• LA SAINTE MESSE .. suite - Élisabeth

    LA SAINTE MESSE

    Il existe trois religions monothéistes dans le monde dont le rabbin, le curé ou le pasteur et l’imam sont les représentants respectifs. Cependant, seul le curé est prêtre. Il est prêtre parce qu'il offre un sacrifice.

    La messe est un sacrifice.

    Le  livre du Lévitique, nous décrit toutes les sortes de sacrifices qu'il fallait apporter en expiation selon la faute commise pour se réconcilier avec Dieu.  On peut cependant tous les regrouper tous sous le terme général de  korban, du verbe karov: approcher. Le sacrifice permettait  à l'homme pécheur de se  reconnecter avec la transcendance. Il devait confesser sa faute devant le Cohen, s'en repentir et l'animal mourrait à sa place, en rançon. Depuis  la destruction du Second Temple, l'exil, les sacrifices ont été remplacés par  les prières. La notion de rançon n'a cependant pas disparue pour autant. Les rabbins expliquent que  les souffrances, la maladie et la mort des justes rachètent  les fautes des hommes de leur génération fidèles en cela à l’enseignement du prophète Isaïe, « son serviteur souffrant » qui meurt pour  nos péchés.

     Revenons sur le mot qorban, sacrifice, mais aussi offrande. Si je permute et coupe ce mot en deux, je peux lire: raq  uniquement, ben , le Fils. Seul le Fils est  l'offrande parfaite et définitive.

    Il donne sa vie pour chacun d'entre nous, une fois pour toute par son entrée dans notre temps historique et à chaque instant, jusqu'à la fin des temps, dans notre histoire personnelle par sa mort et sa résurrection. Il est le grain de blé qui tombe en terre. Semence du Christ dans nos terres intérieures.

    A mettre au monde.

     C'est  dans la nuit, du 15 du mois de Nissan,  au cours du repas pascale   que Jésus a  institué la sainte messe.  Il a pris  une matsa,  pain sans levain , corps livré et rompu, puis  une coupe de vin, sang versé,  élevée  en coupe du salut pour Israël et  pour la multitude. ..A l'aube de cette nuit le Christ s'est fait korban pessah, agneau immolé,   renouvelant  le sens de la Pâques juive, temps de notre libération  de la maison d'esclavage  où Dieu en personne et pas un ange, précise  les Écritures,  est venu nous sauvé , alors que nous n'avions aucun mérite,  par pure  grâce. Les maîtres  du Talmud commentent: la rédemption n'est pas un bienfait accordé à cause d'un acte mais par clémence divine.

    Chaque messe est une Pâque où  le Christ se  fait à la fois  korban  offrande et nourriture.

    Dans la liturgie de la messe,  nous apportons  une offrande qui devient, écoutons attentivement les paroles de l'officiant,  sacrifice, don de notre vie,  corps et sang  de Notre Seigneur... Il nous est fait la grâce de  participer à ses souffrances, à son œuvre de rachat et  rassemblés par l'Esprit Saint  en un  seul  corps, nous devenons  Son Corps  de  résurrection.

    Élisabeth

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