• "Ordre Franciscain Séculier" ou Fraternité séculière de saint François - avant et après le Concile Vat. II

    Voici le résumé d'un entretien du frère Luc Mathieu ofm lors du Chapitre national de la Fraternité Séculière à Orsay en novembre dernier. Merci mon frère de nous en autoriser la publication.

    ÉGALEMENT DISPONIBLE EN DIAPORAMA (format récent ppsx) voici l'adresse pour le téléchargement)

    Aussi disponible en format  pdf ici


    Du Tiers-Ordre Franciscain à la Fraternité séculière de saint François (au Canada "Ordre Franciscain Séculier")

    après le Concile Vatican

     

    1°- Le Rétablissement du T-O, au XIX°s. fr-Luc-Mathieu-ofm.jpg

     

    Lors du retour des religieux franciscains, le T-O apparaît comme un mouvement de piété ancré sur le 1er Ordre, dévoué au service du 1er Ordre et de ses œuvres apostoliques. Les tertiaires se considèrent souvent eux-mêmes comme des religieux de seconde zone, engagés dans le monde, où chacun recherche sa sanctification par des pratiques régulières de piété et de pénitence par la participation aux bonnes œuvres et le gain des indulgences dont est abondamment pourvue la famille franciscaine.

     

    2°- Léon XIII (pape de 1878 à 1903)

    Lui-même tertiaire de St François, il constate l’expansion assez rapide du T-O et sa présence, et il voudrait adapter le T-O et lui faire jouer un rôle dans la société.  Il encourage une révision de la règle et la promulgue. L’encyclique « Auspicato » du 17/09/1882, fait la louange de François et du T-O. le Pape attend du T-O une implication dans la société : « ma réforme , c’est la règle du T-O de saint François. »  Il encourage Léon Harmel, un  industriel français, tertiaire de saint François qui organise des cercles de réflexion et d’action sociale parmi les travailleurs. En France certaines fraternités s’inscrivent dans une action en faveur des travailleurs, surtout la fraternité des hommes de Roubaix, tandis que se réunissent de grands congrès nationaux du T-O pour encourager cette action.

     

    Cette règle, en fait, ne parle pas d’engagements sociaux, et de nombreux religieux et laïcs contestent les engagements sociaux, comme n’appartenant pas à la mission du T-O, qui demeure la sanctification de ses membres.

     

    2°- Le T-O dans la première moitié du XX° siècle

     

    Le développement fut compromis par l’expulsion des religieux à partir de 1905. Mais il reprit vigoureusement dès la fin de la guerre. La préoccupation première des « Directeurs » fut de transmettre une authentique spiritualité franciscaine, facilitée par la redécouverte de la personne de François d’Assise, à travers ses écrits et les premières biographies, édités progressivement entre 1930 et 1940. Mais déjà dès 1921, la publication de « La Vie franciscaine » et les « Editions franciscaines », ainsi que les publications capucines de la Librairie st François facilitèrent cette tâche.

    Jusqu’en 1942, les fraternités d’hommes et de femmes étaient étanches les unes aux autres, comme d’ailleurs tous les mouvements spirituels et apostoliques dans l’Église. Le P. Pol de Léon Albaret, créa à Paris,  la Fraternité Notre-Dame des Foyers, bientôt suivie, après la guerre par les Fraternités « Pierre Alviset », puis, les jeunes foyers de Roubaix et- de Rennes. Bientôt beaucoup de fraternités fusionnèrent en fraternités de foyers, ou ouvertes à tous : jeunes, célibataires ou foyers, entre 1950 et 1960.

    Parallèlement à ce mouvement, les directeurs des fraternités se soucièrent de coordonner les fraternités d’une même région sous l’impulsion  des Commissaires provinciaux du T-O, réunissant les directeurs locaux, pour la formation, et la connaissance réciproque entre capucins et franciscains.  Peu à peu, on en vint à souhaiter une organisation nationale et l’unification  du T-O, par suppression des branches franciscaines et capucines.

     

    3°- Le Concile Vatican II

     

    C’est donc le 25 janvier 1959, qu’à la surprise générale, le Pape Jean XXIII annonça la convocation d’un concile œcuménique, qui ne devait s’ouvrir que le 11 octobre 1962.

    Un concile œcuménique.

    C’est une assemblée d’évêques, unie au souverain pontife, comme instance suprême de  l’église, pour exercer collégialement l’autorité doctrinale et pastorale sur l’ensemble de l’église. Jean XXIII en convoquant le Concile de Vatican II, et dans son discours d’ouverture présenta le concile comme un concile pastoral, soucieux d’adapter l’Église  à l’évolution du monde contemporain.

     

    Le Bilan du Concile Vatican II

     

    Ce qui n’est pas chiffrable, mais d’une très grande importance : un  signe très évident de la volonté de l’Église de se rapprocher du monde moderne, de rencontrer les hommes de ce temps, même ceux qui étaient éloignés par d’autres croyances, ou par l’athéisme.

    La conversion des évêques à une attention  portée sur l’ensemble de l’Église, la rencontre des autres cultures, la bienveillance vis-à-vis de tous les hommes de bonne volonté.

    Enfin, un  patrimoine de textes qui resteront des références pour la vie et la foi de l’Église pour très longtemps encore..

     

    Sont sortis du Concile 16 documents d’inégale importance, mais qui ont apporté de réelles nouveautés dans la vie de l’Église.

    Les plus importants et fondamentaux portent le nom de « Constitutions », il y en a 4 :

    -          « Lumen Gentium », sur l’Église

    -          « Dei Verbum », sur la Révélation divine

    -          « Sacrosanctum concilium »,sur la Liturgie

    -          « Gaudium et Spes », l’Église dans le monde de ce temps.

     

    Après cinquante ans de mise en pratique, ces textes ont profondément changé le visage de l’Église, tel qu’il apparaît tant aux chrétiens qu’aux personnes du dehors. Il est donc normal que le T-O franciscain en ait subi l’influence.

    Nous devons précisément retenir 3 documents du Concile :

    Les Constitutions Lumen Gentium  sur l’Église, Gaudium et spes,  sur l’Église dans le monde  ce temps ; et le décret sur l’Apostolat des laïcs Apostolicam actuositatem

     

    *De Lumen Gentium, on s’attachera au chapitre 4 : Les Laïcs , nous en retenons les n° 31 à 33  qui rappellent la dignité propre aux laïcs non  plus définis négativement comme les baptisés qui ne sont ni religieux ni prêtres.  Ils on leur place et leurs responsabilités dans l’Église. Ils ne sont pas « au service des clercs », mais ils ont leur part d’activité propre, et ils participent, à leur manière à la mission de l’Église,

    Et au chapitre 5 : L’appel universel à la sainteté. (spécialement N°42).

    *De Gaudium et spes, on retiendra le n° 43, qui invite les laÏcs à prendre leur responsabilité dans la vie de l’Église, dans l’animation du monde et dans le progrès spirituel de la communauté humaine.

     

    4° - Après le Concile : Du TO à la Fraternité séculière

     

    De même que les Instituts religieux sont invités à redécouvrir leur charisme et à revoir leurs constitutions, le T-O s’inspire des textes de Vatican II pour son adaptation au monde actuel : Autonomie de la Fraternité par rapport au 1er O., importance de la condition séculière : vocation  de laïc baptisé dans le monde, participation à l’œuvre ecclésiale de sanctification et d’évangélisation.

    Cela se fait concrètement en plusieurs étapes qui aboutissent à la rencontre de Champfortière. On y supprime la distinction entre obédience franciscaine  et capucine. On crée une instance nationale sous la responsabilité de laïcs élus. Création aussi des « Assistants spirituels » pour maintenir le charisme franciscain et l’adhésion à la famille franciscaine. Création d’une revue unique : ‘Arbre’.

    On sait que ces divers changements ont provoqué quelques remous et qu’il a fallu une bonne dizaine d’années pour que tout soit accepté avec sérénité, mais c’est le lot de tout changement important dans les habitudes. Maintenant que les frères et sœurs sont habitués, il est important de relire les textes fondamentaux du Concile pour ne pas en perdre l’esprit et se réapproprier en profondeur les avancées de l’Église concernant la place du laïcat et ses activités attendues dans l’Église.-


     Source Fr Luc Mathieu ofm et http://www.franciscain.net

     

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