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    Regina Caeli: écouter le Christ, le connaître pour l'imiter

    Ce dimanche 8 mai, le Pape invite à se mettre à l’écoute de Dieu, sans se faire submerger par la hâte de faire ou dire quelque chose. Celui qui le fera découvrira que Jésus le connaît et l’aime, et pourra, à son tour, tendre la main à son prochain
     

    Vatican News

    Depuis la fenêtre des appartements pontificaux, le Pape a commenté l’Évangile du jour (Jn 10, 27-30) qui parle «du lien entre le Seigneur et chacun de nous». Jésus utilise l’image «tendre et belle» du berger qui connait ses brebis. Elles entendent sa voix, et le suivent. Écouter, connaître, suivre. Trois verbes sur lesquels le Pape est revenu dans sa catéchèse.

    Ne pas se couper la parole

    Si tout part de la grâce du Seigneur, car «c'est lui qui nous appelle à la communion avec lui», cette communion n’advient que «si nous nous ouvrons à l'écoute». Cela signifie, explique le Saint-Père, «disponibilité, docilité, temps consacré au dialogue». François regrette qu’aujourd'hui, l’on soit tous «submergés par les mots et par la hâte de devoir toujours dire et faire quelque chose». Il constate combien il est difficile de s'écouter, que ce soit en famille, à l’école, au travail ou même dans l'Église. Combien de fois, regrette-t-il, une personne coupe la parole à son interlocuteur. François invite à écouter l'autre jusqu'au bout. Car, pour le Seigneur, il faut surtout écouter. «Il est la Parole du Père et le chrétien est un enfant de l'écoute, appelé à vivre avec la Parole de Dieu à portée de main», dit François qui propose à chacun de se demander s’il est un enfant de l’écoute, s’il trouve du temps pour la Parole de Dieu. Celui qui le fait, expérimente quelque chose de très beau, il se rend compte, explique François «que le Seigneur lui-même écoute: il nous écoute quand nous le prions, quand nous nous confions à lui, quand nous l'invoquons». Dès lors, écouter Jésus devient ainsi le moyen de découvrir qu'il nous connaît et nous aime. «Alors, promet le Pape, notre relation avec Lui ne sera plus impersonnelle, froide ou superficielle».

    source et pour en lire plus c'est ICI

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    Regina Caeli: écouter le Christ, le connaître pour l'imiter -VA

     

     

     

     

     

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  • François : l'œcuménisme n'est ni facultatif, ni décoratif

    Le Souverain pontife argentin a reçu une importante délégation de 2 000 pèlerins polonais du diocèse de Lodz, jeudi 28 avril, en salle Paul VI au Vatican. Dans son discours célébrant le jubilé du diocèse, le Pape a insisté sur deux formes de courage, la miséricorde et l'œcuménisme.
     

    Delphine Allaire – Cité du Vatican

    «Je vous souhaite de tout cœur la bienvenue sur la tombe de l'apôtre Pierre, à quelques mètres seulement du lieu de son martyre. Nous entendons ici l'écho clair et incessant de ses paroles: "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime" (Jn 21, 16). Nous sommes ici confrontés à son témoignage fort et radical», a d’emblée souligné l’évêque de Rome, saluant également «comme un témoignage» la présence de ces milliers de fidèles venus de la troisième plus grande ville de Pologne, Łódź, au cœur du pays. Les autorités civiles de la ville, le président du Conseil régional, le voïvode et le maire de Łódź, font également partie du pèlerinage à Rome, célébrant le centenaire du diocèse.

    L'expérience diocésaine du synode à Łódź

    Le Pape leur a adressé une salve de remerciements: «Pour votre désir de rencontrer le Pape; pour votre compagnie nombreuse, variée et festive; pour votre ouverture au Magistère du Pape: je sais que pendant les années du synode pastoral de votre diocèse vous avez lu avec attention les documents de mon Magistère».

    Tel est l'objectif du cours actuel du Synode des évêques, sur le thème "Pour une Église synodale: communion, participation et mission". Sa première étape, l'étape diocésaine, touche maintenant à sa fin, également dans le diocèse de Łódź. «J'espère que vous ne vous êtes pas seulement engagés dans ce Synode, mais que vous avez déjà apprécié l'expérience, en redécouvrant la beauté de la communion ecclésiale, de vivre la foi ensemble, d'assumer une responsabilité mutuelle les uns envers les autres, de partager avec d'autres l'expérience de Dieu, même avec ceux apparemment éloignés ou qui pensent différemment», a relevé le Saint-Père, louant les grâces du pèlerinage, «belle image de l'Église synodale». «Beaucoup de jeunes, pleins de force et d'enthousiasme, dont de nombreux étudiants universitaires; il y a des scouts; il y a aussi des sans-abri et des personnes handicapées», a-t-il énuméré.

    Miséricorde et œcuménisme

    Le Pape François a remarqué la présence d’autres confessions chrétiennes à ce pèlerinage: l'évêque orthodoxe et l'évêque calviniste, également les membres de la section de Łódź du Conseil œcuménique polonais, présents avec leur président. «Votre communion dans la diversité est un signe de synodalité, c'est la synodalité en actes», leur a-t-il déclaré.

    Enfin, le Successeur de Pierre a évoqué les cent ans du diocèse, rappelant l’importance du premier évêque de Łódź: Mgr Wincenty Tymieniecki (1871-1934). «Un homme d'une grande miséricorde et d'une grande sensibilité œcuménique. Par son ministère épiscopal, l'Esprit Saint a inscrit ces deux aspects essentiels du christianisme -la miséricorde et l'œcuménisme- dans l'"ADN" de votre Église de Łódź, comme un héritage et une tâche pour les générations à venir».

    Aujourd'hui, la miséricorde exige une grande «imagination», a avancé le Pape. «Elle a de nombreux visages, autant qu'il y a de blessés et de morts. Chacun porte en lui une blessure, mais toutes ne sont pas visibles», a-t-il souligné, bénissant les œuvres de charité, même celles qui sont faites personnellement et spontanément, des diocésains.

    LIRE AUSSI
     

    «Je bénis ceux qui ouvrent leur esprit et leur cœur, leur maison et leurs ressources aux malades, aux personnes âgées, aux chômeurs, aux sans-abri, aux immigrés, à tous les pauvres, aux souffrants et aux marginaux, ainsi qu'aux enfants qui ont besoin d'un foyer et d'une famille. C'est ainsi que l'Église prend le visage le plus évangélique, celui du bon Samaritain, qui ne veut et ne peut pas être indifférent», a poursuivi le Pape.

    Mgr Tymieniecki, précurseur de l’œcuménisme

    Le premier évêque de Łódź a ainsi, selon le Pape, su unir en lui «le courage de la miséricorde et le courage de l'œcuménisme». «Il a choisi la voie de l'œcuménisme bien avant que l'Église catholique ne s'y engage officiellement. Je vous exhorte à garder vivant en vous ce courage de votre premier pasteur. Chérir la détermination œcuménique, en se rappelant que l'œcuménisme dans l'Église n'est pas une chose facultative ou décorative, mais une attitude essentielle».

    source ttps://www.vaticannews.va

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  • Audience générale: honorer les plus âgés, un devoir et une ambition

    Lors de l’audience générale de ce mercredi 20 avril, le Saint-Père a repris son cycle de catéchèses sur la vieillesse, en partant cette fois-ci du quatrième commandement: «Honore ton père et ta mère». Mais que signifie «honorer» ceux qui nous ont précédés, dans une société où l’indifférence prévaut ? François a donné quelques éclaircissements.
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    Fait notable, cette audience hebdomadaire s’est déroulée sur la Place Saint-Pierre, ce qui n’était pas arrivé depuis deux ans en raison de la pandémie de Covid-19. Environ 20 000 fidèles sont venus écouter le Pape François devant la basilique pétrinienne, où les fleurs des fêtes pascales offraient encore leurs couleurs bigarrées.

    Rendre l’amour reçu

    «Aujourd’hui, avec l'aide de la Parole de Dieu, nous ouvrons un passage à travers la fragilité de la vieillesse», a d’emblée déclaré le Souverain Pontife, après la lecture de versets du Siracide (Sir 3,3-6.12-13.16). Cette période de la vie marquée par la vulnérabilité peut susciter chez les autres accoutumance ou agacement.

    Mais elle ouvre aussi la voie «à un retour d'amour différent: c'est la manière d'honorer ceux qui nous ont précédés». Cet honneur pour les personnes âgées, fait à la fois de tendresse et de respect, est un commandement du Seigneur, a rappelé le Pape: «Honore ton père et ta mère» (Ex 20,12). En réalité, il s'agit ici plus largement «des générations précédentes», qui coexistent parfois durablement avec les autres âges de la vie. Les honorer consiste à leur restituer l’amour qu’ils nous ont prodigué. 

     


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  • Regina caeli: « La peur nous enferme toujours sur nous-mêmes»

    Avant de livrer l’antienne du Regina caeli à la foule de pèlerins rassemblée place Saint-Pierre, en ce lundi 18 avril dans l’Octave de Pâques, François a offert une méditation sur la peur, ses dangers et comment la combattre.
     

    Vatican News 

    Commentant la parole du jour, «Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront», tirée de l’Evangile selon Matthieu, le Pape François s’est arrêté sur une phrase de la bouche de Jésus : «Soyez sans crainte». Car Il sait que «les peurs sont nos ennemis quotidiens», a d’abord commenté l’évêque de Rome, avant de citer la peur de mourir, de voir des proches s’éteindre, la maladie, «Mais à Pâques, Jésus a vaincu la mort.»  

    Ainsi, sortant victorieux du tombeau, Jésus invite à ne pas avoir peur, «Il sait que la peur est toujours tapie à la porte de nos cœurs et que nous avons besoin de nous entendre dire : n'aie pas peur, le matin de Pâques comme le matin de chaque jour.», a continué le Primat d’Italie.

    Mais alors comment combattre la peur ? a-t-il ensuite questionné, avant d’apporter une piste de réponse, celle donnée par Jésus aux femmes, «Allez dire à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront». (v. 10). «Va et proclame», s’est enthousiasmé François, car «La peur nous enferme toujours sur nous-mêmes ; Jésus, par contre, nous laisse sortir et nous envoie vers les autres. Voici le remède.» 

    Aller et proclamer. Car la joie de Pâques ne peut pas être gardée pour soi, a dit le Souverain pontife, c’est au contraire une joie qui est renforcée en la partageant, «Si nous nous ouvrons et apportons l'Évangile, nos cœurs se dilatent et vainquent la peur.»

    Sortir du tombeau des mensonges

    Cependant, a nuancé François, l’Évangile du jour relate un obstacle à cette proclamation : celui du mensonge, avec la contre-annonce monnayée des soldats qui gardaient le tombeau de Jésus, «Ses disciples sont venus de nuit et l'ont volé pendant que nous dormions». Dans les propos des soldats apparaissent la fausseté, la logique de dissimulation, a expliqué François, et c’est là un rappel pour nous aussi : «le mensonge pollue l'annonce, corrompt à l'intérieur, ramène au tombeau. Le Seigneur ressuscité, en revanche, veut nous faire sortir des tombeaux de la fausseté et de la duplicité.» Attention au pouvoir de l’argent, a-t-il répété, car la tentation d’adorer le dieu argent est très présente dans la vie quotidienne.

    Si chacun est scandalisé à juste titre lorsque qu’il ou elle découvre des mensonges ou des tromperies, il faut également donner un nom aux mensonges qui sont en nous, a conclu François, «Et plaçons notre opacité devant la lumière de Jésus ressuscité. Il veut mettre en lumière les choses cachées, faire de nous des témoins transparents et lumineux de la joie de l'Évangile, de la vérité qui rend libre.» 

    Reprenant la parole après la prière du Regina caeli, François a souhaité de très belles fêtes de Pâques aux pèlerins présents place Saint-Pierre et à ceux du monde entier, avant de revenir sur la rencontre qui l'attend en fin de journée, avec plus de 50 000 jeunes fidèles italiens de toute la péninsule, de 12 à 17 ans, accompagnés de 60 prêtres.

     
    Urbi et Orbi: la paix est la responsabilité de tous
    17/04/2022

    Urbi et Orbi: la paix est la responsabilité de tous

    À l’issue de la messe de Pâques célébrée sous le soleil de la place Saint-Pierre, devant 100 000 fidèles, le Pape François a pris le chemin de la loggia centrale de la basilique ...
    Regina caeli: «La peur nous enferme toujours sur nous-mêmes» -VA
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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  • Prédication de Carême du cardinal Cantalamessa du 1er avril

     
     
    Le cardinal Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, propose les vendredis de Carême une prédication autour du thème « Prenez, mangez : ceci est mon corps » (Mt 26,26). Sa prédication est à suivre depuis la salle Paul VI à Rome les vendredis 11, 18 et 25 mars, et le 1er et 18 avril, à 9h00, en direct sur KTO.
     
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  • 3e Prédication de Carême: la communion pour être relié à Dieu et aux hommes

    Le prédicateur de la Maison pontificale, le cardinal Raniero Cantalamessa, a prononcé sa troisième prédication de Carême, en approfondissant le thème de «la communion au corps et au sang du Christ», vendredi 25 mars.
     

    Renato Martinez - Cité du Vatican

    «L'Eucharistie reçue par l'évêque ou le Pape est exactement la même que l'Eucharistie reçue par le dernier des baptisés. La communion eucharistique est la proclamation sacramentelle que dans l'Église, la koinonia précède et est plus importante que la hiérarchie», a déclaré le cardinal Raniero Cantalamessa au début du sermon de Carême donné ce 25 mars en Salle Paul VI, devant le Souverain Pontife et les membres de la Curie romaine.

    Sur un pied d’égalité devant Jésus Eucharistie

    En ouvrant sa réflexion, le prédicateur de la Maison pontificale a rappelé que, dans cette catéchèse mystagogique sur l'Eucharistie, nous sommes arrivés au troisième moment, celui de la communion. «Au sein de la messe, la communion est le moment qui met le mieux en évidence l'unité fondamentale de tous les membres du peuple de Dieu. Jusqu'à ce moment, c'est la distinction des ministères qui prévaut : dans la liturgie de la Parole, la distinction entre l'Église enseignante et l'Église enseignée ; dans la consécration, la distinction entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce universel. Dans la communion, pas de distinction», a-t-il souligné.

    source https://www.vaticannews.va/

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  • La synodalité déclenche chez un paroissien orphelin,  
    un regard vif sur l’Église. L’objectif du synode est une expérience

    d’écoute mutuelle entre membres de l’Église, tous motivés
    par la même foi en Jésus Christ, en Dieu. 
    La prise de parole spontanée
    amène à parler de « communauté paroissiale »,

    « de liturgie », « du rôle des laïcs », et « de la gouvernance ».  

    Il y a bien sûr le village voisin, mais cette église n’est pas sa mère nourricière
    qui l’a accueilli et accompagné depuis les démarches de son enfance.

    Ernest est plongé dans une profonde réflexion depuis que sa paroisse a été supprimée et fusionnée avec un grand ensemble. Il était attaché à la petite communauté de croyants qui fréquentaient l’église toute proche et accessible. À cause du petit nombre, fréquentant le lieu, la dimension économique a parlé fort et clair, et l’église a été fermée, désacralisée. Et voilà qu’Ernest se vit en orphelin par la perte de sa « Mère Église », lieu communautaire et lieu physique de rassemblement. Il est doublement orphelin, et de communauté et de lieu de rassemblement. Il y a bien sûr le village voisin, mais cette église n’est pas sa mère nourricière qui l’a accueilli et accompagné depuis les démarches de son enfance. Il a le cœur gros de son église fermée et sur le marché pour vente.​

    Devant ce fait, la réflexion d’Ernest prend une tournure spéciale, depuis qu’il a entendu le pape François parler de synodalité. Il a une grande admiration pour le pape François depuis qu’il est à la tête de l’Église. Et voici que la synodalité déclenche en lui un regard vif sur l’Église. L’objectif du synode est une expérience d’écoute mutuelle entre membres de l’Église, tous motivés par la même foi en Jésus Christ, en Dieu. La prise de parole spontanée d’Ernest l’amène à parler de « communauté paroissiale », « de liturgie », « du rôle des laïcs », et « de la gouvernance».                                                             

    LA COMMUNAUTÉ 

    Il ressort du début de cette conversation, que la communauté a existé pour Ernest. Il reconnaît cependant qu’elle a été marquée par la consommation du sacré, même si le mot est choquant. De nombreux croyants ont considéré l’Église comme un point de services bien organisés par les responsables. Le développement du véritable sens communautaire n’a pas été fort.​

    Il reconnaît encore que sa communauté paroissiale était peu ou pas préoccupée de la pastorale d’ensemble. Sans parler de rivalité, il note que l’appartenance à sa paroisse manifestait un manque d’ouverture avec les Églises voisines, c’était évident. Devant cela, il se demande si la gouvernance des paroisses avait les outils pour faire une vraie communauté ouverte et collaboratrice? Évidemment qu’il voit comme un bienfait du synode, l’ouverture des communautés avec de véritables liens entre elles et le partage des ressources et des forces de chacune.

    LA LITURGIE 

    Ernest passe ensuite à la liturgie. Il exprime le souhait d’une célébration de l’Eucharistie, source et sommet de la liturgie, marquée davantage par la résurrection que par la dimension sacrificielle de la mort du Christ. Il est fatigué des mots : pitié, pécheurs, sacrifice, indignes. Sur ce point, il souhaite une liturgie toute inspirée du Jour de Pâques avec ses « alleluia », avec « Christ a vaincu la mort », avec » Christ est vivant ». Le dimanche est bel et bien, dans l’histoire chrétienne, la fête de la résurrection et de la joie qu’elle soulève. Sans nier notre état de pécheur, la proclamation du Christ ressuscité et l’appel à le suivre en vie éternelle ne peuvent que nous éloigner du péché et de tout mal.​

    En liturgie, pour Ernest, la Parole de Dieu est trop lue, comme un simple élément constitutif de la célébration, trop peu proclamée, commentée et assimilée comme nourriture spirituelle. Et Dieu sait combien l’homélie  revêt un caractère important qui développe le goût de la célébration. Nombreux sont les croyants et croyantes, en milieu urbain, qui choisissent leur Église d’appartenance à partir de l’homélie prononcée : ce que lui-même a toujours fait.​

    Une troisième observation sur la liturgie, et il y en aurait bien d’autres, concerne le paragraphe de la prière pour l’Église dans la prière eucharistique. La dite prière mentionne une Église du pape, des évêques, des prêtres et des diacres. En tant que catéchète et en contact avec de nombreux agents de pastorale, il voit leur importance et leur implication. Il ajoute toujours mentalement, pendant la prière eucharistique, les intervenants en pastorale, les catéchètes et tous ceux qui partagent la Parole de Dieu et qui œuvrent pour la communauté. Il apprécie grandement l’ajout qu’en fait tel ou tel président d’assemblée eucharistique.

    LE RÔLE DES LAÏCS 

    S’ouvre maintenant la réflexion sur le rôle des laïcs dans l’Église. Notre témoin reconnaît que les laïcs sont de bons serviteurs, de bons exécutants en général. Il y a bien des communautés paroissiales animées en coresponsabilité prêtres et laïcs. Pour lui, il y là une piste à explorer et à développer. Aux baptisés, il faut donner de la place et une participation au pouvoir décisionnel sur divers aspects de la vie paroissiale. De par leur culture, leur présence au monde, leur propre vie spirituelle, les laïcs apportent un complément de vision précieuse pour l’organisation pastorale. Leur présence est souhaitée à tous les niveaux. L’expérience des communautés de base, en territoire de mission, peut-elle devenir une source d’inspiration dans le passage que vit l’Église actuelle? Un projet diocésain avec des communautés chrétiennes sous la gouverne de laïcs formés et engagés est-il concevable et réalisable ?

    LA GOUVERNANCE 

    Ernest ne peut terminer l’entrevue sans parler de la gouvernance de l’Église. Il a été un fervent lecteur de la revue « Concilium », revue spécialisée sur le Concile Vatican 2, en vue d’en faire advenir les orientations. Sa réflexion touche la grande Église universelle, mais elle peut éclairer d’autres paliers de l’Église. Une simple mention des points de sa réflexion, et cela servira de conclusion, suffit à alimenter l’espérance suscitée par le synode. Des thèmes classiques sont évoqués par Ernest. Il souhaite une compréhension claire et une application concrète du vocabulaire « unie dans la diversité »pour parler de l’Église. Il souhaite une reconnaissance de la diversité des cultures, des continents selon la volonté du concile Vatican 2. Sans connaître le détail de la gestion de l’Église universelle, des informations filtrent sur des tensions et des luttes dans certaines officines de l’Église. Notre témoin souhaite la cohésion et une vision commune de tous les conseillers et leaders de cette Église, sous la gouverne de son Serviteur universel. Le modèle de l’unité dans la diversité devrait venir, en tout premier lieu, du collège des conseillers du Serviteur de la charge pastorale de l’Église universelle. Ce dernier point de la gouvernance peut apporter lumière sur tous les points de la réflexion synodale.

     
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  • QUAND L’ESPRIT DONNE RENDEZ-VOUS... - Chemin franciscain

    (EXTRAIT) CHEMINS FRANCISCAINS

    Vol 127 No 1 - Mars 2022

    Le défi fondamental que pose le processus synodal à la vie de l’Église renvoie à une nouvelle compréhension de la « communion » conçue en termes d’inclusivité : impliquer toutes les composantes du peuple de Dieu, chacun selon sa propre fonction, de telle sorte que tous puissent se sentir coresponsables dans la vie et la mission de l’Église.

    Au moment de lancer le processus synodal, le pape François écrivait aux évêques : « Je serais venu vous le présenter personnellement si cela avait été possible, non seulement parce que c’est dès le commencement que son contenu doit être communiqué, mais aussi parce que c’est dans le processus qu’est déjà le résultat ».

    Ainsi, François exprimait qu’un véritable processus synodal exige que non seulement nous marchions ensemble côte à côte sur la même route, mais que nous incarnions le style de Dieu qui parcourt les chemins de l’histoire et partage la vie de l’humanité. De là, l’appel au Peuple de Dieu à favoriser la COMMUNION par l’écoute et le dialogue, notamment par l’attention à la Parole de Dieu en même temps qu’aux joies et aux espoirs, aux tristesses et aux angoisses des femmes et des hommes de ce temps.

    FAVORISER LA COMMUNION

    Le défi fondamental que pose le processus synodal à la vie de l’Église renvoie à une nouvelle compréhension de la «communion» conçue en termes d’inclusivité : impliquer toutes les composantes du peuple de Dieu, chacun selon sa propre fonction, de telle sorte que tous puissent se sentir coresponsables dans la vie et la mission de l’Église. 

    Peut-être que dans le passé, on a tellement insisté sur la communion avec la hiérarchie qu’est née l’idée que l’unité de l’Église ne pouvait être atteinte qu’en renforçant l’autorité des pasteurs. Cela ne peut pas être la manière de vivre la communion ecclésiale qui exige la circularité, la réciprocité, le cheminement ensemble en ce qui concerne les diverses fonctions du peuple de Dieu, laïcs, clercs, évêques et cardinaux. « Le principe directeur de cette consultation est contenu dans l’ancien axiome : ce qui touche à tous doit être approuvé par tous, déclare le cardinal Grech. Il ne s’agit pas de démocratie ni de populisme, il s’agit de l’Église qui, en tant que peuple de Dieu, en vertu du baptême est un sujet actif dans la vie et la mission de l’Église ».

    INSISTANCE SUR L’ÉCOUTE

    Être à l’écoute du peuple de Dieu est la véritable conversion pastorale à laquelle nous sommes invités. Écouter les laïcs qui forment l’immense majorité du peuple de Dieu, reconnaître le rôle des femmes dans la famille et la société, leur compétence dans la vie sociale et familiale et apprendre de leur participation aux diverses expressions de la culture; écouter les jeunes et faire confiance à leur créativité; écouter les pauvres qui n’ont pas toujours leur mot à dire. 

    Mais comment faire pour que la synodalité dans l’Église grandisse ? Sans cette réelle conversion de la façon de penser, de prier et d’agir, sans un entrainement constant à l’accueil réciproque, les structures ecclésiales synodales pourraient se révéler insuffisantes pour atteindre la fin pour laquelle elles ont été créées. « Si Dieu le veut, écrit encore le cardinal Grech, l’un des fruits du synode est que nous puissions tous comprendre qu’un processus de décision dans l’Église commence toujours par l’écoute, car ce n’est que de cette manière que nous pouvons comprendre comment et où l’Esprit veut conduire l’Église ».

    À L’ÉCOUTE DU TEMPS DES HOMMES ET DE CELUI DE DIEU

    Il y a sans doute encore beaucoup de chemin à parcourir pour comprendre la profonde réforme de notre existence institutionnelle comme réponse à l’appel de Dieu pour l’Église du 3e millénaire. Le christianisme est parvenu à un stade de son histoire qui appelle une relecture de certaines de ses pratiques et le pape François nous y invite énergiquement. 

    Si les cinq continents sont tous atteints par l’annonce évangélique, si les villes et les villages de nombreux pays ont été imprégnés jusque dans leur vie institutionnelle par la référence chrétienne, si les textes sacrés sont traduits dans la quasi-totalité des langues pratiquées, le christianisme se heurte cependant aujourd’hui en bien des domaines à un épuisement de son modèle de présence et d’intervention. Plus encore, un sentiment de fracture s’est ainsi progressivement imposé entre le temps des horloges et celui de l’invitation ecclésiale à la communion humaine, entre le temps cosmique et celui du Christ, maître du temps. (Constitution Dei Verbum).

    L’ÉGLISE AU QUÉBEC, UNE VOIX À ENTENDRE

    La place de la religion catholique au Québec a sensiblement évolué, écrit le professeur Gilles Routhier. « Ce n'est pas simplement en termes de déclin ou d’effacement qu’il faut lire la situation. Je crois, dit-il, que c’est plutôt une figure du catholicisme qui est en train de disparaître. Les fonctions qu’on avait attribuées à l’Église catholique ou au catholicisme au Québec s’effacent l’une après l’autre : protéger la nation, investir dans l’éducation, la santé et les services sociaux, assurer aux citoyens des rites de passage essentiels, offrir le confort spirituel. Mais a-t-on vraiment besoin de l’Église pour assurer le développement de valeurs humaines quand d’autres s’en chargent ? On croyait s’en tirer en pensant qu’au moins, l’Église garantissait la charité, la solidarité sociale et l’entraide au moment du désengagement de l’État, mais d’autres OBLN peuvent répondre à cela. J’en suis venu à penser que cette recherche d’utilité nous mène à une impasse et, à mon avis, passe un peu à côté de l’essentiel. »

    CE QUE L’ÉGLISE PEUT OFFRIR

    En temps de pandémie, bon nombre de chrétiens ont été à la recherche de confort spirituel. À défaut de se payer une thérapie, on peut aller à la messe. Mais ce confort spirituel n’est probablement pas ce qu’on a de meilleur à offrir. Que peut donc offrir l’Église ? Gilles Routhier poursuit sa réflexion à partir d’une analogie. « Les moines trappistes qui habitaient en Algérie où l’islam sunnite est la religion d’État ne pouvaient pas annoncer explicitement l’Évangile parce que c’était interdit. Pourquoi alors restaient-ils là. Ils ont dû se poser la question et on peut se poser la même question au Québec. Ils restaient là pour offrir un signe de réconciliation et un signe d’un vivre ensemble possible. Ils offraient le signe d’une amitié sociale et la possibilité de construire un monde où il y a des rencontres possibles. Ils donnaient également un signe de l’adoration de Dieu ».


    MARCHER ENSEMBLE, EN COMMUNION POUR LA MISSION

    La veille de l’élection papale, le cardinal Bergoglio a cité un passage de l’Apocalypse dans lequel Jésus se tient devant la porte et y frappe. Il a ajouté : aujourd’hui, le Christ frappe de l’intérieur de l’Église et veut sortir. Peut-être est-ce ce qu’il vient de faire ? Tomas Halik, grand intellectuel tchèque et professeur de sociologie, pose la question « Où est la Galilée d’aujourd’hui ? Il écrit «Dans le monde, le nombre de chercheurs augmente à mesure que le nombre de résidents (ceux qui s’identifient avec la forme traditionnelle de la religion) augmente. En outre, il y a un nombre croissant d’apathiques. Il existe des chercheurs parmi les croyants, ceux pour qui la foi n’est pas un héritage mais un chemin, comme parmi les non-croyants, qui, tout en rejetant les principes religieux ont cependant un désir ardent de quelque chose pour satisfaire leur soif de sens ». Tendons- leur la main. L’Église doit sortir de son confinement spirituel. 

    L’Esprit Saint travaille au cœur de chaque personne, dans chaque groupe, en toute circonstance. La conversation spirituelle crée parfois les conditions pour s’ouvrir à l’action de l’Esprit et prendre des décisions selon son inspiration. Cela nécessite cependant d’être attentif à ses propres mouvements intérieurs. C’est de cette manière que l’action de l’Esprit se manifeste. Ne cherchons pas le Vivant parmi les morts. Cherchons-le avec audace et ténacité, et ne soyons pas surpris s’il nous apparaît comme l’étranger d’Emmaüs. En ce temps, la démarche synodale est ce chemin qui nous est offert pour qu’en Église, nous nous laissions rejoindre par le Ressuscité.

    SOURCE https://www.cheminsfranciscains.ca/

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  • Deuxième prédication de carême du cardinal Cantalamessa

    Le prédicateur de la Maison pontificale a prononcé le 18 mars sa deuxième méditation du temps de carême devant le Pape François et les membres de la Curie. «Au Père vient l'offrande payée par un seul, le Christ, a t-il dit, mais ceux qui ont signé un engagement ont ensuite le devoir "d'honorer leur propre signature».
     

    L'Osservatore Romano

    «Dès que nous sortons de la messe, nous devons réaliser ce qui a été dit, dans la pratique nous efforcer réellement, même avec toutes nos limites, d'offrir à nos frères et sœurs le "corps", c'est-à-dire "le temps, l'énergie, l'attention ; en un mot, la vie"» C'est ce qu'a souligné le cardinal Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, lors de sa deuxième méditation de Carême, qui s'est tenu dans la salle Paul VI, vendredi matin 18 mars, en présence du Pape François. Avec cette méditation, le frère mineur capucin poursuit sa réflexion sur le mystère eucharistique, thème de ce cycle de catéchèse de Carême, en s'arrêtant sur la partie centrale de la messe, la prière eucharistique, ou anaphore, qui a pour centre la consécration. En prenant en considération l'aspect liturgique et rituel, ainsi que l'aspect théologique et existentiel.

    Il est nécessaire, a souligné le cardinal, après avoir dit «Prenez, mangez», de se laisser vraiment "manger", surtout «par ceux qui ne le font pas avec toute la délicatesse et la courtoisie que nous attendons». Rappelant ce qu'écrivait saint Ignace d'Antioche sur le chemin de Rome pour y mourir en martyr, le capucin a souligné que chacun, s'il regarde attentivement autour de lui, a «des dents acérées de bêtes qui grincent contre lui : ce sont des critiques, des contrastes, des oppositions cachées ou ouvertes, des différences de vue avec ceux qui nous entourent, des différences de caractère».

    Si dans la consécration, a souligné le prédicateur, «c'est aussi nous qui, nous adressant à nos frères et sœurs, disons : "Prenez, mangez : ceci est mon corps". Prenez, buvez : ceci est mon sang", nous devons savoir ce que signifient "corps" et "sang", afin de savoir ce que nous offrons».

    Le mot «corps», a-t-il expliqué, n'indique pas, dans la Bible, «une composante, ou une partie, de l'homme qui, unie aux autres composantes que sont l'âme et l'esprit, forme l'homme complet». Dans le langage biblique, et donc dans celui de Jésus et de Paul, "corps" indique «l'homme tout entier, dans la mesure où il vit sa vie dans un corps, dans une condition corporelle et mortelle». "Corps" indique donc «toute vie». À cet égard, le cardinal a souligné que Jésus, en instituant l'Eucharistie, «a laissé en cadeau toute sa vie, du premier instant de l'incarnation au dernier moment, avec tout ce qui avait concrètement rempli cette vie : le silence, la sueur, le labeur, la prière, les luttes, les humiliations". Pas "la vie" dans l'abstrait, mais "le vécu

    Lorsque Jésus dit ensuite : «"Ceci est mon sang", il ajoute "la mort !". En effet, après "nous avoir donné la vie, il nous en donne aussi la part la plus précieuse, sa mort". Le terme "sang" dans la Bible, a expliqué le cardinal, ne désigne pas en effet "une partie du corps, c'est-à-dire une partie d'une partie de l'homme", mais indique "un événement : la mort". Si le sang est "le siège de la vie", comme on le pensait alors, son "épanchement" est le "signe plastique de la mort". En ce sens, l'Eucharistie est "le mystère du corps et du sang du Seigneur, c'est-à-dire de la vie et de la mort du Seigneur!"».

    ******pour lire la première c'est ICI

    source https://www.vaticannews.va/

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