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    Les tombes du Saint Sépulcre 

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    L'église du Saint Sépulcre et ses deux coupoles

    Si le Dôme du Rocher et la mosquée El-Aqsa sont bien isolés du reste de la ville grâce à l’esplanade, il en va tout autrement pour le lieu le plus sacré de la chrétienté. Appelé Saint Sépulcre par les Latins (insistance sur la mort), les Grecs orthodoxes lui préfèrent le nom Anastasis (signifiant « résurrection »). Sensibilités différentes, mais aussi théologies différentes. 

         Remarquez bien l’emplacement des deux coupoles qui marquent deux endroits distincts de l’église actuelle, mais aussi, des églises anciennes. La grande coupole se situe au-dessus du tombeau et de l’édicule qui en marque la place, tandis que la petite coupole se trouve au-dessus du Golgotha.

         Cette église est très importante pour les chrétiens. Des hommes et des femmes sont morts pour préserver ces lieux saints, témoins de l’événement fondateur du christianisme. Le Saint Sépulcre d’aujourd’hui est extrêmement décevant. Il est sombre, mal éclairé, poussiéreux et vieillot. Symbole de la résurrection, il est malheureusement aussi devenu symbole de divisions entre les diverses communautés chrétiennes.

         Chacune revendique sa parcelle d’église et tient à en conserver jalousement le privilège. Il n’est pas rare que les offices des Latins, avec leur musique d’orgue, viennent perturber les chants des orthodoxes qui célèbrent en même temps. Vraiment, ce lieu n’inspire rien de ce que fut le message de celui que l’on est censé venir prier. Nulle part ailleurs, je crois, ne s’appliquerait mieux cette parole attribuée à Jésus : « Ce n’est pas à Jérusalem ou ici... mais en esprit et vérité ».

    tombes en forme de four

    Des tombeaux du premier siècle

         Les fouilles menées dans l’église du Saint Sépulcre par le Père Corbo et son équipe, au cours des années 60, ont permis de retrouver un certain nombre de tombes derrière la chapelle des Jacobites/Syriens. Ces tombes, en forme de four (kokhim), remontent très vraisemblablement au premier siècle, car il est peu probable qu’elles aient été creusées dans le rocher après que la ligne de la muraille d’Agrippa ait inclus dans l’enceinte cette partie du territoire jusqu’alors située à l’extérieur de la ville.

         L’existence de ces tombes, à proximité du tombeau identifié comme étant celui de Jésus, nous permet d’affirmer que nous sommes certainement assez proches des lieux qui ont vu se dérouler les derniers moments de Jésus parmi les siens. Si le tombeau vénéré maintenant n’est pas tout à fait celui de Jésus, son emplacement est conforme à la topographie générale de l’époque. Ces kokhim en témoignent.

    tombes en forme de four

         Comme Constantin avait fait creuser la montagne autour du tombeau pour l’isoler et pour construire sa rotonde, il est plus que probable que ces tombes se trouvaient dans une sorte de caveau, du même genre de ceux que l’on peut voir ailleurs dans le pays et à Jérusalem (par exemple le tombeau des Rois à l’École biblique et archéologique française). Ces kokhim ont échappé aux pics des ouvriers de Constantin et se trouvent maintenant justes à l’extérieur du mur de la rotonde.

    Robert David

    Source www.interBible.org

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