• « N’insultez pas ! », lance le pape à l’angélus

    Salutations après la prière mariale (traduction intégrale)

    Angélus du 12 février 2017, capture CTV

    Angélus Du 12 Février 2017, Capture CTV

    « N’insultez pas ! », a lancé le pape François à plusieurs reprises lors de l’angélus du 12 février 2017, place Saint-Pierre.

    « Nous avons l’habitude d’insulter, comme de dire ‘bonjour’ », a-t-il constaté en introduisant la prière mariale. Le pape a alors mis en garde : « c’est sur la même ligne que le meurtre. Celui qui insulte son frère, tue son frère dans son cœur.  S’il vous plaît, n’insultez pas ! ».

    En concluant la rencontre, le pape a insisté : « n’oubliez pas : n’insultez pas ! ».

    Paroles du pape après l’angélus

    Chers frères et sœurs,

    Je salue tous les pèlerins présents, les familles, les groupes paroissiaux, les associations.

    En particulier, je salue les élèves de l’Institut “Carolina Coronado” d’Almendralejo et les fidèles de Tarragone, en Espagne ; ainsi que les groupes de Caltanissetta, Valgoglio, Ancône, Pesaro, Turin et Pise, et la communauté néocatechuménale Saint-François de Paule de Turin.

    A tous je souhaite un bon dimanche. Et n’oubliez pas : n’insultez pas ; ne regardez pas avec un mauvais regard, un regard de possession, la femme du prochain ; ne prêtez pas serment. Trois choses dites par Jésus. C’est si facile !

    S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et au-revoir !

    source ZENIT.org

    ------------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • PAPE FRANÇOIS

    Le pape François nous livre le secret de l’espérance chrétienne

    À l’audience générale, le Saint-Père a notamment appelé à prier pour les Rohingyas, persécutés en Birmanie et "dont personne ne veut".


    votre commentaire
  • « Le chrétien ne peut jamais dire: tu me le paieras ! » (catéchèse complète)

    « Ne pas rendre le mal pour le mal, vaincre le mal par le bien, l’offense par le pardon »

    Audience du 8 février 2017, capture CTV

    Audience Du 8 Février 2017, Capture CTV

    « Le chrétien ne peut jamais dire : tu me le paieras ! », a déclaré le pape François dans sa catéchèse du 8 février 2017. Il a appelé au contraire à « ne pas rendre le mal pour le mal, à vaincre le mal par le bien, l’offense par le pardon ». « Celui qui espère, a aussi souligné le pape, espère entendre un jour cette parole : ‘Viens, viens à moi, mon frère ; viens, viens à moi, ma sœur, pour toute l’éternité' ».

    Poursuivant sa série de catéchèses sur l’espérance chrétienne dans la salle Paul VI du Vatican, le pape a expliqué qu’elle était une vertu « communautaire, ecclésiale ». Ainsi les chrétiens doivent se « soutenir dans l’espérance » car « il est plus difficile d’espérer que de croire ». « Personne n’apprend à espérer seul », a-t-il insisté.

    Le pape a demandé aux communautés chrétiennes de montrer de la « compassion » à ceux « qui risquent davantage de perdre l’espérance, de tomber dans le désespoir, … ceux qui sont découragés, à ceux qui sont faibles, à ceux qui se sentent abattus par le poids de la vie et de leurs fautes et qui ne parviennent plus à se relever ». La compassion, a-t-il précisé, consiste « à endurer avec l’autre, souffrir avec l’autre, m’approcher de celui qui souffre ; un mot, une caresse, mais que cela vienne du cœur ».

    Au fil de sa méditation, le pape François a mis en garde contre la tentation de s’enfermer « dans son bien-être » : celui qui fait ainsi « n’espère que dans son bien-être et cela n’est pas de l’espérance : c’est une sécurité relative ; celui qui s’enferme dans sa satisfaction, qui se sent toujours comme il faut, ne connaît pas l’espérance ».

    « Ceux qui espèrent sont au contraire ceux qui expérimentent tous les jours l’épreuve, la précarité et leur propre limite, a-t-il affirmé. Ce sont ces frères qui nous donnent le plus beau témoignage, le plus fort, parce qu’ils demeurent fermes dans leur confiance dans le Seigneur, sachant qu’au-delà de la tristesse, de l’oppression et du caractère inéluctable de la mort, la dernière parole sera la sienne, et ce sera une parole de miséricorde, de vie et de paix ».

    AK

    Catéchèse du pape François

    lire la suite ici

    --------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Vie consacrée: pas « des professionnels du sacré » mais « des pères, des mères »

    Homélie du pape pour la fête de la Présentation (Texte complet)

    Journée mondiale de la vie consacrée 2017 et fête de la Présentation, capture CTV

    Journée Mondiale De La Vie Consacrée 2017 Et Fête De La Présentation, Capture CTV

    Pour la XXIe Journée mondiale de la Vie consacrée, le 2 février 2017, le pape François a encouragé les personnes consacrées à ne pas être « des professionnels du sacré » ni des « des activistes de la foi », mais « des pères, des mères ou des frères ». Lors d’une messe dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, le pape jésuite a exhorté à refuser la tentation de la « survie » et à « retrouver ce qui un jour a enflammé notre cœur ».

    Dans son homélie en présence de milliers de personnes consacrées, le pape a médité sur le chant de Syméon dans l’Evangile de la Fête de la Présentation de Jésus au Temple (Lc 2, 22-40) : « le chant de l’homme croyant qui, à la fin de ses jours, peut affirmer: c’est vrai, l’espérance en Dieu ne déçoit jamais, il ne trompe pas. (…) La vie mérite d’être vécue avec espérance parce que le Seigneur garde sa promesse ».

    « Aujourd’hui, a-t-il ajouté, nous voulons, nous aussi, chanter: Dieu ne trompe pas, l’espérance en lui ne déçoit pas ». Il a encouragé à « retrouver ce qui un jour a enflammé notre cœur ».

    Cette attitude, a expliqué le pape jésuite, « nous préservera d’une tentation qui peut rendre stérile notre vie consacrée: la tentation de la survie ». Une tentation qui « nous fait devenir réactionnaires, peureux, … nous enferme lentement et silencieusement dans nos maisons et dans nos schémas, … nous projette en arrière ».

    « La psychologie de la survie ôte la force à nos charismes », a prévenu le pape François, car elle pousse à « davantage protéger des espaces, des édifices ou des structures que rendre possibles de nouveaux processus ». Cette tentation « nous fait oublier la grâce, elle fait de nous des professionnels du sacré mais non des pères, des mères ou des frères de l’espérance ».

    Face à la « transformation multiculturelle » actuelle, il a appelé les personnes consacrées à « mettre Jésus au milieu de son peuple » et à « nous mettre avec Jésus au milieu de son peuple ». Non « comme des activistes de la foi » mais en sortant « de soi-même pour s’unir aux autres », non pas « dans la lamentation ou dans l’anxiété … mais dans la louange et dans la sérénité; non pas dans l’agitation mais dans la patience de celui qui se fie à l’Esprit ».

    AK

    Homélie du pape François

    Lorsque les parents de Jésus ont porté l’Enfant pour accomplir les prescriptions de la Loi, Syméon, «sous l’action de l’Esprit» (Lc 2, 27), prend l’Enfant dans ses bras et commence à louer. Un cantique de bénédiction et de louange: «Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples: lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël» (Lc 2, 30-32). Non seulement Syméon a pu voir, mais il a eu aussi le privilège d’embrasser l’espérance attendue, et cela le fait exulter de joie. Son cœur se réjouit parce que Dieu habite au milieu de son peuple; il le sent chair de sa chair.

    La liturgie d’aujourd’hui nous dit qu’avec ce rite (quarante jours après la naissance) «Jésus […] se conformait […] à la loi du Seigneur, mais [que], en vérité, il venait à la rencontre du peuple des croyants» (Missel Romain, 2 février, Monition de la procession d’entrée). La rencontre de Dieu avec son peuple suscite la joie et renouvelle l’espérance.

    Le chant de Syméon est le chant de l’homme croyant qui, à la fin de ses jours, peut affirmer: c’est vrai, l’espérance en Dieu ne déçoit jamais (cf. Rm 5, 5), il ne trompe pas. Syméon et Anne, dans leur vieillesse, sont capables d’une nouvelle fécondité, et ils en témoignent en chantant: la vie mérite d’être vécue avec espérance parce que le Seigneur garde sa promesse; et Jésus lui-même expliquera cette promesse dans la synagogue de Nazareth: les malades, les prisonniers, ceux qui sont seuls, les pauvres, les personnes âgées, les pécheurs sont invités, eux aussi, à entonner le même chant d’espérance; Jésus est avec eux, il est avec nous (cf. Lc 4, 18-19).

    Ce chant d’espérance, nous l’avons reçu en héritage de nos pères. Ils nous ont engagés dans cette ‘‘dynamique’’. Sur leurs visages, dans leurs vies, dans leur dévouement quotidien et constant, nous avons pu voir comment cette louange s’est faite chair. Nous sommes héritiers des rêves de nos pères, héritiers de l’espérance qui n’a pas déçu nos mères et nos pères fondateurs, nos aînés. Nous sommes héritiers de nos anciens qui ont eu le courage de rêver; et comme eux, aujourd’hui, nous voulons, nous aussi, chanter: Dieu ne trompe pas, l’espérance en lui ne déçoit pas. Dieu vient à la rencontre de son peuple. Et nous voulons chanter en nous introduisant dans la prophétie de Joël: « Je répandrai mon pouvoir sur tout esprit de chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens seront instruits par des songes, et vos jeunes gens par des visions» (3, 1).

    Cela nous fait du bien d’accueillir le rêve de nos pères pour pouvoir prophétiser aujourd’hui et retrouver ce qui un jour a enflammé notre cœur. Rêve et prophétie ensemble. Mémoire de la façon dont ont rêvé nos anciens, nos pères et mères et courage pour poursuivre, prophétiquement, ce rêve.

    Cette attitude nous rendra féconds, nous les consacrés, mais surtout elle nous préservera d’une tentation qui peut rendre stérile notre vie consacrée: la tentation de la survie. Un mal qui peut s’installer peu à peu en nous, dans nos communautés. L’attitude de survie nous fait devenir réactionnaires, peureux; elle nous enferme lentement et silencieusement dans nos maisons et dans nos schémas. Elle nous projette en arrière, vers les exploits glorieux – mais passés – qui, au lieu de susciter la créativité prophétique issue des rêves de nos fondateurs, cherchent des raccourcis pour fuir les défis qui aujourd’hui frappent à nos portes. La psychologie de la survie ôte la force à nos charismes parce qu’elle nous conduit à les ‘‘domestiquer’’, à les ramener ‘‘à portée de main’’ mais en les privant de cette force créatrice qu’ils ont inaugurée; elle fait en sorte que nous voulons davantage protéger des espaces, des édifices ou des structures que rendre possibles de nouveaux processus. La tentation de la survie nous fait oublier la grâce, elle fait de nous des professionnels du sacré mais non des pères, des mères ou des frères de l’espérance que nous avons été appelés à prophétiser. Ce climat de survie endurcit le cœur de nos aînés en les privant de la capacité de rêver et, ainsi, stérilise la prophétie que les plus jeunes sont appelés à annoncer et à réaliser. En peu de mots, la tentation de la survie transforme en danger, en menace, en tragédie ce que le Seigneur nous présente comme une opportunité pour la mission. Cette attitude n’est pas propre uniquement à la vie consacrée, mais à titre particulier nous sommes invités à nous garder d’y succomber.

    Retournons au passage de l’évangile et contemplons de nouveau la scène. Ce qu’a suscité le chant de louange en Syméon et Anne, cela n’a pas été, bien sûr, de se regarder eux-mêmes, d’analyser et de revoir leur situation personnelle. Cela n’a pas été de s’enfermer de peur que quelque malheur ne puisse leur arriver. Ce qu’a suscité le chant a été l’espérance, cette espérance qui les soutenait dans la vieillesse. Cette espérance s’est vue récompensée dans la rencontre avec Jésus. Lorsque Marie dépose dans les bras de Syméon le Fils de la Promesse, le vieillard commencer à chanter ses rêves. (…) Lorsqu’elle met Jésus au milieu de son peuple, celui-ci trouve la joie. Oui, il n’y a que cela pour pouvoir nous redonner la joie et l’espérance, seulement cela nous préservera de vivre dans une attitude de survie. Uniquement cela fécondera notre vie et maintiendra vivant notre cœur. Mettre Jésus là où il doit être: au milieu de son peuple.

    Nous sommes tous conscients de la transformation multiculturelle que nous traversons; personne n’en doute. D’où l’importance que la personne consacrée soit insérée avec Jésus dans la vie, dans le cœur de ces grandes transformations. La mission – en conformité avec chaque charisme spécifique – est de nous rappeler que nous avons été invités à être levain de cette masse concrète. Certes, il peut y avoir des ‘‘farines’’ meilleures, mais le Seigneur nous a invités à faire lever la pâte ici et maintenant, avec les défis qui se présentent à nous. Non par une attitude défensive, non poussés par nos peurs, mais les mains à la charrue, en cherchant à faire croître le grain souvent semé au milieu de l’ivraie. Mettre Jésus au milieu de son peuple signifie avoir un cœur contemplatif, capable de discerner comment Dieu marche dans les rues de nos villes, de nos villages, de nos quartiers. Mettre Jésus au milieu de son peuple signifie prendre en charge et vouloir aider à porter la croix de nos frères. C’est vouloir toucher les plaies de Jésus dans les plaies du monde, qui est blessé et désire et demande à ressusciter.

    Nous mettre avec Jésus au milieu de son peuple! Non comme des activistes de la foi, mais comme des hommes et des femmes qui sont continuellement pardonnés, des hommes et des femmes unis dans le baptême pour partager cette onction et la consolation de Dieu avec les autres.

    Nous mettre avec Jésus au milieu de son peuple, car «nous ressentons la nécessité de découvrir et de transmettre la “mystique” de vivre ensemble, de se mélanger, de se rencontrer, de se prendre dans les bras, de se soutenir, de participer à cette marée un peu chaotique qui [avec le Seigneur] peut se transformer en une véritable expérience de fraternité, en une caravane solidaire, en un saint pèlerinage… […] Si nous pouvions suivre ce chemin, ce serait une très bonne chose, très régénératrice, très libératrice, très génératrice d’espérance ! Sortir de soi-même pour s’unir aux autres» (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 87) non seulement fait du bien, mais aussi transforme notre vie et notre espérance en un chant de louange. Mais cela, nous ne pouvons le réaliser que si nous faisons nôtres les rêves de nos pères et les transformons en prophétie.

    Accompagnons Jésus pour qu’il rencontre son peuple, pour qu’il soit au milieu de son peuple, non pas dans la lamentation ou dans l’anxiété de celui qui a oublié de prophétiser parce qu’il ne prend pas en charge les rêves de ses pères, mais dans la louange et dans la sérénité; non pas dans l’agitation mais dans la patience de celui qui se fie à l’Esprit, Seigneur des rêves et de la prophétie. Et ainsi, nous partageons ce qui nous appartient: le chant qui naît de l’espérance.

    Librairie éditrice du Vatican

    source ZENIT.org

    ------------------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Gardez l’espérance, dans la résurrection (traduction complète)

    Première catéchèse sur l’espérance dans le Nouveau Testament

    Audience générale du 1er février 2017 © L'Osservatore Romano

    Audience Générale Du 1er Février 2017 © L'Osservatore Romano

    L’espérance chrétienne est « ferme » « comme un casque », fait observer le pape François: « L’espérance chrétienne, c’est l’attente d’une chose qui a déjà été réalisée et qui se réalisera de manière sûre pour chacun de nous », à savoir la résurrection de la chair.

    Le pape François rappelle que l’espérance chrétienne est une chose certaine, inébranlable dans sa première catéchèse sur l’espérance dans le Nouveau Testament, lors de l’audience générale de ce mercredi 1er février 2017, dans la salle Paul VI du Vatican.

    En examinant la première lettre de saint Paul aux Thessaloniciens, le pape affirme qu’avoir  « l’espérance chrétienne » c’est « avoir la certitude que je suis en chemin vers quelque chose qui est, et non quelque chose que j’aimerais qu’il y ait ».« Il y a la porte, là, poursuit-il, et j’espère arriver à la porte. Que dois-je faire ? Marcher vers la porte ! »

    Cette certitude comprend aussi « notre résurrection et celle de nos proches défunts, souligne le pape,  par conséquent, ce n’est pas une chose qui pourra arriver ou non, mais c’est une réalité certaine, dans la mesure où elle est enracinée dans l’événement de la résurrection du Christ ».

    Voici notre traduction de la catéchèse donnée par le pape François en italien.

    MD

    Catéchèse sur l’espérance dans le Nouveau Testament

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Dans les dernières catéchèses, nous avons commencé notre parcours sur le thème de l’espérance, en relisant dans cette perspective quelques pages de l’Ancien Testament. Nous voulons maintenant mettre en lumière la portée extraordinaire que cette vertu assume dans le Nouveau Testament, quand elle rencontre la nouveauté représentée par Jésus-Christ et par l’événement pascal : l’espérance chrétienne. Nous, chrétiens, nous sommes des femmes et des hommes d’espérance.

    C’est ce qui émerge clairement dès le premier texte qui a été écrit, à savoir la première lettre de saint Paul aux Thessaloniciens. Dans le passage que nous avons écouté, on peut percevoir toute la fraîcheur et la beauté de la première annonce chrétienne. La communauté de Thessalonique est jeune, fondée depuis peu ; et pourtant, malgré les difficultés et les nombreuses épreuves, elle est enracinée dans la foi et célèbre avec enthousiasme et avec joie la résurrection du Seigneur Jésus. L’apôtre se réjouit alors de tout cœur avec tous, dans la mesure où ceux qui renaissent dans la Pâque deviennent vraiment « des fils de la lumière et des fils du jour » (5,5), en vertu de leur pleine communion avec le Christ.

    Quand Paul l’écrit, la communauté de Thessalonique vient d’être fondée et seulement quelques années la séparent de la Pâque du Christ. C’est pourquoi l’apôtre cherche à faire comprendre tous les effets et les conséquences que cet événement unique et décisif, c’est-à-dire la résurrection du Seigneur, comporte pour l’histoire et pour la vie de chacun. En particulier, la difficulté de la communauté n’était pas tant de reconnaître la résurrection de Jésus, tout le monde y croyait, mais de croire dans la résurrection des morts. Oui, Jésus est ressuscité, mais la difficulté était de croire que les morts ressuscitent. En ce sens, cette lettre se révèle d’autant plus actuelle. Chaque fois que nous nous trouvons face à notre mort, ou à celle d’une personne chère, nous sentons que notre foi est mise à l’épreuve. Tous nos doutes émergent, toute notre fragilité et nous nous demandons : « Mais y aura-t-il vraiment une vie après la mort ? Pourrai-je encore voir et embrasser à nouveau les personnes que j’ai aimées ? » Cette question, une dame me l’a posée il y a quelques jours lors d’une audience, exprimant un doute : « Retrouverai-je les miens ? » Nous aussi, dans le contexte actuel, nous avons besoin d’aller à la racine et aux fondements de notre foi, afin de prendre conscience de ce que Dieu a fait pour nous dans le Christ Jésus et ce que signifie notre mort. Nous avons tous un peu de peur devant cette incertitude de la mort. Il me vient à l’esprit un petit vieux, un monsieur âgé, courageux, qui disait : « Je n’ai pas peur de la mort. J’ai un peu peur de la voir venir ». Il avait peur de cela.

    Face aux craintes et aux perplexités de la communauté, Paul invite à garder « l’espérance du salut » ferme sur notre tête comme un casque, surtout dans les épreuves et les moments plus difficiles de notre vie. C’est un casque. Voilà ce qu’est l’espérance chrétienne. Quand on parle d’espérance, nous pouvons être tentés de la comprendre selon l’acception commune du terme, c’est-à-dire en nous référant à quelque chose de beau que nous désirons mais qui peut ou non se réaliser. Nous espérons que cela se produira, c’est comme un désir. On dit par exemple : « J’espère qu’il fera beau demain » mais nous savons que le lendemain il peut faire mauvais temps… L’espérance chrétienne n’est pas comme cela. L’espérance chrétienne est l’attente de quelque chose qui a déjà été réalisé ; il y a la porte, là, et j’espère arriver à la porte. Que dois-je faire ? Marcher vers la porte ! Je suis certain que j’arriverai à la porte. C’est cela, l’espérance chrétienne : avoir la certitude que je suis en chemin vers quelque chose qui est, et non quelque chose que j’aimerais qu’il y ait. Voilà l’espérance chrétienne. L’espérance chrétienne est l’attente d’une chose qui a déjà été réalisée et qui se réalisera de manière sûre pour chacun de nous. Y compris notre résurrection et celle de nos proches défunts, par conséquent, ce n’est pas une chose qui pourra arriver ou non, mais c’est une réalité certaine, dans la mesure où elle est enracinée dans l’événement de la résurrection du Christ. Espérer signifie donc apprendre à vivre dans l’attente. Apprendre à vivre dans l’attente et trouver la vie. Quand une femme se rend compte qu’elle est enceinte, tous les jours elle apprend à vivre dans l’attente de voir le regard de ce petit enfant qui va venir. Ainsi nous aussi nous devons vivre et apprendre de ces attentes humaines et vivre dans l’attente de regarder le Seigneur, de rencontrer le Seigneur. Ce n’est pas facile, mais cela s’apprend : vivre dans l’attente. Espérer signifie et implique un cœur humble, un cœur pauvre. Seul un pauvre sait attendre. Celui qui est plein de lui-même et de ses biens ne sait mettre sa confiance en personne d’autre sinon en lui-même.

    Saint Paul écrit encore : Il [Jésus] est « mort pour nous afin de nous faire vivre avec lui, que nous soyons en train de veiller ou de dormir » (1 Ts 5,10). Ces paroles sont toujours un motif de grande consolation et de paix. Nous sommes donc appelés à prier aussi pour les personnes aimées qui nous ont quittés pour qu’elles vivent dans le Christ et soient en pleine communion avec nous. Il y a une expression de saint Paul, toujours adressées aux Thessaloniciens, qui me touche beaucoup le cœur. Elle me remplit de la sécurité de l’espérance. Il dit ceci : « Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur ». C’est beau : tout passe mais, après la mort, nous serons pour toujours avec le Seigneur. C’est la certitude totale de l’espérance, celle qui, bien longtemps avant, faisait s’exclamer Job : « Mais je sais, moi, que mon rédempteur est vivant […] Je le verrai, moi en personne » (Jb 19,25.27) et mes yeux le contempleront. Et ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. Croyez-vous cela ? Je vous demande : croyez-vous cela ? Pour avoir un peu de force, je vous invite à le dire trois fois avec moi : « Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur ». Et là, avec le Seigneur, nous nous rencontrerons

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

    source  ZENIT.org

    ----------------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Le drame à la mosquée de Québec est un acte terrible, sans aucun doute et irréparable,  mais Alexandre serait-il le SEUL responsable?

