• RABBA EMOUNATEKHA, grande est ta foi ! - Élisabeth

    RABBA EMOUNATEKHA, grande est ta foi !  

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    (photo d'une murale prise en Israel en mai 2011)

    Dès qu'il ouvre les yeux,  chaque juif pieux,  remercie le maître de la vie de lui avoir rendu son âme  terminant par ces mots : rabba émounatékha, grande est ta foi !  Je ne sais pas pourquoi, je n’y avais pas assez réfléchi sans doute,  j’ai toujours pensé que c’était ma foi, celle de l’homme en son créateur qui était louée. Mais un jour,  un  de mes fils, étudiant talmudique, m'a dit, mais non maman,  il s'agit de celle de Dieu. Dans cette prière, nous louons la confiance de Dieu envers l'homme, confiance que ce dernier agira selon la Torah et les mitsvot (les commandements).


    Ce fut comme un éblouissement, et mon cœur s’est empli de gratitude mais aussi  de tremblement et d’étonnement devant ce risque prit.  Chaque jour, Dieu prend le risque  de nous rendre notre âme, quoi que nous ayons fait la veille. Chaque jour est un jour nouveau, chaque jour Sa confiance est renouvelée.  Ce  risque,  que beaucoup ne comprennent pas, il voudrait un Dieu qui intervient dans nos vies à la manière d’une fée avec sa baguette magique. Ce risque, je l’appelle folie d’amour, parce qu’il  est acceptation de tous nos choix, acceptation de la part de ténèbres et de souffrance que nous pourrons causer, que nous allons causer.  Il le prend parce qu’Il  nous veut libre  et responsable parce qu’Il appelle chacun d’entre nous  à une relation d’amour et qu’on ne force pas l’amour.


     Les autorités religieuses de quelques religions qu’elles soient  n’ont pas la même confiance. Pour sauver les âmes, être sures qu’elles choisiront le bon chemin, elles  les plongent dans la crainte et la peur d’un dieu autoritaire et justicier, prêt à punir, à condamner.  Nous avons oublié que Dieu est relation et que nous avons à entrer dans  cette relation, une relation  d’amour, et pour cela  nous n’avons qu’une seule chose à faire, nous laisser aimer et aimer   en suivant Sa chartre relationnelle , les Dix Paroles, et celle de Son fils qui nous demande, à son imitation, de   donner sa vie pour ceux qu’on aime

    Les Dix Paroles  pour choisir la vie et non pas la mort. La mort occasionnée par le non respect de ces Paroles, par la faute, employons le mot qui fait mal, le péché…qui fait mal parce que si mal compris.


    En hébreu, Hâtât   a plusieurs sens. : La faute,  manquer la cible, le sacrifice expiatoire.


     Manquer la cible : l’homme  est dans une recherche constante d’équilibre pour rester dans l’alignement  de son être afin de toucher la cible, le cœur de Dieu. Fauter, c’est tout simplement dévier, se disperser et par ce fait, s’éloigner  pour un moment  de cette source. Il s’agit donc,  non pas de culpabiliser, de s’effrayer comme un enfant, et de se condamner durement  mais tout simplement, en douceur, et en conscience,  par  un  travail intérieur,  de revenir à son centre, se reconnecter à la source.


     Offrande, sacrifice. Saint Paul nous dit que le Christ s’est fait hâtât pour nous. Nous avons traduit  par péché mais nous aurions pu tout aussi bien dire offrande. Le  Christ n’a-t-il pas donné sa vie en rançon pour nous ?  Avec lui, en son corps, nous  sommes à notre tour  hâtât .

     

    En regardant les 4 lettres qui composent ce mot, hèt, tèt, alèph et tav, je vois qu’il contient le mot hat, ciseaux.   Commettre  une faute,  serait   comme se couper avec un ciseau de l’aleph et du tav (la première lettre et  la dernière lettre de l’alphabet hébraïque) autrement dit, de l’Alpha et de l’Oméga, du Verbe incarné. C’est cela la faute, et pas autre chose,  se couper du Bien aimé, de celui qui m’aime et de celui que j’aime. Dés lors,  ma conduite n’est plus dictée par la peur et la contrainte, ou par intérêt, mais par le seul désir de n’être jamais séparé du Bien Aimé et  par une seule crainte, celle de le blesser, car chaque fois que je manque à l’amour, je le crucifie dans son humanité.

     

              Élisabeth

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