• Audience générale: face à la peur, avoir le courage de faire confiance

    Dans sa dernière catéchèse de l’année prononcée lors de l'audience générale du 29 décembre en Salle Paul VI, le Pape François a médité sur saint Joseph «comme un migrant persécuté et courageux», tel que l'évangéliste Matthieu le décrit.
     

    Lors de cet événement particulier de la vie de Jésus, traditionnellement connu sous le nom de «la fuite en Égypte» (cf. Mt 2, 13-23), la famille de Nazareth a en effet subi une humiliation et fait l'expérience directe de la précarité, de la peur et de la douleur de devoir quitter sa patrie, a relevé le Saint-Père comparant cette situation à nos jours, où «tant de nos frères et sœurs sont contraints de subir les mêmes injustices et souffrances». «La cause est presque toujours l'arrogance et la violence des puissants. C'était également le cas pour Jésus», a remarqué le Pape.

    Férocité d'Hérode, courage de Joseph

    La fuite de la Sainte Famille en Égypte sauve Jésus, mais n'empêche malheureusement pas Hérode de perpétrer son massacre, rappelle l'évêque de Rome. Et le Pape d’indiquer: «Nous sommes donc confrontés à deux personnalités opposées: d'un côté Hérode avec sa férocité et de l'autre Joseph avec sa sollicitude et son courage». Le Souverain pontife a rappelé qu’Hérode veut défendre son pouvoir «avec une cruauté impitoyable», symbole de nombreux tyrans d'hier et d'aujourd'hui.

    «Il est l'homme qui devient un "loup" pour les autres hommes. L'histoire regorge de personnalités qui, vivant à la merci de leurs peurs, tentent de les conquérir en exerçant le pouvoir de manière despotique et en accomplissant des actes de violence inhumains», a constaté le Pape, notant un point: «C'est une attitude dans laquelle nous pouvons tous tomber, chaque fois que nous essayons de dissiper nos peurs par l'arrogance, même si elle n'est que verbale ou faite de petits abus réalisés pour mortifier ceux qui nous entourent

    Le courage n'est pas la vertu exclusive du héros

    Or, Joseph est le contraire d'Hérode: tout d'abord, c'est "un homme juste" (Mt 1,19), a rappelé François. De plus, il fait preuve de courage en exécutant l'ordre de l'Ange. «Son courage apparaît également au moment de son retour, lorsque, rassuré par l'Ange, il surmonte ses craintes compréhensibles et s'installe avec Marie et Jésus à Nazareth» (cf. Mt 2, 19-23). Hérode et Joseph sont deux personnages opposés, reflétant comme toujours les deux visages de l'humanité. Et le Pape d’affirmer qu’il est une erreur commune de considérer le courage comme «la vertu exclusive du héros». «En réalité, la vie quotidienne de chaque personne nécessite du courage pour affronter les difficultés de chaque jour».

    Le courage, a estimé le Saint-Père, est synonyme de force d'âme, qui, «avec la justice, la prudence et la tempérance, fait partie du groupe de vertus humaines connues sous le nom de vertus "cardinales"».

    Le courage de faire confiance à la Providence 

    La leçon que Joseph laisse aujourd'hui est donc la suivante: la vie nous réserve toujours des adversités, et face à elles nous pouvons aussi nous sentir menacés, avoir peur, mais ce n'est pas en faisant ressortir le pire en nous, comme Hérode, que nous pourrons surmonter certains moments, mais en nous comportant comme Joseph qui réagit à la peur avec le courage de faire confiance à la Providence de Dieu, a conclu le Pape, assurant prier «pour tous les migrants, tous les persécutés et tous ceux qui sont victimes de circonstances défavorables et qui se sentent découragés et abandonnés à cause de cela».

    François a conclu sa catéchèse en prononçant cette prière: «Saint Joseph, toi qui a fait l'expérience de la souffrance de ceux qui doivent fuir pour sauver la vie des personnes les plus chères, protège tous ceux qui fuient à cause de la guerre, la haine, la faim. Soutiens-les dans leurs difficultés, renforce-les dans l'espérance, et fais-leur trouver accueil et solidarité. Guide leurs pas et ouvre les cœurs de ceux qui peuvent les aider. Amen.»

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Urbi et Orbi: demander à l’Enfant Jésus la force de «s’ouvrir au dialogue»

    En ce 25 décembre 2021, le Pape François a donné sa bénédiction Urbi et Orbi -à la ville et au monde-, depuis la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre. Dans un contexte plus qu’incertain, caractérisé par une multiplicité de crises complexes et interminables, le Souverain Pontife appelle à toujours choisir la voie du dialogue pour les résoudre.
     

    Apparu dans le monde «comme un chuchotement», «comme le murmure d’une brise légère», le Verbe de Dieu fait chair dans le sein de la Vierge Marie est venu «pour dialoguer avec nous», et ce faisant, pour nous montrer «la voie de la rencontre et du dialogue». Ce chemin est plus que jamais nécessaire en ces temps de pandémie, où «la tendance se renforce à se replier sur soi»; même au niveau international, note le Saint-Père, l’on semble privilégier le choix «des raccourcis» plutôt que celui du dialogue, alors qu’il conduit «réellement à la résolution des conflits et à des bénéfices partagés et durables».

    Syrie, Irak, Yémen, Terre Sainte

    «Alors que l’annonce de la naissance du Sauveur résonne autour de nous et dans le monde entier, nous voyons encore beaucoup de conflits, de crises et de contradictions (…) Et nous ne les remarquons presque plus. Nous nous y sommes tellement habitués que d’immenses tragédies passent désormais sous silence», déplore François, qui a ensuite énuméré plusieurs situations emblématiques, au premier rang desquelles la Syrie, en guerre depuis une décennie et l’Irak «qui peine toujours à se relever après un long conflit». «Nous entendons le cri des enfants s’élever du Yémen où une terrible tragédie, oubliée de toute le monde, se déroule en silence depuis des années, faisant des morts chaque jour», poursuit-il.

    Le Pape évoque aussi «les tensions permanentes entre Israéliens et Palestiniens», qui s’éternisent avec des «conséquences sociales et politiques toujours plus importantes». Une pensée spéciale pour Bethléem, la ville de naissance du Christ, aux prises avec une sévère crise économique du fait de l’absence des pèlerins, en raison de la pandémie, avant de citer la terrible crise qui ruine le Liban.

    Mais au milieu des ténèbres, Noël est le signe de l’espérance: celle d’un petit enfant qui «a besoin de tout mais qui vient tout nous donner». C’est de Lui que vient la force de «s’ouvrir au dialogue», et c’est à Lui que le Pape adresse sa supplication pour un monde tourmenté et en souffrance.

    Afghanistan, Birmanie et Ukraine

    «Enfant Jésus, donne la paix et l'harmonie au Moyen-Orient et au monde entier. Soutiens ceux qui s'engagent à fournir une aide humanitaire aux personnes contraintes de fuir leur patrie. Réconforte le peuple afghan qui, depuis plus de quarante ans, est durement éprouvé par des conflits qui ont poussé de nombreuses personnes à quitter le pays».

    La prière du Pape s’étend aussi à la Birmanie «où l’intolérance et la violence touchent aussi souvent la communauté chrétienne et les lieux de culte, et obscurcissent le visage pacifique de cette population»; puis à l’Ukraine, pour laquelle le Pape prie l’Enfant-Dieu de ne pas laisser «les métastases d’un conflit gangrené se propager», alors que les tensions n’ont eu de cesse de se raviver ces derniers jours sur cette question.

    Les crises en Afrique

    L’Afrique et ses graves crises sont également au cœur des pensées du Pape: «Prince de la Paix, aide l'Éthiopie à retrouver le chemin de la réconciliation et de la paix par une discussion sincère qui mette les besoins de la population au premier plan. Écoute le cri des populations de la région du Sahel, qui connaissent la violence du terrorisme international. Tourne ton regard vers les peuples des pays d'Afrique du Nord qui sont frappés par les divisions, le chômage et l'inégalité économique ; et soulage la souffrance des nombreux frères et sœurs qui souffrent des conflits internes au Soudan et au Soudan du Sud».

    Le Pape argentin n’oublie pas le continent américain, priant afin «que prévalent dans le cœur (de ses) peuples les valeurs de solidarité, de réconciliation et de coexistence pacifique».

    Pour les victimes de violences et d'abus

    L’évêque de Rome pense de manière particulière aux femmes victimes de violences, surtout en cette période de pandémie, pour les enfants et adolescents victimes d’abus, pour les personnes âgées seules, ainsi que pour les familles et les malades.

    Et alors que la crise du Covid-19 perdure, le Pape demande au Seigneur d’inspirer «toutes les personnes de bonne volonté à trouver les solutions les plus appropriées pour (en) surmonter (les) conséquences. (…) afin que les traitements nécessaires, notamment les vaccins, puissent parvenir aux populations les plus démunies».

    François prie enfin pour la libération des prisonniers de guerre, civils et militaires, ainsi que pour les personnes détenues pour des raisons politiques. Il appelle encore une fois à ne pas être indifférents au drame des migrants, réfugiés et personnes déplacées: «Leurs regards nous demandent de ne pas nous détourner, de ne pas nier l'humanité qui nous unit, de faire nôtres leurs histoires et de ne pas oublier leurs tragédies», affirme-t-il, reprenant les mots qu’il avait eus lors de sa visite sur l’ile de Lesbos, au début du mois.

    Un dernier mot enfin sur la maison commune, «qui souffre elle aussi de la négligence avec laquelle nous la traitons si souvent» ; et de demander au Verbe éternel de pousser «les autorités politiques à trouver des accords efficaces pour que les générations à venir puissent vivre dans un environnement respectueux de la vie».

    L'espérance est plus forte que les difficultés

    «Chers frères et sœurs, les difficultés de notre époque sont nombreuses, mais l'espérance est plus forte car "un enfant nous est né" (Is 9, 5). Il est la Parole de Dieu, et il s’est fait nourrisson capable seulement de crier, ayant besoin de tout. Il a voulu apprendre à parler, comme tout enfant, pour que nous apprenions à écouter Dieu, notre Père, à nous écouter les uns les autres et à dialoguer en tant que frères et sœurs. O Christ, né pour nous, apprends-nous à marcher avec toi sur les chemins de la paix», a-t-il conclu avant de donner sa bénédiction Urbi et Orbi. Il s'agissait de la première apparition du Pape à la loggia depuis Noël 2019. 

    SOURCE https://www.vaticannews.va/fr

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  •  (Crédit image pixabay) 

    Noël c’est toi

    Noël c’est toi quand tu décides de renaître chaque jour

    et de laisser entrer Dieu dans ton cœur. 

    Le sapin de Noël c’est toi, quand tu résistes vigoureusement
    aux vents et aux difficultés de la vie. 

    Les guirlandes de Noël, c’est toi quand tes vertus

    sont les couleurs dont tu ornes ta vie. 

    La cloche de Noël, c’est toi quand tu invites

    à se rassembler et tente de réunir. 

    Tu es la lumière de Noël quand tu illumines

    avec ta vie le chemin des autres avec la bonté,

    la patience, la joie et la générosité. 

    Les anges de Noël, c’est toi quand tu chantes au monde
    un message de paix, de justice et d’amour. 

    L’étoile de Noël, c’est toi quand tu conduis

    à la rencontre du Seigneur. 

    Les rois mages, c’est toi quand tu donnes le meilleur que tu as

    sans tenir compte de à qui tu le donnes. 

    La musique de Noël, c’est toi quand tu conquiers

    l’harmonie au-dedans de toi. 

    Le cadeau de Noël, c’est toi quand tu vois un ami

    un frère, une sœur en tous les êtres humains. 

    Les vœux de Noël, c’est toi quand tu pardonnes

    et rétablis la paix, même si tu souffres. 

    Le réveillon de Noël, c’est toi quand tu rassasies de pain

    et d’espérance le pauvre qui est à tes côtés. 

    Tu es la nuit de Noël quand, humble et conscient,

    tu reçois dans le silence de la nuit le Sauveur du monde,

    sans bruit ni grande célébration.

    Tu es le sourire de confiance et de tendresse dans la paix intérieure

    d’un Noël qui enracine le Royaume en toi!

    Heureux Noël à tous ceux et celles qui ressemblent à Noël ! 

    Le pape François                   

    (Issue de "L'esprit de Noël " Fraternité, tendresse, générosité paru en 2016)

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  • Le Pape à la Curie: «laissons-nous évangéliser par l’humilité de Noël»

    Dans ses vœux de Noël prononcés devant la Curie ce jeudi, le Pape François a expliqué que la naissance du Christ était le mystère de Dieu qui vient dans l’humilité, et invité ses plus proches collaborateurs à poursuivre le parcours synodal dans lequel ils se sont engagés.
     

    Olivier Bonnel - Cité du Vatican

    Comme chaque année à l’approche de Noël, le Pape François a prononcé ses vœux devant la Curie dans la salle des bénédictions du Vatican. François a d’abord écouté le salut du doyen du collège cardinalice le cardinal Giovanni Battista Re qui est revenu sur le synode lancé au niveau universel dans l’Eglise. Cette phase du processus synodal «doit être une marche commune non seulement pour dialoguer, proposer et même rêver ensemble, mais avant tout pour "prier ensemble", chose qui ne semble pas avoir été pleinement perçue dans tous les diocèses dans sa signification profonde» a souligné le cardinal italien. Puis le pape a pris la parole pour un délivrer un long discours.

    «Si nous devions exprimer tout le mystère de Noël en un seul mot, je pense que le mot humilité serait celui qui pourrait nous aider le plus» a d’emblée expliqué le Saint-Père avant de développer sa réflexion. «Le Roi des rois vient dans le monde non pas en attirant l'attention, mais en suscitant une mystérieuse attraction dans le cœur de ceux qui ressentent la présence bouleversante d'une nouveauté sur le point de changer l'histoire. L'humilité a été sa porte d'entrée et il nous invite à la franchir».

    François est revenu sur l’histoire de Naaman le Syrien, rapporté par le Livre des Rois (2 R, 5). Cet ancien général prestigieux de l'armée araméenne, connu pour ses actes valeureux et son courage fut atteint de la lèpre. «Son armure, celle-là même qui lui apporte la gloire, recouvre en réalité une humanité fragile, blessée, malade» a expliqué le Pape. «Nous trouvons souvent cette contradiction dans nos propres vies : parfois, les grands dons sont une armure qui couvrent de grandes fragilités».

    Naaman a compris «une vérité fondamentale : on ne peut pas passer sa vie à se cacher derrière une charge, un rôle, une reconnaissance sociale» a poursuivi le Souverain Pontife.

    Mettre à nu son humanité

    Le général sera poussé par le prophète Elisée à se dévêtir, à faire tomber son armure pour se plonger dans les eaux du Jourdain. Il est finalement purifié. «L'histoire de Naaman nous rappelle que Noël est le moment où chacun de nous doit avoir le courage d'enlever son armure, de se débarrasser des vêtements de sa charge, de la reconnaissance sociale, de l'éclat de la gloire de ce monde» a expliqué François, soulignant que «nous sommes tous des lépreux qui ont besoin d'être guéris».

    Le Pape a souligné une nouvelle fois les pièges de la mondanité spirituelle qui, «à la différence de toutes les autres tentations, est difficile à démasquer parce qu'elle est recouverte de tout ce qui habituellement nous rassure : notre charge, la liturgie, la doctrine, la religiosité».

    Mémoire et avenir

    Face à la tentation de l’orgueil, contraire de l’humilité, le Pape s’est arrêté sur deux verbes : «se souvenir» et «engendrer». «Se souvenir signifie étymologiquement “ramener au cœur”. La mémoire vitale que nous avons de la Tradition, de nos racines, n'est pas un culte du passé mais un mouvement intérieur par lequel nous ramenons constamment au cœur ce qui nous a précédés, ce qui a traversé notre histoire, ce qui nous a conduits jusqu’à aujourd’hui».

    «Pour que le souvenir ne devienne pas une prison du passé, nous avons besoin d'un autre verbe : engendrer, a poursuivi le Saint-Père, la personne humble se soucie également de l'avenir, et non seulement du passé, parce qu'elle sait regarder en avant, elle sait voir les bourgeons, avec une mémoire pleine de gratitude.

    François a encore expliqué à la Curie que « la personne humble accepte d'être remise en cause, elle s'ouvre à la nouveauté ». Contrairement à l'orgueilleux, elle sait que ni ses mérites ni ses “bonnes habitudes” ne sont le principe et le fondement de son existence ; « elle est donc capable de faire confiance»  a-t-il précisé.

    Entrer dans la démarche synodale

    Dans la deuxième partie de son discours, le Pape François a invité ses collaborateurs à poursuivre le parcours synodal qui a été amorcé au mois d’octobre dernier. «Là encore, seule l'humilité peut nous mettre en juste condition pour nous rencontrer et nous écouter, pour dialoguer et discerner», a souligné le Souverain Pontife. En effet, ce chemin ne peut être fructueux que si chacun ne reste pas « enfermé dans ses propres convictions, dans son propre vécu, dans la coquille de son seul ressenti et de ses idées personnelles» a-t-il mis en garde.

    Le synode, a encore expliqué François n’est pas un «un événement réservé à l’Église comme entité abstraite et éloignée de nous», mais nécessite bien une démarche de conversion. «La synodalité est un style auquel nous devons nous convertir, surtout nous qui sommes ici et qui vivons l’expérience du service de l’Église universelle par le travail à la Curie romaine» a-t-il expliqué.

    La Curie n’est pas qu’un instrument bureaucratique

    Cette dynamique synodale vient ainsi mettre en lumière ce qu’est et doit être la Curie romaine, selon le Pape François : «elle n’est pas seulement un instrument logistique et bureaucratique pour les nécessités de l’Église universelle, mais elle est le premier organisme appelé au témoignage».

    «C’est précisément pour cela qu’elle acquiert toujours plus d’autorité et d’efficacité lorsqu’elle assume elle-même les défis de la conversion synodale à laquelle elle est aussi appelée, a poursuivi le Pape, précisant que l’organisation que nous devons mettre en place n’est pas sur le modèle de l’entreprise, mais sur un modèle évangélique».

    Le Pape, comme lors de l’inauguration du synode, a repris les trois mots-clés qui sont au cœur de ce parcours d’écoute à l’intérieur de l’Eglise : «participation, communion et mission ». «Trois exigences que je voudrais indiquer comme style d’humilité auquel il faut tendre, ici, à la Curie,  a précisé François. Trois façons pour faire du chemin de l’humilité, un chemin concret à mettre en pratique».

    Participation, communion, mission

    La participation «se manifeste souvent, surtout là où on laisse et où on trouve de la place pour chacun, même à ceux qui, hiérarchiquement, semblent occuper un poste marginal» a expliqué le Saint-Père.

    La communion naît fondamentalement de la relation avec le Christ. Ce qui la fortifie « c’est de pouvoir aussi prier ensemble, d’écouter la Parole ensemble, de construire des relations qui ne relèvent pas du simple travail et qui renforcent de bons liens en nous aidant les uns les autres». Dans la collaboration, « on est ensemble parce qu’on porte à cœur le bien de l’autre et, par conséquent, de tout le Peuple de Dieu que nous sommes appelés à servir» a encore expliqué François, qui a invité à ne pas «oublier le visage concret des personnes».

    La mission enfin, «est ce qui nous évite de nous replier sur nous-mêmes» a enfin expliqué le Pape. Et François de dénoncer sévèrement cette attitude de celui qui « fait ressortir continuellement les erreurs des autres et est obsédé par l’apparence qui n’apprend rien de ses propres péchés et n’est pas authentiquement ouvert au pardon ». Cette mission implique une «passion pour les pauvres» qui concerne toute l’Eglise.

    Apprendre à s’agenouiller

    «Je voudrais vous souhaiter, et à moi en premier, de nous laisser évangéliser par l'humilité de Noël, de la crèche, de la pauvreté et de l’essentialité par lesquelles le Fils de Dieu est entré dans le monde » a enfin conclu François.

    «Ce n'est qu'en servant et en considérant notre travail comme un service que nous pouvons vraiment être utiles à tous,  a-t-il rappelé. Nous sommes ici - moi le premier - pour apprendre à nous agenouiller et à adorer le Seigneur dans son humilité, et non d'autres seigneurs dans leur opulence vide. Nous sommes comme les bergers, nous sommes comme les Mages, nous sommes comme Jésus. Voilà la leçon de Noël : l'humilité est la grande condition de la foi, de la vie spirituelle, de la sainteté ». 

    Discours de vœux de Noël du Pape François à la Curie romaine
    Le Pape à la Curie: «laissons-nous évangéliser par l’humilité de Noël» - VA
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    source  https://www.vaticannews.va/fr
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    « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit: "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !" Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part." »

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  • Le Pape François devant la crèche installée en Salle Paul VI du Vatican, vendredi 10 décembre 2021. Le Pape François devant la crèche installée en Salle Paul VI du Vatican, vendredi 10 décembre 2021.   (Vatican Media)

    Le Pape souhaite un Noël dépollué du consumérisme

    Recevant en audience les délégations péruvienne et italienne, artisanes de la crèche inaugurée avec le sapin ce vendredi 10 décembre place saint-Pierre, ainsi que la représentation de la Nativité installée en Salle Paul VI du Vatican, le Souverain pontife a rappelé le sens profond de ces symboles de Noël.
     

    «Les personnages de la crèche, réalisés à partir de matériaux et de vêtements caractéristiques de ces territoires, représentent les peuples des Andes et symbolisent l'appel universel au salut», a affirmé François, rappelant que Jésus est venu sur terre «dans le concret d'un peuple pour sauver tout homme et toute femme, de toutes cultures et nationalités». «Il s'est fait petit pour que nous puissions l'accueillir et recevoir le don de la tendresse de Dieu».

    Le sapin, un signe du Christ

    À côté de la crèche se trouve le majestueux épicéa des bois d'Andalo, dans le Trentin. «Je salue la délégation qui est venue de là-bas : les autorités, les prêtres, les fidèles accompagnés de Mgr Lauro Tisi, que je remercie pour ses paroles. Ce soir, à l'issue de la cérémonie officielle de remise des clés, les lumières décorant l'arbre seront allumées», a déclaré le Pape, évoquant le sapin comme un signe du Christ, l'arbre de vie (cf. Ap 2,7), un arbre auquel l'homme n'avait pas accès à cause du péché (cf. Gn 2,9).

    «Mais avec Noël, la vie divine s'unit à la vie humaine. L'arbre de Noël évoque donc la renaissance, le don de Dieu qui s'unit à l'homme pour toujours, qui nous donne sa vie. Les lumières du sapin rappellent celles de Jésus, la lumière de l'amour qui continue de briller dans les nuits du monde», a poursuivi l’évêque de Rome.

    «Chers amis, voilà ce qu'est Noël, ne le laissons pas être pollué par le consumérisme et l'indifférence», a lancé le Pape, considérant que ses symboles, en particulier la crèche et l'arbre décoré, «nous ramènent à la certitude qui remplit nos cœurs de paix, à la joie de l'Incarnation, à Dieu qui devient familier: il vit avec nous, il rythme nos journées d'espérance».

    Ne pas faire l’expérience d’un faux Noël commercial

    L'arbre et la crèche nous introduisent dans l'atmosphère typique de Noël qui fait partie du patrimoine de nos communautés: une atmosphère de tendresse, de partage et d'intimité familiale. «Ne faisons pas l'expérience d'un faux Noël commercial! Laissons-nous envelopper par la proximité de Dieu, par l'atmosphère de Noël que l'art, la musique, les chants et les traditions apportent à nos cœurs», a-t-il exhorté.

    Et le Pape d’assurer qu’à Noël, Dieu se révèle non pas comme «celui qui est en haut pour dominer», mais comme «celui qui s'abaisse, petit et pauvre, pour servir»: cela signifie que pour lui ressembler, le chemin est celui de l'abaissement, du service. «Pour que ce soit vraiment Noël, n'oublions pas ceci: Dieu vient être avec nous et nous demande de prendre soin de nos frères et sœurs, surtout les plus pauvres, les plus faibles et les plus fragiles, que la pandémie risque de marginaliser encore plus. Car c'est ainsi que Jésus est venu au monde, et la crèche nous le rappelle», a-t-il enfin conclu.

    source https://www.vaticannews.va/

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  • SURPRISE ET QUESTIONNEMENT

     L'assemblée des évêques à Lourdes, un enjeu de "crédibilité" pour l'Église 
     

    Bonjour,

    Permettez-moi de vous dire mon étonnement de constater que les trois derniers articles que j'ai publiés concernant les abus sexuels dans l'Église semblent ne pas avoir réjoui les lectrices et lecteurs de ce site. (très peu de réactions)

    C'est que pour ma part, je voyais dans l'événement de l'église de France (la rencontre des évêques à Lourdes) pour faire le point sur * la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église * comme un GRAND JOUR pour l'ÉGLISE DE FRANCE, qui dans la reconnaissance des faits, laissait voir sa fragilité mais aussi son HUMILITÉ et sa Grandeur d'âme.

    Cette rencontre des évêques est toute à leur honneur et je me réjouis de voir l'église s'engager à prendre un nouveau départ à la suite du CHRIST et avec le Pape François.

    Si vous avez manqué l'événement, voici trois liens, bonne lecture et écoute.

     

    Serviteur-ofs

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  • « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » (Marc 6, 31)


    « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » (Marc 6, 31)Quelle belle invitation que le Seigneur nous fait en cette période estivale ! Saurons-nous en profiter ?
    Oui, une belle opportunité après tout ce nous avons encaissé durant cette longue période pandémique… Notre « soeur Covid » nous en a fait voir de toutes les couleurs et on dit que cela pourrait se prolonger… Ouf !


    Pour nous, retenons ceci : le Seigneur Jésus invite ses apôtres après une activité missionnaire assez intense de prendre un peu de recul et un peu de repos. C’est bien la manière de Jésus qui savait passer des longues périodes en colloque avec son Père après avoir enseigné aux foules.


    Pour nous, après une année intense « covidienne », comment se situer dans le plan de Dieu ? Pour nous, encore, en cette période estivale, comment profitons-nous, grâce à Dame Nature, s’approcher de LUI ? Frère François, lui, savait très bien l’intégrer dans sa vie à travers les méandres de la vie fraternelle naissante.
     

    Malgré toutes les bousculades que la Vie nous apporte : Covid-19, incertitudes dans les projets, avenir de l’OFS francophone, soubresauts climatiques, déménagements, bref, sachons s’arrêter et respirer avec Lui. Ne serait-ce qu’un moment ! En y pensant bien ne serait-ce pas ce passage à expérimenter avant de poursuivre les activités qui s’offrent à l’horizon ?
     

    Fr. André Chicoine, ofm cap.

    source Bulletin de la Fraternité régionale Saint-François-de-Laval

    Télécharger « Renouveau_MAI-AOÛT 2021.pdf »

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