• Mgr Williamson demande pardon à l’Eglise et aux victimes de l’holocauste

    Dans une déclaration publiée ce jeudi


    ROME, Jeudi 26 février 2009 (ZENIT.org) - Mgr Williamson demande pardon à l'Eglise ainsi qu'aux survivants et aux familles des victimes de l'holocauste pour le « mal » qu'ont fait ses propos à la télévision suédoise, dans une déclaration parvenue aujourd'hui à Zenit.

    « Le Saint-Père et mon supérieur, Mgr Bernard Fellay, m'ont demandé de reconsidérer les remarques que j'ai faites à la télévision suédoise il y a quatre mois, en raison de leurs si lourdes conséquences », souligne Mgr Williamson dans un communiqué publié à son arrivée à Londres.


    « En examinant ces conséquences, je peux dire sincèrement que je regrette d'avoir fait ces remarques, et que si j'avais su à l'avance tout le mal et les blessures qu'elles allaient susciter, spécialement pour l'Eglise, mais aussi pour les survivants et les familles des victimes de l'injustice sous le Troisième Reich, je ne les aurais pas faites », ajoute Mgr Williamson.

    Il précise qu'à la télévision suédoise HA il n'a fait qu'exprimer l'« opinion (... « je crois »... « je crois »...) de quelqu'un qui n'est pas un historien ».

    Il reconnaît toutefois que « les événements de ces dernières semaines et les conseils de membres plus anciens de la Société Saint-Pie X » l'ont persuadé de sa « responsabilité pour la grande détresse causée ».

    « A tous ceux qui ont été honnêtement scandalisés par ce que j'ai dit, devant Dieu, je demande pardon », souligne-t-il.


    « Comme l'a dit le Saint-Père, chaque acte de violence injuste contre un homme blesse toute l'humanité », conclut Mgr Williamson.

    Rappelons que la Société Saint-Pie X a relevé Mgr Williamson de ses fonctions au séminaire de cette société en Argentine. Puis, sous la pression des autorités civiles, qui, le 19 février, lui ont demandé de quitter le pays dans les dix jours, Richard Williamson a quitté l'Argentine et est arrivé dans sa patrie, l'Angleterre, mercredi 25 février.

    Au moment de son arrivée à Londres, mercredi matin à l'aéroport de Heathrow, un porte-parole de la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles a rappelé que de même que les autres évêques de la Fraternité Saint Pie X, Mgr Williamson n'est pas en communion avec l'Eglise catholique et ne peut donc pas célébrer les sacrements ou prêcher, dans l'Eglise catholique.


    « Son ordination épiscopale fut illicite et n'est pas reconnue par l'Eglise catholique », a-t-il souligné.

    La levée de l'excommunication consiste seulement en une porte ouverte au dialogue, comme l'a expliqué Mgr Norbert Hofmann secrétaire de la Commission du Saint-Siège pour les Rapports religieux avec le judaïsme : « On a ouvert la porte, mais on ne les a pas fait entrer ».

    Suite aux déclarations négationnistes de Mgr Williamson, le pape Benoît XVI a répété  plusieurs fois ses positions et celle de l'Eglise catholique contre l'antisémitisme et contre l'oubli du « crime épouvantable » de la Shoah.

    Il l'a fait notamment lors de l'audience générale du 28 janvier 2009 et dans son discours à la délégation juive qu'il a reçue le 12 février.


    « La haine et le mépris pour des hommes, des femmes et des enfants qui ont été manifestés dans la Shoah a été un crime contre Dieu et contre l'humanité », déclarait-il.

    « Cela doit être clair pour chacun, spécialement ceux qui se réclament de la tradition des Saintes Ecritures, selon lesquelles chaque être humain est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu », ajoutait-il.

    Pour Benoît XVI, « il est indiscutable que toute négation ou toute minimisation de ce crime terrible est intolérable ».


    Source ZENIT.org


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  • Paul de Tarse, 2000 ans, un géant grandeur nature (II)

    Pour revenir à la première partie cliquez ici 

    Après avoir parlé de son contexte social, voici aujourd’hui, le 2e article sur sa vie mouvementée et ses voyages missionnaires.

     

    Plus tard, le 3e article : son message.

     

    Dans les récits des Actes (Ac 9, 22 et 26), on n’emploie jamais le mot conversion pour l’Événement de Damas. Paul non plus n’emploie jamais ce mot, note le Cardinal Martini, mais il affirme s’être détourné des ténèbres (Gal 1, 13-24), pour rencontrer une Personne, vraie Lumière. Paul évoque alors son zèle, sa frénésie de super-juif ultra fidèle, parlant de Jésus persécuté qui a jugé bon d’illuminer son chemin et de lui révéler son destin, à lui Paul, son fils, afin qu’il annonce le Christ parmi les païens.

     

    Sa vie mouvementée, ses voyages missionnaires

     

                Après l’Événement de Damas, Paul séjourne quelque temps en Arabie, à Jérusalem, enfin à Tarse, avant d'être invité par Barnabé à Antioche. C'est de cette ville qu'il partira pour ses voyages missionnaires. On peut raisonnablement dater ses voyages, entre les années 45 et 58 environ, soit sur 13 ans.

     

                Voici résumés ici ses trois voyages. Pour vous les représenter, ouvrez votre bible, à la section où il y a des cartes et vous verrez le tracé de ces parcours, 15, 000 km. Ils se sont faits à pied ou en bateau, avec de fréquents naufrages et attaques de brigands. Sur ses 31 ans comme disciple de la Voie (ainsi s’appelaient alors les Chrétiens), il faut compter des temps de convalescence après ses lapidations et ses huit flagellations de 39 coups de fouet, ses sept emprisonnements.

     

                Converti en l’an 36 et mort en 67, cela pourrait lui faire 31 ans de ministère, mais quand on a déduit ses 3 ans de noviciat en Arabie, ses 5 ans d’exil forcé à Tarse, et ses nombreux temps d’arrêt pour se guérir, cela lui donne un ministère de 23 ans à peine.

     

    Premier voyage (de 45 à 49) avec Barnabé et de Jean Marc, cousin de Barnabé. Ils visitent Chypre, la Pamphylie (Pergé) et prêchent autour d'Antioche de Pisidie.

     

    Deuxième voyage (de 50 à 52), avec Silas. À Lystre, il rencontre Timothée qui continue le voyage avec eux. Ils parcourent la Phrygie, la Galatie, la Mysie. À Troie, ils s'embarquent pour la Macédoine.. De l'hiver 50 à l'été 52 Paul s'attarde dix-huit mois à Corinthe, exerçant son métier de fabricant de tentes chez un couple de juifs convertis à Jésus, Priscille et Aquila. Tout en travaillant en semaine, Paul enseigne la Parole : «Chaque sabbat, il prenait la parole à la synagogue et tâchait de convaincre Juifs et Grecs» (Ac 18, 4).

     

    Troisième voyage (de 53 à 58). C'est un voyage de consolidation. Paul retourne voir les communautés qui se sont constituées en Galatie, Phrygie, à Éphèse, en Macédoine jusqu'à Corinthe. Vers 54-57, l'apôtre s'établit pour un peu plus de deux ans à Éphèse, d'où il sera chassé par la fameuse émeute des orfèvres qui l'accusent de faire baisser le marché des statuettes de la déesse Artémis (Ac 19, 23).

                Après, il s’embarque pour Césarée, emportant une quête faite pour les Apôtres. A Jérusalem il est arrêté et accusé d’avoir introduit un païen dans le Temple. La fin de la vie de saint Paul est fertile en aventures. De 58 à 60, Paul est en prison à Césarée (Ac 24, 27).

     

                De 61 à 63, en résidence surveillée à Rome, il bénéficie d'un statut suffisamment souple pour poursuivre sa prédication. « Paul vécut ainsi deux années entières, proclamant le règne de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ avec une entière assurance et sans entrave » (Ac 28, 30). Incarcéré à nouveau par les autorités impériales en 66, sous le règne de Néron, il a été décapité, probablement en 67, à l'emplacement de l'actuelle basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, à Rome.

     

    Trois grandes révélations

     

                Paul a vécu trois grandes révélations. La première fut le Christ lui-même. Le chemin à prendre, c’est Lui. Aux Philippiens, il écrit que tout, hors de lui, est balayures, à côté du bien suprême, qui consiste à être trouvé en lui, le Maître. Dieu s’empare totalement de sa vie, remplaçant la Loi mosaïque qui avait ce but. Car les 613 commandements devaient faire que Dieu s’empare d’une vie totalement, jour et nuit.

     

    2e révélation : sa mission, propre à lui Paul, d’annoncer par une parole humaine, l’insondable message de Dieu.

    3e révélation : le mystère de l’Église, inséparable de celui du Christ, car elle est son Corps.

     

    Une lumière aveuglante

     

                L’un des plus beaux éloges de Paul fut prononcé par saint Jean Chrysostome(vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église, dans sa 4e homélie sur Saint Paul, § 1-2:

    Que dois-je faire, Seigneur ? demandait saint Paul. Le bienheureux Paul a illuminé la terre. A l'heure de son appel il a été aveuglé ; mais cette cécité a fait de lui un flambeau pour le monde. Il voyait pour faire le mal ; dans sa sagesse Dieu l'a aveuglé afin de l'éclairer pour le bien.

                Non seulement Dieu lui a manifesté sa puissance ; il lui a révélé aussi le cœur de la foi qu'il allait prêcher. Il lui fallait chasser loin de lui tous les préjugés, fermer les yeux et perdre les fausses lumières de la raison pour apercevoir la bonne doctrine, devenir fou pour être sage comme il le dira plus tard (1Co 3,18).

                Il ne faut pas croire pourtant que cette vocation lui a été imposée ; Paul était libre de choisir.

                Bouillant, impétueux, Paul avait besoin d'un frein énergique pour ne pas être emporté par sa fougue et mépriser la voix de Dieu. Ce n'est pas la privation de la lumière qui l'aveugle ; c'est la surabondance de la lumière.

     

    Roland Bonenfant, ofm

    Assistant spirituel

     

    Source: Le bulletin Paix et Joie de la régionale de St-Jean-Longueuil et Valleyfiel (Canada)
    La suite 3 ICI


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  • Un frère franciscain du Canada, Roland Bonenfant ofm, nous permettra de mieux connaître ce témoins du début de la chrétienté.
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    Paul de Tarse, 2000 ans, un géant grandeur nature (I)

     

    Voici le premier de 3 articles  sur saint Paul. Aujourd’hui

     

    1-Le contexte social où vécut l’apôtre des nations, et plus tard

    2-sa vie mouvementée, ses voyages missionnaires, et

    3-son message.

     

    Le grand saint Paul, apôtre, est fêté cette année, car il est né entre l’an 8 et 10 de notre ère. Avant de présenter cet homme d’envergure, qui a mené le même combat que Jésus contre la divinisation de la loi, et qui a défendu au prix de sa vie le primat de la personne humaine à la manière de Jésus, notons d’abord qu’on lui doit une formule exceptionnelle, qui situe solennellement dans l’histoire la naissance de Jésus : Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale (Ga 4, 4-5). Paul déploie toute sa pensée en parlant de notre condition de vrais fils et filles de Dieu qui crient vers le Père, sous l’inspiration de l’Esprit en nous. (Ga 4, 4). C’est la Foi en lui qui nous sauve.

     

    Le contexte social où  vécut Paul

     

                Quand on lit l’Évangile, chaque dimanche, et qu’on dit en ce temps-là, on affirme quoi au juste ? J’ai trouvé dans Fêtes et saisons quelques indications historiques du monde au temps  de Jésus, venu à la plénitude des temps (Ga 4, 4). En ce temps-là, l’empereur Auguste régnait (-63 à +14) sur l’Empire romain. Il a régné durant 41 ans, avec une main de fer : c’était un dictateur, neveu et fils adoptif de Jules César.

     

                L’organisation de l’état romain, avec ses institutions protégées par une armée, était à son apogée ; la démocratie était certes inventée, en Grèce, depuis quelques siècles, mais en était vite retournée, à Rome, à la dictature et à la divinisation de l’autorité.

     

                Malheur à qui s’y opposait et refusait d’adorer l’Empereur ; on le traitait d’athée et on le punissait de mort. Le petit peuple d’Israël, avec sa foi séculaire, résistait avec brio à cette marée de l’orgueil humain ; il était le seul à le faire efficacement, mais il le payait de son sang.

     

                Côté monuments et villes du temps de Paul et de Jésus, on peut dire ceci : le Parthénon d’Athènes avait plus de 400 ans, édifié au temps de Périclès par Phidias, le grand sculpteur (-447 à 438); saint Paul le verra de ses yeux, avec les Cariatides, bien avant les millions de touristes de l’ère moderne. Le grand port d’Alexandrie avait 300 ans.

     

                Mais les Jeux Olympiques avaient plus de sept siècles et se déroulaient à Olympie à tous les 4 ans, entre -776 et +394. La Grande Muraille de Chine avait 200 ans, s’étendant sur 6000 km pour protéger sa population des invasions turques et mongoles.

     

                À titre d’indication d’ordre de grandeur, l’Empire romain, pourtant majestueux, se disloqua après 400 ans, alors que l’Empire chinois dura plus de 2000 ans (de -221 à +1912). Mais ce fut dans le contexte de l’Empire romain et la longue préparation du peuple d’Israël qu’advint la plénitude des temps.

                Les grandes villes du monde d’alors étaient Rome, Athènes, Alexandrie, Jérusalem, Lyon, Marseille. La ville de Paris, appelée alors Lutèce, était un tout petit village, comme Bethléem et Nazareth. L’Égypte était devenue une colonie romaine, comme la Gaule et la Palestine, à la suite du suicide de Cléopâtre (-31), la dernière survivante de la race des Ptolémée, successeur du grand général Alexandre. Alexandrie possédait le plus grand musée du monde, avec son observatoire pour astronomes et sa bibliothèque de 400,000 volumes.

     

                Les deux fils les plus célèbres de la Grèce étaient, en ce temps-là, Euclide, mathématicien, et Archimède, physicien. Mais le Christ Jésus était destiné à être infiniment plus connu et plus important qu’eux et que les grands Empereurs. Paul de Tarse aussi.

     

    Sectes au sein du peuple juif

     

                Le peuple juif maintenait sa foi au Dieu vivant, comme le plus prometteur des monuments de pierres vivantes de l’antiquité. Le meilleur de sa tradition était maintenue, pas par tout le monde, mais par les anawim, les pauvres, qui mettent toute leur confiance en Dieu. C’était un peuple qui savait prier. Il y avait la Ville sainte, Jérusalem, avec son Temple et son sanhédrin de 72 membres. Il y avait l’Arche d’Alliance au milieu du temple, comme demeure de Dieu.

     

                On devait observer les dix commandements de Dieu, le sabbat et toutes les grandes fêtes juives (Pâques, les moissons, nouvel an, grand pardon, les récoltes, purification du temple). On attendait un Messie, un autre David établissant la justice définitive.

     

                Jésus a emprunté énormément à la tradition rabbinique, experte en explications de tous les livres saints, midrashs et haggadahs. Le Rabbi Jésus, grand Maître spirituel, emprunta à ce riche courant ses fameuses paraboles, mais en leur donnant une forme exceptionnelle.

     

                Mais hélas ! cinq sectes défiguraient la loi de Moïse, prétendant être fidèles  aux traditions anciennes, mais défigurant par des excès la foi traditionnelle : les Esséniens, les Sadducéens, les Scribes et Pharisiens; deux autres sectes étaient carrément du côté de la violence : les Zélotes et les Sicaires (porteurs de poignards).

     

                Une cinquantaine de ces derniers avaient fait vœu de tuer saint Paul, lors de son transfert de la prison de Jérusalem à celle de Césarée. Ayant eu vent de cette intention, le gouverneur d’alors fit escorter saint Paul par un bataillon de 100 cavaliers à cheval, armés jusqu’aux dents.

     

                C’est avec les Pharisiens et les Scribes que Jésus et Paul eurent à s’affronter et à croiser le fer, au prix de leur vie. Ils furent accusés faussement et condamnés; Paul, pour avoir introduit un païen dans le temple (ce n’était pas vrai); Jésus, pour avoir donné priorité aux personnes plutôt qu’à la Loi, dite de Dieu. Et donc d’avoir blasphémé.

     

                Les Scribes et Pharisiens étaient très versés dans l’interprétation de la Loi, mais tombaient dans une véritable divination de la Loi, surtout celle du sabbat. Ils méprisaient les pécheurs, c’est-à-dire tout le monde qui ne savait pas lire.

     

                Pour s’attirer la faveur populaire, ils avaient extérieurement une vie très austère et généreuse, mais Jésus les démasqua, les traitant d’hypocrites, de sépulcres blanchis, d’avares, de fossoyeurs de la loi de Moïse, d’assassins des prophètes.

     

                C’est de cette secte dont faisait partie le premier Paul de Tarse, et on se rend compte, aux ordres qu’il exécutait pour le sanhédrin en se rendant arrêter et enchaîner les chrétiens de Damas pour les emprisonner à Jérusalem, que cette secte était très violente.

     

                C’étaient les mêmes personnages qui avaient fait exécuter Jésus. C’est dans cet état d’esprit de gens sans doute sincères, mais complètement aveuglés, qu’une Lumière venant du ciel arrêta Saul en ses folies meurtrières et le rendit aveugle complètement durant trois jours.

     

    Roland Bonenfant, ofm


    Source: Le bulletin Paix et Joie de la régionale de St-Jean-Longueuil et Valleyfiel (Canada)

    La suite 2 ICI


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  • Version numérique  GRATUITE en format PDF
     

    (CECC-Ottawa)… Tous les stocks du document intitulé La Parole de Dieu dans l’Écriture : Comment la lire et l’interpréter étant écoulés, la Commission de théologie de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) vient de publier à nouveau ce guide populaire à l’occasion du Synode des évêques sur « La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église », qui aura lieu à Rome, cet automne.  Le document est maintenant disponible en forme numérique sur le site web de la Conférence.

     

    Ce guide d’une vingtaine de pages souligne d’abord l‘importance et la place de la Parole de Dieu écrite dans l’ensemble de la vie chrétienne.  Il présente les conditions d’une une lecture fructueuse, un plan de lecture et une série d’instruments qui facilitent l’étude.  Le guide propose aussi des critères fondamentaux d’interprétation, l’Écriture sainte étant indivisiblement parole humaine et Parole de Dieu.  « L’Écriture sainte, est-il précisé dans le mot de présentation, s’adresse à la foi et se lit en Église. »

     

    Depuis sa première publication en 1999, ce guide a  été largement utilisé par des gens de tous âges et de tous horizons dans des écoles, des universités, des paroisses, des familles et d’autres institutions.  L’approche claire et pratique du guide en fit un instrument d’utilisation facile et agréable.

    Les quatre parties du guide sont agencées de manière à répondre directement et avec clarté aux questions les plus courantes : 1) La Parole de Dieu; 2) Comment lire la Bible, Parole de Dieu; 3) Comment interpréter la Bible; 4) L’Écriture sainte dans la vie de l’Église.

     

    La Parole de Dieu dans l’Écriture : Comment la lire et l’interpréter (Format PDF)


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  • Frère Richard
    Paix et Bien,

    Voici quelques infos sur la vie de l'Église, famille de Dieu au Togo.



    MANIFESTATION DE LA FÊTE DE CHRIST, ROI DE L'UNIVERS

     

     

    Au Togo et dans la plus part des pays de l'Afrique de l'Ouest, les Chrétiens Catholiques manifestent leurs joies et leurs affections au Christ Roi de l'Univers par une grande procession avec le Très Saint Sacrement à travers les artères des villes et villages dans tout le pays.

     

    A Lomé de 14h30 à 18h30 au-delà toutes les routes de la capitale  sont ploquées par une foule immense des catholiques dans leur uniforme de grande fête. Se joignent à eux certains membres des autres confections religieuses et des curieux. Ils acclament leur Roi, l'Unique du monde par des chants et danses. « HOSANNA AU FILS DE DAVID, GLOIRE AU CHRIST RESSUSCITE, CHRIST ROI, CHRIST VICTOIRE. ALLÉLUIA, ALLÉLUIA, ALLÉLUIA . AMEN

     

    Suivons en image la procession de ce dimanche à Lomé de la Cathédrale à la paroisse Saint Augustin d'Amoutivé ( 3 km ).

     

                                        Adolph ASSAGBA, ofs-Togo

     
       
       
       
     

     

    Merci Adolph ASSAGBA ofs

     


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  • Catholiques et musulmans défendent la vie, la femme, les pays pauvres

    Première déclaration conjointe du Forum catholico-musulman
    Source : http://www.zenit.org/

    ROME, Jeudi 6 novembre  2008 (ZENIT.org) - L'égalité homme-femme, la liberté religieuse, un système financier éthique, le refus de toute violence ou terrorisme au nom de la religion : ce sont quelques uns des points auxquels souscrivent les membres du premier séminaire catholico-musulman qui s'est achevé aujourd'hui à Rome.


    Dans sa déclaration finale (en anglais) ce premier séminaire du Forum catholico-musulman, qui s'est tenu du 4 eu 6 novembre, précise que les travaux se sont déroulés « dans un esprit chaleureux et convivial ». Ils se sont concentrés sur deux grands thèmes : « Fondements théologiques et spirituels » et « Dignité humaine et Respect mutuel ».


    Les signataires envisagent la mise en place à terme d'un « comité catholico-musulman permanent » de façon à « coordonner les réponses aux conflits et aux autres situations d'urgence » et organiser « un second séminaire dans un pays à majorité musulmane, encore à déterminer ».


    La déclaration présente d'abord une vision de ce que les deux religions entendent par amour de Dieu et amour du prochain, et se mettent d'accord sur 14 autres points, à commencer par la protection de la vie humaine en tant que « don très précieux de Dieu à chaque personne ».


    Il en découle une conception de la « dignité humaine » dotée de la « raison » et d'un « libre-arbitre », et donc « capable d'aimer Dieu et les autres ».


    D'où son « droit » à une « pleine reconnaissance de son identité et de sa liberté par les individus, les communautés et les gouvernements, appuyée par une législation civile qui garantisse des droits égaux et une entière citoyenneté », spécialement lorsqu'il s'agit de l'égale dignité des hommes et des femmes.


    A propos de la liberté de conscience et de religion, le document affirme « le droit des individus et des communautés à pratiquer leur religion en privé et en public », et les droits des « minorités religieuses » à des lieux de culte et au respect de leurs fondateurs et de leurs symboles. Ils réaffirment en effet l'importance d'une vie de prière « dans un monde qui devient de plus en plus sécularisé et matérialiste ».


    « Aucune religion ni ses disciples ne peuvent être exclus de la société », affirment les signataires qui ajoutent : « chacun doit être en mesure d'apporter sa contribution indispensable au bien de la société, spécialement au service des plus nécessiteux ».


    Ils affirment que la « pluralité de cultures, de civilisations, de langues et de peuples » vient de Dieu et constitue « une source de richesse » qui « ne doit jamais devenir une source de conflit ».


    Ils recommandent une « solide éducation de leurs membres respectifs dans les valeurs humaines, civiques, religieuses et morales » et une information exacte « sur la religion de l'autre ».


    Ils affirment en outre leur refus de « toute oppression, toute violence agressive, tout terrorisme, spécialement lorsqu'il est commis au nom de la religion » et celui de « la justice pour tous ».


    En pleine actualité, le n. 12 est un appel en faveur d'un « système financier éthique dans lequel les mécanismes régulateurs prennent en considération la situation des pauvres et des désavantagés », individus ou nations « endettées ».


    Ils mentionnent spécifiquement les victimes de « la crise actuelle de la production et de la distribution de nourriture », et demandent un travail conjoint pour « soulager la souffrance de ceux qui ont faim et pour en éliminer les causes ».


    A propos des jeunes, outre la bonne formation religieuse, il est demandé pour eux une information exacte sur la religion de l'autre.

    Anita S. Bourdin


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  • PRÊTRE POUR LA JOIE DE DIEU ET DE SON PEUPLE!

      

    Frère Louis, capucin

    Je n'aurais jamais imaginé une telle expérience : un soleil resplendissant, l'affection des frères, des membres de ma famille et des amis, la présence de mes amis de l'Arche Ottawa! Mais surtout, en moi, une musique et un chant fait d'une seule parole : Merci ! Merci Seigneur pour ton appel, merci pour ta confiance, merci pour ta fidélité, merci pour ta folie! Il faut tout cela pour devenir religieux ou prêtre aujourd'hui car ces engagements s'appuient sur la patiente force de Dieu et sa bienveillante folie à notre égard. Sans Lui, que serions-nous?

     

    Au cours des dernières années Dieu a fait fondre en moi les peurs et les résistances; par ses pauvres il a touché mon coeur. Comment dire non à tous ces hommes et ces femmes qui espèrent la communion à la vie du Christ? Comment dire non à Celui qui veut se donner humblement

    à chacun de ses amis? Devenir prêtre, c'est l'oeuvre de l'Esprit du Christ en nous

      

    EN 2008 :

    PEUT-ON ENCORE DEVENIR PRÊTRE?

     

     

    Frère Alix, capucin

    La réponse est oui. Rappelez-vous le Congrès eucharistique

    où 12 hommes ont été ordonnés prêtres. Et le 23 août dernier, nous étions deux capucins à devenir prêtres

     

    : le frère Louis Cinq-Mars et moi-même. Après avoir prononcé nos voeux de pauvreté, chasteté et obéissance pour la vie, nous avions été ordonnés diacres en 2007.

    Les deux moments les plus forts de l'ordination ont été : l'imposition des mains par Mgr Jean-Pierre Blais et les prêtres ainsi que l'onction de St-Chrême dans mes mains.

    L'évêque a déposé ses mains sur ma tête pour que l'Esprit prenne totalement possession de mon être. Puis, tous les prêtres présents ont posé le même geste en silence. Ce moment que j'ai vécu intensément marque un tournant dans ma vie et il n'y a pas de mots pour rendre exactement ce qui se passe en nous à ce moment.

    Lorsque l'évêque a oint mes mains, j'ai été saisi : dorénavant, ces mains vont consacrer le corps et le sang du Christ.

     

    Maintenant, lorsque je célèbre l'Eucharistie, je suis frappé d'étonnement de ce que le Seigneur veuille bien se servir de moi pour nourrir son peuple du Corps du Christ.

    Je souhaite à bien d'autres de vivre cette expérience : devenir ministre du Christ et ministre du peuple de Dieu. 'Ministre' signifie serviteur. Le Christ ne nous en a-t-il pas donné un exemple le soir du Jeudi Saint?

     

    Source: INFO - CAPUCIN

    Septembre / Octobre 2008 no. 11


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  • Canada : Nouvel ambassadeur près le Saint-Siège, discours de Benoît XVI

    Contribuer à la solution de nombreux problèmes qui défient l'humanité

    ROME, Jeudi 30 octobre 2008 (ZENIT.org) - Benoît XVI se réjouit de l'attachement du Canada « à développer les collaborations multilatérales en faveur de la solution de nombreux problèmes qui défient l'humanité en notre temps ».

    Voici le texte intégral du discours en français de Benoît XVI à Mme Anne Leahy, nouvel ambassadeur du Canada près le Saint-Siège, qui lui a présenté ce matin ses lettres de créance.

    *  *  *


    Madame l'Ambassadeur,


    C'est avec joie que je vous souhaite la bienvenue à l'occasion de la présentation des Lettres qui vous accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Canada près le Saint-Siège, et je vous remercie des salutations chaleureuses que vous m'avez adressées de la part de Madame la Gouverneure Générale du Canada. En retour, je vous saurais gré de lui exprimer mes vœux cordiaux pour sa personne ainsi que pour le peuple canadien tout entier, souhaitant que la nouvelle législature qui commence dans votre pays contribue à la promotion du bien commun et à l'affermissement d'une société toujours plus fraternelle.


    Le dialogue confiant que Votre Excellence a désormais la charge d'entretenir entre le Canada et le Saint-Siège a déjà une longue histoire, puisque, comme vous l'avez relevé, nous célébrerons dans quelques mois le 40ème anniversaire de l'établissement de nos relations diplomatiques. Toutefois, les liens entre le Siège Apostolique et votre pays remontent à plusieurs siècles. Ces relations ont donné une inflexion particulière aussi bien à la présence de l'Église qu'à l'attention que le Saint-Siège porte à votre pays. D'ailleurs, il n'est pas sans signification que le Pape Jean-Paul II ait effectué trois voyages apostoliques au Canada, dont le dernier eut lieu en 2002 à l'occasion de la XVIIème Journée mondiale de la Jeunesse, à la réussite de laquelle vous avez personnellement contribué. Et je voudrais rappeler ici ce que mon vénéré Prédécesseur disait à son arrivée à Toronto, s'adressant au Premier Ministre : « Les Canadiens sont les héritiers d'un humanisme extraordinairement riche, grâce à l'association de nombreux éléments culturels divers. Mais le noyau de votre héritage, c'est la conception spirituelle et transcendante de la vie, fondée sur la Révélation chrétienne, qui a donné une impulsion vitale à votre développement comme société libre, démocratique et solidaire, reconnue dans le monde entier comme un chantre des droits de la personne humaine et de sa dignité » (À l'aéroport de Toronto, 23 juillet 2002). Dans cette perspective, je suis particulièrement heureux de la revitalisation des liens d'entente entre l'Église catholique et les communautés autochtones du Canada, dont un signe très positif a été la visite d'un de leurs représentants à l'Assemblée de la Conférence épiscopale canadienne.


    Je me réjouis aussi de l'attachement de votre pays à développer les collaborations multilatérales en faveur de la solution de nombreux problèmes qui défient l'humanité en notre temps. L'engagement du Canada dans les efforts de la Communauté internationale en vue de la recherche et de la consolidation de la paix et de la réconciliation dans plusieurs régions du globe est un apport important à l'établissement d'un monde plus juste et plus solidaire où toute personne humaine est respectée dans sa vocation fondamentale. À cet égard, nous pouvons mentionner l'engagement du Canada et du Saint-Siège, avec d'autres pays, pour soutenir l'application de la Convention pour l'interdiction des mines antipersonnel et pour promouvoir son universalisation. Cette Convention représente un instrument international qui a enregistré un succès rarement atteint dans le domaine du désarmement en des temps récents, montrant, comme l'a dit le Pape Jean-Paul II, que « lorsque des États s'unissent, dans un climat de compréhension, de respect mutuel et de coopération, pour s'opposer à une culture de mort et pour édifier dans la confiance une culture de la vie, c'est la cause de la paix qui avance dans la conscience des personnes et de l'humanité tout entière » (22 novembre 2004). De même, le Canada et le Saint-Siège, avec d'autres pays, s'efforcent d'apporter leur contribution à la stabilité, à la paix et au développement dans la région des Grands Lacs en Afrique.


    Comme vous venez de le relever, Madame l'Ambassadeur, grâce aux institutions qu'il a créées et à la culture qu'il a promue, le catholicisme a représenté une clé de voûte essentielle de l'édifice de la société canadienne. Cependant, de nos jours, de profonds changements s'y sont produits et s'y produisent encore. Les signes de ces évolutions sont visibles dans plusieurs domaines et sont parfois préoccupants au point de se demander s'ils ne signifieraient pas aussi une régression dans la conception de l'être humain. Ils concernent surtout les domaines de la défense et de la promotion de la vie et de la famille fondée sur le mariage naturel. Étant bien connus, il n'est pas nécessaire de s'y appesantir.


    Dans ce contexte, je voudrais plutôt encourager l'ensemble des Canadiens et Canadiennes à réfléchir profondément sur le chemin que le Christ invite à tracer. Il est lumineux et plein de vérité. Une culture de vie pourrait irriguer de nouveau l'ensemble de l'existence personnelle et sociale canadienne. Je sais que c'est possible et que votre pays en est capable. Pour y aider, il me semble nécessaire de redéfinir le sens de l'exercice de la liberté, expression trop souvent invoquée pour justifier certains débordements. De plus en plus, en effet, son exercice est perçu comme étant seulement une valeur absolue - un droit intangible de l'individu - tout en ignorant l'importance des origines divines de la liberté et de sa dimension communautaire nécessaire à sa construction. Selon cette interprétation, l'individu seul pourrait décider et choisir la physionomie, les caractéristiques et les finalités de la vie, de la mort et du mariage. La vraie liberté se fonde et se développe ultimement en Dieu. Elle est un don qu'il est possible d'accueillir comme un germe et de faire mûrir de manière responsable pour enrichir vraiment la personne et la société. L'exercice de cette liberté implique la référence à une loi morale naturelle, à caractère universel, qui précède et unit tous les droits et les devoirs. Dans cette perspective, je voudrais apporter mon appui aux initiatives des Évêques canadiens pour favoriser la vie familiale, et donc pour favoriser la dignité de la personne humaine.


    Parmi les institutions ecclésiales de votre pays, Excellence, les écoles catholiques jouent un rôle important pour l'éducation humaine et spirituelle de la jeunesse et elles rendent ainsi un service de grande valeur à votre pays. Aussi, l'enseignement religieux doit-il y tenir la place qui lui revient, tout en respectant la conscience de chacun des élèves. En effet, c'est un droit inaliénable pour les parents d'assurer l'éducation religieuse de leurs enfants. L'enseignement de la religion, en raison de la contribution spécifique qu'il peut apporter, représente une ressource fondamentale et indispensable pour une éducation qui a parmi ses objectifs premiers la construction de la personnalité de l'élève et le développement de ses capacités, en intégrant les dimensions cognitive, affective et spirituelle. En contribuant ainsi à la transmission de la foi aux nouvelles générations et en les préparant au dialogue entre les différentes composantes de la nation, les écoles catholiques réalisent une exigence constante de la mission de l'Église, pour le bien de tous, et elles enrichissent l'ensemble de la société canadienne.


    Madame l'Ambassadeur, les signes d'espérance ne manquent pas aujourd'hui. Ainsi, je me réjouis de la pleine réussite du 49ème Congrès Eucharistique International qui s'est conclu dans votre pays le 22 juin dernier. Dans cette rencontre ecclésiale importante, nous pouvons discerner un signe encourageant que les vieilles racines de l'arbre du catholicisme sont encore vivantes au Canada et qu'elles peuvent le faire refleurir. Nombreux ont été les pèlerins qui ont pu bénéficier de l'hospitalité chaleureuse de votre peuple. Je voudrais remercier vivement les Autorités de votre pays pour l'effort fait pour favoriser cet évènement. Fidèle à une longue tradition, malgré les difficultés de notre époque, le Canada a su demeurer une terre d'accueil. J'encourage les Canadiens et les Canadiennes à poursuivre généreusement cette belle tradition d'ouverture particulièrement à l'égard des personnes les plus fragiles.


    Je saisis cette occasion, Excellence, pour vous demander de saluer chaleureusement la communauté catholique de votre pays. Dans le contexte souvent complexe où l'Église est appelée à exercer sa mission, j'encourage les Évêques et les fidèles à continuer à mettre leur espérance dans la Parole de Dieu et à témoigner sans crainte parmi leurs compatriotes de la puissance de l'amour divin. Que l'engagement des chrétiens dans la vie de la société soit toujours l'expression d'un amour qui cherche le bien intégral de l'homme !


    Alors que vous commencez votre mission, assurée que vous trouverez toujours un accueil attentif auprès de mes collaborateurs, je vous offre, Madame l'Ambassadeur, mes vœux cordiaux pour son heureux accomplissement, afin que les relations harmonieuses qui existent entre le Canada et le Saint-Siège puissent se poursuivre et s'approfondir. Sur Votre Excellence, sur sa famille et sur ses collaborateurs, ainsi que sur les Responsables et sur les habitants du Canada, j'invoque de grand cœur l'abondance des Bénédictions divines.


    © Copyright : Librairie Editrice du Vatican
    Source de la photo: http://geo.international.gc.ca/canada-europa/holysee/news/highlights-holysee-fr.asp?id=13238


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  • Au coeur de la crise : faire crédit, faire confiance...


    Communiqué du Conseil français pour les questions familiales et sociales


    ROME, Jeudi 9 octobre 2008 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous une réflexion des évêques français membres du Conseil pour les questions familiales et sociales, sur la crise financière actuelle.


    « Quand la finance prétend être sa propre fin et n'est plus animée que par le désir exclusif du profit, elle perd la tête. Quand le souci de l'homme, de tout l'homme et de tous les hommes redevient prioritaire, la confiance renaît », affirment-ils.

    *  *  *


    La crise que nous traversons témoigne de l'importance de la finance pour l'économie et la paix sociale.


    La financiarisation de l'économie a accéléré la mondialisation dont il serait injuste de dire qu'elle n'a que des effets négatifs. Elle a facilité le transfert des richesses et des technologies. Elle a été un levier puissant pour des projets d'investissements dans des pays en voie de développement.


    Le marché libre, à condition de respecter certaines exigences, demeure sans doute l'instrument le plus efficace pour utiliser les ressources et répondre aux besoins des hommes et des sociétés de façon efficace.


    Mais la crise nous révèle nombre de conséquences négatives lorsque les logiques financières poussées à l'extrême sont déconnectées de l'économie et ont pour seule fin la recherche d'un profit immédiat.


    Nos sociétés sont ébranlées. Et comme toujours, en pareil cas, les plus pauvres sont les premières et bien innocentes victimes.


    Cette crise nous invite tous à nous interroger sur nos modes de vie, sur notre rapport à l'argent, sur nos manières de faire fructifier notre épargne et de recourir au crédit.


    Nous ne pouvons que saluer les efforts des gouvernements et des responsables politiques pour faire face à la situation.


    Il est essentiel que les mesures préconisées se donnent une autre fin que le seul maintien d'un système financier qui a révélé ses faiblesses et leurs conséquences humaines.


    Ceci ne pourra se faire :
    - sans une coopération entre les Etats et naturellement pour nous en Europe,
    - sans la mise en place d'institutions nationales et internationales efficaces d'organisation des marchés financiers,
    - sans se donner les moyens de réorienter nos économies pour qu'elles soient au service des personnes et non du seul profit.


    Ceci suppose une réflexion éthique et un engagement :
    - pour que l'on s'interroge sur des pratiques spéculatives visant la rentabilité maximum à court terme,
    - pour que l'on revoie les systèmes de rémunération et de gratification des dirigeants d'institutions financières surtout quand ils ont contribué à la crise ou pourraient en tirer profit de manière inconsidérée,
    - pour que soient mis en place les moyens d'une plus grande traçabilité de l'argent et d'une meilleure identification des risques,
    - pour que l'économie développe un recours plus raisonné au crédit,
    - pour que le marché financier, par des investissements socialement responsables, soit réorienté au service d'une économie productive et modulée par les exigences environnementales.


    La crise actuelle peut être l'occasion de resserrer notre lien social.


    Quand la finance prétend être sa propre fin et n'est plus animée que par le désir exclusif du profit, elle perd la tête.


    Quand le souci de l'homme, de tout l'homme et de tous les hommes redevient prioritaire, la confiance renait.


    Les évêques du Conseil pour les questions familiales et sociales


    Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen
    Michel Dubost, évêque d'Evry
    Michel Guyard, évêque du Havre
    François Jacolin, évêque de Mende
    Michel Pansard, évêque de Chartres

    Source http://www.zenit.org/

     


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  • Mgr Follo est observateur permanent du Saint Siège à l'Unesco.

      
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    ZENIT, le monde vu de Rome
    Agence d'information
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    L’existence de Dieu, « clef de voûte » de tout le savoir, par Mgr Follo

    Réflexions à partir du discours de Benoît XVI aux Bernardins


    ROME, Mardi 16 septembre 2008 (ZENIT.org) - « L'existence de Dieu
    constitue la « clef de voûte » de tout le savoir, de toute culture, et pas
    seulement la conclusion d'une recherche philosophique ».

    C'est en ces termes que Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du
    Saint-Siège à Paris, à l'UNESCO, au contact permanent avec les cultures
    du monde, commente, pour les lecteurs de Zenit, le discours de Benoît XVI à
    Paris, au Collège des Bernardins, vendredi 12 septembre, devant les
    représentants du monde de la culture.

    Nous publions ci-dessous les réflexions de Mgr Follo

    * * *

    Dans son merveilleux discours au Collège de Bernardins le Pape Benoît XVI a
    dit : « Quaerere Deum - chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela
    n'est pas moins nécessaire aujourd'hui que par le passé. Une culture
    purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non
    scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la raison,
    le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de
    l'humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves. Ce qui a
    fondé la culture de l'Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à
    L'écouter, demeure aujourd'hui encore le fondement de toute culture
    véritable. »

    Avec le seul désir d'aider une compréhension de ce discours, je suggère
    ces trois pistes de lecture, que je penserais d'utiliser pour mon service de
    Représentant du Saint-Siège à l'UNESCO : l' « humanisme » de
    notre religion, le fait que « l'amour est connaissance », et que
    c'est « la raison humaine qui pénètre dans la lumière ».

    L'humanisme chrétien

    L'art primitif chrétien comme la littérature des premiers siècles du
    Christianisme témoignent de l' « humanisme » de notre religion, qui
    n'a pas supprimé ce que l'humanité avait créé de plus grand avant
    lui, mais l'a « baptisé ». Dans le Christianisme, les valeurs humaines
    sont avant tout converties et puis couronnées : elles indiquent le chemin
    sacré pour le « triomphe » du héros ancien plus parfait, du Christ.
    L'Evangile est la source d'un « humanisme céleste », de l'homme
    nouveau, dont Saint Paul parle en écrivant aux Ephésiens : « Il faut vous
    laisser complètement renouveler dans votre coeur et votre esprit. Revêtez-vous
    de la nouvelle nature, créée à la ressemblance de Dieu et qui se manifeste
    dans la vie juste et sainte qu'inspire la vérité » (4, 23-24). Ce
    renouveau apporte avec soi des valeurs humaines authentiques, qui peuvent
    intéresser tous les hommes, car elles sont incarnées dans des oeuvres de
    l'art et de la littérature.

    L'amour est connaissance

    Dieu est connaissable comme aimable et aimant. Ce qui est à croire n'est
    autre que l'amour divin ; le lieu de la foi est l'amour humain qui
    répond à l'amour divin. Pour avoir une connaissance de l'amour, il
    faut éviter une double idolâtrie : tout d'abord, l'idolâtrie
    sentimentale, qui consiste dans la pente naturelle de l'amour à
    s'absolutiser, à s'auto-consacrer pôle de référence de toutes
    valeurs ; et l'idolâtrie conceptuelle, où Dieu est réduit à la mesure
    de la raison qui le pose. Il faut passer de la connaissance de l'amour à
    l'amour comme connaissance. En effet, déjà Saint Augustin disait :
    « Amore quaeritur » (On cherche par l'amour) et « Non intratur in
    Veritatem nisi per Caritatem » (On n'entre pas dans la Vérité sinon par
    la Charité). L'opposition entre intelligence et amour ne va pas de soi. Ce
    sont deux formes d'intentionnalité, par lesquelles nous visons un objet. De
    surcroît, l'amour nous révèle un être dans ce qu'il a de plus
    complexe et singulier à la fois. Le langage biblique nous invite à considérer
    le même phénomène : nous savons que « connaître » dans la Bible
    désigne aussi l'acte sexuel. Les Pères de l'Eglise ont souvent
    rapproché la connaissance, et l'amour. Grégoire le Grand écrit ainsi sans
    sourciller : « L'amour est connaissance » (Amor notitia est)

    C'est la raison humaine qui pénètre dans la lumière

    La question sur Dieu engage l'homme, tout l'homme : l'homme qui
    pense, qui veut, qui désire, qui observe la nature, qui fait l'histoire,
    qui attend et prépare son destin. De cette recherche que l'on fait « avec
    toute l'âme », Blaise Pascal, ce philosophe de l'époque moderne, a
    mis en évidence deux aspects essentiels. En premier lieu : la réponse à la
    question sur Dieu est certaine, mais elle n'est jamais définitive. En
    second lieu : Dieu est toujours et partout « voilé » et « dévoilé »,
    « caché » en toute chose et « manifesté » par toutes les choses. Donc,
    la demande sur Dieu sera toujours nécessaire et actuelle, parce qu'il ne
    s'agit pas d'une idée abstraite, mais d'un « Etre réel ». La
    réponse à cette question ne consiste pas seulement dans l'acceptation
    d'une « vérité conceptuelle », mais dans une rencontre entre
    « personnes vivantes ». Les choses, en effet, sont opaques et muettes.
    C'est la raison humaine qui pénètre dans la lumière, qui est
    « voilée » dans l'opacité de la matière et donne voix aux objets
    inanimés.

    La « clef de voûte » de tout le savoir

    Chacun de nous veut trouver et parcourir son chemin pour arriver à donner une
    réponse au problème fondamental : quel est sa place dans l'univers et,
    donc, quelle est sa relation, nécessaire ou impossible, avec l'Etre
    nécessaire et aimant. A mon avis, donc, le Pape affirme que l'existence de
    Dieu est la « clef de voûte » de tout le savoir, de toute culture et pas
    seulement la conclusion d'une recherche philosophique. Après Descartes et,
    si j'ai bien compris, selon le Pape, le chemin moderne de la raison
    n'est plus du fini à l'Infini, mais de l'Infini au fini. Par
    conséquence la recherche de Dieu ne se présente pas comme un problème qui
    concerne seulement les croyants, mais tous les hommes. En effet, la réponse à
    la demande sur Dieu conditionne et, à son tour, est conditionnée par la
    réponse à la question incontournable que l'homme fait à soi-même sur
    soi-même.

    Les paroles de la vie éternelle

    La certitude que Dieu existe n'est pas seulement un patrimoine de
    vérités, constitué une fois pour toutes, qu'une génération donne à la
    suivante, mais la phase conclusive de la réponse à l'appel personnel de se
    servir de la liberté, de rechercher et de parier sur l'Infini, que l'on
    peut rencontrer et aimer, en l'écoutant, c'est à dire en lui
    obéissant. En effet, obéir signifie se mettre et rester à l'écoute de
    l'Homme-Dieu, parce que Lui seul a les paroles de la vie éternelle, seul le
    Christ a des paroles qui donnent sens (culture) à la vie, qui parlent de la vie
    d'une façon raisonnable, d'une manière qui comble le coeur.

    Recueilli par Anita S. Bourdin



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    ZF08091601
    16-09-2008
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    Cette nouvelle est de l'Agence ZENIT.

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