• La sexualité est un acte sacré. - Bruno

    La sexualité est un acte sacré.

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    Il y a en chacun de nous un besoin sexuel. Certes, il n’est pas du même ordre que le besoin de manger ou de boire. En effet, on peut se passer, être privé de l’exercice de la sexualité, ou la différer, sans cependant mourir ; ce qui n’est pas le cas de la nourriture ou de la boisson. Ce besoin sexuel est présent dès le plus jeune âge. L’enfant éprouve de manière diffuse son corps comme une source de plaisir. Il aime être bercé, pris dans les bras, choyé. Il aime être embrassé et embrasser. Ce contact corporel, il est cherché non pas comme pure sensation épidermique, mais comme expression d’une relation intersubjective. Au moment de la puberté, le garçon et la jeune fille découvrent en leur corps de nouvelles potentialités de plaisir ainsi que le désir plus vivace de le partager, de le donner à l’autre, de le recevoir de l’autre, comme expression d’un amour mutuel. A nouveau, faire de la relation sexuelle un don réciproque, n’est pas acquis d’avance ; il faut du temps ; un temps où l’attirance des cœurs, la connaissance mutuelle au-delà des images rêvées, la maturation psychologique et le désir sexuel progressent de pair. 

    Ce n’est pas mettre de son côté toutes les chances de réussite en amour que de vouloir tout, tout de suite, de se livrer à la passion érotique, en court-circuitant le temps des maturations. Dans ce cas "on fait l’amour" sans amour, sans lien amoureux correspondant. Des illusions sont possibles à ce propos. Par exemple, le jeune homme qui veut "faire l’amour" moins par amour de l’autre que pour éprouver sa virilité et épater les copains. Ou encore la jeune fille qui donne son corps pour retenir un amour fragile à peine naissant, pour retenir un partenaire indécis ou volage, en croyant que la relation sexuelle suffit à créer un lien durable. Les désillusions peuvent être rudes et laisser au cœur des blessures qui demeurent ouvertes. Banaliser l’acte sexuel, le détacher d’un lien amoureux forgé à l’épreuve du temps, c’est prendre le risque de s’interdire l’accès un jour à un amour authentique. 

    La relation sexuelle, si l’on veut qu’elle soit gratifiante, vient en son temps : au moment où les partenaires se mettent à aimer le lien qui les unit, à vouloir le préserver dans la durée et à espérer qu’il n’aura pas de fin. C’est alors que l’acte sexuel devient l’expression d’un don de soi réciproque, en pure perte, sans calcul. Car à l’étreinte des corps se conjoint l’abandon confiant et réciproque à l’autre. Le plaisir érotique s’en trouve accru car la rencontre des corps est en même temps échange affectif où chacun se reçoit de l’autre et se donne à lui. 

    Dans la relation sexuelle, il y a certes un désir de fusion, mais, au moment de la rencontre, au moment le plus intense de la proximité, l’autre reste autre, car la femme ne saura jamais ce que l’homme éprouve dans son corps et vice versa. C’est pourquoi la rencontre sexuelle, pourvu qu’elle s’inscrive dans un lien amoureux, n’est jamais prise de possession de l’autre, mais rencontre de sa mystérieuse altérité. Elle est ainsi offrande et non pas prise. La fidélité, elle se forge quand, pour l’amour de soi et pour l’amour de l’autre, on se prend à aimer le lien amoureux lui-même ; on le maintient, on le préserve, on l’entretient, on le cultive avec art et sagesse afin que, petit germe fragile au départ, il devienne arbre épanoui. 

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Commentaires

    4
    coeur léger
    Samedi 26 Janvier 2019 à 15:47

    Bonjour Bruno, quel beau cours de sexualité dans le respect et la vérité. Comme j'aimerais transmettre cela à mes petits enfants et aux jeunes d'aujourd'hui pour leur plus grand bonheur. Paix et Joie Madeleine

      • Jeudi 14 Février 2019 à 12:37
        Bruno Leroy

        Bonjour Madeleine,

        Je me suis longuement inspiré de la théologie du corps de Jean-Paul II pour écrire cet article que vous appréciez ! Effectivement, il est écrit dans le respect et la Vérité, les deux axes de ma vie. Vous pouvez aisément transmettre cet article et même d'autres à vos petits enfants, car vous savez bien que nous vivons dans un Monde où tout est désacralisé. C'est à nous chrétiens et spirituels de remettre du sacré dans la vie. Sinon, nos enfants grandiront avec la désespérance au fond du cœur jusqu'à leur dernier souffle. Les personnes pessimistes ont perdues la notion du sacré et ne savent plus à quelles valeurs s'en remettre lorsqu'un drame survient. Je vous remercie pour votre commentaire et suis sincèrement désolé de n'avoir pu répondre plus tôt. Le travail mangent mes heures et mon temps. Mais, cela est pour le bien des plus pauvres. Je vous souhaite une belle journée ensoleillé de l'intérieur et vous suis gré de votre fidélité. Bien Fraternellement !

        Votre Ami, Bruno.

        Paix et Joie !

         

    3
    mariejosee
    Samedi 26 Janvier 2019 à 12:08

    Cher Bruno,

                      Je suis tout à fait d'accord avec cet article ; c'est de cette manière que je conçois cette belle richesse que Dieu a mise dans le coeur des êtres humains.

    Il faudrait répandre de façon exponentielle la réflexion de cet article.

      • Jeudi 14 Février 2019 à 12:24
        Bruno Leroy

        Chère Mariejosee,

        Je vous remercie d'apprécier autant mon article. En effet, je l'ai écrit dans une vision évangélique et non purement érotique afin de lui donner une dimension catholique, c'est-à-dire universelle. Pour cela, la Théologie du corps de Jean-Paul II me fut d'une aide précieuse. Je suis sincèrement désolé de répondre si tardivement à votre réflexion, mais le travail ne manque pas actuellement. Je vous remercie de votre patience et de votre fidélité. Puisse Dieu laisser quelques traces de mes écrits dans le ciel de la vie. Bien Fraternellement !

        Votre Ami, Bruno. 

        Paix et Joie.

         

         

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