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    Le Pape invite les fidèles à se laisser purifier par Dieu, qui pardonne tout, toujours.


    À l’occasion de la 11e édition des «24 heures pour le Seigneur», l’évêque de Rome s'est rendu à l'église Saint Pie V, à l’ouest de la Ville éternelle. Il y a confessé des paroissiens, pendant environ une demi-heure. «La lèpre du péché a taché notre beauté, purifions-nous de la malhonnêteté et de la fausseté», a dit le Pape lors de la célébration. Il a également invité les confesseurs à toujours accorder le pardon à ceux qui le demandent. «Remettons le pardon au centre de l'Église», a-t-il lancé.
    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    Remis de la grippe qui l'a affaibli ces derniers jours, le Pape s’est rendu ce vendredi après-midi dans une paroisse de l’ouest de Rome, à dix minutes du Vatican, pour célébrer la 11e édition des «24 heures pour le Seigneur», l'initiative de prière au cours de laquelle l'évêque de Rome administre -et par le passé a reçu- le sacrement de la réconciliation à l'occasion du Carême. L'image, toujours évocatrice, du Pape qui, dans un coin, assis sur une chaise, confesse un groupe de fidèles -hommes et femmes- caractérise ce rendez-vous désormais traditionnel.

    Arrivé en voiture, le Pape a été accueilli, dans le quartier populaire Aurelio, par les paroissiens de l’Église Saint-Pie-V ainsi que par des membres de la communauté catholique syro-malabare qui s'y retrouvent souvent pour des célébrations. François a pris le temps de saluer les présents, un homme en fauteuil roulant, une mère et son nouveau-né, des dizaines d’enfants et le curé don Donato Le Pera. Il fut applaudi à son entrée dans l’Église. Revêtu d’une étole violette, il a ouvert la célébration pénitentielle. Sa voix, encore rauque, ne l’a pas empêché de prononcer lui-même l’homélie, improvisant de longs passages et impliquant l’assemblée des fidèles.

    Le Pape arrive à la paroisse de l'Aurelio.

    Le Pape invite les fidèles à se laisser purifier par Dieu, qui pardonne tout, toujours. -VA


    La réflexion du Pape porte sur le concept de «vie nouvelle» qui est le thème de cette 11e édition des «24 heures pour le Seigneur». Une vie nouvelle qui est le don du sacrement de la réconciliation: «Le sacrement de la guérison et de la joie», souligne le Saint-Père. Une vie nouvelle donnée par le Christ qui enlève avec le pardon «tout ce qui est vieux» et «les choses laides» qui habitent l'âme de chaque personne. «La lèpre du péché a taché notre beauté», a affirmé François, qui propose une prière -presque une litanie- à élever vers le ciel: «Jésus, si tu veux, tu peux me purifier!»

    Les motifs sont nombreux: «Parce que je pense que je n'ai pas besoin de toi chaque jour (…)De vivre en paix avec ma duplicité, sans chercher dans ton pardon le chemin de la liberté (…)Quand les bonnes intentions ne sont pas suivies d'actes (…) quand je remets à plus tard la prière et la rencontre avec toi. Jésus, si tu le veux, tu peux me purifier!» Et le Pape d’insister sur cette demande de purification qui est également à formuler «Quand je m'accommode du mal, de la malhonnêteté, du mensonge, quand je juge les autres, les méprise et entretiens des commérages sur eux, en récriminant sur tout et sur tous». Renouvelés par Jésus, dit-il, nous pouvons revenir pour «marcher dans une vie nouvelle».

    Le Pape invite les fidèles à se laisser purifier par Dieu, qui pardonne tout, toujours. -VA

    Lors de l'homélie.

    Car, jour après jour, plongés dans un rythme répétitif, happés par mille choses, étourdis par tant de messages, «nous cherchons partout la satisfaction et la nouveauté, les stimuli et les sensations positives, dit François, mais nous oublions qu'une vie nouvelle coule déjà en nous et que, comme la braise sous la cendre, elle attend de s'embraser et de tout éclairer».

    Les cendres, dit le Pape, «se sont déposées sur le cœur» et «cachent la beauté à la vue de notre âme». Alors Dieu, qui est Père, apparaît comme un maître et au lieu de l'aimer, nous le craignons. «Et les autres, au lieu d'être des frères et des sœurs, des enfants du même Père, nous apparaissent comme des obstacles et des adversaires», une mauvaise habitude que déplore le Souverain pontife. «Les défauts de notre prochain semblent exagérés et ses vertus cachées; combien de fois sommes-nous inflexibles avec les autres et indulgents avec nous-mêmes», poursuit-il. Ainsi, il arrive de ne plus être capables de bien voir, même en soi-même. Conséquence: «nous sentons une force irrésistible qui nous pousse à faire le mal que nous voudrions éviter».

    Ainsi, nous avons besoin d'un «nouveau panneau indicateur», «d’un changement de rythme» pour retrouver la beauté originelle. Comment? En suivant la voie du pardon de Dieu. (...)

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Audience générale: l’orgueil, péché radical, rompt la fraternité -VA

    Audience générale: l’orgueil, péché radical, rompt la fraternité

    Première audience générale du mois de mars place Saint-Pierre et dixième catéchèse du Pape consacrée aux vices. En cette quatrième semaine de Carême, mercredi 6 mars, François a invité à lutter contre l’orgueil, le plus radical et premier des péchés, auquel nous devons opposer l’humilité, seule voie du salut.
     

    Delphine Allaire – Cité du Vatican

    Auto exaltation, prétention, vanité. Autant de caractéristiques de l’orgueil, qui rendent ce vice proche de la vaine gloire auscultée par le Pape lors de la précédente catéchèse. Comme mercredi dernier, le Pape n'a pas prononcé sa catéchèse, déléguant la lecture à Mgr Pierluigi Giroli, un prêtre rosminien de la Secrétairerie d'Etat. François a confié être encore enrhumé, ce qui l'empêche de bien lire. 

    Si la vaine gloire, évoquée la semaine dernière, est une maladie de l'ego humain, elle reste une maladie infantile comparée aux ravages que peut provoquer l'orgueil, a relativisé le Souverain pontife dans le texte, qualifiant l'orgueil de «reine de tous les vices». Le grand Dante Alighieri le place dans la toute première case du purgatoire, a rappelé le Pape. Ainsi ceux qui cèdent à ce vice sont loin de Dieu, et l'éradication de ce mal exige du temps et des efforts, plus que tout autre combat auquel est appelé le chrétien.

    L’orgueil ruine les relations

    L’évêque de Rome a souligné que le péché radical, la prétention absurde d'être comme Dieu, réside dans ce mal, «qui empoisonne le sentiment de fraternité qui devrait au contraire réunir les hommes.» En témoigne le tentateur dans le livre de la Genèse: «Quand vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous deviendrez comme Dieu» (Gn 3,5).

    Et François de citer la longue liste des symptômes de l'orgueil. «C'est un mal qui a une apparence physique évidente: l'orgueilleux est hautain, il a la "nuque raide". C'est un homme prompt à juger avec mépris: pour un rien, il porte des jugements irrévocables sur les autres, qui lui paraissent irrémédiablement ineptes et incapables.»

    L’arrogance de l’orgueilleux oublie que Jésus, dans les Évangiles, nous a donné très peu de préceptes moraux, mais qu'il a été intransigeant sur l'un d'entre eux: ne jamais juger, a expliqué le Pape. «On se rend compte qu'on a affaire à un orgueilleux lorsque, lui faisant une petite critique constructive, ou une remarque tout à fait anodine, il réagit de manière exagérée, comme si on avait lésé sa majesté: il entre dans toute sa fureur, crie, rompt les relations avec les autres de manière rancunière.» L’un des remèdes face à l’orgueilleux est la seule patience «car un jour son édifice s'écroulera».

    La grâce accordée aux humbles

    Dans les Évangiles, Jésus a affaire à beaucoup de gens orgueilleux, et il est souvent allé débusquer ce vice même chez des personnes qui le cachaient très bien. Pierre fait étalage de sa fidélité à toute épreuve: "Même si tous t'abandonnent, moi, non" (cf. Mt 26, 33). Mais bientôt, il fera l'expérience d'être comme les autres, apeuré lui aussi devant une mort qu'il n'imaginait pas si proche. Ainsi, le deuxième Pierre, celui qui ne lève plus le menton mais pleure des larmes salées, sera soigné par Jésus et sera finalement apte à porter le poids de l'Église.

    «Le salut passe par l'humilité, véritable remède à tout acte d'orgueil», a assuré le Pape, observant qu’il est inutile de voler quelque chose à Dieu, comme l'espèrent les orgueilleux, parce qu'en fin de compte, Lui, veut tout nous donner. «Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce.» (Jc 4, 6).

    source https://www.vaticannews.va/

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  • La femme et l’homme d’aujourd’hui ne peuvent plus croire pour les mêmes raisons que celles qui poussaient leurs ancêtres à croire. « Tout le défi du christianisme est de montrer aujourd’hui qu’il existe de bonnes raisons de porter une espérance après que d’autres ont perdu une part de leur validité. »

    Note : Ce texte est tiré des conférences de Michel Cantin, auteur des livres suivants :
    Devenir partenaires de Dieu, paru en 2015; 
    Revenir à l’essentiel, 2017;
    Être disciple de Jésus de Nazareth aujourd’hui, 2019; Transmettre sa foi, un défi, 2022.​

    Le monde est en crise ! Les institutions, l’Église, les cultures même sont en jugement. Les moyens de communications font en sorte que rien ne peut plus demeurer caché. L’économie capitaliste est en train de détruire la planète. Les changements climatiques et leurs conséquences désastreuses ne peuvent que s’en suivre. Ce qui convenait jusque-là ne convient plus. Les progrès de la science ont des répercussions importantes sur la façon traditionnelle d’entrer en relation avec Dieu. Il est illusoire de penser que nous pourrons revenir en arrière. La vie ne revient jamais en arrière. Quoi faire alors en cette période de mutations inédites dans l’histoire de l’humanité ? De quoi notre Église a-t-elle besoin aujourd'hui ? Ou plutôt, se demande Michel Cantin, théologien et philosophe, de quoi Jésus de Nazareth a-t-il le plus besoin ?

    LA RELIGION AU TEMPS JADIS

    C’était l’époque où l’on se trouvait démuni devant les manifestations de la nature. Pourquoi la moisson était-elle mauvaise ? Pourquoi l’ouragan dévastait-il si brutalement des régions entières ? Pourquoi tant d’enfants mis au monde mouraient-ils en bas âge ? Nos prédécesseurs se heurtaient sans cesse à un mur : le mur de l’inexplicable. La religion rendait alors un double service : répondre plus ou moins bien aux questions que les femmes et les hommes se posaient et/ou se situer dans un autre monde parce que ce monde-ci est trop difficile.

    Nous devons admettre, même si cela semble, à tort ou à raison, entacher la pureté de la foi que les religions, dans une certaine mesure, ont comblé un vide. Souvent, ce recours à l’invisible se faisait sur le mode de la culpabilité : si je n’ai pas une bonne récolte, c’est parce que j’ai travaillé le dimanche. La maladie était tellement affligeante que certains y voyaient une punition de Dieu, un Dieu vengeur. Du coup, il faut admettre une réalité : les religions ont reculé là où la science progressait. En d’autres termes, moins il y a d’inexplicables, moins Dieu est invoqué spontanément.

    La réalité : la femme et l’homme d’aujourd’hui ne peuvent plus croire pour les mêmes raisons que celles qui poussaient leurs ancêtres à croire, à se jeter dans les bras des religions. Tout le défi du christianisme est de montrer aujourd’hui qu’il existe de bonnes raisons de porter une espérance après que d’autres ont perdu une part de leur validité. Nous avons cru au mythe d’une société chrétienne qui avait duré jusqu’au début du vingtième siècle parce que, entre autres, les églises étaient encore pleines à cette époque.


    OÙ EST DIEU DANS TOUT ÇA?

    Le récit de Jonas révèle clairement comment les anciens se situaient devant la divinité. Et cette réaction a encore cours aujourd’hui. On n’a qu’à écouter la réaction des personnes qui viennent d’échapper à un grand danger. Elles invoquent spontanément l’intervention divine pour expliquer leur sort heureux. Michel Cantin en fait l’analyse. Lors d’un accident d’automobile où trois personnes prenaient place et où deux sont décédées, la personne survivante peut réagir en remerciant Dieu de l’avoir protégée. La question qui vient immédiatement à l’esprit : pourquoi n’a-t-il pas protégé les deux autres ? En fait, la seule explication valable est que la survivante était assise à un endroit de l’automobile où l’impact a été moindre. Les personnes qui allaient à la messe le dimanche parce qu’on leur avait dit que manquer une seule fois constituait un péché mortel et qu’il n’en fallait qu’un pour se retrouver en enfer pour l’éternité, se situaient devant Dieu de la même façon.

    Aujourd’hui, la religion, c’est-à-dire cette façon de se situer face à un Dieu qui contrôle les forces qui nous échappent, n’a plus d’avenir. Seule la foi reste pertinente, une foi repensée continuellement pour chercher à être de plus en plus fidèle à la révélation du Dieu de Jésus de Nazareth. Notre époque nous oblige à passer de la religion à la foi, c’est-à-dire à modifier de façon importante notre relation à Dieu en cessant de le voir comme Tout-Puissant dont il s’agit de gagner les faveurs ou du moins de ne pas indisposer, pour accueillir la révélation d’un Dieu qui est comme un Père ou une Mère pour chaque humain.

    DE CATHOLIQUE, DEVENIR CHRÉTIEN

    Le terme « catholique » est une identité ; le mot « chrétien » fait référence à la personne de Jésus Christ. Olivier Le Gendre affirme : catholique par mon baptême, il me restait à devenir chrétien ! Autrement dit, le catéchisme qu’on m’avait enseigné me disait comment je devais croire, mais m’empêchait de faire le pas vers une vraie rencontre avec le Jésus des Évangiles. Je le répète : il me fallait devenir chrétien, c’est-à-dire à faire partie de la bande du Christ et de ses apôtres. Être catholique était le chemin qui m’était donné à ma naissance pour devenir chrétien. Mais ce chemin ne suffisait pas. Seul l’Évangile vécu de l’intérieur pouvait éclairer ma route. Ce n’était pas gagné d’avance.

    En mettant de côté la religion de leur enfance, plusieurs de nos contemporains ont en fait rejeté une image fausse et déformée de Dieu, comme un fardeau trop lourd à porter. Mais le vide ainsi créé n’a pas été remplacé par une perception plus authentique de Dieu, d’où l’inconfort de plusieurs. La foi, elle, demeure plus pertinente que jamais en un Dieu Père de tous les humains au sens où nous le trouvons dans les Évangiles.

    En conclusion, plus on approfondit notre foi, plus elle devient simple. Jésus a résumé toute la Loi et les prophètes dans ces deux énoncés équivalents : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils fassent pour toi » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Nous vivons dans une société laïque qui nous appelle à mettre l’accent sur la pratique de l’amour du prochain qui se vit de façon profane.

    La réaction la plus saine est de revenir à l’essentiel de notre foi et de redécouvrir comment nous pouvons y trouver ce qui donne sens à notre vie. Ainsi, nous deviendrons capables d’en rendre compte à « quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. » (1 P 3,15).

    NOTE : 1. Titre emprunté d’un livre de Joseph Moingt.

    source https://www.cheminsfranciscains.ca/

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  • Cardinal Cantalamessa: les «dents» des médias peuvent détruire mais aussi «purifier»

    Le cardinal Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, a prononcé la première prédication du Carême pour la Curie romaine en salle Paul-VI ce vendredi, en parlant notamment du travail des médias et des réseaux sociaux: ils méritent «respect et estime» lorsqu'ils «signalent les torts de la société ou de l'Église», mais ils ne remplissent pas leur mission lorsqu'ils «se retournent contre quelqu'un».
     

    L’Osservatore Romano

    Aujourd'hui, malheureusement, il existe dans la société «des sortes de “dents” qui grincent sans pitié, plus cruellement que les dents du léopard» dont parlait saint Ignace d'Antioche: ce sont «les “dents” des médias et des soi-disant médias sociaux». C'est ce qu'a déclaré le cardinal capucin Raniero Cantalamessa ce matin, en salle Paul-VI, lors de la première prédication de Carême, un temps de préparation au mystère pascal.

    Actualisant les paroles de l'évêque martyr Ignace d’Antioche –«Je suis le blé de Dieu et [je dois être] moulu par les dents des bêtes pour devenir le pur pain du Christ»-, le prédicateur de la Maison pontificale a expliqué que les médias «méritent tout le respect et l'estime» lorsqu'ils «signalent les distorsions de la société ou de l'Église», mais ils ne remplissent pas leur mission lorsqu’ils «se retournent contre quelqu'un pour des motivations qui leur sont propres, ou simplement parce qu'il n'appartient pas à leur camp. Tout cela avec malice, avec une intention destructrice, non constructive». Des personnes finissent ainsi dans ce hachoir à viande, qu'ils soient laïcs ou clercs, a-t-il déploré.

    Dans ce cas, a ajouté le cardinal Cantalamessa, «il est licite de faire valoir ses raisons dans les instances appropriées, et si cela n'est pas possible, ou si l'on voit que cela ne sert à rien», il ne reste plus au croyant qu'à «rejoindre le Christ flagellé, couronné d'épines et sur lequel on crache». Dans la lettre aux Hébreux, a rappelé le cardinal, on peut lire cette exhortation aux premiers chrétiens qui peut aider en de telles occasions.

    Être moulu pour devenir la farine de Dieu 

    C'est «difficile et douloureux dans le meilleur des cas, surtout si la famille naturelle ou religieuse est en jeu», mais la grâce de Dieu «peut faire -et a souvent fait- de tout cela une occasion de purification et de sanctification». Il s'agit d'«avoir confiance qu'à la fin, comme ce fut le cas pour Jésus, la vérité triomphera du mensonge». Et elle triomphera mieux, «peut-être, par le silence que par l'autodéfense la plus agressive».

    Une autre opportunité «à ne pas perdre, si nous voulons nous aussi être "moulus" pour devenir la farine de Dieu» est celle d'«accepter d'être contredit, de renoncer à se justifier et de vouloir toujours avoir raison, alors que l'importance de la question ne l'exige pas». Ou encore, «supporter quelqu'un dont le caractère, la façon de parler ou de faire nous énerve, et le faire sans nous irriter intérieurement, en pensant plutôt que nous sommes peut-être nous aussi pour quelqu'un une telle personne». Il s'agit là de deux «terrains d'expérimentation» significatifs, en particulier pour ceux qui travaillent à la Curie romaine, «qui n'est pas une communauté religieuse ou matrimoniale, mais une communauté de service et de travail ecclésial», a fait remarquer le cardinal.

    En substance, le but ultime de se laisser "moudre" n'est «pas de nature ascétique, mais mystique; ça ne sert pas tant à se mortifier qu'à créer la communion». C'est une vérité qui accompagne la catéchèse eucharistique depuis les premiers temps de l'Église. À cet égard, un discours de saint Augustin met en parallèle le processus qui «conduit à la formation du pain qui est le corps eucharistique du Christ et le processus qui conduit à la formation de son corps mystique qui est l'Église». Entre les deux corps, «le corps eucharistique et le corps mystique de l'Église, il n'y a pas seulement similitude, mais aussi dépendance». Et c'est grâce au «mystère pascal du Christ à l'œuvre dans l'Eucharistie que nous pouvons trouver la force de nous laisser "moudre", jour après jour, dans les petites et parfois les grandes circonstances de la vie».

    Le cardinal a prêché devant les membres de la Curie romaine.
    Le cardinal a prêché devant les membres de la Curie romaine.

    Autorévélations

    «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?» (Matthieu 16, 15) Le cardinal a poursuivi à partir du dialogue entre le Christ et les apôtres à Césarée de Philippe. La question de Jésus, a-t-il expliqué, ne doit pas être prise «dans le sens où cette question est habituellement comprise», c'est-à-dire comme si le Seigneur «s'intéressait à savoir ce que l'Église pense de lui, ou ce que nos études théologiques nous disent de lui». Elle doit être considérée de la même manière que «toute parole qui sort de la bouche de Jésus doit être prise, c'est-à-dire adressée, hic et nunc, à ceux qui l'entendent, individuellement, personnellement».

    Pour mener à bien cet examen, assure le cardinal, un autre évangéliste, Jean, nous vient en aide. Dans son Évangile, en effet, «nous trouvons toute une série de déclarations de Jésus, le fameux Ego eimi, "Je suis", par lequel il révèle ce qu'il pense, lui, de lui-même, qui il dit être: "Je suis le pain de vie", "Je suis la lumière du monde", et ainsi de suite». Au cours des futures prédications, le capucin passera en revue cinq de ces autorévélations afin de se demander à chaque fois «s'Il est vraiment pour nous ce qu'Il dit qu'Il est et comment faire pour qu'il le soit davantage».

