Juillet - Août 2018
Pélerinage en Bretagne
Évangile de pierre, de verre, de bois, d’argile
Un voyage en Bretagne ? Un pèlerinage ? Franciscain de surcroît ?
Une envie de se plonger (le mot n’est pas trop fort) à nouveau dans cette région à tout point de vue particulière située aux confins ouest de la France. Une première découverte remonte à... 25 ans. Il n’y a pas à hésiter ! Les dates sont notées et l’inscription
envoyée. Maintenant, alors que les souvenirs s’entrechoquent, se bousculent, alors que les images défilent, et pas forcément dans le bon ordre, quelles impressions garder et surtout transmettre après l’intense circuit parcouru en Bretagne ?
Première impression forte
Combien sont-ils les sculpteurs qui ont ciselé la pierre tendre ou dure pour que la trace, l’histoire de Dieu avec la création subsistent jusqu’à nous aujourd’hui et permettent aux fidèles, aux simples visiteurs, à tout homme de voir, de percevoir la vie et l’action du Sauveur.
La tour-porche de l’Abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire en impose par sa présence millénaire, son architecture qui évoque rien moins que la Jérusalem céleste, l’abondance, comme la qualité des scènes représentées.
Parmi elles, un chapiteau attire l’attention: il illustre l’épisode de la fuite de la sainte famille en Égypte peu après la naissance de Jésus.
Mais, en réalité, ce n’est pas encore la Bretagne ! Alors, allons-y !
Deuxième impression forte
Dol. La cathédrale, dédiée à saint Samson, faite de granite gris-beige, domine la ville ancienne de sa masse imposante. Ses constructeurs l’ont voulue forteresse protectrice le sentiment ressenti tient étrangement beaucoup plus d’un élan vers le ciel
que d’une lourdeur écrasante. La verrière principale, comme la partie la plus ancienne de l’édifice, date du 13 e siècle. Des moments de la vie de saint Samson et des scènes bibliques ont gardé toute leur fraîcheur comme cette représentation du Christ tirant
les justes de l’enfer.
Troisième impression forte
Les enclos paroissiaux avec une surenchère, une explosion d’ornements tous plus somptueux les uns que les autres: sculptures, retables, baptistères, et encore sablières, blochets sculptés en forme de visage... Le regard s’arrête alors sur l’agneau
pascal, symbolisant le Christ, agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
Quatrième impression forte
L’eau, la terre, l’argile et comme une forme triangulaire déposée au large. L’approchese mérite, la montée est rude, les arrêts sont fréquents, le Mont Saint-Michel se révèle au compte-goutte. Il s’en dégage une atmosphère particulière d’audace, de
force, de lutte rude avec le rocher inhospitalier, d’engagements et, de manière sousjacente, de prière.
Ces quelques touches puisées parmi les trésors découverts, parmi les traces voulues et laissées par la ferveur populaire au long de l’Histoire de la Bretagne forment la trame d’un témoignage ressenti à la « lecture » de nombreuses pages de l’Evangile,
qu’elles soient de pierre, de verre, de bois ou d’argile.
source Revue MESSAGE
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Philippe