• L'appartenance à l'OFS - partie 3

    Suite 3: L’APPARTENANCE A L’OFS

    Emanuela De Nunzio

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    8. La vie intérieure.
    Dans un temps d’instabilité et d’oscillations, il est fondamental de veiller à garder l’intériorité pour donner consistance aux engagements et à la fidélité personnels. Sans la base de l’intériorité, toute notre vie devient sans consistance et sans bases, suspendue en l’air. Nous courons le risque d’oublier combien est extraordinaire l’aventure à laquelle Jésus nous a conviés. C’est le motif pour lequel notre Règle (n.7) nous rappelle que la conversion “doit être reprise tous les jours”. Et les Constitutions Générales (art.8.2) affirment que notre vie doit s’inscrire  dans “un itinéraire constamment renouvelé de conversion”. Il y a d’autres instruments pour cette re-fondation de la personne, qui porte à la redécouverte de notre identité et du sens de l’appartenance. En tout premier la formation permanente pour maintenir en éveil la conscience que l’être franciscain se réalise toujours comme un nouveau devenir franciscains: ce n’est jamais une histoire achevée qui serait derrière nous, mais un chemin qui existe toujours un exercice nouveau. La re-fondation de la personne est faite de petits engagements, qui doivent déboucher dans cet engagement plus large que nous appelons “forme ou programme de vie”.

     

    Notre contribution au dépassement des problèmes qui tenaillent le monde et l’Eglise ne se réalise pas par notre transformation en “activités”, mais en disciples de la prière. Il est certain qu’il est demandé aux franciscains séculiers comme aux autres citoyens un engagement politique, des compétences professionnelles, la promotion de la solidarité et de la liberté, des droits et de la justice. Cependant ce qui est spécifiquement nôtre est la prière au Dieu vivant. La dimension contemplative permet d’aller vers le monde avec des yeux illuminés par l’espérance et la compassion. Il n’y pas de vrai engagement chrétien dans le monde sans la prière. Naturellement, la prière doit s’accompagner d’une expérience de vie qui transforme, qui améliore la capacité d’aimer et laisse entrevoir le chemin vers le bonheur intérieur. En diverses occasions, Benoît XVI insiste sur le fait que, avant n’importe quel programme d’activité, il doit y avoir l’adoration, qui nous rend libres dans la vérité et illumine notre agir. Voici pourquoi il est très important que les Fraternités soient d’éloquentes écoles de prière, des lieux de concorde, des miroirs de charité et des sources d’espérance, de manière à ce que tous ses membres expérimentent la joie de se sentir aimés des frères, et en ressentent en même temps le besoin de communiquer à ceux qui les entourent le bonheur plénier d’être disciples du Christ.

     

    9. La spiritualité du TAU. Le TAU est le signe extérieur de l’appartenance/identité du franciscain séculier (art.43 des Constitutions Générales). Saint François tenait en particulière considération et honneur ce signe, symbole de conversion. Il l’écrivait sur les lettres qu’il envoyait, le gravait sur les cellules qu’il occupait et le répétait dans les recommandations “comme si - dit Saint Bonaventure - tout son zèle fut de marquer, selon les paroles du prophète, un TAU sur les fronts des hommes gémissants et souffrants, vraiment convertis à Jésus Christ”. En le portant, nous pouvons nous aussi être témoins et inviter à une authentique et passionnée conversion à l’amour du Christ et à le suivre.

     

    C’est à cela que tend notre vocation et notre Profession. C’est de cela que veut témoigner le signe extérieur du TAU, grâce auquel nous nous ornons de la "spiritualité de la croix". Nous relisons le n.10 de la Règle: "… ils suivront aussi le Christ pauvre et crucifié, lui rendant témoignage, jusque dans les difficultés et les persécutions".  Nous relisons aussi l’art. 10 des Constitutions Générales: le Crucifix "est ‘le livre’ dans lequel les frères, à l'imitation de François, apprennent pourquoi et comment vivre, aimer et souffrir". Quand nous travaillions à l’aggiornamento des Constitutions, la demande de supprimer ou modifier cet article parce que trop pessimiste nous est parvenue d’une Fraternité nationale. Qu’est ce qui est plus optimiste que de donner à nos peines une valeur éternelle et universelle ?

     

    Celui qui n’accepte pas le mystère de la croix ne trouvera jamais la paix, ne trouvera aucune réponse aux éternelles questions de l’homme sur le sens de la souffrance, de la maladie, de la mort, de l’incertitude de l’existence. Il ne comprendra jamais le grand amour qui se cache derrière les blessures du Crucifié. Il ne saura pas se mettre devant les plaies du côté sacré, des mains et des pieds de Jésus, avec la confession de Thomas: "Mon Seigneur et mon Dieu"; ou avec la découverte de Paul: "(Christ) m’a aimé en premier et il s’est livré pour moi"; ou avec l’invocation de François: "que je meure par amour de ton amour, comme toi tu as daigné mourir par amour de mon amour". Il n’y a pas d’autre explication à la souffrance et à la douleur sinon dans un horizon d’amour.

     

    Dans l’homélie pour la canonisation du Saint Padre Pio de Pietrelcina (16 juillet 2002), Jean-Paul II affirmait que notre temps a besoin de "retrouver la spiritualité de la croix pour ré-ouvrir le cœur à l’espérance". L’espérance en un monde dans lequel "sera essuyée toute larme", mais aussi l’espérance d’améliorer un peu la condition humaine dans ce monde, en le rendant plus juste et évangélique moyennant la pratique des vertus chrétiennes et des œuvres de miséricorde.

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    7- http://ofs-de-sherbrooke.over-blog.com/article-26719113.html

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