Le Seigneur dit à Adam : « Mange de tout arbre du paradis, mais tu ne devras pas manger de l’arbre de la science du bien et du mal. »[1]   2 Il pouvait manger de tout arbre du paradis, car, tant qu’il n’alla pas à l’encontre de l’obéissance, il ne pécha pas. 3 Il mange, en effet, de l’arbre de la science du bien, celui qui s’approprie sa volonté et qui s’exalte du bien que le Seigneur dit et opère en lui ; 4 et c’est ainsi que, par la suggestion du diable et la transgression du commandement, la pomme est devenue pour lui la pomme de la science du mal. 5 Dès lors, il faut qu’il en supporte la peine.

     

    Admonition 3 [De l’obéissance parfaite] 

    1 Le Seigneur dit dans l’Évangile : « Qui n’a pas renoncé à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple [2]  . » 2 Et : « Qui veut sauver son âme la perdra [3]. » 3 Il abandonne tout ce qu’il possède, et perd son âme et son corps, cet homme qui s’offre lui-même tout entier à l’obéissance dans les mains de son prélat[4]. 4 Et quoi qu’il fasse ou dise dont il sait que ce n’est pas contre la volonté de ce prélat – pourvu que ce qu’il fait soit bon –, c’est l’obéissance véritable. 5 Et si parfois il voyait des choses meilleures et plus utiles à son âme que celles que le prélat lui prescrit, qu’il sacrifie volontiers les siennes à Dieu et qu’il s’applique à accomplir en actes celles du prélat. 6 Car telle est l’obéissance de charité [5], car elle satisfait à Dieu et au prochain. 7 Mais si le prélat prescrivait au sujet quelque chose contre son âme[6], quoiqu’il ne lui obéisse pas, toutefois qu’il ne le quitte pas. 8 Et s’il en supportait la persécution de quelques-uns, qu’il les aime davantage à cause de Dieu. 9 Car celui qui supporte la persécution plutôt que de vouloir être séparé de ses frères demeure vraiment dans l’obéissance parfaite, car il pose son âme pour ses frères [7]. 10 Il y a, en effet, beaucoup de religieux qui, sous prétexte de voir des choses meilleures que celles que prescrivent leurs prélats, regardent en arrière et retournent au vomissement de leur volonté propre[8] ; 11 ce sont des homicides et, à cause de leurs mauvais exemples, ils font perdre beaucoup d’âmes.

     

     

     

     

    Traduction de J.-F. Godet-Calogeras in François d’Assise, Écrits,

    Vies, témoignages, J. Dalarun dir., Paris, 2010, vol. 1, p. 283-285

    © Éditions du Cerf / Éditions franciscaines, 2010

     

     

     

    [1] Voir Gn 2, 16-17.

    [2] Lc 14, 33.

    [3] Lc 9, 24.

    [4] « Prélat » au sens de chef, responsable d’une communauté religieuse, celui qui est muni du pouvoir.

    [5] Voir 1P 1, 22.

    [6] C’est-à-dire contre sa conscience.

    [7] Voir Jn 15, 13. Le verbe « poser » est à entendre au sens de « livrer ».

    [8] Voir Lc 9, 62 ; 2P 2, 22.

     

    Le contexte

     

    Le recueil des Admonitions figure dans plus de cinquante manuscrits médiévaux et son attribution à François d’Assise est avérée. Les vingt-huit brèves exhortations qui le composent ont d’abord été adressées de vive voix par le petit Pauvre[1] à ses frères, à l’occasion des chapitres généraux annuels et, peut-être, d’autres rassemblements de la Fraternité mineure[2]. Des secrétaires les ont ensuite consignées par écrit, sous une forme souvent plus élaborée. Dans un troisième temps, vraisemblablement après la mort de François, elles ont été collectées pour constituer le recueil qui nous est parvenu.

    Il est impossible de déterminer avec précision la date de chacune des Admonitions, le rôle des secrétaires qui les ont transcrites et les remaniements éventuels qu’elles ont subis lors de la composition du recueil. On peut simplement noter que la profonde expérience de l’âme humaine qu’elles révèlent et la véhémence de certains propos incitent à situer leur naissance après l’abandon par François du gouvernement de la Fraternité mineure (septembre 1220)[3].

    La plupart des Admonitions débutent par une citation biblique, tirée habituellement des évangiles, que François commente ensuite en peu de mots. Leur objectif est d’éclairer certains aspects pratiques de la forme de vie exposée dans la Règle des Frères mineurs, afin que ces derniers convertissent leur cœur et leur conduite. Plus précisément, les Admonitions s’attachent à débusquer toutes les manifestations de l’esprit d’appropriation, même les plus cachées, qui peuvent survenir dans la vie quotidienne des frères.

     

     

    © Éditions franciscaines, 2010

     

     

     

    [1] « Poverello » (« petit Pauvre » en français) est le surnom habituellement donné à François d’Assise.

    [2] En latin, « minor » est un comparatif qui signifie « plus petit ». L’expression « Frères mineurs »

    constitue l’appellation officielle des membres de l’Ordre franciscain.

    [3] Voir TFM de décembre 2010, « Le contexte ».

      Franc-1

     

    Le Chant de la création
    © Editions franciscaines
    (illustration J. Bourdeaux)

     

    Le commentaire

     

    Le fondement des Admonitions – et plus largement de la spiritualité franciscaine – est la conviction que Dieu est le Bien souverain, de qui vient tout bien, à qui appartient tout bien. Nous recevons gratuitement de Dieu la vie, les facultés et dons qui sont les nôtres (liberté, intelligence, beauté, force, habileté…), les personnes que nous aimons et les biens matériels dont nous usons. La seule chose que nous possédions en propre est notre péché, c’est-à-dire le mal que nous commettons, car il n’a pas Dieu pour origine mais nous-mêmes. Tout le reste est un don du Créateur. La réponse de François à l’immense bonté de Dieu est double. D’une part, il invite ses frères à reconnaître les bienfaits divins et à y répliquer par la louange et l’action de grâces ; d’autre part, il les exhorte à se désapproprier de tous les biens et à en restituer la propriété au Père de Jésus Christ :

    « Et tous les biens, rendons-les au Seigneur Dieu très haut et souverain, et reconnaissons que tous les biens sont à lui et rendons-lui grâces de tout, à lui dont tous les biens procèdent. Et lui, très haut et souverain, seul vrai Dieu, qu’il ait et que lui soient rendus et qu’il reçoive tous les honneurs et révérences, toutes les louanges et bénédictions, toutes les grâces et toute gloire, lui à qui appartient tout bien, qui seul est bon[1]. »

    La désappropriation touche tous les registres de la vie humaine, sans exception. Les deux Règles (non bullata et bullata) et les Admonitions répartissent nos actions en deux catégories : celles qui relèvent d’une démarche d’appropriation et celles qui relèvent d’une démarche de désappropriation. Les premières sont accomplies « charnellement », car elles sont mues par l’ « esprit de la chair », et sont inspirées par l’orgueil et l’égoïsme ; les secondes sont accomplies « spirituellement », car elles sont mues par l’ « esprit du Seigneur », et sont habitées par l’humilité et l’amour. Les notions clés de pauvreté, de minorité, d’humilité et d’obéissance désignent, chez François, les principales facettes de la désappropriation. La pauvreté représente la désappropriation dans le rapport aux biens matériels ; la minorité, la désappropriation dans le domaine des relations sociales ; l’humilité, la désappropriation dans le rapport individuel à Dieu et à autrui ; l’obéissance, la désappropriation eu égard à notre propre volonté. C’est de cette dernière que traitent les Admonitions 2 et 3.

     

    L’Admonition 2 cite et commente le verset du livre de la Genèse dans lequel Dieu invite Adam à manger de tous les arbres du jardin d’Eden, mais lui interdit de goûter celui de la science du bien et du mal. François commence par souligner la positivité du commandement divin : Adam, qui figure l’ensemble de l’humanité, peut manger de tout arbre du paradis, c’est-à-dire user de tous les biens terrestres. Seul un arbre, qu’il nomme « l’arbre de la science du bien » et non « l’arbre de la science du bien et du mal », est défendu. En expliquant que manger de cet arbre consiste à s’approprier sa volonté et à s’exalter du bien que le Seigneur dit et opère en nous, la phrase trois donne le sens de cette Admonition. François fait de l’arbre interdit le symbole du rapport de l’être humain au bien. En manger signifie s’approprier sa volonté, c’est-à-dire vouloir être le principe de son propre agir et l’origine du bien que Dieu accomplit par nous. Pour le petit Pauvre, une telle appropriation constitue la racine de tout mal ; c’est pourquoi elle transforme le fruit de la science du bien en fruit de la science du mal. L’examen de ses écrits montre qu’il envisage en termes d’appropriation les autres péchés, les vices et même la damnation. Inversement, la désappropriation constitue la clé d’interprétation de sa vision de la morale et de la vie chrétienne : les vertus, les dons de l’Esprit Saint et la joie spirituelle ne peuvent résider que dans un cœur libéré de la cupidité et de la soif de posséder.

     

    Conformément à la tradition de l’Église, François considère le péché d’Adam comme un acte d’orgueil ; son apport personnel est d’y discerner en filigrane un acte d’appropriation. L’expression « aller à l’encontre de l’obéissance » est significative : s’approprier sa volonté propre, c’est désobéir à Dieu. À l’opposé de cette attitude, on trouve l’obéissance du Christ à Gethsémani. Face à l’imminence de sa passion, Jésus s’est écrié : « Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Pourtant, non comme je veux, mais comme tu veux ![2] », ce que François traduit par la belle formule « il posa sa volonté dans la volonté du Père[3] ».

     

    L’Admonition 3 expose fidèlement la pensée du petit Pauvre, mais l’usage du terme « prélat » au lieu de « ministre »[4]-[4-suite], que François emploie systématiquement dans ses autres écrits, indique qu’elle a fait l’objet d’un travail de réécriture. Il est possible, par ailleurs, que le petit Pauvre ait utilisé un canevas déjà existant. Dans l’évangile de Luc, les deux citations initiales sont précédées de l’affirmation que celui qui veut être disciple de Jésus doit renoncer à lui-même, prendre sa croix et le suivre[5]. Les thématiques de la croix et de la suite du Christ sont donc discrètement présentes, en arrière-plan, dans cette Admonition, aux côtés de celle du renoncement à soi-même.

     

    La compréhension qu’a François de l’obéissance est originale et profonde. Pour bien la saisir, il convient de commencer par examiner la façon dont il conçoit l’exercice de l’autorité. À ses yeux, toute charge de gouvernement est un service et doit être assumée comme telle. Cela est si vrai qu’il n’hésite pas à inverser le rapport de préséance entre ministres et sujets :

    « Que les ministres reçoivent [les frères] avec charité et bienveillance et qu’ils aient tant de familiarité envers eux que ceux-ci puissent leur parler et agir avec eux comme des seigneurs avec leurs serviteurs. Car il doit en être ainsi : que les ministres soient les serviteurs de tous les frères[6]. »

    La principale tâche des ministres est de veiller à ce que les frères observent la Règle, et qu’ils l’observent spirituellement. En d’autres termes, les ministres sont au service du travail de l’Esprit Saint dans le cœur des frères. Plus encore que les sujets, ils doivent faire taire leur volonté propre et obéir à l’Esprit. Un ministre qui chercherait à imposer ses vues personnelles aux frères ne se comporterait plus en serviteur et devrait être corrigé sans tarder. L’obéissance selon François joue ainsi à deux niveaux. Elle est, certes, obéissance des frères aux ministres, mais aussi, et plus fondamentalement, obéissance de tous les frères à l’Esprit Saint.

     

    L’Admonition 3 distingue trois formes d’obéissance du frère au ministre. L’obéissance véritable consiste à faire tout ce que lui inspire l’Esprit Saint, pourvu qu’il sache que cela ne s’oppose pas à la volonté du ministre. L’obéissance de charité consiste à renoncer à sa volonté propre lorsqu’il voit des choses meilleures que celles que lui prescrit le ministre. L’obéissance parfaite consiste à refuser d’obéir au ministre lorsque celui-ci ordonne des choses qui vont contre sa conscience, mais sans rompre avec lui. Ces trois formes d’obéissance semblent être rangées selon leur ordre de fréquence : la première constitue le mode habituel de pratique de l’obéissance ; la deuxième est beaucoup plus rare, mais la plupart des frères l’expérimentent plusieurs fois dans leur vie ; la troisième est, par principe, exceptionnelle.

     

    Quel qu’en soit le type, l’obéissance selon François est toujours un exercice positif de liberté et une réponse active aux appels de l’Esprit Saint. Dans l’obéissance véritable, le sujet n’attend pas que le ministre lui dicte ce qu’il doit faire, mais il prend l’initiative d’agir de manière autonome et créative. Puisque cette prise d’initiative est qualifiée d’ « obéissance véritable », il faut en déduire que l’attitude opposée, consistant à attendre passivement de recevoir des ordres, n’est pas de l’obéissance véritable. Dans l’obéissance de charité, la désappropriation ou au contraire l’absolutisation de notre volonté propre est un acte de liberté. En fixant le cadre de validité de l’objection de conscience[7], l’obéissance parfaite rappelle qu’un frère est toujours libre de ne pas faire le mal, à condition de ne pas briser la communion avec le ministre et les frères, quitte à encourir réprobation et brimades. Cette affirmation de la légitimité de l’objection de conscience fut, à son époque, un geste novateur et audacieux.

     

    © Éditions franciscaines, 2010

     

     

    [1]1Reg 17, 17-18.

    [2] Mt 26, 39.

    [3] 2LFid 10.

    [4] « Praelatus » signifie « prélat », « supérieur » ; « minister » veut dire « serviteur », « domestique ».

    Pour mieux souligner que, dans la Fraternité mineure, l’exercice d’une charge de gouvernement est fondamentalement et d’abord un service, François utilise souvent la formule : « minister et servus » (« ministre et serviteur »).

    [5] Voir Lc 14, 27 et 9, 23.

    [6] 2Reg 10, 5-6.

    [7] Voir également 1Reg 5, 2.



    Pour nous, aujourd’hui

     

    Les Admonitions constituent une authentique école de discernement des mouvements profonds du cœur humain, qui, huit siècles plus tard, n’a rien perdu de sa pertinence. Leur enseignement au sujet de la désappropriation et du service mutuel vaut pour tous les chrétiens et tout homme de bonne volonté. Aujourd’hui comme hier, l’esprit d’appropriation est à la racine du mal que nous commettons et cherche à passer pour de la vertu. Aussi convient-il de le démasquer. De même, la compréhension de l’obéissance comme une obéissance à l’Esprit Saint déborde le cadre de l’existence consacrée et vaut pour tous les états de vie. Mais désirons-nous vraiment ouvrir notre cœur à l’Esprit ? On peut ajouter que la désappropriation est la porte d’entrée dans la prière franciscaine de louange et d’action de grâces. En effet, seule une personne désappropriée sera suffisamment décentrée d’elle-même pour discerner la présence de Dieu en toutes choses, s’en émerveiller et louer son Créateur et Sauveur.

    Les deux Admonitions qui suivent sont caractéristiques de la pensée du petit Pauvre et présentent, en outre, une indéniable symétrie. Elles pourront nourrir notre méditation au long de ce mois.

    « L’Apôtre dit : “Personne ne peut dire : ‘Jésus est Seigneur’, sinon dans l’Esprit Saint.” (1Co 12, 3) ; et : “Il n’y a personne qui fasse le bien, il n’y en a pas même un seul.” (Rm 3, 12) Par conséquent, quiconque envie son frère à propos d’un bien que le Seigneur dit et fait en lui relève du péché de blasphème, parce qu’il envie le Très-Haut lui-même, qui dit et fait tout bien[1]. »

    « Voici comment on peut connaître si un serviteur de Dieu possède de l’esprit du Seigneur : quand le Seigneur opérerait par lui quelque bien, sa chair ne s’en exalterait pas, elle qui est toujours contraire à tout bien, mais il se tiendrait plutôt pour plus vil à ses propres yeux et s’estimerait plus petit (minor) que tous les autres hommes[2]. »

     

     

     

    © Éditions franciscaines, 2010

     

     

    [1] Adm 8.

    [2] Adm 12.

     


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    ciofs logo PRÉSIDENCE DU CONSEIL INTERNATIONAL OFS

     

    PROGRAMME  DE FORMATION CONTINUE

     

    DOSSIER MENSUEL

     

    AVRIL 2011. 2ème Année N° 16

     

    SECTION I : LE THÈME DU MOIS(AVRIL)

    4/12:   L'Église - une communauté évangélisée et évangélisatrice (EN n.13-16)  

    Commentaires, extraits et questions par Ewald Kreuzer, OFS

    Jésus ne voulait pas oeuvrer seul à proclamer le "royaume de Dieu" et le "salut."  Il chercha des personnes  désirant le suivre et appela douze hommes (symbolisant les 12 tribus d'Israel) à devenir ses disciples. Il les appelés amis et non serviteurs. Beaucoup d'hommes et de femmes se sont progressivement joints à ce groupe. Pourquoi donc Jésus a-t-il établi une telle communauté? Quelle devrait en être la mission essentielle pour le futur? Dans les paragraphes suivants d' "Evangelii Nuntiandi", le Pape Paul VI nous rappelle que l'Église doit, pour évangéliser le monde avec crédibilité, être évangélisée par une conversion et un renouvellement constants.  L'Ordre franciscain Séculier abordera ce sujet lors de son prochain Chapitre Général dont le thème est : "Etre évangélisé pour évangéliser." Franciscains Séculiers, nous nous souvenons de la voix intérieure disant à saint  François : "Va et répare  mon Église qui, tu le vois, tombe en ruine."  

    13. Une communauté évangélisée et évangélisatrice. Ceux qui accueillent avec sincérité la Bonne Nouvelle, par la force de cet accueil et de la foi partagée, se réunissent donc au Nom de Jésus pour chercher ensemble le Règne, le construire, le vivre. Ils constituent une communauté qui est à son tour évangélisatrice. L’ordre donné aux Douze — “ Allez, proclamez la Bonne Nouvelle ” — vaut aussi, quoique d’une façon différente, pour tous les chrétiens. C’est bien pour cela que Pierre appelle ces derniers “ un peuple acquis en vue d’annoncer les merveilles ” de Dieu, ces mêmes merveilles que chacun a pu écouter dans sa propre langue. Du reste, la Bonne Nouvelle du Règne qui vient et qui a commencé est pour tous les hommes de tous les temps. Ceux qui l’ont reçue, ceux qu’elle rassemble dans la communauté du salut, peuvent et doivent la communiquer et la diffuser.

    14. La mission essentielle de l'Église.  L’Eglise a une vive conscience que la parole du Sauveur — “ Je dois annoncer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu ” — s’applique en toute vérité à elle. Elle ajoute volontiers avec saint Paul : “ Pour moi, évangéliser ce n’est pas un titre de gloire, c’est une obligation. Malheur à moi si je n’évangélise pas !" "Nous voulons confirmer une fois de plus que la tâche d’évangéliser tous les hommes constitue la mission essentielle de l’Eglise”, tâche et mission que les mutations vastes et profondes de la société actuelle ne rendent que plus urgentes. Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du Christ dans la sainte Messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse.

    15. Les origines de l'Église. Quiconque relit dans le Nouveau Testament les origines de l’Eglise suit pas à pas son histoire et la regarde vivre et agir, voit qu’elle est liée à l’évangélisation par ce qu’elle a de plus intime ; L’Eglise naît de l’action évangélisatrice de Jésus et des Douze. Elle en est le fruit normal, voulu, le plus immédiat et le plus visible : “ Allez donc, de toutes les nations faites des disciples ”. Or, “ ceux qui accueillirent la Parole furent baptisés et environ trois mille se sont réunis à eux... Et le Seigneur augmentait tous les jours ceux qui embrassaient le Salut”

    Née par conséquent de la mission, l’Eglise est à son tour envoyée par Jésus. L’Eglise reste dans le monde lorsque le Seigneur de gloire retourne au Père. Elle reste comme un signe à la fois opaque et lumineux d’une nouvelle présence de Jésus, de son départ et de sa permanence. Elle le prolonge et le continue. Or, c’est avant tout sa mission et sa condition d’évangélisateur qu’elle est appelée à continuer Car la communauté des chrétiens n’est jamais close en elle-même. En elle la vie intime — vie de prière, écoute de la Parole et de l’enseignement des Apôtres, charité fraternelle vécue, pain partagé n’a tout son sens que lorsqu’elle devient témoignage, provoque l’admiration et la conversion, se fait prédication et annonce de la Bonne Nouvelle. C’est ainsi toute l’Eglise qui reçoit mission d’évangéliser, et l’œuvre de chacun est importante pour le tout

    Envoyée et évangélisée, l’Eglise elle-même envoie des évangélisateurs. Elle met dans leur bouche la Parole qui sauve, elle leur explique le message dont elle-même est dépositaire, elle leur donne le mandat qu’elle-même a reçu et les envoie prêcher. Prêcher non leurs propres personnes ou leurs idées personnelles, mais un Evangile dont ni eux ni elle ne sont maîtres et propriétaires absolus pour en disposer à leur gré, mais dont ils sont ministres pour le transmettre avec une extrême fidélité.

    marie-christ.jpg 16. L’Eglise, inséparable du Christ.  Il y a donc un lien profond entre le Christ, l’Eglise et l’évangélisation. Pendant ce “ tempus Ecclesiae ”, c’est l’Eglise qui a la tâche d’évangéliser. Cette tâche ne s’accomplit pas sans elle, encore moins contre elle. Il convient certes de le rappeler à un moment où, non sans douleur, Nous pouvons entendre des personnes, que Nous voulons croire bien intentionnées mais certainement désorientées dans leur esprit, répéter qu’elles prétendent aimer le Christ mais sans l’Eglise, écouter le Christ mais non l’Eglise, être au Christ mais en dehors de l’Eglise. L’absurde de cette dichotomie apparaît nettement dans cette parole de l’Evangile : “ Qui vous rejette, me rejette”. Et comment vouloir aimer le Christ sans aimer l’Eglise, si le plus beau témoignage rendu au Christ est celui de saint Paul : “ Il a aimé l’Eglise, il s’est livré pour Elle ” ?