    Le drame à la mosquée de Québec ... Serviteur OFS

    Et  est-ce possible  d’y remédier ?

    Il y a sûrement d'autres solutions que celles d'augmenter le nombre de policiers et de contrôles...

    L’enquête n’est pas encore terminée mais nous savons déjà que depuis  l’école primaire, lui et son frère jumeau étaient  constamment harcelés  et subirent l’intimidation constante des autres … comme tant de jeunes qui finissent par se suicider… est-ce que cette situation aurait fait en sorte que  ce jeune soit devenu  violent ?

    Ne sommes-nous pas tous un peu responsables comme société  de ne pas faire suffisamment pour dénoncer et  STOPPER cette inflation malsaine ?

    Vous avez des suggestions … faites-nous  les nous connaître  SVP…

    Je vous partage un message que notre Ministre National du Canada nous a partagé hier

    -------------------------------------------------

    ATTENTAT DANS UNE MOSQUÉE À QUÉBEC

    Bonjour à toutes et tous Soeurs et Frères en St François d'Assise,

    OUI, c'est bien chez-nous, dans nos murs et surtout contre nos concitoyens québécois et membres de la communauté musulmane de Québec, qu'a eu lieu ce geste sans aucune justification sociale ou religieuse.

    Je me soulève fortement contre ces gestes aussi brutaux et inhumains, qui sont tout à fait à l'encontre de notre Règle de Vie de franciscains séculiers, dont voici un extrait:

    Art. 13. En tout homme le Père des cieux voit les traits de son Fils, premier-né d'une multitude de frères; de même les laïcs franciscains accueilleront d'un coeur humble et courtois tout homme comme un don du Seigneur et une image du Christ.
    Le sens de la fraternité les disposera à considérer avec joie comme leurs égaux tous les hommes, surtout les plus petits, pour lesquels ils chercheront à créer des conditions de vie dignes de créatures rachetées par le Christ.

    Art. 14. Avec tous les hommes de bonne volonté, ils sont appelés à construire un monde
    plus fraternel et plus évangélique, afin qu'advienne le Règne de Dieu. Conscients que "-quiconque suit le Christ, homme parfait, devient lui-même plus homme-", ils exerceront avec compétence leurs propres responsabilités dans un esprit chrétien de service. 

    Art. 19. Porteurs de la paix qu'ils savent devoir construire sans cesse, ils chercheront, dans le dialogue, les voies de l'unité et de l'entente fraternelle, faisant confiance en la présence du germe divin dans l'homme et en la puissance transformante de l'amour et du pardon.
    Messagers de joie parfaite, en toutes circonstances ils s'emploieront activement à porter aux autres la joie et l'espérance...

    Je crois important de préciser que le sens du mot "homme" est vraiment inclusif pour inclure les "femmes", cela est important pour moi.

    Donc, soyons tous en prières pour approcher nos coeurs à ceux de nos frères et leurs familles qui subissent un outrage aussi violent et insensé.

    Paix à vous tous,


    Gilles Métivier ofs

    Ministre national du Canada

    de l'Ordre Franciscain Séculier

    ----------------------

    Nos dossiers

    votre commentaire
  • CAPMISSIO NEWS
    Janvier 2017
     
     
    EDITO DU PERE RENÉ-LUC
     
     
    Quand une épreuve devient une source de bénédiction !
     
    Tous ceux qui œuvrent pour le Seigneur le savent : ce n'est pas facile de s'ajuster parfaitement au plan de Dieu. Cette année, le Seigneur s'est servi d'une épreuve à CapMissio pour nous permettre d'améliorer notre projet missionnaire.
    Je m'explique. 
     
     
    Dans notre projet initial, nous avions prévu d'accueillir 18 étudiants : 12 jeunes à CapMissio et 6 jeunes au foyer d'étudiants Sainte Bernadette. Ces derniers continuent leurs études, à la différence des CapMissionnaires qui prennent une année de césure pour se consacrer pleinement à la formation et à la mission. Entre ces deux réalités, il y avait comme une cloison, chacune se développait de son côté.

    Mais lorsqu'au mois de septembre, il n'y a eu que 4 postulants inscrits à CapMissio, nous avons décidé d'ouvrir toute la partie de CapMissio aux jeunes du foyer, et nous avons mis en place le repas du soir en commun. Cela a complètement changé l'ambiance de notre maison ! Entre-temps, d'autres postulants sont arrivés à CapMissio et désormais, nous avons 18 jeunes à plein temps : 7 capmissionnaires et 11 étudiants ! Ils dînent tous les soirs ensemble, ils ont des soirées de formation communes une fois par semaine, ils prient ensemble, font des sorties … Bref, ils s'enrichissent mutuellement!
     
    Cette épreuve du manque de postulants début septembre a permis de découvrir un mode de fonctionnement beaucoup plus riche ! Nous continuerons cette formule pour les années à venir en recherchant la parité de 9 étudiants de part et d'autre! Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ! ​

    Père René-Luc
     

    source http://www.capmissio.com/

    ------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Quand on souffre, il ne s’agit pas de comprendre, mais de « sentir les caresses de Jésus »

    Rencontre avec les malades à Santa Maria de Setteville

    Lit de malade, paroisse Ste Marie de Setteville, capture TV2000

    Lit De Malade, Paroisse Ste Marie De Setteville, Capture TV2000

    « Quand on souffre…, il ne s’agit pas de comprendre, il s’agit de sentir, de sentir les caresses de Jésus », dit le pape François aux malades. « Cela console », assure-t-il.

    « Jésus est avec les malades, avec ceux qui ont des problèmes' », a déclaré le pape en rencontrant les malades à la paroisse romaine Sainte-Marie à Setteville de Guidonia, le dimanche 15 janvier 2017.

    Durant sa visité, il a célébré la messe dominicale dans l’église paroissiale et a aussi rencontré une trentaine de personnes malades, les enfants du catéchisme, les familles des 45 enfants baptisés en 2016 et les paroissiens impliqués dans la pastorale. Avant la messe, il a rendu visite au père Giuseppe Berardino, atteint depuis deux ans d’une maladie neurologique.

    Voici notre traduction des paroles du pape François lors de la rencontre avec les malades.

    MD

    RENCONTRE EN PAROISSE AVEC LES MALADES

    Je vous salue et vous promets de prier pour vous. Chacun a son problème, ou une maladie, ou une préoccupation… Les enfants aussi avec leurs problèmes… Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, mais elles se produisent, la vie est ainsi faite… la vie est ainsi faite. Jésus a voulu être proche de nous y compris par sa douleur, par sa passion, par ses souffrances, et Jésus est proche de vous tous. Il l’a dit lui-même : « Si tu vas trouver un malade, c’est moi que tu vas rencontrer » (cf. Mt 25, 36-40). Jésus est avec les malades, avec ceux qui ont des problèmes. Et c’est vrai. Je sais que quand on souffre, quand il y a des problèmes, c’est difficile à comprendre mais il ne s’agit pas de comprendre, il s’agit de sentir, de sentir les caresses de Jésus. Seulement cela. Et cela console.

    Et parce que vous êtes tous capables de sentir ces caresses de Jésus, je vous donnerai la bénédiction. Mais avant cela, c’est la Mère de Jésus qui l’amène, toujours ; prions la Vierge marie, tous ensemble, pour que Jésus nous bénisse.

    Je vous salue, Marie…

    [Bénédiction]

    Voilà. Et priez pour moi, n’oubliez pas, s’il vous plaît. Et courage, courage ! Ne te laisse pas prendre par la tristesse ! Allez, pas de découragement ! Le Seigneur est avec nous, toujours ! Merci. Que Dieu vous bénisse et priez pour moi.

    Traduction de Zenit, Constance Roques

    source ZENIT.org

    ----------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Qui a peur du grand méchant loup ?

    Les interdits foisonnent dans la morale sexuelle, dérangent ou enferment. Mais de quoi parle-t-on ?


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique