• LE REPENTIR - VOIE D’ESPERANCE ET DE GUERISON art 7 Suzanne

    LE REPENTIR

    VOIE D’ESPERANCE ET DE GUERISON

     

     

     

    suzanne-Les-demoiselles-7.jpg« Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus. » (2 Co 4. 8-9)

     

    Par ces quelques mots, l’Apôtre nous incite fortement à ne pas nous laisser emporter par la tentation du désespoir. Pour ce faire, il est important de se décentrer de soi pour se retourner vers Dieu dans un acte de repentir.

    Mais cet acte est souvent assimilé à une énumération de péchés de telle sorte qu’il peut apparaître ou pire, être vécu comme une culpabilité supplémentaire. Or, le repentir est un acte d’amour par lequel le disciple, reconnaissant la voix, passe la porte du bercail et, telle une brebis, suis le « bon berger » pour vivre une relation personnelle avec lui et se nourrir de sa tendresse.

    Le repentir est donc un « passage », un chemin de guérison où nous sommes totalement centrés sur Dieu. Ainsi, il ne faut pas le confondre avec le remords qui, loin de nous guérir, entretient la souffrance, nous maintient centrés sur nous-mêmes et prisonniers de notre mal. Il est un acte par lequel nous faisons usage de notre liberté pour que le découragement, le désespoir, l’abattement, le doute ne l’emportent pas et  pour nous relever, changer d’attitude et de comportement.

     

    Ainsi, le repentir est une œuvre spirituelle, il est l’œuvre de l’Esprit Saint au plus profond de nous. Il s’agit de regarder notre vie, notre passé, notre présent, nos projets d’avenir et de dire à Dieu : « je désire vivre autrement, aide-moi à faire le point ».

    Ce retournement extérieur indique le début d’une initiation nous conduisant peu à peu vers un  retournement intérieur, c’est-à-dire vers la prise de conscience de l’état de notre âme. De là, naît le désir de repentir. Le désir de changer de route, de conduite, de faire comme disent les marins « cap inverse ». Le désir de nous tourner vers Dieu, est le plus fort.

    En fait, le repentir est un élan du cœur où tout se dépose sous le regard de Jésus : nos pensées, nos actes, nos préoccupations les plus intimes.

    Il est extrêmement important de comprendre que, par la charité et la miséricorde divines, notre jugement (non pas condamnation) se fait dans le secret pour notre purification et pour le pardon de nos fautes. Il n’y a que Dieu et nous-mêmes qui voyons alors les profondeurs cachées de nos cœurs. Les péchés sont grands, mais l’amour de Dieu pour l’homme est encore plus grand !

     

    Le repentir est donc un acte fort. Il n’est pas anodin. Il relève d’une attitude intérieure, d’une disposition de l’âme et du cœur par lesquelles nous prenons douloureusement conscience de notre isolement et de notre séparation d’avec Dieu. Nous comprenons à quel point « l’amour n’est pas aimé … dans mon cœur !

    C’est lorsque cette vision nous devient insupportable que nous éprouvons et reconnaissons la nécessité de demander pardon à Dieu et d’invoquer son aide.

    Dans son immense miséricorde, Dieu nous fait alors comprendre que ce qui compte pour nous, c’est l’avenir et la santé de notre âme, c’est-à-dire :

    La purification de notre cœur.

    Le désir de faire renaître en nous la grâce.

    Et notre retour dans ses bras.

     

    Le repentir peut atteindre une immense beauté quand il s’accomplit dans les larmes. Lamentation emplie d’Espérance laissant jaillir le « oui » prononcé sous le seul regard de Dieu. Souvenons-nous des larmes de Pierre.

    Il est un état de grâce, un souffle immense venant du plus profond de l’être pour nous envelopper d’une joyeuse lumière. De lui, va jaillir un cri : Père ! Le repentir est communion d’amour !

     

    « Mon Dieu, aie pitié de moi qui suis un pécheur ! »

    Voilà le grand message du repentir : Expérimenter la réciprocité d’amour dans la relation avec le Christ.

     

    Le repentir est le début d’un long pèlerinage sur le chemin de guérison. Il nécessite de notre part une coopération responsable et concrète, décidée, authentique et aimante. Si Dieu intervient sur la part divine qui est en nous, il nous incombe d’intervenir sur notre part humaine et devons répondre pour cela à quelques questions essentielles.

    Suis-je prêt à voir les obstacles qui s’opposent à mon cheminement ? A évaluer les conséquences de mes choix et de mes actes ?

    Suis-je prêt à faire le point sur mon passé, sur mes erreurs. A savoir où j’en suis dans ma vie et à quoi ressemble mon présent ? La lassitude, la routine s’y sont-elles installées ?

    Suis-je en mesure d’évaluer la part que j’accorde au temporaire par rapport aux « valeurs » durables ?

    Est-ce que j’accepte d’entrer dans une ascèse thérapeutique en coopérant avec Celui qui est le « Grand Thérapeute », de renoncer à mes habitudes de vie contraires à sa loi et de suivre ses prescriptions ?

    Est-ce que je veux faire du Christ le Maître de ma vie ?

     

    Etre chrétiens, c’est nous tenir en face du Christ. La piété véritable nous amène à faire de lui le centre de notre vie. Tant d’âmes ne sont-elles pas paralysées par le regard qu’elles portent sur elles-mêmes, alors qu’un regard tendu vers Dieu les rendrait libres d’aller vers le Christ. Jésus leur révèlera le dessein du Père.

     

    Que votre humanité soit l’humanité du Christ

    Qui recommence en vous sa destinée terrestre.

     

    Suzanne Giuseppi Testut  ofs

     


     

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    Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne dans les prochaines semaines.


    - Session sur "les passions" - Abbaye Bénédictine ND de Maylis du 14 au 21 mars

    - Week-end de formation franciscain et conférence les 17 et 18 avril à Saint Maurice en Suisse  (invitée  par  Brigitte Gobbé)

    - Rencontre avec l'aumônier de la prison de Genève sur "la déposition" le 19 avril (Je suis la correspondante       d'un prisonnier ... qui fait une pub terrible et offre la déposition à plein de gens!)

     - Temps de mission - Parcours spirituel (depuis un an) - Diocèse de la Vallée de la Cèze - le 25 avril

    - Poursuite de la formation du groupe d'Orthez (Landes) les 30 avril - 1er et 2 mai

    - Conférence sur la déposition à Bordeaux le 6 mai

    - Conduite et animation du Pèlerinage à Assise avec le groupe de la Vallée de la Cèze du 23 au 31 mai

    - Partage sur la déposition avec les Clarisses Françaises d'Assise, début juin

    - Au Québec en Octobre 2010, plus de détails dans un proche avenir.

    « Qu’il demande avec foi... - InterbibleMessage du pape pour la XXVe Journée mondiale de la jeunesse- La Croix »

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