• Sainte-Marthe : non à une Eglise tranquille, confortable, tiède

    Une Eglise qui a peur de chasser le seigneur argent n’est pas l’Eglise de Jésus

    Messe du 23 mai 2017 à Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    Messe Du 23 Mai 2017 À Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    « Le mauvais esprit préfère une Eglise tranquille sans risques, une Eglise des affaires, une Eglise confortable… tiède », a souligné le pape François lors de la messe du 23 mai 2017 à la Maison Sainte-Marthe au Vatican. Une Eglise qui a peur de chasser le seigneur argent, a-t-il averti, n’est pas l’Eglise de Jésus.

    Sur le chemin de la conversion, on ne peut rester « tranquille », a estimé le pape dans son homélie matinale rapportée par Radio Vatican en italien : quand le peuple est tranquille, il persécute les prophètes qui dérangent, il se contente d’un « esprit de tiédeur » qui rend l’Eglise « tiède ». « Dans l’Eglise, a dénoncé le pape, quand quelqu’un dénonce toutes les formes de mondanité, il est regardé avec suspicion, cela ne va pas, mieux vaut qu’il s’éloigne ».

    « Je me souviens sur ma terre, a confié le pape argentin, de beaucoup, beaucoup d’hommes et de femmes, de bons consacrés, pas idéologues, mais qui disaient : ‘Non, l’Eglise de Jésus est ainsi…’ – ‘celui-là est communiste, dehors !’, et ils les chassaient, les persécutaient. Pensons au bienheureux Romero… cela est arrivé pour dire la vérité. Et beaucoup, beaucoup, dans l’histoire de l’Eglise, ici aussi en Europe ».

    « Pourquoi ?, s’est demandé le pape. Parce que le mauvais esprit préfère une Eglise tranquille, sans risques, une Eglise des affaires, une Eglise confortable, dans le confort de la tiédeur, tiède ». « Le mauvais esprit entre par les poches », a -t-il prévenu : « Quand l’Eglise est tiède, tranquille, toute organisée, qu’il n’y a pas de problèmes, regardez où sont les affaires ».

    Dans la première lecture (Ac 16, 22-34), Paul et Silas emprisonnés, « priaient et chantaient les louanges de Dieu », conduisant à la conversion du geôlier qui « laissa déborder sa joie de croire en Dieu ». Pour le pape, « c’est le chemin de notre conversion quotidienne : passer d’un état de vie mondain, tranquille sans risque, catholique, oui… mais tiède, à un état de vie de la vraie annonce de Jésus Christ, à la joie de l’annonce du Christ. Passer d’une religiosité qui regarde trop les bénéfices, à la foi et à la proclamation : ‘Jésus est le Seigneur’ ».

    « Une Eglise sans martyrs suscite la méfiance ; une Eglise qui ne prend pas de risque suscite la méfiance ; une Eglise qui a peur d’annoncer Jésus Christ et de chasser les démons, les idoles, l’autre seigneur, qu’est l’argent, n’est pas l’Eglise de Jésus », a insisté le pape François.

    En conclusion, il a souhaité aux baptisés « une jeunesse renouvelée, une conversion d’une façon de vivre tiède à l’annonce joyeuse que Jésus est le Seigneur ».

    SOURCE ZENIT.org

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  • Sainte-Marthe : « L’Esprit Saint est le compagnon de route de tout chrétien »

    Mais « il ne peut pas entrer dans un cœur fermé »

    Sainte Marthe 9 mai 2017 © L'Osservatore Romano

    Sainte Marthe 9 Mai 2017 © L'Osservatore Romano

    « L’Esprit Saint est le compagnon de route de tout chrétien », a assuré le pape François lors de la messe matinale du 22 mai 2017. Mais « il ne peut pas entrer dans un cœur fermé », a-t-il mis en garde depuis la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

    Commentant l’Evangile (Jn 15, 26 – 16, 4a) où Jésus promet à ses apôtres l’Esprit de vérité, le pape a expliqué que l’Esprit Saint « nous donne la sécurité d’être sauvés par Jésus ». « Sans l’Esprit, personne n’est capable de le dire, de le sentir, de le vivre… il nous accompagnera vers la Vérité toute entière ».

    Ainsi « l’Esprit Saint est le compagnon de route de tout chrétien, et le compagnon de route de l’Eglise », a-t-il affirmé dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien. Il est « un don : le grand don de Jésus », celui « qui ne nous induit pas en erreur ».

    Et la demeure de l’Esprit Saint, a ajouté le pape François, c’est « le cœur » de chaque être humain : « Mais il ne peut pas entrer dans un cœur fermé. ‘Ah, et où s’achètent les clés pour ouvrir le cœur ?’ Non : c’est aussi un don. C’est un don de Dieu ».

    Le pape a alors proposé un examen de conscience : « Est-ce que je demande au Seigneur la grâce que mon cœur soit ouvert ?… Est-ce que je cherche à écouter l’Esprit-Saint, ses inspirations, les choses qu’il dit à mon cœur pour que j’avance dans la vie de chrétien, et que je puisse témoigner aussi que Jésus est le Seigneur ? »

    Pour avoir le cœur « ouvert » et pour faire « l’effort d’entendre l’Esprit Saint », le pape François a recommandé cette prière : « Seigneur, ouvre-moi le cœur pour que l’Esprit entre et qu’il me fasse comprendre que Jésus est le Seigneur… Seigneur ouvre-moi le cœur pour que je puisse comprendre ce que Tu nous as enseigné. Pour que je puisse me souvenir de tes paroles. Pour que je puisse suivre Tes paroles. Pour que je parvienne à la Vérité toute entière ».

    source ZENIT.org

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  • « Comment puis-je aider Jésus à sauver le monde ? », dialogue du pape avec des enfants

    Visite à la paroisse romaine San Pier Damiani (Traduction intégrale)

    Visite à la paroisse San Pier Damiani © L'Osservatore Romano

    Visite À La Paroisse San Pier Damiani © L'Osservatore Romano

    « Comment puis-je aider Jésus à sauver le monde ? ». Le pape François a échangé sur cette question avec des enfants, au cours de sa visite dans la paroisse de San Pier Damiani, dans la périphérie de Rome, le 21 mai 2017.

    Le pape leur a recommandé spécialement le respect de tous : « même celui qui ne m’aime pas doit être respecté ». Et la « joie » aussi, qui « aide Jésus à sauver le monde ». Il a également évoqué les vocations, soulignant la beauté de chaque état de vie.

    Voici notre traduction intégrale du dialogue que le pape a entamé avec ses jeunes interlocuteurs.

    Questions et réponses du pape François avec les enfants

    Questions :

    Nous, les enfants, que pouvons-nous faire pour sauver le monde ?

    Comment avez-vous faire pour comprendre votre vocation sacerdotale ?

    Que pouvons-nous faire pour mieux suivre Jésus ?

    Pape François, je voulais te demander quel sport tu pratiquais quand tu avais mon âge – j’ai 11 ans. J’aimerais aussi savoir si tu jouais au football et quel rôle tu avais.

    Pape François : C’est une belle question !… Vous avez posé celle-ci : « Que pouvons-nous faire, nous, pour sauver, pour aider… ». Vous avez dit « sauver le monde ». Mais le monde est grand ! Un enfant – réfléchissez, réfléchissez bien avant de répondre – un garçon, un enfant, une fille, une enfant peut aider pour le salut du monde ?… Il peut ou il ne peut pas ?

    Les enfants : Il ne peut pas…

    Pape François : Il ne peut rien faire ?… Vous ne comptez pour rien ?… Il peut ou il ne peut pas ?

    Les enfants : Il peut !

    Pape François : Voilà ! Un peu plus fort, parce que je n’entends pas…

    Les enfants : [en criant] Il peut !

    Pape François : Et je voudrais vous entendre, qui d’entre vous est le plus fort, ou la plus forte, pour répondre à cette question, réfléchissez bien : comment puis-je aider Jésus à sauver le monde ? Comment puis-je aider Jésus à sauver le monde ? Levez la main, ceux qui veulent répondre… Que celui qui veut répondre lève la main. [quelqu’un dit: « avec la prière »] Avec la prière, nous pouvons aider Jésus à sauver le monde ? Nous pouvons ou nous ne pouvons pas ?

    Les enfants : Nous pouvons !

    Pape François : Mais que se passe-t-il ? Vous êtes tous endormis ?

    Les enfants : Non !

    Pape François : Ah c’est le soleil, c’est le soleil… Le soleil fait dormir… Avec la prière. Très bien. Autre chose. Tu…

    Un enfant : en respectant les personnes.

    Pape François : En respectant les personnes. Et les personnes, il faut les respecter ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Papa, Maman, Grand-père, Grand-mère, il faut les respecter ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Et les personnes que je ne connais pas, qui habitent dans le quartier, il faut les respecter ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Et les personnes qui habitent dans la rue, les clochards, il faut les respecter ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Oui, tout le monde, il faut respecter toutes les personnes. Disons-le ensemble !

    Le pape et les enfants : Il faut respecter toutes les personnes !

    Pape François : Et celui qui ne m’aime pas, est-ce que je dois le respecter ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : C’est sûr ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Mais ce ne serait pas mieux de lui donner une gifle ?

    Les enfants : Non !

    Pape François : Vraiment ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Voilà : même celui qui ne m’aime pas doit être respecté.

    Le pape et les enfants : Même celui qui ne m’aime pas doit être respecté.

    Pape François : Et celui qui m’a fait du mal, une fois, réfléchissez bien à cela : qu’est-ce que je dois faire ? Si une personne m’a fait du mal, est-ce que je peux lui faire du mal ?

    Les enfants : Non !

    Pape François : Non, ce n’est pas beau. Est-ce que je peux téléphoner à la mafia pour qu’elle fasse quelque chose ?

    Les enfants : Non…

    Pape François : Vous n’êtes pas convaincus… On peut faire cela ?

    Les enfants : Non !

    Pape François : On peut faire des accords avec la mafia ?

    Les enfants : Non !

    Pape François : Non ! Même ceux [qui nous font du mal] doivent être respectés. Vous avez bien répondu. Vous voyez avec combien de choses nous pouvons aider Jésus à sauver le monde. Et c’est beau, c’est très beau ! Et si j’ai fait mes devoirs à la maison et que maman me laisse sortir jouer avec mes amies ou mes amis, ou faire une partie, c’est beau ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Jouer – réfléchissez bien – jouer, bien jouer, aide Jésus à sauver le monde ?

    Les enfants : Oui…

    Pape François : Vous n’êtes pas convaincus…

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Oui ! Parce que la joie aide Jésus à sauver le monde. Disons-le tous ensemble !

    Le pape et les enfants : La joie aide Jésus à sauver le monde.

    Pape François : La joie est une chose très belle, très belle. Vous, aujourd’hui, est-ce que vous êtes joyeux ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Oui ? vous êtes joyeux ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : et ceci, c’est très beau.

    Et je crois qu’avec cela, j’ai répondu à « que pouvons-nous faire pour aider Jésus à sauver le monde ». Et vous, pensez-y, après, toujours.

    Ensuite, quand j’avais ton âge, je jouais au football. Tu sais, moi, je n’étais pas bon au football et chez nous, ceux qui ne sont pas bons au footbal, on les appelle « pata dura » (jambe dure). Compris ? J’étais une « pata dura » et c’est pourquoi en général je faisais le goal, pour ne pas bouger : c’était mon rôle… Ce n’est pas un gros mot, cela, on peut le dire, ce n’est pas un gros mot.

    Et une autre question était : comment j’ai fait pour comprendre ma ocation. Chacun de nous a une place dans la vie. Jésus veut qu’un tel se marie, qui fonde une famille, il veux que tel autre fasse le prêtre, qu’une autre fasse la sœur… Mais chacun de nous a un chemin dans la vie. Et pour la majorité c’est qu’ils soient comme vous, comme tout le monde, comme vos parents : fidèles laïcs qui fondent une belle famille, qui font grandir leurs enfants, qui font grandir leur foi… Et moi, j’étais en famille : nous étions cinq frères, nous étions heureux. Papa Travaillait, il rentrait du travail – à cette époque, il y avait du travail – et nous jouions… Une fois – je vais vous faire rire mais ne faites pas ce que je vous dis ! – nous avons fait un concours pour jouer aux parachutistes et nous avons pris le parapluie et nous sommes allés sur la terrasse et un de mes frères s’est lancé le premier, en bas, de la terrasse. Et il s’est sauvé la vie de justesse ! Ce sont des jeux dangereux, ceux-là. Mais nous étions heureux.

    Pourquoi ? Parce que papa et maman nous aidaient à avancer, à l’école et ils se préoccupaient de nous. C’est très beau, c’est très beau. Écoutez bien : c’est très beau dans la vie d’être marié, c’est très beau. C’est très beau d’avoir une famille, un papa et une maman, d’avoir des grands-parents, des oncles… Vous avez compris cela ? C’est très beau, c’est une grâce. Et chacun de vous a des parents, a des grands-parents, des oncles, une famille. Et pourquoi ne pas les saluer maintenant ? On applaudit pour eux tous, pour eux tous… [applaudissements] Vos parents se sacrifient pour vous, pour vous faire grandir, et c’est quelque chose de beau, c’est une belle vocation : fonder une famille.

    Mais il y a aussi l’autre vocation : faire la sœur, faire le prêtre. Et moi, un jour, j’ai senti – mais d’un coup – j’avais 16 ans et j’ai senti que le Seigneur voulait que je sois prêtre. Me voici ! Je suis prêtre. C’est la réponse. On sent dans son cœur : quand un garçon sent dans son cœur de la sympathie, et que cette sympathie avance, et il sent de l’amour pour une fille et ensuite ils se fiancent et puis ils se marient, de la même manière on sent dans son cœur quand le Seigneur te dit : « Tu dois avancer sur la route pour être prêtre ». Et c’est ce que j’ai senti. Comme on sent les belles choses dans la vie. Parce que c’est quelque chose de beau ! Compris ?

    Bien, vous êtes fatigués à être ici, le soleil est fort…

    Les enfants : Non !

    Pape François : Maintenant il y un peu de vent mais…

    Je ne me souviens plus : celui qui ne m’aime pas, est-ce que je dois lui donner une gifle ?

    Les enfants : Non !

    Pape François : Ah ! J’avais oublié. Et est-ce que je dois prier pour les personnes qui me haïssent ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Oui, oui : prier pour celui qui ne m’aime pas, pour celui… je dois prier. Et est-ce que je dois être obéissant avec maman et papa ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Moi, ou le voisin ?

    Les enfants : Tous !

    Pape François : Ah, chacun ! Que chacun dise « je»

    Les enfants : Je !

    Pape François : Je dois obéir à papa et à maman : tous !

    Les enfants : Je dois obéir à papa et à maman.

    Pape François : C’est très important parce qu’ils se sacrifient pour vous. Vous avez compris ?

    Les enfants : Oui !

    Pape François : Très bien. Et maintenant, que faisons-nous ?

    Voilà, faisons une prière. Dans la première question, nous avons parlé de la prière. Maintenant, faisons une prière les uns pour les autres. Tenez-vous par la main, tous. Comme des frères, comme des amis. Tenez-vous par la main, tous. Et prions la Sainte Vierge qui est notre Mère : Je vous salue, Marie…

    Et maintenant, je vais vous donner à tous la bénédiction. En silence, que chacun de vous pense à ses parents, à sa famille, à ses amis, qu’il pense aussi à ses ennemis, aux gens qui vous haïssent ou qui ne vous aiment pas. Et que cette bénédiction descende aussi sur eux, sur tout le monde.

     [Bénédiction]

    Merci !

    Traduction de Zenit, Constance Roques

    source ZENIT.org

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  • Sainte-Marthe : la doctrine unit, l’idéologie divise, met en garde le pape

    Le devoir de l’Eglise de « clarifier la doctrine »

    Sainte-Marthe 8 mai 2017 © L'Osservatore Romano

    Sainte-Marthe 8 Mai 2017 © L'Osservatore Romano

    L’Eglise a le « devoir » de « clarifier la doctrine », mais dans une attitude « toujours ouverte, toujours libre », a affirmé le pape François lors de la messe matinale du 19 mai 2017. Car la doctrine unit, mais l’idéologie divise, a-t-il mis en garde.

    Célébrant dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, le pape a médité sur le « Concile de Jérusalem », dont parlent les Actes des Apôtres et qui décida, en l’an 49, que les non-juifs convertis au christianisme n’étaient pas soumis à la circoncision.

    La première lecture, a fait observer le pape dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, fait état de « jalousies, luttes de pouvoir » dans la première communauté chrétienne : il y a « ceux qui créent des problèmes, divisent, divisent l’Eglise, qui disent que ce que prêchent les apôtres n’est pas ce que Jésus a dit, que ce n’est pas la vérité ». « Il y a toujours eu ces problèmes…, a-t-il constaté, nous sommes humains, nous sommes pécheurs ».

    Le pape François a souligné la « liberté de l’Esprit » qui a « mis d’accord » les apôtres, durant ce « premier concile » de l’Eglise, qui eut pour but de « clarifier la doctrine ». « C’est un devoir de l’Eglise de clarifier la doctrine », a-t-il insisté, afin de « bien comprendre ce que Jésus a dit dans les Evangile, quel est l’Esprit des Evangiles ».

    Et le pape d’inviter à ne pas s’effrayer devant les « opinions des idéologues de la doctrine ». L’Eglise, à travers « le magistère du Pape, des évêques, des conciles », doit avancer sur une route « toujours ouverte, toujours libre », car « la doctrine unit » tandis que « l’idéologie divise ».

    « Il y a toujours eu ces gens, a-t-il poursuivi, qui sans aucun mandat vont troubler la communauté chrétienne avec des discours qui bouleversent les âmes : « Eh, non. Celui qui a dit cela est hérétique, on ne peut pas dire ça… la doctrine de l’Eglise c’est ça. » Ce sont des fanatiques des choses qui ne sont pas claires… Et c’est le problème : quand la doctrine de l’Eglise, celle qui vient de l’Evangile, celle que l’Esprit-Saint inspire … devient idéologie ».

    « C’est la grande erreur de ces personnes », a estimé le pape François : « Ils n’étaient pas croyants, ils étaient idéologisés », d’une idéologie « qui fermait le cœur à l’action de l’Esprit-Saint ». Les apôtres au contraire « avaient le cœur ouvert à ce que l’Esprit disait ». Et ils sont parvenus non pas à « un accord politique », mais à écouter « l’inspiration de l’Esprit-Saint qui les conduit à dire : rien de ces choses, rien de ces exigences ».

    source ZENIT.org

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  • Sainte-Marthe: la docilité à l’Esprit Saint

    «Celui qui fait comprendre» ce que Dieu dit

    Sainte Marthe 9 mai 2017 © L'Osservatore Romano

    Sainte Marthe 9 Mai 2017 © L'Osservatore Romano

    Le pape François invite les baptisés à « ouvrir leur cœur à l’Esprit Saint », à lui être « dociles » car il est « celui qui fait comprendre la Parole » de Dieu.

    « Résistons-nous à l’Esprit » « ou l’accueillons-nous … avec docilité? », c’est la question posée par le pape dans son homélie pour sa messe matinale dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ce mardi 9 mai 2017, indique Radio Vatican.  Cette messe, a-t-il fait observer, a été offerte pour les sœurs de la Maison Sainte-Marthe qui « célèbrent le jour de leur fondatrice, sainte Louise de Marillac ».

    « Il y a l’Esprit qui nous guide, a dit le pape,  pour que nous ne nous trompions pas, que nous accueillions l’Esprit avec docilité, que nous connaissions l’Esprit dans la Parole et que nous vivions selon l’Esprit. »

    L’apôtre Jacques, dans sa Lettre, exhorte à « accueillir la Parole avec docilité », c’est-à-dire, a expliqué le pape, à « ouvrir son cœur à la Parole », « la lire », « connaître la Parole ».

    « Et le fruit pour celui qui reçoit la Parole, qui connaît la Parole, qui la porte sur lui, le fruit de cette familiarité avec la Parole, c’est un grand fruit (…). L’attitude d’une personne qui fait cela est bonté, bienveillance, joie, paix, maîtrise de soi, douceur », en bref, « tout ce qui fait le style chrétien ».

    C’est pourquoi le pape a invité à « ne pas opposer de résistance à l’Esprit », mais « demander à l’Esprit la grâce » de « faire connaître » la Parole « et ensuite de faire de la place pour que cette graine germe et croisse » dans les attitudes chrétiennes.

    Pour illustrer l’importance de la « docilité à l’Esprit Saint », le pape a évoqué l’histoire, rapportée par les Actes des apôtres, de la grande persécution qui a éclaté à Jérusalem après le martyre d’Étienne. Seuls les apôtres sont restés dans la ville, tandis que « les croyants », « les laïcs », s’étaient dispersés à Chypre, en Phénicie et à Antioche. Certains d’entre eux, à Antioche, avaient commencé à annoncer Jésus-Christ aux Grecs, « aux païens », parce qu’ils sentaient que l’Esprit les poussait à le faire. « Ils ont été dociles », a expliqué le pape : « Ce sont les laïcs, qui ont apporté la Parole, après la persécution, parce qu’ils avaient cette docilité à l’Esprit Saint ».

    Lorsque cette nouvelle est arrivée à Jérusalem, plusieurs ont été effrayés et ils ont envoyé Barnabé, se demandant, comment il était possible de prêcher la Parole aux païens et comment il se faisait que ce ne fût pas les apôtres qui la prêchaient, mais « des gens que nous ne connaissons pas ». Et « c’est beau », a dit le pape, lorsque Barnabé qui arrive à Antioche, il voit « la grâce de Dieu », il se réjouit et il exhorte à « rester le cœur résolu, fidèle au Seigneur ».

    « Résistons-nous à l’Esprit, lui opposons-nous de la résistance ? s’est demandé le pape. Ou l’accueillons-nous avec docilité ? C’est l’expression de Jacques : ‘Accueillir avec docilité’. Résistance contre docilité. Demandons cette grâce ».

    En concluant, le pape a fait observer, « un peu en dehors de l’homélie »,  que « c’est précisément dans la ville d’Antioche qu’on nous a donné notre nom ». À Antioche, pour la première fois, les disciples ont été appelés chrétiens.

    Avec une traduction de Constance Roques

    source ZENIT.org

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  • « Il n’y aura pas un jour de notre vie où nous cesserons d’être une préoccupation pour le cœur de Dieu »

    Catéchèse sur la confiance en la Providence (Traduction intégrale)

    Audience générale du 26 avril 2017 © L'Osservatore Romano

    Audience Générale Du 26 Avril 2017 © L'Osservatore Romano

    « Il n’y aura pas un jour de notre vie où nous cesserons d’être une préoccupation pour le cœur de Dieu (…) parce qu’il nous aime », a affirmé le pape François dans sa catéchèse du 26 avril 2017.

    Au cours de l’audience générale place Saint-Pierre, le pape a poursuivi sa série de méditations sur l’espérance chrétienne, soulignant que « notre Dieu n’est pas un Dieu absent, séquestré dans un ciel très lointain ; au contraire, il est un Dieu ‘passionné’ de l’homme, si tendrement aimant qu’il est incapable de se séparer de lui ».

    « C’est ce qu’on appelle ‘Providence’, a-t-il ajouté : la proximité de Dieu, l’amour de Dieu, Dieu qui marche avec nous ».

    « Notre âme est une âme migrante », a aussi expliqué le pape François : « On ne devient pas des hommes et des femmes mûrs si l’on ne perçoit pas l’attraction de l’horizon : cette limite entre le ciel et la terre qui demande d’être rejointe par un peuple de marcheurs ». Ainsi la foi « est l’ancre dans le ciel » : « Nous avons notre vie ancrée dans le ciel. Que devons-nous faire ? Nous agripper à la corde : elle est toujours là ».

    Et si « le monde se montre souvent réfractaire aux lois de l’amour » et leur préfère « les lois de l’égoïsme », le pape a assuré qu' »il n’y a pas de lieu dans le monde qui échappe à la victoire du Christ ressuscité », qui est « la victoire de l’amour ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse que le pape a prononcé en italien :

    AK

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). Ces dernières paroles de l’Évangile de Matthieu rappellent l’annonce prophétique que nous trouvons au début : « on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : ‘Dieu-avec-nous’ » (Mt 1,23 ; cf. Is 7,14). Dieu sera avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Jésus marchera avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Tout l’Évangile est renfermé dans ces deux citations, des paroles qui communiquent le mystère de Dieu dont le nom, dont l’identité est d’être-avec : ce n’est pas un Dieu isolé, c’est un Dieu-avec, en particulier avec nous, c’est-à-dire avec la créature humaine. Notre Dieu n’est pas un Dieu absent, séquestré dans un ciel très lointain ; au contraire, il est un Dieu « passionné » de l’homme, si tendrement aimant qu’il est incapable de se séparer de lui. Nous autres, humains, nous sommes habiles à couper les liens et les ponts. Lui, en revanche, non. Si notre cœur se refroidit, le sien reste toujours incandescent. Notre Dieu nous accompagne toujours même si, par mésaventure, nous l’oubliions. Sur l’arête qui sépare l’incrédulité de la foi, la découverte que l’on est aimé et accompagné par notre Père, qu’il ne nous laisse jamais seuls, est décisive.

    Notre existence est un pèlerinage, un chemin. Même lorsqu’ils sont mus par une espérance simplement humaine, combien perçoivent la séduction de l’horizon qui les pousse à explorer des mondes qu’ils ne connaissent pas encore. Notre âme est une âme migrante. La Bible est pleine d’histoires de pèlerins et de voyageurs. La vocation d’Abraham commence par ce commandement : « Quitte ton pays » (Gn 12,1). Et le patriarche laisse ce bout de monde qu’il connaissait bien et qui était un des berceaux de la civilisation de son époque. Tout allait contre le bien-fondé de ce voyage. Et pourtant, Abraham part. On ne devient pas des hommes et des femmes mûrs si l’on ne perçoit pas l’attraction de l’horizon : cette limite entre le ciel et la terre qui demande d’être rejointe par un peuple de marcheurs.

    Dans son chemin dans le monde, l’homme n’est jamais seul. Surtout le chrétien qui ne se sent jamais abandonné, parce que Jésus nous assure non seulement qu’il nous attend au terme de notre long voyage, mais qu’il nous accompagne chaque jour.

    Jusqu’à quand durera le souci de Dieu pour l’homme ? Jusqu’à quand le Seigneur Jésus, qui marche avec nous, jusqu’à quand aura-t-il soin de nous ? La réponse de l’Évangile ne laisse aucun doute : jusqu’à la fin du monde ! Les cieux passeront, la terre passera, les espérances humaines seront effacées, mais la Parole de Dieu est plus grande que tout et ne passera pas. Et il sera le Dieu avec nous, le Dieu Jésus qui marche avec nous. Il n’y aura pas un jour de notre vie où nous cesserons d’être une préoccupation pour le cœur de Dieu. Mais on pourrait dire : « Mais qu’êtes-vous en train de dire ? » Je dis ceci : il n’y aura pas un jour de notre vie où nous cesserons d’être une préoccupation pour le cœur de Dieu. Il se préoccupe de nous et il marche avec nous. Et pourquoi le fait-il ? Simplement parce qu’il nous aime. C’est compris ? Il nous aime ! Et Dieu pourvoira certainement à tous nos besoins, il ne nous abandonnera pas au temps de l’épreuve et de l’obscurité. Cette certitude demande à être inscrite dans notre cœur pour ne jamais s’éteindre. On lui donne le nom de ‘Providence’. C’est-à-dire la proximité de Dieu, l’amour de Dieu, Dieu qui marche avec nous s’appelle aussi la ‘Providence de Dieu’. Il pourvoit à notre vie.

    Parmi les symboles chrétiens de l’espérance, ce n’est pas le hasard s’il y en a un qui me plait beaucoup : l’ancre. Elle exprime le fait que notre espérance n’est pas vague ; il ne faut pas la confondre avec le sentiment changeant de celui qui veut améliorer les choses de ce monde de manière velléitaire, en s’appuyant uniquement sur la force de sa volonté. En effet, l’espérance chrétienne trouve sa racine non pas dans l’attraction de l’avenir, mais dans l’assurance de ce que Dieu nous a promis et a réalisé en Jésus-Christ. S’il nous a garanti qu’il ne nous abandonnera jamais, si le début de toute vocation est un « Suis-moi ! », par lequel il nous assure de rester toujours devant nous, alors pourquoi craindre ? Avec cette promesse, les chrétiens peuvent aller partout. Même si nous traversons des portions du monde blessé, où les choses ne vont pas bien, nous faisons partie de ceux qui, là aussi, continuent d’espérer. Le psaume dit : « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Ps 23,4). C’est précisément là où l’obscurité se propage qu’il faut garder une lampe allumée. Revenons à l’ancre. Notre foi est l’ancre dans le ciel. Nous avons notre vie ancrée dans le ciel. Que devons-nous faire ? Nous agripper à la corde : elle est toujours là. Et nous avançons parce que nous sommes sûrs que notre vie a comme une ancre dans le ciel, sur la rive que nous atteindrons.

    Certes, si nous ne comptions que sur nos forces, nous aurions raison de nous sentir déçus et vaincus parce que le monde se montre souvent réfractaire aux lois de l’amour. Il préfère souvent les lois de l’égoïsme. Mais si survit en nous la certitude que Dieu ne nous abandonne pas, que Dieu nous aime tendrement, nous et ce monde, alors la perspective change tout de suite. « Homo viator, spe erectus » disaient les anciens. Le long du chemin, la promesse de Jésus « Je suis avec vous » nous garde debout, droits, dans l’espérance, confiant que le Dieu bon est déjà au travail pour réaliser ce qui paraît humainement impossible, parce que l’ancre est sur la plage du ciel.

    Le saint peuple fidèle de Dieu, ce sont personnes qui se tiennent debout – « homo viator » – et qui marchent mais debout, « erectus », et qui marchent dans l’espérance. Et partout où elles vont, elles savent que l’amour de Dieu les a précédées : il n’y a pas de lieu dans le monde qui échappe à la victoire du Christ ressuscité. Et quelle est la victoire du Christ ressuscité ? La victoire de l’amour. Merci.

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

    source ZENIT.org

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  • Sainte-Marthe: la vérité, sans « compromis » ni « rigidité »

    « Le Verbe s’est fait chair, il ne s’est pas fait idée »

    Messe du 24 avril 2017 à Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    Messe Du 24 Avril 2017 À Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    Le pape François a encouragé à annoncer la vérité sans compromis ni rigidité, lors de la messe qu’il a célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le 24 avril 2017. Dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, il a fustigé la « mentalité rationaliste », invitant à ne pas oublier « la force, la liberté de l’Esprit ».

    Après la pause des festivités pascales, le pape a repris ses homélies publiques, commentant l’Evangile (Jn 3, 1-8) où Jésus explique à Nicodème qu’il faut « naître d’en haut » et donc « passer d’une mentalité à une autre ».

    « Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit », a rappelé le pape en citant l’Evangile : il s’agit « d’aller sur les chemins de l’Esprit, sans compromis, sans rigidité, avec la liberté d’annoncer Jésus Christ comme Il est venu : dans la chair ».

    La foi est en effet concrète, a insisté le pape en s’arrêtant sur l’attitude des apôtres Pierre et Jean, qui relâchés de prison, continuent à prêcher « avec une totale assurance » (Ac 4, 23-31) : c’est « l’aspect concret de la foi » qui ne se plie pas aux « négociations pour arriver à des compromis » ni à « l’idéalisation de la foi ».

    Ainsi Pierre et Jean « ont la franchise, la franchise de l’Esprit », « qui signifie parler ouvertement, avec courage, la vérité sans compromis » et dont le témoignage va « jusqu’au martyre ».

    Le Verbe s’est fait chair, il ne s’est pas fait idée

    « Parfois nous oublions que notre foi est concrète, a constaté le pape François : le Verbe s’est fait chair, il ne s’est pas fait idée : il s’est fait chair. Et quand nous récitons le Credo, nous disons tous des choses concrètes : ‘Je crois en Dieu le Père, qui a fait le ciel et la terre, je crois en Jésus Christ qui est né, qui est mort …’, ce sont toutes des choses concrètes. Notre Credo ne dit pas : ‘je crois que je dois faire ceci, que je fois faire cela …’: non ! ».

    Pour les docteurs de la loi au contraire, le Verbe « ne s’est pas fait chair : il s’est fait loi », a constaté le pape : il faut « faire comme cela et pas autrement ». « Ils étaient mis en cage dans cette mentalité rationaliste, qui n’a pas fini avec eux… parce que dans l’histoire de l’Eglise, si souvent, cette même Eglise a condamné le rationalisme, les Lumières, puis tant de fois est tombée dans une théologie du ‘on peut et on ne peut pas’, du ‘jusqu’ici et jusque-là’, et a oublié la force, la liberté de l’Esprit ».

    « Demandons au Seigneur cette expérience de l’Esprit qui va et vient et nous conduit, de l’Esprit qui nous donne l’onction de la foi, l’onction de la concrétude de la foi », a conclu le pape François.

    source ZENIT.org

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  • L’incroyable signe de Dieu à un prêtre épuisé
     Aleazzo CC
     
    Comme chaque homme, le prêtre peut éprouver faim, fatigue et lassitude. Mais le Seigneur lui envoie de beaux signes pour revivifier son sacerdoce. Témoignage.

    Ce dimanche, je m’étais réveillé très heureux à l’idée de célébrer la messe à la paroisse. J’ai presque sauté du lit pour me préparer et me rendre à la rencontre du Seigneur et de son peuple. L’Eucharistie fut belle. En terminant, quelques dames s’approchèrent : « Mon père, pouvez-vous nous confesser ? ».

    Il y en avait seulement trois, j’ai donc accepté. Mais progressivement un petit groupe s’est constitué, devenant une file interminable. Je ne donnerais pas de chiffre, parce que vous pourriez croire qu’il s’agit du fruit de mon exagération. Retenez seulement que j’ai fini par quitter le confessionnal pour rentrer chez moi trois heures plus tard. J’avais faim, j’avais soif et j’avais envie de me reposer un peu.

    evenais donc vers le séminaire, heureux, lorsqu’une dame vint à ma rencontre et demanda : « Vous êtes bien le curé, n’est-ce pas ? Mon père est décédé hier dans la nuit, on va l’enterrer aujourd’hui et je n’ai pas trouvé de prêtre ». En mon for intérieur, j’ai dit : « Seigneur, si Vous voulez que je travaille pour votre gloire aujourd’hui, je vous demande seulement de faire taire mon estomac ».
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  •  Mars - Avril 2017

    La paix sera nous...


    Dans une des prières du Temps Présent, il y a cette phrase : « Ouvre nos yeux Seigneur, aux merveilles de ton amour .» Au cours du week-end du trentième anniversaire de la Rencontre d’Assise, il y a eu, sans doute pour chacun d’entre nous, des moments forts, de rencontre, de discussion, de découverte. Des moments donnés comme des cadeaux inattendus, des merveilles mises sous nos yeux qui nous invitent à croire que la paix se dessine à l’instant même et qu’elle a nos visages. Je voudrais ici évoquer deux temps forts qui ont eu pour particularité d’élargir la rencontre à ceux et celles qui ont tout quitté pour vivre dans un lieu de paix.


    Le cercle de silence... des personnes debout sur la place, immobiles et silencieuses, une bougie dans la main. C’est fragile une petite lumière dans la nuit, même cinquante ou cent petites lumières... mais par ce moment de présence intériorisée, de partage silencieux, la nuit n’était plus tout à fait obscure. Et ce moment intense portait en lui-même comme un idéal : que chacun, quels que soient ses convictions ou ses doutes, son origine et son parcours, puisse vivre debout, dignement, dans la reconnaissance de l’autre.

    Le second moment, ni silencieux ni obscur celui-là, est ce repas partagé en toute simplicité entre les participants au week-end et des personnes migrantes. Nous nous sommes retrouvés là en commune humanité, avec les besoins tous simples d’être au chaud, de manger, mais aussi de se rencontrer. Si l’échange verbal était parfois entravé par la faible maîtrise du français d’un côté et notre complète ignorance de leurs langues de l’autre, le repas pris en commun, les gestes de partage et d’offrande, les regards bienveillants, les rires, les essais pour se comprendre, tous ces signes parlaient le langage universel de la paix. 

    Nous nous sommes nourris de cette rencontre joyeuse, de ces échanges qui touchent l’âme et allument en nous une petite lumière... une petite lumière sans nationalité ni religion, une petite lumière paisible et humaine...

    Nous étions donc au cœur d’un chemin de paix, la paix des démunis, des désarmés, de ceux qui ne pèsent aucun poids dans les négociations... Ces moments fragiles font bien peu de bruit en regard du vacarme de l’actualité, mais ce qui importe le plus, c’est la place que nous leur donnons en nous... Car, je n’en doute pas, ces impressions fugaces et profondes, ces échanges de regards sans crainte de notre vulnérabilité commune, dessinent déjà une manière autre de vivre ensemble...


    Françoise Besson

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  • Le christianisme n’est pas « notre recherche de Dieu » mais « la recherche de Dieu à notre égard »

    « Notre foi naît le matin de Pâques » (Traduction intégrale de la catéchèse)

    Audience générale du 19 avril 2017 © L'Osservatore Romano

    Audience Générale Du 19 Avril 2017 © L'Osservatore Romano

    Le christianisme « n’est pas tant notre recherche de Dieu (…) mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard », a affirmé le pape François lors de l’audience générale du 19 avril 2017, place Saint-Pierre.

    Poursuivant, à l’occasion du mercredi de l’octave de Pâques, ses catéchèses sur l’espérance chrétienne, le pape a expliqué que « la foi naît de la résurrection » : « Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques ».

    « Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner », a-t-il ajouté en prévenant : « Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme ».

    Depuis le parvis orné de milliers de fleurs pour les fêtes pascales, le pape a invité chaque baptisé à se rendre à son propre « sépulcre » : « nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. (…) Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides ».

    « Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable », a aussi souligné le pape François. Et de conclure : « Jésus est encore ici, (…) il est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse prononcée par le pape en italien.

    AK

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous nous rencontrons en ce jour, dans la lumière de Pâques, que nous avons célébré et que nous continuons de célébrer dans la liturgie. C’est pourquoi, dans notre parcours de catéchèses sur l’espérance chrétienne, je désire aujourd’hui vous parler du Christ ressuscité, notre espérance, comme le présente saint Paul dans la première Lettre aux Corinthiens (cf. chap.15)

    L’apôtre veut résoudre une problématique qui était certainement au centre des discussions dans la communauté de Corinthe. La résurrection est le dernier sujet abordé dans la Lettre, mais, en ordre d’importance, c’est probablement le premier : en effet, tout repose sur ce présupposé.

    En parlant à ses chrétiens, Paul part d’un donné irréfutable qui n’est pas l’aboutissement de la réflexion de quelque sage, mais un fait, un simple fait qui est intervenu dans la vie de plusieurs personnes. Le christianisme naît d’ici. Ce n’est pas une idéologie, ce n’est pas un système philosophique, mais c’est un chemin de foi qui part d’un événement, dont les premiers disciples de Jésus ont témoigné. Paul le résume ainsi : Jésus est mort pour nos péchés, il a été enseveli et le troisième jour il est ressuscité et il est apparu à Pierre et aux Douze (cf. 1 Cor 15, 3-5). Voilà le fait : il est mort, il est enseveli, il est ressuscité et il est apparu. C’est-à-dire Dieu est vivant ! C’est le cœur du message chrétien.

    En annonçant cet événement, qui est le noyau central de la foi, Paul insiste surtout sur le dernier élément du mystère pascal, à savoir le fait que Jésus soit ressuscité. En effet, si tout avait fini avec la mort, nous aurions en lui un exemple de dévouement suprême, mais cela ne pourrait pas engendrer notre foi. Il a été un héros. Non ! Il est mort, mais il est ressuscité. Parce que la foi naît de la résurrection. Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques. Paul fait une liste des personnes auxquelles Jésus ressuscité est apparu (cf. vv.5-7). Nous avons ici une petite synthèse de tous les récits de Pâques et de toutes les personnes qui sont entrées en contact avec le Ressuscité. Au sommet de la liste, il y a Céphas, c’est-à-dire Pierre, et le groupe des Douze, ensuite « cinq cents frères », dont un grand nombre pouvaient encore rendre témoignage, puis Jacques est cité. Le dernier de la liste – comme le moins digne de tous – c’est lui-même. Paul dit de lui-même « l’avorton que je suis » (cf. v.8).

    Paul emploie cette expression parce que son histoire personnelle est dramatique : ce n’était pas un enfant de chœur, mais c’était un persécuteur de l’Église, fier de ses convictions ; il se sentait arrivé, avec un idée très limpide de ce qu’était la vie avec ses devoirs. Mais, dans ce cadre parfait – tout était parfait chez Paul, il savait tout – dans ce cadre de vie parfait, un jour se produit ce qui était absolument imprévisible : la rencontre avec Jésus ressuscité, sur la route de Damas. Là, il n’y a pas seulement eu un homme qui est tombé par terre ; il y a eu une personne saisie par un événement qui allait bouleverser le sens de sa vie. Et le persécuteur est devenu apôtre, pourquoi ? Parce que j’ai vu Jésus vivant ! J’ai vu Jésus-Christ ressuscité ! C’est le fondement de la foi de Paul, comme de la foi des autres apôtres, comme de la foi de l’Église, comme de notre foi.

    Qu’il est beau de penser que le christianisme est essentiellement cela ! Ce n’est pas tant notre recherche de Dieu – une recherche, en vérité, si hésitante – mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard. Jésus nous a pris, nous a saisis, nous a conquis pour ne plus nous lâcher. Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner. Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme. Parce que le christianisme est une grâce et la grâce ne peut que se percevoir et en plus, elle se manifeste dans l’étonnement de la rencontre.

    Et alors, même si nous sommes pécheurs – nous le sommes tous – si nos bonnes résolutions sont restées sur le papier ou si, en regardant notre vie, nous nous apercevons que nous avons accumulé les échecs… Au matin de Pâques, nous pouvons faire comme ces personnes dont nous parle l’Évangile : aller au sépulcre du Christ, voir la grande pierre roulée et penser que Dieu est en train de réaliser pour moi, pour nous tous, un avenir inattendu. Aller à notre sépulcre : nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. Là, il y a le bonheur, là il y a la joie, la vie, là où tous pensaient qu’il n’y avait que tristesse, échec et ténèbres. Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides.

    Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable. Dieu est plus grand que le néant et il suffit d’une bougie allumée pour vaincre la plus obscure des nuits. Paul crie, se faisant l’écho des prophètes : « Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (v.55). En ces jours de Pâques, portons ce cri dans notre cœur. Et si l’on nous demande le pourquoi de notre sourire donné et de notre partage patient, nous pourrons alors répondre que Jésus est encore ici, qu’il continue d’être vivant parmi nous, que Jésus est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité.

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

    source  ZENIT.org

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