Marine Henriot – Cité du Vatican
Les premières rencontres avec le Pape François ont débuté dans la matinée du lundi 28 mars. Dix délégués Métis puis huit familles d’Inuit Tapiriit Kanatami ont été reçu pendant près d’une heure par le Souverain pontife. Des audiences qui furent d’abord des moments d’écoute, ouvertes par une prière selon les rites de chaque communauté.
Le Pape François a pris le temps de saluer chacun d’entre nous, ont détaillé dans la foulée les membres des différentes délégations. Partager la vérité avec le Pape François était un moment puissant, a témoigné Cassidy Caron, la présidente de la délégation Métis, «nos survivants ont été incroyablement courageux», «des super-héros», a abondé Mitchell Case, également membre de la délégation Métis, «ces super-héros ont dit la vérité au Pape François avec gentillesse, amour et respect». Malheureusement, a-t-il continué, «l’opportunité qui nous a été donnée de parler ce matin fut la première depuis des décennies…», une opportunité pour dénoncer «un crime contre l’humanité», a confié Mitchell Case, ému et en colère.
Entre 1831 et 1996, 150 00 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans les pensionnats gérés par l’Église catholique à travers le pays, y subissant le programme gouvernemental d’assimilation forcée, des abus et de la maltraitance. Entre 3000 et 6000 enfants sont morts dans les murs de ces pensionnats. Ces derniers mois, des centaines de sépultures d’enfants ont été découvertes dans les environs des établissements, notamment à Kamloops en Colombie-Britannique, où les dépouilles de 215 enfants ont été retrouvées enfouies en mai 2021.
source https://www.vaticannews.va/
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