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    La foi et la rencontre du Christ (1/12)

    « Augmente en nous la foi »
    (Luc 17, 5-6)

    porte-de-la-foi.jpgDans l’Exhortation apostolique post synodale Verbum Domini sur  la Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Église (2010) comme dans la Lettre apostolique Porta fidei (La porte de la foi) qui promulgue l’Année de la foi, Benoît XVI insiste sur l’expérience de la rencontre du Christ comme fondement de la foi et de l’identité chrétienne.

     

         En matière de foi, nous ressemblons aux apôtres qui un jour demandent à Jésus d’augmenter leur foi (Luc 17, 5-6). N’arrive-t-il pas que notre foi nous paraisse parfois un peu trop petite, un peu trop fragile ou pas assez performante? Bref, elle n’est pas ce que nous voudrions qu’elle soit.

     

         En revanche, nous n'avons pas à déprécier notre foi lorsqu'elle nous apparaît fragile, car la question exprime notre désir de voir notre foi s’élever à la hauteur de la confiance inébranlable que Jésus place en son Père.

     

         Mais attention! La foi n'est pas un objet que l'on possède en plus ou moins grande quantité, que l'on peut comparer à celle des autres, trouvant la leur plus grande que la nôtre comme l'herbe qui a l’air plus verte dans le jardin du voisin. La foi se situe d'abord et avant tout dans l'ordre d'une relation vivante et personnelle avec Dieu. Grâce à elle, nous pressentons l'infini sans que pour autant cet infini se laisse enfermer dans nos définitions par trop étroites. Par la foi, nous sommes de la lignée de tous les croyants pour qui l'infini n'est pas quelque chose de vaporeux, mais Quelqu'un, un être personnel certes différent de nous mais qui nous appelle à entrer en relation avec lui. À la question « Augmente en nous la foi », la réponse de Jésus demeure toujours aussi déroutante. La foi, aussi petite soit-elle, comme une graine de semence par exemple, est douée d'une puissance de fécondité que nous soupçonnons à peine. Notre foi porte en elle l'amour infini de Dieu pour chacun et chacune de nous, un amour qui ne demande qu'une réponse généreuse de notre part. Notre foi grandira alors à la mesure de l’Amour dont nous nous laisserons aimer. C’est ici que la rencontre du Christ joue un rôle fondamental pour grandir dans notre foi.

     

         Benoît XVI affirme que « la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. Elle rend fécond, parce qu’elle élargit le cœur dans l’espérance et permet d’offrir un témoignage capable d’engendrer : en effet elle ouvre le cœur et l’esprit de tous ceux qui écoutent, à accueillir l’invitation du Seigneur à adhérer à sa Parole pour devenir ses disciples. Les croyants, atteste saint Augustin, « se fortifient en croyant » (La Porte de la foi, no. 7).

     

         Un des fruits de cette rencontre avec le Christ, voire le plus significatif, est donc la joie. Il ne faut pas confondre cette joie avec l’exubérance. La joie qui naît de la rencontre du Christ, c’est comme si à son contact on sentait monter en nous un moment d’éternité et de plénitude, qui nous comble au-delà de toute attente et donne souffle à notre vie.

    Ils ont rencontré le Christ

         Après avoir consacré une série d’articles sur l’expérience de foi d’Abraham (Feuillets bibliques 2341-2346), je vous propose maintenant d’explorer les évangiles. Nous y découvrirons des témoins dont l’expérience d’avoir rencontré le Christ a été retenue et proposée aux chrétiens et chrétiennes du 1er siècle comme une source d’inspiration pour leur vie dans la foi. Vingt siècles plus tard, leur témoignage reste aussi vivant et interpellant. Nous avons retenu quant à nous quelques figures : Bartimée, Zachée, le centurion romain, la syrophénicienne, les amis du paralytique, la femme souffrant d’hémorragie, Jaïre. Mais il y a aussi d’autres personnes dont la rencontre du Christ n’a pas eu d’effets immédiats perceptibles, tels l’homme riche et Nicodème.

     

         Ces rencontres se déroulent habituellement en 3 étapes :

    1. Un premier contact, qui s’exprime par une question, un cri, un geste révélant le motif particulier qui pousse une personne vers Jésus.
    2. Un dialogue où Jésus se montre à l’écoute de cette personne, lui fait verbaliser sa demande ou approfondir les motifs de sa démarche.
    3. Le résultat de la rencontre : le changement radical de la personne et la reconnaissance de la foi par Jésus.

     

    Yves Guillemette, ptre

    Source www.interbible.org

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