• La foi et la rencontre du Christ (27/32)

    La foi et la rencontre du Christ (27/32)

    Le chemin de foi de l'aveugle-né (Jean 9)

     

    La foi et la rencontre du Christ (27/32)Tous les évangiles rapportent des guérisons d’aveugle. Les trois Synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) le font par des récits assez condensés. Saint Jean ne fait pas exception, mais il accorde à la guérison de l’aveugle-né un traitement qui illustre bien la visée théologique globale de son évangile. Il en fait un signe qui révèle l’identité et la mission de Jésus : en tant que Fils de Dieu, il révèle le Père qui l’a envoyé pour le salut du monde. Tout le récit est un développement du thème de la foi. L’accueil de Jésus et le discernement de sa nature divine font entrer dans la lumière de la foi. Celle-ci transforme l’être humain et lui permet d’entrevoir sa vie à la lumière du plan de Dieu.

    35 Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » 36 Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » 37 Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » 38 Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.

    39 Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

        Le récit de la guérison de l’aveugle-né contient beaucoup d’éléments qui, mis ensemble constituent une catéchèse sur le baptême, porte d’entrée de la vie dans la foi. L’homme, né aveugle, représente les humains qui ont besoin d’une intervention de Dieu pour le connaître. Cette intervention de Dieu en notre faveur est le don de son Fils Jésus, qui nous révèle l’amour du Père qui nous fait communier à sa vie. En donnant la vue à l’aveugle et en lui commandant de se plonger dans la piscine de Siloé (en hébreu, Siloé veut dire « l’envoyé »; il y a ici allusion à Jésus, l’Envoyé du Père), Jésus amène l’aveugle à plonger dans le mystère de sa relation intime avec Dieu.

        Le récit se présente comme un procès déclenché par une guérison accomplie par Jésus. Elle n’aurait rien eu de répréhensible si ce n’avait été le geste de mélanger de la boue et de l’appliquer sur les yeux de l’aveugle.  Ce geste assimilé à un travail a été accompli le jour du sabbat, ce qui en fait une désobéissance au précepte divin de chômer ce jour sacré. C’est ici que l’aventure commence pour le pauvre homme qui n’avait pas demandé à être guéri.

        L’aveugle doit faire face à des interrogatoires divers. Les gens du peuple sont intrigués par le prodige. Ils demeurent au niveau des faits merveilleux. Les Pharisiens, par contre, veulent aller au fond des choses, en abordant la dimension religieuse du fait. Ils feront subir un véritable procès à l’ex-aveugle, faisant même comparaître ses parents. À la fin, ils condamneront l’ex-aveugle comme un pécheur. Mais tout au long de cet interrogatoire, l’ex-aveugle doit se compromettre, se défendre et défendre Jésus qui brille par son absence. Tout au long de ce procès, on remarque deux choses. La première, c’est que le procès est dirigé contre Jésus qui est mis en accusation par personne interposée, c’est-à-dire l’ex-aveugle. La seconde, c’est que l’ex-aveugle suit un cheminement vers la foi et devient petit à petit un disciple de Jésus. Sa connaissance de Jésus gagne en profondeur: d’abord un anonyme, Jésus devient pour lui un prophète, un homme de Dieu, et finalement le Fils de Dieu qu’il reconnaît dans la foi.

        Enfin, saint Jean joue sur la symbolique de la lumière et des ténèbres. Jésus est la lumière du monde. Les humains qui croient en lui passent des ténèbres à la lumière. La lumière est symbole de la connaissance et de la foi, tandis que les ténèbres symbolisent l’ignorance et l’incrédulité. Ainsi, l’aveugle ne fait pas seulement accéder à la vue mais aussi à la vision spirituelle de la foi. Les Pharisiens qui pensent bien connaître Dieu sont déclarés aveugles, parce qu’ils ne voient pas, c’est-à-dire qu’ils ne croient pas en Jésus l’envoyé de Dieu.

     

    Yves Guillemette, ptre

     

    Source: Le Feuillet biblique, no 2373. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal

    Source www.interbible.org

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