«Malheureusement, au Canada, de nombreux chrétiens, y compris certains membres d'instituts religieux, ont contribué à des politiques d'assimilation culturelle qui, dans le passé, ont gravement porté préjudice aux communautés autochtones de diverses manières», a déclaré le Saint-Père à l’issue de la prière de l’Angélus. Après avoir reçu plusieurs groupes de communautés autochtones au printemps au Vatican, François sera donc sur place du 24 au 29 juillet, «pour rencontrer et embrasser les peuples autochtones».
Un voyage historique, vu comme un «pèlerinage pénitentiel», par le Pape François, qui espère-t-il, «contribuera au cheminement de guérison et de réconciliation déjà entrepris».
Entre 1831 et 1996, 150.000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans ces centres de rééducation gérés par l’Église catholique à travers le pays, y subissant le programme gouvernemental d’assimilation forcée, des abus et de la maltraitance. Entre 3000 et 6000 enfants sont morts entre les murs de ces pensionnats.
Ce 37e voyage débutera à Edmonton dans la province de l’Alberta, où le Pape se rendra notamment sur les rives du lac Sainte-Anne, un haut lieu de pèlerinage pour les autochtones, et célébrera la messe dans le stade de la ville. Après trois jours sur place, François s’envolera pour Québec, avec un passage au sanctuaire Sainte-Anne-de-Beaupré. Enfin, la dernière étape de son voyage le portera à Iqaluit dans le territoire du Nunavut. À chaque lieu de ce voyage des recontres sont prévues avec les membres des différentes communautés autochtones.