• La dix-huitième lettre de l’alphabet hébraïque est le ''Tsadé''

    La dix-huitième lettre de l’alphabet hébraïque est le ''Tsadé''

    La dix-huitième lettre de l’alphabet hébraïque est le ''Tsadé'', elle correspond au son « ts » et sa valeur numérique est 90.

    Pour les uns, elle a la forme d’un hameçon ou d’un harpon, pour les autres celui d’une ancre. Le verbe tsoud qui signifie capturer, chasser est construit à partir du nom de cette lettre. Quoiqu’il en soit nous restons dans l’univers marin : la profondeur insondable des eaux des océans, les navires, la pêche et le poisson. C’est principalement dans ce milieu que le christ choisit ses disciples pour en faire des pêcheurs d’hommes. Il leur demande de jeter leurs filets au large c’est-à-dire de porter la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu à tous les hommes sans acception de personne.

    Le mot tsadé  signifie : côté dans le sens de côté opposé, l’autre versant. Il nous invite à entrer dans la dialectique avec cet autre côté pour une juste vision. C’est ce à quoi s’emploie le tsadik, le juste, l’homme vertueux de la Bible, celui qui par son étude de la parole de Dieu, l’accomplissement de ses commandements et sa pratique de la Tsédaka, la charité a su devenir une ancre, un fondement par lequel les autres peuvent continuer d'exister. La tradition enseigne que pour que le monde subsiste, il est impératif qu'il y ait 36 justes.

     Cette lettre est dessinée à partir de deux autres collées dos à dos : le noun lettre féminine et le yod, lettre masculine. Elle symbolise l’être humain, l’Adam crée mâle et femelle, à l’image de Dieu, rappelant ainsi que les contraires font parties d’une même réalité UNE que nous avons à réunir à nouveau. Il s’agit de retrouver le visage de l’UN, du Père, en épousant sa part d’ombre, son inconscient, son féminin cet autre côté pour passer de l’image à la ressemblance dans une vie qui se donne entièrement à l’autre.

    Le mot hébreu tsélev signifie croix. On peut en le décomposant, en faisant voyager ses lettres, l’interpréter de plusieurs façons: la croix c’est le harpon(tsadé)  qui accroche le cœur( lev)  vision de la divine blessure, matrice d’amour par laquelle nait toute une humanité renouvelée et pardonnée. La croix c’est aussi, le harpon qui sert à harponné notre ombre tsel) pour l’amener à la chaude clarté du regard d’amour de celui qui est la lumière du monde.

    Élisabeth

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