                                                                                

    "Toni Zenz" ( Cologne, RFA) "Le Christ et l''Eglise"

    Questions pour réflexion et discussion en Fraternité

    1. Pourquoi saint François aime-t-il l'Église et souhaite-t-il être toujours uni à elle?
    2. L’évangélisation est la mission essentielle de l'Église. Quel est le rôle particulier de l'Ordre franciscain Séculier et de chaque Franciscain Séculier dans cette mission de l'Église? 
    3.  
    Cherchez une définition du terme "Église", puis comment vous pouvez décrire la "fonction" de l'Église à des non-croyants ou à ceux qui disent "Le Christ oui, mais l'Église non"

    Source http://www.ciofs.org/

    Autres doc franciscain ici


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  • Le Texte du mois

     

    Les Éditions franciscaines ont confié la rédaction de ces dossiers mensuels à François Delmas-Goyon. Membre de l'équipe des traducteurs, il est aussi l'auteur du livre : Saint François d'Assise le frère de toute créature.


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  • En collaboration avec les Éditions franciscaines nous publierons Le texte franciscain du mois, étant en retard, vous recevrez aux deux semaines les 5 premiers et par la suite, un par mois. Merci aux  Éditions franciscaines de nous donner un aperçu du contenu du nouveau TOTUM.

     


     Présentation: En mars 2010, les Éditions franciscaines et les Éditions du Cerf Totum.jpg ont publié conjointement une
    version entièrement renouvelée des « Sources franciscaines », sous le titre : François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages.
    « Le Texte franciscain du mois » a pour objectif de faire découvrir la richesse de la spiritualité franciscaine en proposant tous les mois, de décembre 2010 à juin 2011 et d’octobre 2011 à juin 2012, un extrait de cet ouvrage, suivi d’un commentaire historique et spirituel. Chaque année, les textes seront présentés selon l’ordre chronologique.
    Les Éditions franciscaines ont confié la rédaction de ces dossiers mensuels à François Delmas-Goyon. Membre de l'équipe des traducteurs, il est aussi l'auteur du livre : Saint François d'Assise le frère de toute créature.
    Thierry Gournay, Michel Deleu et Jacques Dalarun,
    Comité de pilotage du projet éditorial.


     

    Le texte franciscain du mois – (déc 2010)

     

     

    Le texte : saint François d’Assise, Testament (extrait)

     

    14 Et après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montrait ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du saint Évangile. 15 Et moi, je le fis écrire en peu de mots et simplement, et le seigneur pape me confirma[1]. 16 Et ceux qui venaient pour recevoir cette vie, tout ce qu’ils pouvaient avoir[2], ils le donnaient aux pauvres ; et ils se contentaient d’une seule tunique, rapiécée au-dedans et au-dehors, ceux qui voulaient, avec une ceinture et des braies. 17 Et nous ne voulions pas avoir plus. 18 Nous disions l’office, les clercs comme les autres clercs, les laïcs disaient le Pater noster[3]; et nous demeurions bien volontiers dans les églises. 19 Et nous étions illettrés[4] et soumis à tous.

    20 Et moi je travaillais de mes mains[5] et je veux travailler ; et je veux fermement que tous les autres frères travaillent d’une besogne qui relève de l’honnêteté. 21 Que ceux qui ne savent pas apprennent, non à cause du cupide désir de recevoir le prix du travail, mais à cause de l’exemple et pour chasser l’oisiveté. 22 Et quand on ne nous donnerait pas le prix du travail, recourons à la table du Seigneur en demandant l’aumône de porte en porte.

    23 Comme salutation, le Seigneur me révéla que nous devions dire : « Que le Seigneur te donne la paix[6]. »

     

     

    Traduction de J.-F. Godet-Calogeras in François d’Assise,Écrits, Vies, témoignages, J. Dalarun dir., Paris, 2010, vol. 1, p. 310-311

    © Éditions du Cerf / Éditions franciscaines, 2010

     

    [1] Allusion à la rencontre de 1209, à Rome, entre Innocent III et le groupe des premiers compagnons.

    [2] Tb 1, 3.
    [3]Mt 6, 9-13.

    [4] « Illettré » traduit le mot latin « idiota ».

    [5] Voir Ac 20, 34.

    [6] 2Th 3, 16. 



    Le contexte

     

    François d’Assise dicta vraisemblablement son Testament au cours de son séjour à l’ermitage des Celle de Cortone, en mai-juin 1226. Depuis plusieurs années il était gravement malade, souffrant en particulier du paludisme et d’une infection des yeux qui l’avait rendu presque aveugle. Il mourut dans la soirée du 3 octobre 1226, âgé de quarante-quatre ou quarante-cinq ans.

     

    Jeune adulte, François avait été saisi par Dieu, ce qui l’avait amené, vingt ans plus tôt, à rompre avec sa famille et son milieu — il était marchand drapier — pour consacrer entièrement sa vie au Seigneur. Après deux années d’existence solitaire, des compagnons commencèrent à le rejoindre. En 1209, les frères étaient une douzaine ; ils logeaient dans une cabane, refusaient tout contact avec l’argent, travaillaient comme journaliers, mendiaient leur pitance lorsque la nourriture manquait, soignaient les lépreux et prêchaient la pénitence sur les places publiques. L’effectif du groupe augmenta ensuite de façon exponentielle : une centaine vers 1212, un millier entre 1215 et 1217, environ cinq mille à la mort du petit Pauvre (surnom donné à François). 

     

    Cette croissance s’accompagna d’une progressive institutionnalisation, dont François fut l’un des grands artisans. En 1217, les provinces et la charge de ministre[1] provincial furent créées ; en 1220, une année de noviciat fut instaurée ; le 29 novembre 1223, le pape Honorius III approuva la Règle bullata écrite par François, scellant ainsi la transformation du groupe des Frères mineurs[2]   en un ordre religieux reconnu par l’Église. Cependant, dans le sillage de cette évolution, se produisit une mutation de la Fraternité mineure contre laquelle le petit Pauvre s’éleva avec vigueur car elle détournait les frères de leur forme de vie initiale. Alors que celle-ci était axée sur la pauvreté, la minorité et la fraternisation avec les exclus, dès 1220 des habitations « en dur » apparurent et les frères commencèrent à s’investir dans la prédication pastorale. Fin 1223, la première école de théologie de l’Ordre fut fondée à Bologne. François essaya, dans un premier temps, d’endiguer ce processus, mais celui-ci était irréversible. Mesurant l’inanité de ses efforts, il abandonna le gouvernement de la Fraternité en septembre 1220. 

     

    Loin de baisser les bras, François poursuivit la lutte sur un autre registre : renonçant à la carte du pouvoir institutionnel, qui ne pouvait le mener qu’à une impasse, il joua celle de l’autorité charismatique, qu’il possédait en tant que fondateur de la Fraternité mineure. Ses six dernières années d’existence furent marquées par le souci constant de faire de sa vie un exemple et un modèle pour ses frères, et c’est durant cette période qu’il rédigea ou dicta la quasi-totalité de ses écrits, afin de leur faire connaître sa volonté. Le Testament y occupe une place de choix, car il constitue son ultime tentative pour exposer à ses frères la véritable teneur de leur vocation et le sens authentique de la Règle. 

    © Éditions franciscaines, 2010

     

     

    [1] Étymologiquement, le mot « ministre » signifie « serviteur ».

    [2] En latin, « minor » est un comparatif qui signifie « plus petit ». L’expression « Frères mineurs » constitue l’appellation officielle des Franciscains.

     

     

      Franc-1.jpg

    Le Chant de la création
    © Editions franciscaines
    (illustration J. Bourdeaux) 

     

    Le commentaire

     

    Le Testament de François d’Assise comporte trois parties. La première fait mémoire de la rencontre du petit Pauvre avec les lépreux (Test 1-3), de sa foi envers le Christ et l’Église (Test 4-13) et de l’expérience primitive de la Fraternité mineure (Test 14-23). La deuxième contient des prescriptions relatives à la vie des frères, concernant la pauvreté, la minorité, l’obéissance et l’office divin (Test 24-33). La troisième expose la finalité de cet écrit (Test 34-41).

     

    La clé d’interprétation du Testament se trouve dans la dernière partie. Ce texte, déclare François, « est un souvenir, une admonition, une exhortation, et mon testament que moi, frère François, tout petit, je vous fais, mes frères bénis, pour que nous observions mieux catholiquement la Règle que nous avons promise » (Test 34). Le petit Pauvre ne fait pas qu’évoquer des événements passés ; il invite ses frères à les méditer en leur cœur. La raison en est double. D’une part, les faits rapportés sont choisis avec soin. L’évocation de la pauvreté (Test 16-17), de l’itinérance (Test 18b), de la minorité (Test 19) et du travail manuel (Test 20a) pratiqués dans les premiers temps répond aux principales dérives qui, selon François, sont survenues dans les derniers : acquisition de maisons, et bientôt d’églises, en pierre ; perte du sens de l’itinérance ; volonté d’obtenir des privilèges pontificaux afin de pouvoir prêcher librement ; abandon du travail manuel au profit de la mendicité, qui deviendra rapidement l’unique ressource de l’Ordre. D’autre part, comme en témoigne Test 14, François tient les faits qu’il relate pour des fruits de la providence divine. La naissance de la Fraternité mineure, à l’instar de sa conversion personnelle, constitue une « histoire sainte », voulue et opérée par Dieu. François est convaincu que l’agir des premiers frères a été guidé et fécondé par la grâce, aussi est-il crucial, à ses yeux, que l’Ordre mineur conserve l’esprit de ses origines.

     

    François synthétise le style de vie des premiers temps par l’expression : « vivre selon la forme du saint Évangile » (Test 14). Il vise par là la pratique des préceptes et conseils contenus dans les évangiles, en particulier le Discours sur la montagne (Mt 5-7). Mais ce n’est pas tout. Ces préceptes et conseils doivent être vécus à l’exemple de Jésus. Le petit Pauvre utilise souvent, dans ses écrits, une formule inspirée de 1P 2, 21 : « suivre l’enseignement et les traces de notre Seigneur Jésus Christ ». Or « ces deux expressions sont deux façons de traduire la même révélation reçue par François au début de son expérience de fraternité[1] ». Vivre selon la forme du saint Évangile exige donc de suivre le chemin radical de pauvreté, de minorité et d’obéissance au Père qu’a emprunté Jésus. Durant sa vie publique, le Christ a vécu d’aumônes et n’avait nul endroit où poser sa tête (voir Mt 8, 20). Lui, le Fils de Dieu, a accepté de se faire serviteur et d’être soumis à tous, y compris à ses bourreaux. Enfin, à Gethsémani, il a « mis sa volonté dans la volonté du Père » (2LFid 10 ; voir Lc 22, 42). Telle est la voie que les premiers frères ont suivie et que le petit Pauvre désire voir la Fraternité mineure continuer de suivre.

     

    François n’est ni un intégriste ni un nostalgique du passé. Cet ex-marchand a la tête dans le ciel mais les pieds sur la terre. La Règle, dont il assume pleinement la paternité, prend acte de l’évolution de l’Ordre concernant l’habitat et l’activité des frères. Mais la Règle ne peut jouer son rôle de « charte de vie » pour les Frères mineurs que si l’esprit de l’Évangile continue d’inspirer la façon dont ceux-ci la mettent en pratique. Le Testament a précisément pour but de garder actif cet esprit.

     

    Concrètement, « vivre selon la forme du saint Évangile » signifie privilégier l’être sur l’avoir, en adoptant une manière humble et pauvre de se rapporter à Dieu, aux autres et à l’ensemble des créatures. François dénonce avec une grande ardeur la recherche de privilèges car être mineur, c’est renoncer à toute domination sur autrui et être soumis à tous ; obtenir de Rome un privilège, fût-ce pour prêcher sans entraves au peuple, relève d’un « choix de pouvoir et d’affirmation de soi », qui entraîne de facto « la perte de l’identité de Frère mineur[2] ». Les deux sont incompatibles. François n’est nullement hostile à l’engagement pastoral de ses frères prêtres, mais cet engagement ne doit pas se faire au détriment de la minorité. Abandonner celle-ci sous prétexte d’efficacité est une erreur désastreuse et le fruit d’un grave aveuglement, comme il le clame avec véhémence :

    « Vous, Frères mineurs, vous ne connaissez pas la volonté de Dieu et vous ne me laissez pas convertir le monde entier comme Dieu le veut ! Car, moi, je veux convertir d’abord les prélats par l’humilité et la révérence ; et lorsqu’ils verront votre vie sainte et votre révérence envers eux, ils vous demanderont eux-mêmes de prêcher et de convertir le peuple. Et ils vous amèneront celui-ci mieux que les privilèges que vous désirez, qui vous conduiront à l’orgueil[3]

     

    Cette diatribe est d’autant plus virulente que François se retranche du groupe des frères, qu’il apostrophe à la deuxième personne (« Vous, Frères mineurs… ! »). Il s’agit toutefois d’un cas isolé, que l’impétuosité d’une réaction « à chaud » suffit à expliquer. Le Testament, pour sa part, considère les frères comme un don de Dieu : « après que le Seigneur m’eut donné des frères… » (Test 14). Et cela vaut non seulement pour les premiers temps de la Fraternité mineure, mais aussi pour les derniers, comme l’atteste l’expression : « mes frères bénis », rencontrée en Test 34. Malgré les tensions existant entre lui et le courant majoritaire de l’Ordre, c’est tout autant en 1226 qu’en 1208 que François reconnaît en ses frères un cadeau de Dieu.

     

    Nous terminons en attirant l’attention sur la salutation révélée par Dieu à François : « Que le Seigneur te donne la paix. » (Test 23), à laquelle le petit Pauvre tenait beaucoup. François a beaucoup œuvré pour la paix, que ce soit en rencontrant pacifiquement le sultan d’Égypte en pleine Ve croisade, en réconciliant l’évêque et le podestat d’Assise en 1225… ou en établissant un pacte entre un loup féroce, parce qu’affamé, et les habitants de la cité de Gubbio. Cependant, si la paix qu’il invoque et cherche à promouvoir désarme la violence sévissant dans le monde, elle a sa source en Dieu. C’est la paix que le Christ a instaurée « par le sang de sa croix » (Col 1, 20). Une paix qui ne s’acquiert ni par la force ni par l’habileté, mais se reçoit comme un don et s’accueille dans la foi. Une paix qui exige une réponse de l’homme, laquelle, pour François, implique le rejet de toute forme de possession égoïste. Seul un individu désapproprié peut être artisan de paix et devenir vraiment frère.

     

    © Éditions franciscaines, 2010

     

     

    [1] Pietro Maranesi, L’Eredità di Francesco. Lettura storico-critica del Testamento, Assisi, 2009, p. 218.

    [2] Ibid., p. 269.

    [3] CA 20 (François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages, vol. 1, p. 1240).



    Pour nous, aujourd’hui

     

    Le premier enseignement qui peut être tiré du texte que nous venons d’étudier réside dans l’acte même de relire son passé. La personne est une réalité qui s’édifie au fil du temps ; elle est le sujet d’une histoire. Saint Augustin, l’auteur de ce chef-d’œuvre que sont Les Confessions, tenait, à juste titre, la mémoire pour la plus spirituelle des facultés humaines. Tout homme, a fortiori tout chrétien, est invité à faire de temps à autre une pause pour considérer, sans ressentiment ni complaisance mais avec bienveillance et gratitude, l’histoire qui est la sienne. Par-delà nos souffrances et nos errements, Dieu accomplit des merveilles dans notre vie ; encore faut-il que nous sachions les voir et l’en remercier. En s’exclamant sur son lit de mort : « Béni sois-tu, Seigneur, de m’avoir créée ! », sainte Claire — qui aimait à se présenter comme la « petite plante » de François — nous en offre un splendide exemple.

     

    Cette considération de notre existence peut aussi nous aider à voir dans nos parents, nos amis et nos relations des frères et des sœurs aimés de Dieu. Tel collègue, tel voisin pénible, voire franchement odieux, ne nous renvoie-t-il pas l’image de notre propre violence et asocialité ? Lui aussi est à l’image de Dieu. Pour lui aussi le Christ a donné sa vie. Même s’il nous est impossible de voir en lui un don du ciel, il est en notre pouvoir de nous efforcer de changer notre regard sur lui et de travailler à établir une véritable paix entre nous et lui. Le secret de la réussite, en ce domaine, se nomme : force d’âme, pardon, attention à l’autre et esprit de service.

     

    Enfin, l’extrait de la Compilation d’Assise cité plus haut nous convie à nous interroger sur les buts que nous nous fixons et sur les moyens que nous employons pour les atteindre. Sont-ils réellement conformes à l’Évangile ? Peu d’entre nous sont appelés à un engagement aussi radical que celui de François, mais tous, nous sommes appelés à vivre, là où nous sommes, le détachement des biens de ce monde et la minorité. Tous, nous sommes appelés à suivre, à notre mesure, l’enseignement et les traces de Jésus Christ.

     Source © Éditions du Cerf / Éditions franciscaines, 2010


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    Qu’est-ce que la rando-discernement ?
    C’est une semaine pour te poser la question de l’appel de Dieu dans ta vie et réfléchir à la vie religieuse franciscaine avec d’autres jeunes.
    C’est une randonnée de 80 kilomètres de la mer à la terre (dans la région du Bas-du-Fleuve) sur les pas de François d’Assise accompagné par des frères capucins.Jour 1 : Choisir de répondre à l’appel de Dieu ?
    Jour 2 : La vie religieuse franciscaine.
    Jour 3 : L’engagement à l’obéissance en communauté.
    Jour 4 : L’engagement à la chasteté dans le célibat consacré.
    Jour 5 : L’engagement à vivre sans rien en propre.
    Jour 6 : Est-ce pour moi ? Attirance, motivations et aptitudes.

    CHAQUE JOUR

    Prière du matin et introduction du thème
    Période de marche en silence
    Prière du midi et repas
    Marche
    Échange en groupe et prière du soir
    Souper
    Eucharistie avec les paroissiens du village
    Temps libre


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  • Croyants et non-croyants : Rendez-vous à Assise le 27 octobre 2011
    Le Saint-Siège explique le sens de l’initiative de Benoît XVI

    Baselique.JPG ROME, Dimanche 3 avril 2011 (ZENIT.org) - « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix » : c'est le thème de l'initiative de Benoît XVI qui fêtera, à Assise, le 27 octobre prochain, le 25e anniversaire du rassemblement des religions à Assise autour de Jean-Paul II. Un pèlerinage proposé à croyants et non-croyants. Des veillées préparatoires sont encouragés dans les diocèses du monde.

    « Saint François, pauvre et humble, accueillera tout le monde à nouveau dans sa ville, devenue symbole de fraternité et de paix », précise le Saint-Siège.

     

    Le programme de la rencontre proposée par Benoît XVI le 27 octobre prochain à Assise a été présenté samedi, 2 avril par la salle de presse du Saint-Siège qui a publié en plusieurs langue un communiqué précisant le sens et l'objectif de ce nouveau rendez-vous des religions, qui, en quelque sorte, intègre aussi l'esprit de dialogue du « Parvis des gentils ».

     

    Annoncée par le pape le 1er janvier après la prière de l'Angélus, elle vise à célébrer le XXVe anniversaire de la rencontre historique voulue par Jean-Paul II ».

    « Benoît XVI se rendra donc en pèlerinage dans la ville Saint-François et il invite les frères chrétiens des diverses confessions et les représentants des traditions religieuses dans le monde et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté à se joindre à sa démarche », ajouté le communiqué.

     

    Un pèlerinage proposé à croyants et non-croyants : « Chaque être humain, au fond, est un pèlerin en quête de vérité et de bien. Quant aux croyants, ils sont toujours en chemin vers Dieu : c'est de ce fait que naît la possibilité et même le besoin de parler et de dialoguer avec tous, croyants et non-croyants, sans renoncer à sa propre identité ou se prêter à des formes de syncrétisme ; dans la mesure où le pèlerinage de la vérité est vécu de manière authentique, il ouvre au dialogue avec autrui, il n'exclut personne et engage chacun à être artisan de fraternité et de paix ».

     

    « Tels sont les éléments que le Saint Père entend placer au centre de la réflexion, ajoute le communiqué. C'est pour cette raison que seront également invitées des personnalités du monde de la culture et de la science, qui sans professer une religion, recherchent la vérité et pensent que nous sommes tous responsables de la justice et de la paix dans le monde. »

     

    « L'image du pèlerinage résume donc le sens de l'événement qui sera célébré, fait observer le communiqué : on fera mémoire des étapes qui ont jalonné le parcours, de la première rencontre d'Assise, à celle de janvier 2002 et, dans le même temps, on regardera vers l'avenir avec l'intention de continuer, avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, à marcher sur le chemin du dialogue et de la fraternité, dans un monde en mutation rapide. »

     

    Concrètement, les différentes délégations partiront de Rome, en train, dans la matinée du 27 octobre autour de Benoît XVI.

    A leur arrivée à Assise, les délégations se rendront à la basilique Sainte-Marie des Anges pour « un temps de commémoration des rencontres précédentes et d'approfondissement du thème de la journée » : des représentants des délégations ainsi que le Pape prendront la parole.

     

    Le déjeuner sera « frugal », précise le communiqué : « un repas sous le signe de la sobriété, pour exprimer les retrouvailles fraternelles et en même temps, la participation aux souffrances de tant d'hommes et de femmes qui ne connaissent pas la paix ». Il sera suivi « d'un temps de silence, pour que chacun puisse réfléchir et prier. »

    Dans l'après-midi, les participants pourront monter jusqu'à la basilique Saint-François, et « les membres des délégations se joindront à la dernière partie du pèlerinage pour symboliser le chemin que chaque être humain doit parcourir dans la recherche assidue de la vérité et la construction efficace de la justice et de la paix ». Un montée qui se fera également « en silence pour permettre la prière et la méditation personnelle ».

     

    A basilique Saint-François, « où se sont achevés les rassemblements précédents », aura lieu « le renouvellement solennel de l'engagement commun en faveur de la paix. »

    Cette Journée sera préparée, dans la soirée du 26 octobre, par une veillée de prière présidée par Benoît XVI en la basilique Saint-Pierre : le diocèse de Rome y est invité.

    Et les diocèses du monde, les communautés locales, sont « encouragées à organiser des moments de prière analogues ».

     

    Les présidents des conseils pontificaux pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, du Dialogue interreligieux et de la Culture enverront les invitations au nom de Benoît XVI.

    Benoît XVI demande aux catholiques de « s'unir spirituellement à la célébration de cet événement important » et il « remercie ceux qui voudront bien être présents dans la cité de Saint-François, pour partager ce pèlerinage ».

    source www.zenit.org


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