    Ce sera un moment, a-t-il ajouté, «à vivre d'une manière particulière». Non pas «en regardant vers l'extérieur, vers les problèmes du monde et de l'Église elle-même, comme on est obligé de le faire dans d'autres contextes, mais avec un regard introspectif», comme une «évangélisation pour évangéliser, en nous remplissant de Jésus» pour parler de Lui «par redondance d'amour».

    La Parole et le Sacrement 

    Partant de la première de ces affirmations du Seigneur, «Je suis le pain de vie», le prédicateur a posé la question suivante: «Comment et où mange-t-on ce pain de vie? La réponse des Pères de l'Église, a souligné le cardinal, est la suivante: en deux "lieux" ou de deux manières, "dans le sacrement et dans la Parole, c'est-à-dire dans l'Eucharistie et dans l'Écriture». Il y a eu, a-t-il reconnu, «des accentuations différentes»: certains ont insisté «davantage sur la Parole de Dieu», tandis que d'autres ont mis l'accent sur «l'interprétation eucharistique». Aucun d'entre eux, cependant, «n'a voulu parler d'une voie à l'exclusion de l'autre». On parle de la Parole et de l'Eucharistie comme de «deux tables» dressées par le Christ. Et cela est particulièrement évident dans la liturgie, où «leur synthèse a toujours été vécue pacifiquement».

    C'est précisément à partir de là que le cardinal Cantalamessa a invité à «faire un pas en avant», qui consiste à «ne pas limiter la consommation de la chair et du sang du Christ à la seule Parole et au seul sacrement de l'Eucharistie, mais à la voir se réaliser à chaque instant et dans tous les aspects de notre vie de grâce». Jésus, en effet, est le pain de la vie éternelle non seulement pour ce qu'Il donne, mais aussi -et avant tout- pour ce qu'Il est. La Parole et le Sacrement sont les moyens; vivre par Lui et en Lui est la fin. Tout le discours de Jésus, par conséquent, «tend à clarifier quelle est la vie qu'il donne: non pas la vie de la chair, mais la vie de l'Esprit», c'est-à-dire la vie éternelle.

     Voir aussi:  
    Cinquième méditation des exercices spirituels: «Zachée, descends!»
    23/02/2024 

    Cinquième méditation des exercices spirituels: «Zachée, descends!»

    Du 19 au 24 février, à l'occasion des exercices spirituels de Carême, le prédicateur de la Maison pontificale consacre une minute pour prier avec le Pape et la Curie romaine. Dans ...

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  • 2023.02.22 Sainte Messe du mercredi des cendres2023.02.22 Sainte Messe du mercredi des cendres  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

    Pour le Pape, la retraite chrétienne est un temps de renaissance

    Le Pape François a préfacé le dernier livre d'Austen Ivereigh intitulé "First belong to God: On retreat with Pope Francis" («La première chose à faire est d'appartenir à Dieu: en retraite avec le Pape François»), publié mardi 13 février par Loyola Press. Nous publions le texte intégral traduit de l’original en langue anglaise.
     

    Pape François

    C'est précisément grâce à son expérience de vie que saint Ignace de Loyola a vu avec une grande clarté que chaque chrétien est engagé dans une bataille qui définit sa vie. Il s'agit d'une lutte pour vaincre la tentation de se refermer sur soi-même, afin que l'amour du Père puisse prendre sa demeure en nous. Lorsque nous faisons de la place au Seigneur qui nous sauve de notre autosuffisance, nous nous ouvrons à toute la création et à toutes les créatures. Nous devenons des canaux de la vie et de l'amour du Père. Ce n'est qu'alors que nous réalisons ce qu'est vraiment la vie: un don du Père qui nous aime profondément et désire que nous lui appartenions et que nous nous appartenions les uns aux autres.

    Cette bataille a déjà été gagnée pour nous par Jésus, à travers sa mort ignominieuse sur la Croix et par sa Résurrection. Le Père a ainsi révélé définitivement et pour toujours que son amour est plus fort que toutes les puissances de ce monde. Néanmoins, accepter cette victoire et la concrétiser reste un défi: nous continuons d’être tentés à nous éloigner de cette grâce, de vivre de manière mondaine dans l’illusion d’être souverains et autosuffisants. Toutes ces crises meurtrières qui nous assiègent partout dans le monde, de la crise écologique aux guerres, en passant par les injustices envers les pauvres et les vulnérables, trouvent leur origine dans ce rejet de notre appartenance à Dieu et au prochain.

    L'Église nous aide de plusieurs manières à lutter contre cette tentation. Ses traditions et ses enseignements, ses pratiques de prière et de confession et la célébration régulière de l'Eucharistie sont des «canaux de grâce» qui nous ouvrent à l'accueil des dons que le Père veut répandre sur nous.

    Parmi ces traditions, il y a les retraites spirituelles, et parmi elles, les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola.

    En raison des pressions et des tensions incessantes d'une société obsessionnellement compétitive, les retraites destinées à «recharger nos batteries» sont devenues très populaires. Toutefois, une retraite chrétienne est très différente d'un séjour de «bien-être». Le centre d'attention n'est pas nous, mais Dieu, le Bon Pasteur, qui, au lieu de nous traiter comme des machines, répond à nos besoins les plus profonds en tant que ses enfants bien-aimés.

    La retraite est un moment où le Créateur parle directement à ses créatures, enflammant nos âmes de son «amour et de sa louange» afin que nous puissions «mieux servir Dieu à l'avenir», selon les mots de saint Ignace (SE 15). Amour et service: tels sont les deux grands thèmes des Exercices spirituels. Jésus vient à notre rencontre, brisant nos chaînes pour que nous puissions marcher avec lui comme ses disciples et compagnons.

    Lorsque je pense aux fruits des Exercices, je vois Jésus dire au paralytique près de la piscine de Bethesda: «Lève-toi, prends ta civière et marche»! (Jean 5, 1-16). C'est un ordre auquel il faut obéir et c'est en même temps son invitation la plus douce et la plus aimante.

    Cet homme était intérieurement paralysé. Il se sentait en échec dans un monde de rivaux et de concurrents. Rancunier et amer face à ce qu'il estimait lui avoir été refusé, il était prisonnier de la logique de l'autosuffisance, convaincu que tout dépendait de lui et de sa propre force. Et comme les autres sont plus forts et plus rapides que lui, il a sombré dans le désespoir. Mais c'est là que Jésus est sorti à sa rencontre avec sa miséricorde et l'a poussé à sortir de lui-même. Une fois ouvert à la puissance salvatrice de Jésus, ses paralysies, intérieure et extérieure, sont guéries. Il se lève et marche, louant Dieu et travaillant pour son Royaume, libéré du mythe de l'autosuffisance et apprenant chaque jour à dépendre davantage de sa grâce. Et c’est ainsi qu’il devient un disciple, capable non seulement de mieux affronter les défis de ce monde, mais aussi de défier le monde à agir selon la logique du don et de l’amour.

    En tant que Pape, j'ai voulu encourager notre appartenance «d'abord» à Dieu, puis à la création et à nos semblables, en particulier à ceux qui crient vers nous. C'est pourquoi j'ai voulu garder à l'esprit les deux grandes crises de notre époque: la détérioration de notre maison commune et les migrations et déplacements massifs de populations. Toutes deux sont des symptômes de la «crise de la non-appartenance» décrite dans ces pages. Pour la même raison, j'ai voulu encourager l'Église à redécouvrir le don de sa propre tradition de synodalité, car lorsqu'elle s'ouvre à l'Esprit qui parle dans le Peuple de Dieu, l'Église tout entière se lève et marche, louant Dieu et contribuant à l'avènement de son Royaume.

    Je suis heureux de voir ces thèmes si présents dans «First Belong to God», liés aux contemplations de saint Ignace qui m'ont façonné au fil des ans. Austen Ivereigh a rendu un grand service en rassemblant les méditations des retraites que j'ai prêchées il y a plusieurs décennies et mes enseignements en tant que Pape. Il permet ainsi aux uns et aux autres d'éclairer les Exercices spirituels de saint Ignace.

    Ce n'est pas le moment de reculer et de fermer nos portes. Je vois bien que le Seigneur nous appelle à sortir de nous-mêmes, à nous lever et à marcher. Il nous demande de ne pas détourner notre regard des souffrances et des larmes de notre temps, mais d'y entrer, en ouvrant les canaux de sa grâce. Chacun de nous, de par son baptême, est l'un de ces canaux. La question est de l'ouvrir et de le garder ouvert. Que ces huit jours pendant lesquels vous pourrez profiter de son amour, vous aident à entendre l'appel du Seigneur à devenir une source de vie, d'espérance et de grâce pour les autres, et à découvrir ainsi la véritable joie de votre vie. Puissiez-vous trouver le magis dont parle saint Ignace, ce «plus» qui nous appelle à découvrir les profondeurs de l'amour de Dieu dans le don plus grand de nous-mêmes. Et s'il vous plaît, chaque fois que vous vous en souvenez, n'oubliez pas de prier pour moi, afin que je puisse nous aider à toujours appartenir d'abord à Dieu.

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Audience générale: la sainte indignation existe

    Dans sa catéchèse lors de l'audience générale du mercredi 31 janvier, le Pape a définit la colère comme un vice omniprésent et destructeur de relations humaines. Si la colère doit être surmontée par le pardon et la réconciliation, une personne qui ne serait jamais en colère ne serait «ni chrétienne, ni humaine», a assuré le Saint-Père.
     

    Jean-Benoît Harel - Cité du Vatican 

    En poursuivant sa série de catéchèse sur les vices et les vertus, le Pape s’est arrêté ce mercredi 31 janvier sur la colère, «vice particulièrement sombre». François a d’abord décrit la colère comme un «vice omniprésent» qui ne laisse aucun répit, difficile à cacher. De plus, si la colère peut venir d’une forme d’injustice véritable ou ressentie comme telle, «elle ne se déchaîne souvent pas contre le coupable, mais contre le premier malchanceux», explique le Souverain pontife. Un homme doux et compatissant qui retient sa colère au travail peut par exemple devenir insupportable pour sa femme et ses enfants.

    La colère, un refus de la différence de l'autre 

    Ensuite, le Pape définit la colère comme «un vice destructeur des relations humaines» qui exprime notre incapacité à accepter la différence de l’autre. Un personne en colère essentialise l’autre, ne distinguant pas la personne de ses actes, précise-t-il. «C'est l'autre, l'autre tel qu'il est, l'autre en tant que tel qui provoque la colère et le ressentiment. On se met à détester le ton de sa voix, les gestes banals de la vie quotidienne, ses façons de raisonner et de sentir.»

    La colère «parfois ne s'apaise pas avec le temps», commente encore François, le temps pouvant même amplifier le poids de l’incompréhension, l'origine de la colère. Pour éviter de creuser un fossé entre deux personnes en colère, le Saint-Père reprend le conseil de saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens: «Que le soleil ne se couche pas sur votre colère». «Si un malentendu survient pendant la journée et que deux personnes ne se comprennent plus, se sentant soudain éloignées l'une de l'autre, la nuit ne doit pas être livrée au diable», insiste le Pape.

    L'art du pardon

    «L’art du pardon» est la réponse à la colère car le pardon permet de sauvegarder les relations humaines. C’est une grâce que nous demandons dans la prière du Notre-Père, souligne François en demandant le pardon de nos péchés comme «nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé». Reprenant l’image du compte bancaire, comme si nous étions tous des débiteurs et des créditeurs de pardon, le Pape estime que «nous sommes tous des pécheurs avec des comptes dans le rouge, et nous devons donc tous apprendre à pardonner».

    La sainte indignation

    Le Saint-Père explique même qu’une personne libérée de toute colère ne serait ni humaine ni chrétienne: «Si une personne ne se met jamais en colère, si elle n'est pas indignée par une injustice, si elle ne ressent pas un frémissement dans ses tripes face à l'oppression d'une personne faible, cela signifierait qu'elle n'est pas humaine, et encore moins chrétienne». A l’exemple de Jésus avec les marchands de temple, «la sainte indignation existe». Cette colère doit être extériorisée «par zèle pour la maison du Seigneur».

    Le Pape François termine sa catéchèse sur la colère en encourageant les fidèles à «trouver la juste mesure des passions» avec l’aide de l’Esprit Saint. «Ce qui peut contrer la colère, c’est la bienveillance, l'ouverture du cœur, la douceur, la patience», conclut le Souverain pontife.

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    Audience générale: guérir de l’avarice en méditant sur la mort

    24/01/2024 

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     Source  https://www.vaticannews.va/

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    Le pape François dédie l'année 2024 à la prière
     

    Le pape François a décidé de consacrer l’année 2024 à la prière. Une année pour encourager les chrétiens à approfondir leur lien avec le Christ et découvrir la force de la prière. Car la prière est un pilier de la vie chrétienne. Xavier Accart, rédacteur en chef du mensuel Prier s'est confié à Pauline de Torsiac. Il est l' auteur du livre “L’Art de la prière 50 méthodes éprouvées pour faire l’expérience de Dieu” aux éditions de l’Emmanuel. 
     

    © Image par reenablack de Pixabay
    © Image par reenablack de Pixabay

    Une année pour encourager les chrétiens à approfondir leur lien avec le Christ et découvrir la force de la prière. Le pape François a inscrit cette année de la prière en préambule d’un autre grand événement, le Jubilé de l'Espérance, prévu à Rome, en 2025.

    La prière, pilier de la vie chrétienne

     La prière est fondamentale dans la vie d'un chrétien. Xavier Accart, rédacteur en chef du mensuel Prier, rappelle que "le pape François a déjà consacré à la prière 38 catéchèses entre mai 2020 et juin 2021. Avant lui,
    Benoît XVI  avait consacré 37 catéchèses en 2011 et 2012. Le catéchisme de l'Eglise catholique lui consacre une de ses quatre parties. Dans une société ou la vie sociale ne soutient plus notre relation à Dieu, la prière est plus que jamais fondamentale pour les chrétiens. Sans la prière, notre foi se tarit, notre relation à Dieu s'étiole. 
    Pour Bernanos, "la prière est la respiration de l'âme. Sans la prière notre âme, notre foi, meurt d'asphyxie."

    La prière est la respiration de l'âme. Sans la prière notre âme, notre foi, meurt d'asphyxie.

    La prière sous toutes ses formes 

    Dans son livre,  "l’Art de la prière, 50 méthodes éprouvées pour faire l’expérience de Dieu” aux éditions de l’Emmanuel, Xavier Accart décortique toutes les méthodes qui peuvent aider à entrer dans une démarche de prière. "Oraison, chapelet, lecture des psaumes, adoration, mais aussi exercices de Saint Ignace ou journal spirituel, les formes de prière sont nombreuses. On peut prier seul ou à plusieurs "C'est vrai qu'on commence souvent à prier dans des situations de détresse ou de grande joie. C'es ça qui nous met en route", reconnaît Xavier Accart. "Mais dans le quotidien de nos jours la prière pour être féconde demande de la persévérance dans une certaine aridité. Il faut arracher un temps à notre quotidien, se poser, il faut méditer la parole de Dieu, pénétrer le texte et pas seulement glisser dessus comme une goutte d'eau sur une toile cirée"

    Les diocèses incités à promouvoir la centralité de la prière

    Dans le cadre de cette année qui lui est dédiée, les diocèses sont invités à promouvoir la centralité de la prière individuelle et communautaire. Pour Xavier Accart, "c’est l’occasion de se réapproprier l’un des messages de Jean Paul II". Dans sa  lettre apostolique “Au début du nouveau millénaire”, le pape polonais  invite les communautés chrétiennes à  devenir d’authentiques écoles de prière. "Il faut que l'éducation à la prière devienne un point déterminant de tout programme pastoral", insiste Xavier Accart.

    Cette année de la prière est une occasion pour les diocèses et les paroisses de se saisir de cette mission essentielle dans le monde contemporain, de devenir des écoles de spiritualité


    Le pape François a inscrit cette année de la prière en préambule d’un autre grand événement, le Jubilé de l'Espérance, prévu à Rome, en 2025.

    source https://www.rcf.fr/

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  • 2019.01.06 Vangelo di domenica

    Méditation de la solennité de l’Epiphanie: laissons-nous guider par l’étoile de la foi

    Le père jésuite Martin Bahati nous introduit à la méditation avec les lectures de la solennité de l’Épiphanie, de l’année liturgique B.
     

    Lectures: Isaïe 60, 1-6        Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13        Ephésiens 3, 2…6      Matthieu 2, 1-12

    L’Eglise nous propose, aujourd’hui, de célébrer la solennité de l’épiphanie, la manifestation de Dieu à tous les peuples. Les lectures du jour incitent à la recherche de Dieu. Les rois mages deviennent le modèle de tous les chrétiens qui cherchent Dieu sur des chemins non-tracés mais guidés par l’étoile de la foi.   

    Hier comme aujourd’hui, malgré un monde en mutation profonde, en proie à des guerres meurtrières et à des calamités diverses, le chrétien continue à chercher Dieu, son Seigneur Dieu. «Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi», confessait Saint Augustin. Il existe une soif intérieure, une faim interne, un manque profond de Dieu en nous et que Lui seul peut combler.

    L’Evangile de Saint Matthieu nous montre comment les rois mages retournent chez eux par «un autre chemin». Une vraie rencontre avec le Seigneur ne nous laisse pas indifférents! Elle nous change, nous transforme et nous donne une nouvelle orientation. Nous ne pouvons plus emprunter le même chemin. La rencontre avec le Seigneur change souvent nos chemins et notre manière de faire. Elle nous transforme et change notre vision du monde et des choses. La rencontre avec le Seigneur nous conduit sur ses chemins à Lui.

    Que la célébration de la solennité de l’Epiphanie dans l’obscurité de notre monde et parfois de nos vies, nous donne le courage de marcher guidés par l’étoile de la foi. Puissions-nous être conduits à une vie pleine d'espérance et de joie en sachant que la puissance de Dieu a fait irruption dans le monde par la naissance de Jésus notre Seigneur.

    Amen.

    Pour  Suivre la méditation (balado) proposée par le père Martin Bahati, SJ rendez-vous ICI, et au bas de la page

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Angélus de l'ÉpiphanieAngélus de l'Épiphanie  (Vatican Media)

    Le Pape rappelle le geste de fraternité de Paul VI et Athënagoras il y a 60 ans

    Après la prière de l’Angélus en la solennité de l’Épiphanie, le Pape François a évoqué la rencontre il y a soixante ans entre saint Paul VI et le patriarche œcuménique Athënagoras à Jérusalem. Il a aussi demandé de prier pour la paix dans le monde entier et plus particulièrement pour la Terre Sainte et l’Ukraine.
     

    C’est une image forte, celle de l’embrassade entre saint Paul VI et le patriarche œcuménique Athënagoras, le 5 janvier 1964 à Jérusalem. C’est ce geste que le Pape François a évoqué après avoir récité la prière de l’Angélus depuis la fenêtre de l’appartement apostolique, place Saint-Pierre, devant les fidèles et les pèlerins réunis pour la solennité de l’Épiphanie. En se rencontrant, le pape catholique et le patriarche orthodoxe ont rompu «un mur d’incommunicabilité qui pendant des siècles avait tenu éloignés catholiques et orthodoxes» a expliqué le Saint-Père au sujet de la levée des excommunications réciproques datant de 1054.

    Pensée pour les victimes de l’attentat de Kerman

    Le Saint-Père a ensuite tenu à adresser de nouveau sa «proximité au peuple iranien, en particulier aux proches des nombreuses victimes de l’attaque terroriste survenue à Kerman, aux nombreux blessés et à tous ceux qui sont frappés par cette grande douleur». Le 3 janvier, l’organisation de l’État islamique a fait exploser deux bombes dans cette ville iranienne lors d’une cérémonie commémorative sur la tombe du général Qassem Soleimani, tué il y a quatre ans par l’armée américaine en Irak. 84 personnes ont été tuées par les deux explosions selon le dernier bilan. Le Pape avait adressé le 5 janvier un télégramme de condoléances aux autorités iraniennes.

    L’Épiphanie, c’est aussi la Journée de l’Enfance missionnaire. À cette occasion, François a salué les enfants et les adolescents missionnaires dans le monde entier, les remerciant pour «leur engagement dans la prière et dans le soutien concret à l’annonce de l’Évangile, et en particulier à la promotion des jeunes dans les terres de mission».

    «Apprenons de cette embrassade de ces deux grands de l’Église sur la route de l’unité des chrétiens, priant ensemble, cheminant ensemble, travaillant ensemble», a invité François. Le Pape a aussi exhorté, sur les pas tracés il y a soixante ans par les deux personnalités, à prier pour la paix au Proche-Orient, en Palestine, en Israël, en Ukraine, «dans le monde entier»«Tant de victimes des guerres, tant de morts, tant de destructions» a-t-il regretté.

    source https://www.vaticannews.va/

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