• « Signe de vie » SUBTILE PETITE FLEUR

    Bonjour !

    Encore sous la neige de ce dur hiver, mais dans la lumière qui augure le printemps, que ce petit « Signe de vie » soit présage d’un autre Printemps, attendu aussi sûrement "que le veilleur attend l’aurore" (Ps 129).

    Avec tendresse,

    Laurette

     

    SUBTILE PETITE FLEUR

     

    «  Comme une humble fleur cachée dans les prés;

     on ne la voit même pas, mais on devine sa présence

     au parfum qu’elle répand ».

     Jean XIII

     

    Il y a 50 ans, le bon pape Jean XIII expliquait que l’idée d’un concile avait germé dans son cœur « comme une humble fleur cachée dans prés ».  Invitation faite à tous les membres de la famille humaine, de participer à « ce banquet de grâce et de fraternité » !   Le Concile Vatican II sentait déjà le printemps.  Il annonçait « une Église aux fenêtres ouvertes,  une Église qui veut être pour tous et en particulier pour les pauvres.  Une Église servante et pauvre ».

     

    Un grand souffle d’espérance avait traversé l’humanité !  Plutôt que de condamner, l’Église s’ouvrait aux joies et aux espoirs, aux tristesses et aux angoisses de notre monde, ce monde que Dieu aime. Tout, vraiment tout, devait trouver écho dans son cœur : la miséricorde avant la sévérité !  On parlait de l’Église comme d’un peuple, avant d’être une hiérarchie.  La Bible était remise dans toutes les mains.  L’eucharistie était célébrée face au peuple et les prières de la messe, en langue française, enfin compréhensible pour les fidèles qui pouvaient s’unir au prêtre, au lieu de réciter leur chapelet   Avec le Concile, un retour à la source donnait le goût de l’eau vive. Une inspiration de fraîcheur évangélique soulevait un grand enthousiasme et des espoirs immenses. 

     

    Mais ce programme audacieux et prophétique a vite fait de s’essouffler. Après une période d’euphorie, la déception a pris le pas.  La petite fleur vivace, mais encore fragile, est battue en brèche par les vents de la peur, des faux-pas, des interdits, des condamnations, de la résistance à la nouveauté.  Elle a  bien du mal à se frayer un chemin, mais elle tient bon et, dans la certitude qu’elle est née de l’Esprit, elle continue de se faufiler subtilement contre vents et marées, dans le cœur et dans la vie de beaucoup de chrétiens. 

     

    Nombreux sont les moins de 40 ans qui n'ont pas connu l'Église d'avant le Concile. Ils ne peuvent pas toujours mesurer l'ampleur de cet événement qui a transformé l'Église et qui a marqué l'époque.  Ce concile n'appartient pas seulement au passé. Il est encore très actuel et il indique le chemin à parcourir pour faire de l'Église une vraie communion où tous et toutes sont responsables de leur baptême et de l'annonce de la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité.  Le peuple de Dieu n'a pas fini de faire mémoire de Vatican II ni d'en épuiser les ressources. Pourquoi ne pas reprendre les textes du Concile et nous mettre à l'écoute de l'Esprit qui nous fera entendre des appels pour le monde d’aujourd'hui ?

     

    L’humble petite fleur de Jean XXIII, toujours cachée, n’a pas fini de hanter nos rêves.  Dans la force de l’Esprit qui fait toute chose nouvelle, elle ne cesse  de rallumer nos cœurs et de nous entraîner sur des chemins d’espérance.  C’est ainsi qu’en nous regardant vivre, le monde ne pourra pas dire uniquement :« Voyez comme ils sont sages et disciplinés », mais bien : « Voyez comme ils s’aiment ».

     

    Laurette Lepage

    Du même auteure
    M'aimes-tu
     Guetteur d'aurore
      Au delà des apparences
    Quelle mission? Pour quel monde?
    Pour aller plus loin, d'autres articles de réflexion ICI

    « VIDÉO: Seigneur, tu comptais sur nousMgr Williamson demande pardon..."la saga pas terminé... »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :