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Par Serviteur-ofs le 13 Août 2022 à 00:14
Un membre de l'équipage de Sea-Watch donne des gilets de sauvetage à des migrants sur un bateau pneumatique en mer Méditerranée, le 23 juillet 2022 (Nora Börding)Face aux migrants, passer de la rhétorique de l'invasion au défi de l'intégration
Les voyages des migrants vers les côtes européennes se poursuivent cet été, avec parfois des issues dramatiques. Dans un naufrage au large de l'île grecque de Karpathos, dans le bras de mer entre la Crète et Rhodes, des dizaines de personnes sont portées disparues. Trente ont été sauvés. Un épisode qui, selon le père Camillo Ripamonti, nous met au défi de trouver des solutions plus efficaces au problème migratoire.Giancarlo La Vella - Cité du Vatican
Les opérations de sauvetage ont été immédiatement déclenchées, dès les premières informations reçues sur le naufrage d'une barque qui transportait 60 à 80 migrants. Une trentaine d'entre eux ont été secourus par des unités maritimes grecques, qui ont également utilisé un hélicoptère, mais le reste du groupe est toujours porté disparu. L'incident s'est produit dans une zone maritime située entre Rhodes, Karpathos et la Crète. Les sauveteurs ont indiqué que le bateau avait quitté la région d'Antalya, sur la côte sud de la Turquie, et qu'il se dirigeait vers l'Italie, lorsqu'il a rencontré des difficultés pendant la nuit. De nombreux naufragés ne portaient pas de gilets de sauvetage, et les recherches continuent.
Une voie alternative
La traversée de la Turquie vers la Grèce, une route alternative de l'Afrique vers Lampedusa et la Sicile, coûte la vie à de nombreuses personnes qui fuient la guerre et la misère. Depuis le mois de janvier, 64 personnes ont perdu la vie en Méditerranée orientale, selon les données de l'Organisation internationale pour les migrations. Sur l'île grecque de Samos, le centre de santé de Médecins sans frontières a apporté une aide d'urgence et psychologique à au moins 570 migrants cette année. De nombreux réfugiés nouvellement débarqués se cachent dans la brousse, pour éviter d'être renvoyés de force en Turquie, et y restent ainsi pendant des jours sans nourriture ni eau.
Débarquements également à Lampedusa
Les débarquements se poursuivent sur la plus grande des îles Pélages, première escale en Europe pour ceux qui partent d'Afrique. Neuf ont eu lieu ces dernières heures à bord de bateaux souvent délabrés, avec 71 personnes, dont neuf femmes et sept mineurs. Interceptés par les hommes de la Capitainerie du port et de la Garde des finances, ils ont été conduits au hotspot de Contrada Imbriacola, point d’enregistrement des migrants. Avant les dernières arrivées, quelque 300 personnes y déjà étaient hébergées.
Des sauvetages ont également eu lieu en Tunisie, où les garde-côtes locaux sont intervenus ces derniers jours, bloquant dix tentatives de traversées de la mer Méditerranée et secourant 138 migrants.
C'est l'énième naufrage sur les routes de la Méditerranée, avec un même scénario: le sauvetage en mer, le premier accueil, puis le rapatriement ou le séjour dans le pays d'arrivée, mais sans aucune perspective d'avenir. Le père Camillo Ripamonti, directeur du Centre Astalli pour les réfugiés, dans une interview accordée à Radio Vatican - Vatican News, souligne que le phénomène migratoire est désormais quelque chose de structurel et doit être sérieusement abordé par l'ensemble de l'Europe.
Pour lui, «il n'y a toujours pas de prise de conscience, ni de volonté politique de considérer que le phénomène migratoire se compose de plusieurs parties: le départ des personnes, la sécurité sur les trajets ; puis, lorsque ces personnes arrivent, il faut compter également les processus d'accompagnement, d'intégration et d'inclusion sur le territoire qui les accueille» affirme-t-il. Le directeur du Centre Astalli pour les réfugiés fait savoir qu'il y a un besoin de personnes pour aider les Italiens dans leur travail. «Arrêtons donc la rhétorique de l'invasion et abordons plutôt le problème de l'intégration, d'une société de plus en plus plurielle, dans laquelle les personnes qui arrivent doivent s'intégrer, mais aussi celles qui accueillent doivent avoir une perspective inclusive» poursuit-il.
Comment la guerre en Ukraine, ainsi que la crise du Covid, ont-elles affecté le phénomène de la migration ?
La pandémie de ces dernières années a créé des situations plus difficiles dans ces poches de marginalité. En outre, la question de la guerre en Ukraine nous a fait prendre conscience que les guerres existent, partout dans le monde, et qu'une guerre a éclaté en Europe et que nous avons été capables de gérer les mouvements de population. Bien sûr, nous aurions pu faire mieux, mais même avec un nombre élevé d'arrivées, la diaspora ukrainienne en Italie nous a permis d'accueillir ces personnes. Tout cela doit d'une certaine manière nous faire prendre conscience que dans les situations de crise, les populations migrantes, les populations en marge, risquent de souffrir le plus. Et puis, nous avons les ressources en tant que pays, et en tant qu'Europe pour faire face à ces flux migratoires, et très souvent la rhétorique nous pousse à dire : nous ne sommes pas en mesure de les accueillir ou nous devons les renvoyer dans leurs pays, ou encore une fois, nous devons nous défendre contre ces invasions. Il n'y a pas d'invasions. Il n'y a que des gens qui fuient et qui ont besoin d'être accueillis et intégrés.
Tout cela ne risque-t-il pas de créer des migrants de première classe qui fuient les guerres, et il n'y a pas que celle d'Ukraine, et des migrants de seconde classe, qui sont alors les migrants économiques ?
Oui, le risque est que l'on oublie que même ceux que nous appelons les migrants économiques fuient cette grave situation d'inégalité, qui met à genoux une grande partie de la population mondiale, fait face à cette crise climatique, à la désertification, à ces inégalités économiques liées à la privation de nombreux territoires des ressources nécessaires. Donc, en réalité, il n'y a pas de migrants de première classe ou, en tout cas, certaines personnes qui ont le droit d'être accueillies et d'autres qui n'ont pas le droit d'être accueillies; tous les migrants qui fuient, précisément parce qu'ils ne peuvent pas survivre dignement dans leur propre pays, devraient avoir la possibilité d'être accueillis et d'avoir une nouvelle vie dans d'autres parties du monde.
Père Ripamonti, accueillir signifie-t-il aussi aller à la rencontre des migrants dans leur pays d'origine, y créer des processus de développement, là où c'est clairement possible ?
Oui, bien sûr, le Pape François l'a répété à plusieurs reprises: il existe aussi un droit de rester sur sa propre terre. Nous oublions trop souvent ces pays, que nous spolions bien souvent. Nous devrions au contraire garantir à chacun le droit de pouvoir rester chez soi, sans être contraint par l'injustice, par les crises climatiques, par les guerres, de quitter sa patrie pour aller dans un endroit ailleurs qui, très souvent, ne veut pas accueillir ces personnes.
Cela se traduirait-il également par une richesse pour les pays investisseurs ?
Certes, nous oublions trop souvent que nous sommes tous interconnectés, de sorte qu'un pays en difficulté qui n'arrive pas à suivre les autres est une plaie pour tous les autres. Ainsi, l'investissement à la fois économique, mais aussi culturel dans de nombreux pays aurait des répercussions positives dans de nombreuses autres parties du monde.
VOIR AUSSI
Le Saint-Père revient dans une vidéo sur la richesse humaine que peuvent apporter les migrants...
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Par Serviteur-ofs le 27 Juin 2022 à 02:54
Crédit image Chemins franciscains
La parole permet d’exprimer des émotions, tant les joies que les peines, tant les besoins que les projets et les espoirs. Elle permet essentiellement de se sentir en communion les uns avec les autres.
« Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d’hommes »
(Mt.4, 19)Il y a de ces paroles qui agissent comme de puissants agents de motivation et dont l’effet est parfois même suffisant pour transformer la vie. Ainsi, les mots «Je t’aime» dits par un conjoint, ou par un parent à ses enfants, donnent-ils confiance en la vie, la font apprécier jour après jour, lui donnent un sens. D’autres paroles nous font cet effet : «Quel beau travail tu accomplis» dites par le patron sont de puissants ressorts pour poursuivre et apprécier ce que nous faisons. Un « Merci » bien senti exprimé à l’endroit d’une personne bénévole rendra à celle-ci la joie et le courage de poursuivre dans la voie de son dévouement. On pourrait ainsi multiplier les situations où une parole a agi comme un puissant levier pour propulser une personne vers l’avant, vers un bonheur réel, dans la confiance d’être sur une bonne voie pour réussir sa vie.
Crédit image Chemins franciscains
SE SENTIR EN COMMUNION
Parler est une faculté propre à la personne humaine. La parole est essentielle à l’équilibre humain et à la santé mentale. Elle s’exprime dès les premiers balbutiements du nouveau-né jusqu’aux derniers murmures du grabataire. La parole permet d’exprimer des émotions, tant les joies que les peines, tant les besoins que les projets et les espoirs. Elle permet essentiellement de se sentir en communion les uns avec les autres. Dans cette perspective, la parole sert d’exutoire pour soulager une douleur; elle se chuchote pour avouer les craintes et les angoisses ; elle s’éclate pour libérer la joie d’annoncer une belle nouvelle, un beau succès, un projet emballant; elle s’enflamme dans des mots d’amour, d’exaltation ou de vénération.
UNE PAROLE QUI BOULEVERSE
On trouve dans les évangiles des paroles prononcées par Jésus qui ont complètement chamboulé la vie des personnes à qui elles ont été adressées : « Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Mt.4, 19), notamment. Cette invitation a conduit les disciples vers une destinée qu’ils n’auraient jamais crue possible. Et encore, cette promesse faite par Jésus du haut de sa croix au larron qui agonisait sur la sienne : « En vérité, je te le dis, dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23,43) donne un sens à la mort de ce bandit et lui ouvre la voie à un monde auquel sa compassion lui a, par miracle, donné accès. Quelle espérance cette parole soulève-t-elle dans nos propres moments d’angoisse ou de peur !
Les voies du Seigneur sont également insondables lorsqu’on constate comment sa Parole adressée à certaines personnes, encore toutes jeunes, a suscité chez elles une réponse qui a infléchi non seulement le cours de leur propre vie mais celui de l’humanité. Ainsi le Fiat d’une jeune Vierge de Nazareth, prénommée Marie, s’est avéré la clef qui a déverrouillé le plan de salut de Dieu et a valu à l’humanité notre sublime Rédempteur.
UNE PAROLE QUI TRANSFORME
Pensons aussi à saint François d’Assise. Lors d’un moment décisif de sa turbulente 23ième année, face au crucifix de la chapelle Saint-Damien, il entend le Christ qui lui demande de « réparer son Église en ruine ». Quel prodige représente la transformation de cet héritier d’un lucratif commerce de tissus en un Poverello dont l’amour de Jésus sera le seul vêtement dont il voudra désormais se draper! Son audacieuse relation avec « dame pauvreté » sera le ferment qui engendrera une profonde réforme de l’Église qui éprouvait, comme la chapelle de San Damiano, un urgent besoin de retrouver la fraîcheur et la vérité de l’Évangile.
La Parole a donné sens à leur vie, elle a orienté leur mission, elle leur a procuré une joie et une paix intarissables. Leur parole résonne désormais dans l’Église comme un ferment visant à la transformer sans cesse pour que tous y reconnaissent le visage miséricordieux de Dieu.
LA PAROLE PRIÉE
Dans une perspective religieuse, toutes religions confondues, la parole priée est le mode privilégié de la relation de la personne humaine avec l’Au-delà, quel que soit son nom, avec Dieu pour quiconque le nomme ainsi. Dans la tradition de nos Pères dans la foi, le psalmiste se fait la voix de tout fidèle montant vers Dieu : « À pleine voix je crie vers Yahvé, il me répond de sa montagne sainte.» (Ps 3,5). Et Dieu Lui-même parle par l’intermédiaire de ses prophètes qui entendent et interprètent sa parole : « Réfléchis, quel peuple a ses dieux proches de lui, comme vous m’avez proche de vous ?» (Dt 4,7). Dans cette perspective, les paroles échangées sont les bases mêmes de ce qu’est un dialogue.
En méditant les textes des évangiles, la personne qui s’engage sur le chemin de la prière laisse la Parole de Dieu éclairer le parcours de sa vie. En emportant avec elle la Parole dans le puits d’amour de son coeur, elle se transforme en orant, en «personne priante ». Elle se dispose à parler et à écouter; elle s’engage sur le chemin d’un dialogue personnel de coeur à cœur avec Celui qui l’attend. L’Hôte intérieur entend, comprend, éclaire et soulage dans un murmure qui s’entend par les oreilles du cœur.
La prière devient alors la pulsion qui fait battre le cœur de la personne chrétienne comme elle enflamma celle de Jésus. Elle est un dialogue constant avec Celui qui nous a envoyé son Fils pour que nous devenions « parfaits comme notre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 48) et qui nous envoie à notre tour vers nos frères et sœurs. Elle est la consolation dans la nuit du doute et la lumière dans nos interrogations ; elle est nourriture dans nos déserts et réconfort dans nos épreuves. Elle est invitation à la conversion personnelle et motivation pour la mission de la nouvelle évangélisation. La prière est le cri, l'énergie qu’insuffle l'Esprit en nous qui nous propulse dans la joie vers nos frères et sœurs partout où ils se trouvent. Sans elle, nous serions des haut-parleurs qui émettons des sons sans qu'ils ne soient imprégnés de vérité et de la charité qui sont les seules valeurs susceptibles de toucher les cœurs.
Lorsque j’étais jeune, ma mère me disait qu’il fallait se tourner la langue sept fois dans la bouche avant de parler! C’était surtout pour éviter de dire quelque chose qui dépassait les convenances. Mais, cela signifiait qu’aucune parole n’est banale. Il faut aimer les mots, ils sont tellement pleins de vie, ceux de Dieu comme les nôtres.
LA PRIÈRE ET L’ACTION
Peut-on donc s’étonner que Dieu se définisse comme Celui qui envoie sa Parole lorsqu’Il vient en personne parler à l’humanité? Même Dieu parle. C’est dans sa nature d’être Parole : « Le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous…» (Jn 1, 14).
Prier comme Jésus, c’est davantage qu’une élévation de l’âme en des élans aussi sincères soient-ils. Notre prière ne peut ressembler à la sienne sans qu’elle ne se traduise dans l’action comme si tout dépendait d’un engagement véritable de soi envers les autres : « Montre-moi ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par les œuvres que je te montrerai ma foi » (Jc 2, 18). Dans cette perspective, il est beau de voir, aujourd’hui, qu’une véritable prière s’élève vers Dieu depuis des hôpitaux, des écoles, des usines et des bureaux, des lieux de culte et de tous ces lieux où des femmes, des jeunes, des enfants, des hommes de tous âges se dévouent et s’entraident.
Jésus enseigne qu’agir pour le bien d’autrui c’est faire sa volonté. Avec son Esprit qui agit comme une boussole pour orienter notre vie, nous réalisons le projet qu’il nous confie d’être à notre tour paroles de vie.
source https://www.cheminsfranciscains.ca/
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Par Serviteur-ofs le 18 Juin 2022 à 19:09
François: le missionnaire est le disciple qui transmet l’amour du Christ
Le Pape François a reçu ce samedi 18 juin les participants au chapitre général des missionnaires comboniens, qui a pour thème: «Je suis la vigne, et vous les sarments. Enracinés dans le Christ avec [saint Daniel] Comboni». Le Saint-Père leur a donné quelques clés spirituelles pour leur mission.Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Le verset de l’Évangile selon saint Jean qui va guider les missionnaires comboniens au long de leur 19e chapitre général donne déjà une précieuse indication pour la mission. Celle-ci – autrement dit «sa source, son dynamisme et ses fruits – dépend totalement de l’union avec le Christ et de la force de l’Esprit Saint», a d’abord expliqué François.
Attention aux œuvres vaines
Les missionnaires auront beau mener une multiplicité d’actions, «si nous ne sommes pas en Lui, et si son Esprit ne passe pas à travers nous, tout ce que nous faisons n’est rien à ses yeux, c’est-à-dire ne vaut rien pour le Royaume de Dieu», a mis en garde le Souverain Pontife.
En revanche, si l’on reste comme les «sarments bien attachés à la vigne», alors ce que l’on fait «n’est pas notre œuvre, mais c’est l’amour du Christ qui agit à travers nous».
Et le Pape d’y voir «le secret de la vie chrétienne, en particulier de la mission»: le missionnaire, a-t-il affirmé lors de cette audience, «est le disciple uni de telle manière à son Maître et Seigneur que son esprit, son cœur, sont des «canaux» de l’amour du Christ». Et cet amour le pousse à aller «au-delà, en regardant toujours l'horizon», sans autoréférentialité ni retour sur soi.
François a donné en exemple le fondateur de cette congrégation missionnaire, l’Italien saint Daniel Comboni, ainsi que sainte Françoise-Xavière Cabrini, fondatrice des Sœurs missionnaires du Sacré-Cœur. Tous deux étaient particulièrement attachés au Sacré-Cœur de Jésus, d’où vient «la miséricorde, la compassion, la tendresse»: le «style de Dieu», un «langage universel» que le Pape a encouragé à suivre, demandant à ses hôtes d’en témoigner «en tant que missionnaire individuel, mais aussi en tant que communauté».
Dociles à l’Esprit Saint
Improvisant son discours, le Successeur de Pierre a ensuite regretté que «souvent, on constate que certaines communautés religieuses sont un véritable enfer, un enfer de jalousies, de luttes de pouvoir... et où est l'amour ? C'est curieux, ces communautés religieuses qui ont des règles, elles ont un système de vie... mais l'amour manque. Il y a tellement d'envies, de jalousies, de luttes de pouvoir, et l'on perd le meilleur, qui est le témoignage de l'amour, qui est ce qui attire les gens : l'amour entre nous, que nous ne nous tirions pas dessus mais que nous avançions toujours».
C'est pourquoi le Saint-Père a rappelé l’importance de quatre aspects pour la communauté religieuse, que les comboniens porteront dans leur discernement au cours de ce chapitre: «la règle de vie, le chemin de formation, le ministère et la communion des biens». «C’est une conversion qui part de la conscience de chacun, implique chaque communauté, et l’on arrive ainsi à renouveler tout l’institut», a-t-il expliqué.
Enfin François a demandé que tout travail s’effectue «dans la docilité à l’Esprit», afin que soient satisfaites «les exigences de l’évangélisation», et que le style des Béatitudes s’en dégage.
Pour cela, les religieux comboniens ont été invités à avancer avec patience, dans la confiance et la fidélité au Christ. «La communauté évangélisatrice expérimente que le Seigneur a pris l’initiative, il l’a précédée dans l’amour (…)», a conclu le Pape en citant son exhortation apostolique
source https://www.vaticannews.va/
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Par Serviteur-ofs le 17 Juin 2022 à 03:07
Audience générale : la vieillesse, un temps pour le service et la gratitude
Au cours de l'audience générale, mercredi 15 juin place Saint-Pierre, le Pape François a rappelé que le soin aux personnes âgées est une responsabilité qui incombe à l'ensemble la communauté chrétienne. Poursuivant son cycle de catéchèses sur la vieillesse, il a encouragé les chrétiens de tous âges à servir dans la gratitude.Claire Riobé - Cité du Vatican
«La belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt (…). Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever» (Mc 1, 29-31). La guérison de la belle-mère de Simon nous révèle la fraglité du corps d’une personne âgée, a indiqué le Pape François. À cet âge de la vie, «la vigueur du corps faiblit et nous abandonne, même si notre cœur ne cesse de désirer», a-t-il exprimé. Il faut alors apprendre à purifier le désir : être patient, choisir ce que l'on demande au corps et à la vie.
Une responsabilité commune
Ce passage de l’Évangile offre un premier enseignement: Jésus ne se rend pas tout seul chez cette vieille femme malade, mais la visite accompagné de ses disciples. À son exemple, c’est toute la communauté chrétienne qui est responsable de prendre soin des personnes âgées, tant les parents et leurs enfants, que les amis de la famille, a demandé le Saint-Père: «La visite des personnes âgées doit se faire à plusieurs, ensemble et souvent», a-t-il appelé. «Jésus lui-même nous enseignera comment les aimer.»
Le Saint-Père a à cette occasion souligné l'importance cruciale du dialogue intergénérationnel. «Le dialogue entre jeunes et vieux, enfants et grands-parents est fondamental pour la société, il est fondamental pour l'Église, il est fondamental pour la santé de la vie. Là où il n'y a pas de dialogue entre jeunes et vieux, quelque chose manque et une génération sans passé, c'est-à-dire sans racines, grandit.»
Une gratitude à cultiver
La guérison de cette vieille femme relatée dans l’Évangile offre un second enseignement à l’Église. Une fois le Christ à ses côtés, la belle-mère de Pierre «se leva et se mit à les servir», indique le récit biblique. À son image, «Il est bon que les personnes âgées cultivent encore la responsabilité de servir, en surmontant la tentation de se mettre à l'écart», a exprimé François. Bien que cette gratitude du quotidien nous concerne tous, «ces anciens qui entretiennent la disposition pour la guérison, la consolation, l'intercession pour leurs frères et sœurs, sont peut-être le témoignage le plus grand de la pureté de cette gratitude qui accompagne la foi», a affirmé François.
Le Saint-Père a ainsi souligné que les personnes âgées seraient davantage encouragées à exercer le «précieux ministère de la gratitude» envers Dieu si, au lieu d'être rejetées et congédiées de la scène des événements qui marquent la vie de la communauté, elles étaient placées au centre de l'attention collective. «La gratitude des personnes âgées pour les dons reçus de Dieu dans leur vie (…) redonne à la communauté la joie du vivre ensemble», a-t-il expliqué.
La gratitude «n’est pas une affaire de femmes»
L'esprit d'intercession et de service, que Jésus prescrit à tous ses disciples, n'est pas simplement une affaire de femmes, a enfin relevé François au cours de l’audience générale. «Le service évangélique de la gratitude pour la tendresse de Dieu n'est en aucun cas inscrit dans la grammaire de l'homme maître et de la femme servante.»
Cela n'enlève rien cependant au fait que «les femmes, sur la gratitude et la tendresse de la foi, peuvent enseigner aux hommes des choses que les hommes ont plus de mal à comprendre», a considéré le Saint-Père. La belle-mère de Pierre, avant que les Apôtres n'arrivent, sur le chemin à la suite de Jésus, leur a aussi montré le chemin. Et la délicatesse particulière de Jésus, qui «lui a touché la main» et «s'est penché délicatement» sur elle, a mis en évidence la sensibilité spéciale à l’égards des faibles et des malades, que le Fils de Dieu avait certainement apprise de sa Mère.
source https://www.vaticannews.va/
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Par Serviteur-ofs le 11 Juin 2022 à 00:06
La présidente de la Commision Européenne reçue par le Pape François
Usrula von der Leyen a été reçue en audience privée ce vendredi 10 juin dans la matinée. C'est la deuxième fois que le Pape François accorde une audience à la présidente de la Commission européenne.Vatican News
Le Pape François a reçu, ce vendredi 10 juin matin, la présidente de la Comission Européenne Ursula von der Leyen. «Les bonnes relations bilatérales et l'engagement commun à œuvrer pour mettre fin à la guerre en Ukraine ont été discutés, avec une attention particulière aux aspects humanitaires et aux conséquences alimentaires du conflit persistant», a précisé un communiqué du Saint-Siège, publié à l'issue de la rencontre.
«La conversation s'est poursuivie avec les conclusions de la conférence sur l'avenir de l'Europe et ses conséquences sur la forme future de l'Union», a également souligné la salle de presse du Saint-Siège. La présidente de la Commission Européenne s'est également entretenue avec le cardinal-Secrétaire d'État Pietro Parolin et Mgr Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales.
C'est la deuxième fois que le Pape François reçoit en audience l'Allemande, après celle de l'an passé. Ursula von der Leyen était à Rome depuis la veille ; elle avait ouvert les travaux, dans la Casina Pio IV, de la conférence «Reconstruire l'avenir pour les hommes et la planète», organisée par l'Académie Pontificale des sciences et de la fondation Bauhaus Earth, un centre de recherche sur la biodiversité.
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Par Serviteur-ofs le 10 Juin 2022 à 00:31
Audience générale: «La vie sur Terre est une initiation, non un accomplissement»
Le Pape François a poursuivi ce mercredi 8 juin son cycle de catéchèses sur la vieillesse. S’appuyant sur l’exemple du pharisien Nicodème, il a médité sur l’une des missions des personnes âgées: nous enseigner le chemin vers le royaume de Dieu, en acceptant la finitude de notre vie sur Terre.Claire Riobé - Cité du Vatican
L’audience générale de ce mercredi 8 juin nous invite à méditer sur la relation entre le Christ et le notable pharisien Nicodème. Dans le chapitre 3 de l’Évangile selon saint Jean, Jésus explique à Nicodème que quiconque veut voir le règne de Dieu doit «naître d’en haut». Nicodème, qui souhaite connaître le Christ et se rend en cachette auprès de lui, peine à comprendre cette nouvelle naissance, car lui-même est âgé, et arrive au terme de sa vie terrestre.
Renaître d’en haut, a expliqué François au cours de l’audience, ne consiste pas à «répéter notre venue au monde, en espérant qu'une nouvelle réincarnation nous rouvrira la possibilité d'une vie meilleure». Cette répétition viderait la vie de tout sens, l'effaçant comme s'il s'agissait d'une expérience ratée. La «naissance d'en-haut», qui nous permet d'entrer dans le royaume de Dieu, doit être comprise comme un passage à travers les eaux vers la terre promise, a considéré François.
Nicodème se méprend sur cette naissance, et pointe du doigt la vieillesse comme preuve évidente de son impossibilité. Comment peut-on imaginer un destin qui a la forme d'une naissance ?
Se défaire du mythe de l’éternelle jeunesse
Cette objection de Nicodème peut être renversée «à la lumière des paroles de Jésus, pour y découvrir une mission propre à la vieillesse», a indiqué le Saint-Père.
Les personnes en fin de vie, en effet, sont loin de cette obsession désespérée d’une chair incorruptible, et d’un mythe de l’éternelle jeunesse. Ce mythe nous fait attendre des solutions miracles de la médecine ou des cosmétiques. «Pourquoi la vieillesse est-elle dépréciée ? Parce qu'elle porte la preuve irréfutable qui récuse ce mythe, qui voudrait nous faire retourner dans le ventre de la mère, pour être éternellement jeunes de corps», a ainsi condamné le Souverain pontife.
Le Pape François a également pointé du doigt la technique, qui aujourd'hui « se laisse allécher par ce mythe à tous égards : en attendant de vaincre la mort, nous pouvons maintenir le corps en vie grâce aux médicaments et aux cosmétiques, qui ralentissent, cachent, annulent la vieillesse.»
Une «mission spirituelle et culturelle»
La vie dans la chair mortelle est pourtant «une très belle chose» et une chose inachevée, a poursuivi le Saint-Père. Cette vie sur Terre doit être vécue comme une initiation et non un accomplissement. C'est pourquoi, «la vieillesse ne devrait pas donner la nostalgie de notre naissance dans le temps, mais l’amour pour notre destinée finale», a-t-il souligné. La vieillesse et les personnes agées possèdent cette beauté unique: celle de nous faire cheminer vers l’Éternité.
La vieillesse, a conclu le Successeur de Pierre, est donc un moment privilégié de la vie, qui nous libère de l'illusion technocratique d’une survie biologique et robotique. «Mais surtout, elle ouvre à la tendresse du sein créateur et générateur de Dieu. Que l'Esprit nous accorde la réouverture de cette mission spirituelle - et culturelle - de la vieillesse, qui nous réconcilie avec la naissance d'en-haut», a finalement demandé le Pape.
source https://www.vaticannews.va/fr
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Par Serviteur-ofs le 6 Juin 2022 à 00:56
Réussir sa vie Selon Gitta Mallasz, une conversation avec Bernard Montaud. - Conversation Papillon-----------------
3 minutes pour débuter une action pour la paix mondiale ?votre commentaire
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Par Serviteur-ofs le 2 Juin 2022 à 03:33
Audience générale: le Pape plaide pour un magistère de la fragilité
Le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur la vieillesse, lors de l’audience générale du mercredi 1er juin, place Saint-Pierre de Rome. Il a dénoncé l’abandon et la mise au ban des personnes âgées de la société, rappelant que chacun a tout à apprendre de la vieillesse.«Ne m'abandonne pas alors que décline ma vigueur» (Ps71(70),9) Cette prière de la personne âgée du psaume 70 encourage «à méditer sur la forte tension» qui habite la condition de la vieillesse, «quand le souvenir des labeurs surmontés et des bienfaits reçus est mis à l'épreuve de la foi et de l'espérance», a d’emblée affirmé le Successeur de Pierre devant les fidèles.
En effet, l'épreuve se présente avec la faiblesse qui accompagne le passage par la fragilité et la vulnérabilité de la vieillesse. Et le psalmiste -un homme âgé qui se tourne vers le Seigneur- mentionne explicitement le fait que ce processus devient une occasion d'abandon, de tromperie, de prévarication et d'abus qui s’acharnent sur la personne âgée. «Une forme de lâcheté dans laquelle notre société est en train de se spécialiser», a dénoncé le Pape, expliquant: «Il ne manque pas, en effet, de gens qui profitent de l'âge de la personne âgée pour la tromper, pour l’intimider de mille manières. Nous lisons souvent dans les journaux ou entendons des nouvelles de personnes âgées qui sont escroquées sans scrupules afin de s'emparer de leurs économies ; ou qui sont laissées sans protection et abandonnées sans soins ; ou qui sont blessées par des formes de mépris et intimidées pour qu'elles renoncent à leurs droits. De telles cruautés se produisent également dans les familles», a-t-il énuméré.
Les personnes âgées, nombreuses et abandonnées
Et François de dénoncer la manière dont les personnes âgées sont «jetées, abandonnées dans des maisons de retraite», sans que leurs enfants ne leur rendent visite ou «s'ils y vont, ils y vont quelques fois par an». «Les personnes âgées mises au pied du mur de l'existence, cela arrive aujourd'hui dans les familles, cela arrive tout le temps. Nous devons y réfléchir», a enjoint le Pape.
Or, selon François, la société devrait s’empresser de s'occuper de ses personnes âgées, car «toujours plus nombreuses et souvent encore plus abandonnées». Il la lie à cette culture du déchet fréquemment visée, «cette culture qui empoisonne le monde».
Les paradoxes de la civilisation moderne
Les conséquences sont alors fatales: «La vieillesse non seulement perd sa dignité, mais on doute même qu'elle vaille la peine d’être vécue». Le Pape a ainsi interpellé l’assemblée: «Demandons-nous: est-ce humain d'induire ce sentiment ? Comment se fait-il que la civilisation moderne, si avancée et efficace, soit si mal à l'aise avec la maladie et la vieillesse? Et comment se fait-il que la politique, tant attachée à définir les limites d'une survie digne, soit en même temps insensible à la dignité d'une cohabitation affectueuse avec les personnes âgées et celles malades?»
«La honte devrait tomber sur ceux qui profitent de la faiblesse de la maladie et de la vieillesse», a assuré l’évêque de Rome, exhortant à ce que la personne agée «redécouvre la prière et témoigne de sa puissance».
«Les personnes âgées, en raison de leur faiblesse, peuvent enseigner à ceux qui sont à d'autres âges de la vie que tous nous avons besoin de nous abandonner au Seigneur, d'invoquer son aide. En ce sens, nous devons tous apprendre de la vieillesse: oui, il y a un don dans le fait d'être vieux, compris comme l'abandon de soi aux soins des autres, à commencer par Dieu lui-même», a-t-il relevé, évoquant «un magistère de la fragilité», horizon décisif pour réformer notre civilisation. «La marginalisation -conceptuelle et pratique- de la vieillesse corrompt toutes les saisons de la vie, et pas seulement celle de la vieillesse», en a conclu François.
source https://www.vaticannews.va/
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Par Serviteur-ofs le 1 Juin 2022 à 03:30
Pour le Pape, la prière peut changer le sort du monde
Dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, le Pape a présidé le chapelet pour la paix, en conclusion du mois marial, en liaison par streaming avec les sanctuaires de différents pays et devant une large représentation de fidèles ukrainiens. L'invocation à la Vierge: réconcilier les cœurs remplis de violence et de vengeance, redresser les pensées aveuglées par le désir d'un enrichissement facile.Tiziana Campisi – Cité du Vatican
«Ce soir, à la fin du mois qui t'est particulièrement consacré, nous voici de nouveau devant Toi, Reine de la Paix, pour Te supplier: accorde-nous le grand don de la paix, et fais que nous mettions rapidement fin à la guerre qui fait rage depuis des décennies dans diverses parties du monde, et qui a maintenant aussi envahi le continent européen». C'est par cette prière que François a ouvert ce "Rosaire pour la paix" à Sainte-Marie-Majeure. Le jour de la fête liturgique de la Visitation de Marie, des fidèles, des familles et des communautés sont réunis dans la basilique vaticane à l'invitation du Souverain Pontife lui-même qui, lors du Regina Coeli de dimanche dernier, a demandé une invocation chorale pour la paix. Le Pape veut donner un signe d'espoir pour le monde, qui souffre du conflit en Ukraine et qui est profondément blessé par la violence des nombreux théâtres de guerre encore actifs, conscient «que la paix ne peut être le résultat de négociations ni la conséquence des seuls accords politiques, mais qu'elle est avant tout un don pascal de l'Esprit Saint».
La prière, le jeûne et l’aumône pour changer le cœur des hommes
Le Pape a pris la parole après avoir déposé un petit bouquet de roses et d'orchidées au pied de l'ancien simulacre de la Vierge voulu en 1918 par Benoît XV pour demander la fin de la Première Guerre mondiale. Là où il est de tradition que les fidèles déposent de petites notes manuscrites avec leurs intentions de prière, François a lu la sienne. Il rappelle les demandes adressées à la Vierge pendant la pandémie «pour soutenir les malades et donner de la force au personnel médical» et implorant «miséricorde pour les mourants et sécher les larmes de ceux qui souffraient en silence et dans la solitude». Le Souverain Pontife a également mentionné la consécration des Nations en guerre au Cœur Immaculé de Marie le 25 mars et la supplication du «grand don de la conversion des cœurs».
Pour lire la suite c'est ICI
source https://www.vaticannews.va/
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Par Serviteur-ofs le 24 Mai 2022 à 03:40
Le temps des héritiers, les disciples missionnaires
JEAN-CHRYSOSTOME ZOLOSHI | ASCENSION DU SEIGNEUR (C) – 29 MAI 2022
Adieu et paroles d’encouragement : Luc 24, 46-53
Les lectures : Actes 1, 1-11 ; Psaume 44 (45) ; Hébreux 9, 24-28 ; 10, 19-23
Les citations bibliques sont tirées de la Traduction liturgique officielle.Les textes bibliques de la fête de l’Ascension se conjuguent au point de nous donner l’occasion de « voir » comment se réalise le passage de la mission de Jésus à celle des apôtres, et aussi le passage de la prédication de Jésus à celle des apôtres. Cela est particulièrement évident dans les deux extraits de l’œuvre de Luc, l’un se trouvant à la fin de l’évangile (Lc 24,46-43) et l’autre au début des Actes (1,1-11). Leur position constitue un point de jonction permettant de passer du contenu de l’Évangile à celui des Actes. Le départ du Ressuscité s’accompagne d’une perspective d’avenir où les disciples du Christ devront désormais jouer un rôle clé.
Des gestes pour une séparation réussie
Dans nos deux récits de l’ascension, Jésus pose trois gestes importants, au terme de son itinéraire terrestre ; ces gestes sont significatifs de ce moment ultime et de l’avenir envisagé pour les héritiers de son œuvre.
Le premier geste est une prise de parole. Elle culmine dans la volonté d’ouvrir l’esprit des disciples à l’intelligence des Écritures. Le Ressuscité rappelle aux disciples le sens et le contenu de l’accomplissement des Écritures (vv. 46-47) : la souffrance du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour ainsi que la conversion en son nom pour le pardon des péchés, proclamée à toutes les nations en commençant par Jérusalem. Cette prise de parole se situe dans la suite des autres qui sont évoquées au verset 44 : Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous…
Le deuxième geste est une délégation de responsabilité. Le Ressuscité charge ses disciples d’être les témoins de l’accomplissement des Écritures, tout en mettant à leur disposition des outils pour réaliser la mission qu’il leur confie (vv. 48-49). Il les assure de l’envoi sur eux de l’Esprit promis ; il leur demande de demeurer à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils soient revêtus de cette force ; enfin il lève les mains et donne sa bénédiction aux apôtres. La délégation de responsabilité arrive lorsque les disciples ont l’esprit ouvert à l’intelligence des Écritures.
Le troisième geste consiste dans l’emportement du Ressuscité au ciel (vv. 50-53) : Il est emporté au ciel ; eux se prosternent devant lui, puis retournent à Jérusalem, remplis de joie et ils sont sans cesse dans le temple à bénir Dieu.
Le mouvement général des deux passages nous fait constater que la séparation du Ressuscité d’avec ses disciples intervient au terme d’une démarche pédagogique, ponctuée de quelques gestes clés.
Emporté, Il n’est plus!
Dans les deux récits de l’ascension écrits par Luc, l’affirmation de l’emportement du Ressuscité au ciel est sans équivoque : Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel (Lc 24,51) ; …Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux (Ac 1,9).
La véracité de l’emportement est fondée, entre autres, sur sa localisation géographique. En Lc 24,50, l’évangéliste prend la peine de préciser que la séparation de Jésus d’avec ses disciples se passe à Béthanie. Ce souci de la précision rappelle celui de la solidité des faits, rapporté dans les premiers versets du livre : C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus (Lc 1,3-4).
La véracité de l’emportement est également fondée sur le témoignage des témoins : Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs (Ac 1,10).
En définitive, les disciples doivent savoir que le Ressuscité ne sera plus physiquement présent à leur côté. Son passage vers le ciel a réalisé une séparation effective d’avec eux.
C’est le début d’un temps nouveau!
Pour lire la suite voir ICI
Source http://www.interbible.org/
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