• NOTRE DESIR DE DIEU DANS L’AUJOURD’HUI art 34 - Suzanne

    NOTRE DESIR DE DIEU DANS L’AUJOURD’HUI

     

    Eau---Lumiere.JPG Dieu est tellement fou d’amour pour sa créature, qu’il la cherche sans cesse. Son désir est tel, qu’il se fait mendiant auprès de nous. Dieu se révèle et cherche l’homme inlassablement, non pour le convaincre et l’asservir mais pour le « rencontrer » au cœur d’une vraie relation. Il nous prend comme nous sommes, où nous sommes et où nous en sommes. Un seul regard de notre part et son regard en retour nous enveloppe de sa lumière, un seul appel et il est là, un seul mot d’amour et il nous prend dans ses bras.

     

    Ainsi Dieu se révèle et cherche l’homme avec une intensité d’amour infinie. Mais dans son immense respect pour sa créature, il attend d’elle le signe de son désir et il assume jusqu’au bout la liberté qu’il nous a donnée. Participer à la vie intime de Dieu, relève donc de notre désir et de notre choix posés en toute liberté d’amour.[1]

     

    Nous savons tous que demeure de toute éternité au plus profond de l’homme, le désir d’aimer et d’être aimé qui est « Un désir infini que le fini ne peut combler ». Et ce désir infini – qui n’a pas de limite – n’est rien d’autre qu’un désir de vie. Il serait donc pure folie que de vouloir tuer le désir, ou même d’anéantir le désir tout à fait légitime de réussir sa vie.

     

    En tant que franciscains, nous avons un « Maître » en la matière : François d’Assise. En effet, François est un être de désir et tout au long de sa vie, du début de sa quête de Dieu où devant le Christ de saint Damien il dépose son désir de vivre autrement, et jusqu’à son dernier souffle, il n’a cessé de désirer, de déposer sa vie sous le regard de Dieu et de se convertir continuellement. Or, l’important est de savoir vers où orienter son désir : vers les choses de ce monde ou vers Dieu ?

     

    François a su écouter et réorienter son désir vers sa vraie fin : l’Amour. Il entre alors de plein pied dans une nouvelle dynamique. Il apprend peu à peu à déposer le vieil homme et à revêtir l’homme nouveau, à passer de l’esclavage du monde à la liberté des enfants de Dieu, à passer de la mort à la vie. Il comprend que : « Le comble du désir c’est de pouvoir aspirer à participer à la vie divine » (Grégoire de Nysse) Dès lors, pour lui, finies les performances de ce monde, il entre dans l’apprentissage de l’exercice de la liberté et apprend à en faire bon usage. Comme l’écrit le fr. Thaddée Matura[2], « il va s’exercer au bonheur, à la joie d’être soi-même, noblesse suprême de l’être humain ».

    « Vous suivrez entièrement la voie que le Seigneur votre Dieu vous a prescrite afin que vous viviez et que vous soyez heureux » (Dt 5,33)

    « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » (Dt 6,4-5)

    Appel à l’écoute, à être attentif pour un chemin de croissance vers un accomplissement

     

    L’homme ne devient vivant que s’il exprime son désir !

    Le Seigneur rappelle que l’homme est pleinement capable de vivre la voie proposée. Il lui suffit de la désirer.

    « Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée … cette parole au contraire est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la mettes en pratique » (Dt 30,11-14)

    Le mot commandement traduit le mot hébreu mitsvoth qui signifie « exercice ». Il ne faut donc pas entendre le mot « commandement » comme un ordre mais comme un appel à exercer nos capacités, mieux, à prendre goût à la méditation de la parole de Dieu pour la mettre en pratique.[3]

     

    Le désir est indissociable de la foi et de l’amour.

    « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Ga 5,14)

    L’apôtre Paul précise dans Rm 13,10 : « L’amour est l’accomplissement de la Loi ». Le verbe « aimer » est employé ici au futur. En effet, il ne nous est pas commandé d’aimer car on ne peut aimer sur commande mais il nous est proposé de cheminer vers l’amour, d’apprendre à aimer. On ne peut pas aimer sur commande mais Dieu va y arriver en toi. Exerce-toi donc à l’amour en accueillant la Parole. Merveilleux encouragement qui dévoile la capacité que chacun porte en lui-même : Désirer, croire et aimer.

     

    Comment dynamiser notre désir de Dieu dans l’aujourd’hui ?

    Tout va dépendre de notre « vouloir vers le bien » De notre désir de donner notre foi et notre confiance au Christ. Si nous n’avons pas le désir de Dieu, nous n’accueillons pas sa Parole, nous n’appelons pas, nous n’avons pas, comme François d’Assise, le souci de Lui faire plaisir. Nous nous coupons de la Relation et donc de tout progrès spirituel. Si nous re-posons notre vie en Dieu, son désir devient notre désir et de là surgit un choix prioritaire : lui dire « oui » dans la confiance et l’abandon. Nous entrons alors dans une disponibilité et disons « oui » à la vie de tout notre être.

     

    Posons-nous une question : Est-ce que je veux faire du Christ le Maître de ma vie ?

    De ma réponse dépend le dynamisme de mon désir !

    MON DIEU ET MON TOUT !

     

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

       

    [1] « La déposition » p. 13-14-15

     

    [2] « Héritage et héritiers du 8ème siècle » p 41-42

    [3] « Le chemin de l’homme selon la Bible » Philippe Dautais

     

    AUTRES ARTICLES DE SUZANNE ICI

    « La responsabilité pastorale accordée à des laïcs- La CroixSondage : ce que les 16-30 ans pensent de la foi chrétienne - Pèlerin »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :