• Je n’ai pas été élevé dans la religion de la culpabilité, mais de l'Amour - Bruno

    Je n’ai pas été élevé dans la religion de la culpabilité, mais de l'Amour.

    97.jpg

    J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».

    Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »


    C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.


    On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !

    Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !


    Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !

     
    Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…

     

     Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

       RETOUR À L'ACCUEIL

     

    « "Ordre Franciscain Séculier" ou Fraternité séculière de saint François - avant et après le Concile Vat. IIHomélie du 29 septembre : 26ème dimanche du temps ordinaire »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    3
    TONETTI
    Lundi 23 Septembre 2013 à 13:12

    OUi, il est vrai la bonne nouvelle est que l'amour du Dieu Vivant nous renouvelle et nous fait vivre.

    Le malin veut nous empêcher que nous rentrions en son royaume de paix et de joie. Il utilise l'orgeuil et la culpabilité.

    l'orgeuil pour que nous puissions ne pas avoir besoin de Dieu et des autres.  la culpabilité pour nous paralyser sur le chemin que Jésus nous donne et pour que nous ayons peur du Dieu d'Amour.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Budoka
    Dimanche 22 Septembre 2013 à 21:36

    Une foi d'amour, c'est certain... C'est vivre l'Évangile. Le chrétien est une personne qui immite Jésus, son mode de vie en bref et qui vie réellement son mode de vie? Paradoxalement, le chrétien qui vivait dans la peur d'un Dieu juge, vivait beaucoup plus selon le mode de vie du Christ, en communauté fraternelle, alors qu'aujourd'hui, nous qui prêchons un Dieu amour, nous vivons tous individualiste. Quel est le rôle du chrétien maintenant? Comment nous rejoindre en vivant comme le Christ et s'entraider les uns les autres?

    1
    JALLAT Danielle
    Samedi 21 Septembre 2013 à 16:38

    OUI...VOILÀ ENFIN ,UNE FAÇON MERVEILLEUSE DE CROIRE ...LA FOI ...L'AMOUR .

    TOUT À FAIT  POUR CETTE VISION .....MERCI❤❤❤❤❤

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :