• PROGRAMME DE FORMATION CONTINUE- CIOFS Nov. 2011

    Avec un peu de retard, voici le : PROGRAMME DE FORMATION CONTINUE de novembre

     

    ciofs logoPRESIDENCE DU CONSEIL INTERNATIONAL DE L'OFS

    PROGRAMME DE FORMATION CONTINUE

    DOSSIER MENSUEL

    NOVEMBRE 2011 – 2ème année – No. 23

    SECTION I: LE THEME MENSUEL

    11: Mais qui a la mission d’évangéliser ? (EN n. 59-73) 

    Commentaires, extraits et questions par Ewald Kreuzer, OFS

    "Evangéliser n'est pour personne un acte individuel et isolé, mais bien un acte profondément ecclésial», explique le pape Paul VI dans son Exhortation Apostolique "Evangelii nuntiandi" (n.60). En tant que membres de l'Eglise, chacun y a un rôle spécifique: le Pape, les évêques, les prêtres et les diacres ainsi que les laïcs. La mission particulière que nous Franciscains séculiers avons a fait l'objet d'intenses échanges lors de notre XIII Chapitre général tenu à Sao Paulo, au Brésil, du 22 au 29 octobre 2011. Tous les documents s'y rapportant seront publiés sur notre site Web et dans nos dossiers de formation en 2012.

    59 Mais qui a la mission d'évangéliser?  Si des hommes proclament dans le monde l’évangile du salut, ils le font par ordre, au nom et avec la grâce du Christ Sauveur. “ Comment prêcher si l’on n’a pas d’abord reçu mission ? (Rm, 10-15) écrivait Paul qui fut certainement l’un des plus grands évangélisateurs. Personne ne peut le faire à moins d’avoir été envoyé. Mais qui donc a la mission d’évangéliser ? Le Concile Vatican II a répondu clairement : “Par mandat divin, incombe à l’Eglise la fonction d’aller dans le monde entier et d’annoncer l’Evangile à toute créature ” [Dignitatis Humanae, 13; Lumen Gentium, 5; Ad Gentes, 1] . Et dans un autre texte du même Concile: “... l’Eglise tout entière est missionnaire ; l’œuvre d’évangélisation est un devoir fondamental du peuple de Dieu [Ad Gentes, 35] (…) Lorsque l’Eglise annonce le Règne de Dieu et le construit, elle s’implante elle-même au cœur du monde comme signe et instrument de ce Règne qui est et qui vient.

    60. Un acte ecclésial. (…) Evangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial (…) Si chacun évangélise au nom de l’Eglise, qui le fait elle-même en vertu d’un mandat du Seigneur, aucun évangélisateur n’est le maître absolu de son action évangélisatrice, avec un pouvoir discrétionnaire, pour l’accomplir suivant des critères et perspectives individualistes, mais en communion avec l’Eglise et ses Pasteurs (...)

    66. Des tâches diversifiées. Toute l’Eglise est donc appelée à évangéliser et cependant dans son sein nous avons différentes tâches évangélisatrices à accomplir. Cette diversité de services dans l’unité de la même mission fait la richesse et la beauté de l’évangélisation. Ces tâches, Nous les rappellerons d’un mot. Et tout d’abord, qu’il Nous soit permis de signaler dans les pages de l’Evangile l’insistance avec laquelle le Seigneur confie aux Apôtres la fonction d’annoncer la Parole. Il les a choisis [Jn 15,15; Mc 3,13-19;Lc 6,13-16], formés durant plusieurs années d’intimité [Ac 1,21-22], constitués [Mc 3,14] et mandatés [Mc 3,14-15; Lc 9,2] comme témoins et maîtres autorisés du message du salut. Et les Douze ont à leur tour envoyé leurs successeurs qui, dans la lignée apostolique, continuent à prêcher la Bonne Nouvelle.

    70. Les laïcs. Les laïcs que leur vocation spécifique place au cœur du monde et à la tête des tâches temporelles les plus variées, doivent exercer par là même une forme singulière d’évangélisation. Leur tâche première et immédiate n’est pas l’institution et le développement de la communauté ecclésiale — c’est là le rôle spécifique des Pasteurs —, mais c’est la mise en oeuvre de toutes les possibilités chrétiennes et évangéliques cachées, mais déjà présentes et actives dans les choses du monde. Le champ propre de leur activité évangélisatrice, c’est le monde vaste et compliqué de la politique, du social, de l’économie, mais également de la culture, des sciences et des arts, de la vie internationale, des mass media ainsi que certaines autres réalités ouvertes à l’évangélisation comme sont l’amour, la famille, l’éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance.

    71. La famille, Eglise “domestique”  (…) La famille a bien mérité, aux différents moments de l’histoire, le beau nom d“ Eglise domestique ” sanctionné par le Concile Vatican II.” [Lumen Gentium, 11; Apostolicam Actuositatem, 11] Cela signifie, que, en chaque famille chrétienne, devraient se retrouver les divers aspects de l’Eglise entière. En outre, la famille, comme l’Eglise, se doit d’être un espace où l’Evangile est transmis et d’où l’Evangile rayonne.Au sein donc d’une famille consciente de cette mission, tous les membres de la famille évangélisent et sont évangélisés. Les parents non seulement communiquent aux enfants l’Evangile mais peuvent recevoir d’eux ce même Evangile profondément vécu. Et une telle famille se fait évangélisatrice de beaucoup d’autres familles et du milieu dans lequel elle s’insère.Même les familles issues d’un mariage mixte ont le devoir d’annoncer le Christ à leurs enfants avec tout ce qu’implique leur baptême commun ; elles ont aussi la tâche difficile de se faire les artisans de l’unité.

    72. Les jeunes. Les circonstances nous invitent à une attention toute spéciale aux jeunes. Leur montée numérique et leur présence croissante dans la société, les problèmes qui les assaillent, doivent éveiller en tous le souci de leur offrir avec zèle et intelligence l’idéal évangélique à connaître et à vivre. Mais il faut par ailleurs que les jeunes, bien formés dans la foi et la prière, deviennent toujours davantage les apôtres de la jeunesse. L’Eglise compte beaucoup sur cet apport et Nous-même, à bien des reprises, Nous avons manifesté notre pleine confiance envers eux.

    73. La présence active des laïcs. Ainsi prend toute son importance la présence active des laïcs dans les réalités temporelles. Il ne faut pas pour autant négliger ou oublier l’autre dimension : les laïcs peuvent aussi se sentir appelés ou être appelés à collaborer avec leurs Pasteurs au service de la communauté ecclésiale, pour la croissance et la vie de celle-ci, exerçant des ministères très diversifiés, selon la grâce et les charismes que le Seigneur voudra bien déposer en eux.Ce n’est pas sans éprouver intimement une grande joie que Nous voyons une légion de Pasteurs, religieux et laïcs, épris de leur mission évangélisatrice, chercher des façons toujours plus adaptées d’annoncer efficacement l’Evangile et Nous encourageons l’ouverture que, dans cette ligne et avec ce souci, l’Eglise accomplit aujourd’hui. Ouverture à la réflexion d’abord, puis à des ministères ecclésiaux capables de rajeunir et de renforcer son propre dynamisme évangélisateur (...) Nous devons aussi notre estime particulière à tous les laïcs qui acceptent de consacrer une partie de leur temps, de leurs énergies, et parfois leur vie entière, au service des missions. Pour tous les ouvriers de l’évangélisation, une préparation sérieuse est nécessaire. Elle l’est d’autant plus pour ceux qui s’adonnent au ministère de la Parole (…)

    Questions pour la réflexion et discussion en Fraternité :

    1.      Quelles sont les opportunités et les défis spécifiques présentés aux laïcs, aux familles et aux jeunes pour l'évangélisation?

    2.      Pourquoi l'évangélisation ne peut-elle pas être un acte individuel, mais doit toujours être faite en communion avec l'Eglise?

    3.      Le Pape Paul VI écrit que toute personne travaillant dans le domaine de l'évangélisation doit y être bien préparée. Quelle préparation estimez-vous nécessaire pour que votre Fraternité puisse effectuer une évangélisation fructueuse?

     SECTION II: Spiritualité et Doctrine sociale de l'Eglise

    Sainte Elisabeth de Hongrie  (7 juillet 1207 – 17 novembre 1231)

    Réflexion d’Anne Mulqueen, OFS

    Le 17 novembre, l'Église célèbre la fête de sainte Elisabeth de Hongrie, patronne de l'Ordre Franciscain Séculier. Pour les hommes et les femmes du 21e siècle, Elisabeth  continue à être un modèle pertinent de sainteté. Bien que Sainte Elisabeth ait vécu au 13ème siècle, les défis qu'elle a dû relever ne sont que trop familiers aujourd'hui à beaucoup d'entre nous.

    Pour des raisons hors de son contrôle, Elisabeth fut, à l'âge de quatre ans, envoyée par ses parents vivre à la cour du landgrave Hermann I de Thuringe. En dépit du matérialisme de la cour et de la richesse de son environnement, l'enfant a grandi en sainteté, fort portée à la prière et à la mortification. En raison de ces élans religieux, Elizabeth a souffert de l'hostilité des membres les plus libertaires de la Cour. Sa piété était un reproche à leur mode de vie.

    Sainte Elisabeth se maria jeune et, avec son mari, Louis, donna, naissance à trois enfants. Leur mariage, union d'amour, ne mit toutefois pas Elisabeth à l'abri de la tragédie. Son troisième enfant, Gertrude, naquit après le décès de Louis à Otrante ou il était parti rejoindre l'armée des croisés de Frédéric II. Elisabeth n'avait que 20 ans, et se trouvait veuve avec trois enfants. Dans l'angoisse, elle pleura : «Le monde avec toutes ses joies est mort pour moi."

    Mais les difficultés d'Elizabeth n'avaient pas pris fin. Les domestiques de son beau-frère, devenu régent en place de son fils qui n'avait que cinq ans, la chassèrent du château dans le froid de l'hiver. Comme si cela ne suffisait pas encore, ses enfants lui furent enlevés pour être élevés ailleurs. Certains pensent qu'Elisabeth a pu quitter le château pour des raisons morales, mais le fait demeure qu'Élisabeth était alors veuve, sans abri et sans enfants.

    Qui aurait pu  la blâmer si elle avait simplement pris la petite somme d'argent  reçue en  dot, s'était remariée comme le souhaitait son oncle et avait vécut heureuse confortablement? Au lieu de cela, Elizabeth voulut suivre la voie tracée par le Seigneur. Elle fit le vœu de ne jamais se remarier et de se consacrer au soin des malades, surtout ceux ayant les maladies les plus affreuses. Elisabeth choisit  de renoncer à ses privilèges pour être pauvre avec les pauvres.

    Nous aussi devons parfois faire  face à des circonstances sur lesquelles nous n'avons aucun contrôle, et nous aussi, devons faire des choix en conformité avec l'Evangile et la volonté de Dieu.

    Combien ont eu une enfance bouleversée par des circonstances indépendantes de leur volonté, et ont pourtant continué à avoir foi dans le Christ? Combien ont aimé puis  perdu leur conjoint et pourtant trouvé du réconfort dans l'amour de Dieu? Combien d'enfants ont été, par le malheur ou la mort, arrachés des bras d'un parent qui pourtant est resté ferme, espérant en Christ? Combien souffrent d'humiliations parce qu'ils n'acceptent aucun compromis là où Dieu est concerné? Combien dans l'adversité continuent à suivre le Christ pauvre et crucifié?

    Ce sont les questions auxquelles répondent:

    ·      Tous ceux qui, comme Elisabeth de Hongrie, ont une relation profonde et durable avec Dieu;

    ·      Tous ceux qui, comme Elisabeth de Hongrie, croient en un sens de la justice et de l'égalité pour toutes les créatures de Dieu;

    ·      Tous ceux qui, comme Elisabeth de Hongrie, trouvent la réponse aux difficultés de la vie en se donnant à la providence de Dieu dans la joie et l'émerveillement;

    ·      Tous ceux qui, comme Elisabeth de Hongrie, trouvent la force de continuer en suivant le Christ à la manière de saint François d'Assise.

     

    Le service à la politique (I) (n. 565-568)

    Introduction and questions par Fr. Amando Trujillo Cano, TOR

    Ce mois-ci, nous examinerons les quatre premiers articles du chapitre «Service à la politique» du Compendium de la Doctrine sociale de l'Église. Le Compendium dit que l'engagement politique des fidèles laïcs est une expression importante du service chrétien. C'est une déclaration importante, car  beaucoup ont tendance à penser que l'arène politique est tellement polluée et corrompue que les chrétiens ne peuvent s'en approcher. Cependant, une bonne implication dans la politique doit être guidée par les critères clairs et les principes donnés par la doctrine sociale de l'Eglise pour mettre en clarté les réalités du temps et permettre de les ordonner selon le dessein de Dieu pour le monde. Cette section nous rappelle aussi que, sans une dimension morale, la vie sociale et politique s'engage dans la déshumanisation et perpétue les structures du péché. Un autre aspect important est la nécessité de préparer les croyants à exercer le pouvoir politique. Ce point est essentiel si l'on veut que les chrétiens laïcs en général, et les Franciscains séculiers en particulier apportent à la société le levain de l'Evangile. Notre espoir est que, par la réflexion sur ce sujet, des fraternités puissent encourager leurs membres à une participation active dans la recherche du bien commun par leur intéressement  à la vie politique, comme il  a été demandé lors du Chapitre général qui vient d'avoir lieu.

    565 Pour les fidèles laïcs, la politique est une expression qualifiée et exigeante de l'engagement chrétien au service des autres. La recherche du bien commun dans un esprit de service, le développement de la justice avec une attention particulière aux situations de pauvreté et de souffrance, le respect de l'autonomie des réalités terrestres, le principe de subsidiarité, la promotion du dialogue et de la paix dans la perspective de la solidarité: telles sont les orientations auxquelles l'action politique des chrétiens laïcs doit s'inspirer. Tous les croyants, en tant que titulaires des droits et des devoirs de la citoyenneté, sont tenus de respecter ces orientations; ceux qui ont des tâches directes et institutionnelles dans la gestion des problématiques complexes de la chose publique, aussi bien dans les administrations locales que dans les institutions nationales et internationales, devront spécialement en tenir compte

    566 Les tâches de responsabilité dans les institutions sociales et politiques exigent un engagement sérieux et articulé, qui sache mettre en évidence, par les réflexions apportées au débat politique, par la programmation et les choix opérationnels, la nécessité absolue d'une qualification morale de la vie sociale et politique. Une attention inadéquate à la dimension morale conduit à la déshumanisation de la vie en société et des institutions sociales et politiques, en consolidant les « structures de péché »: [Cf. John Paul II, Encyclique "Sollicitudo Rei Socialis", 36: AAS 80 (1988), 561-563]: “Vivre et agir en politique conformément à sa conscience ne revient pas à se plier à des positions étrangères à l'engagement politique ou à une forme de confessionnalisme; mais c'est l'expression par laquelle les chrétiens apportent une contribution cohérente pour que, à travers la politique, s'instaure un ordre social plus juste et conforme à la dignité de la personne humaine ». [Congrégation pour la  Doctrine de la foi, Doctrinal Note on Some Questions Regarding the Participation of Catholics in Political Life (24 Novembre 2002), 6: Libreria Editrice Vaticana, Vatican City 2002, p. 13].

    567. Dans le contexte de l'engagement politique du fidèle laïc, il faut accorder un soin particulier à la préparation en vue de l'exercice du pouvoir que les croyants doivent assumer, spécialement quand ils sont appelés à cette charge par la confiance des concitoyens, selon les règles démocratiques. Ils doivent apprécier le système de la démocratie — « qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s'avère opportun » — [Jean-Paul II, Encyclique Centesimus Annus, 46: AAS 83 (1991), 850]. — et repousser des groupes occultes de pouvoir qui visent à conditionner ou à subvertir le fonctionnement des institutions légitimes. L'exercice de l'autorité doit assumer le caractère de service, qu'il faut toujours accomplir dans le cadre de la loi morale pour la réalisation du bien commun: [Cf. Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et Spes, 74: AAS 58 (1966), 1095-1097]. Celui qui exerce l'autorité politique doit faire converger les énergies de tous les citoyens vers cet objectif, non sous forme autoritaire, mais en se prévalant de la force morale alimentée par la liberté.

    568 Le fidèle laïc est appelé à discerner, dans les situations politiques concrètes, les pas qu'il est possible d'accomplir de façon réaliste pour mettre en pratique les principes et les valeurs morales propres à la vie sociale. Ceci exige une méthode de discernement personnel et communautaire. [Cf. Congrégation pour l'éducation catholique, Guidelines for the Study and Teaching of the Church's Social Doctrine in the Formation of Priests, 8, Vatican Polyglot Press, Rome 1988, pp. 13-14], articulée autour de certains points nodaux: la connaissance des situations, analysées avec l'aide des sciences sociales et des instruments adéquats; la réflexion systématique sur les réalités, à la lumière du message immuable de l'Évangile et de l'enseignement social de l'Église; le discernement des choix tendant à faire évoluer positivement la situation présente. De la profondeur de l'écoute et de l'interprétation de la réalité peuvent naître des choix opérationnels concrets et efficaces; toutefois, il ne faut jamais leur attribuer une valeur absolue, car aucun problème ne peut être résolu de façon définitive: « La foi n'a jamais prétendu enfermer les éléments socio-politiques dans un cadre rigide, ayant conscience que la dimension historique dans laquelle vit l'homme impose de tenir compte de situations imparfaites et souvent en rapide mutation ». [Congrégation pour la Doctrine de la foi, Doctrinal Note on Some Questions Regarding the Participation of Catholics in Political Life (24 Novembre 2002), 7: Libreria Editrice Vaticana, Vatican City 2002, pp. 15-16].

    Questions pour réflexion et discussion dans la fraternité

    1.      Comment  vos frères et sœurs de la fraternité  vous ont-ils aidés dans une   période difficile,

    2.      Comment avez-vous  aidé vos frères et sœurs  en  une période de  détresse?

    3.      Quel genre d'engagement  politique  les Franciscains Séculiers ont-ils dans votre fraternité nationale?

    4.      Comment  nos fraternités peuvent elles préparer leurs membres à une participation dans la vie sociale et politique  pour  qu'ils en   soutiennent la dimension morale?

     

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