Des serviteurs qui ne doivent pas dormir
Textes bibliques : Lire
Tout au long de ce mois de novembre, nous prions pour nos défunts. C’est une manière de raviver notre espérance face à cette réalité mystérieuse de la mort. Cette prière nous invite à réfléchir sur notre vie et ce qui en fait la valeur. La seule chose qui restera c’est notre amour pour Dieu et pour nos frères. Le pape saint Jean-Paul II le disait à sa manière : « Dis-moi quel est ton amour, je te dirai qui tu es ». Pour nous chrétiens, la mort est un passage vers le monde de Dieu.
Les lectures de ce dimanche nous disent précisément que le Seigneur reviendra. Un jour, nous aurons à lui rendre compte de notre vie. Cette venue du Seigneur, nous devons la préparer chaque jour. Lui-même est là au cœur de nos vies pour nous conduire sur le chemin de la sainteté.
La première lecture est un texte biblique extrait du Livre des Proverbes. Elle nous trace le portrait d’une épouse parfaite en raison de sa fidélité aux tâches quotidiennes. Ces paroles sont vraiment exceptionnelles : en effet, dans l’antiquité, la femme était considérée comme la chose de son mari. Ce texte d’aujourd’hui met en valeur ses qualités d’épouse et de mère. Il nous montre également ses qualités de cœur devant Dieu et devant le pauvre. Ce message est toujours actuel : quelle que soit notre situation, nous sommes tous invités à répondre à répondre à notre vocation présente. C’est Dieu lui-même qui nous confie cette responsabilité. Les bonnes œuvres dont nous parle cette lecture c’est notre amour pour Dieu et notre engagement au service des autres.
Dans sa lettre aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul nous demande de rester éveillés dans l’espérance du Royaume. Il s’adresse à des chrétiens qui vivent dans l’attente fiévreuse du retour du Christ. Ce « jour du Seigneur » viendra « comme un voleur à l’heure et au jour où on ne s’y attend pas. Paul recommande aux chrétiens de ne pas vivre dans l’impatience. Ils ne doivent pas non plus s’endormir. Ce qui nous est demandé, c’est de rester vigilants et de ne pas nous laisser absorber par des soucis trop matériels. Le Seigneur vient ; il est là au cœur de nos vies. Il nous demande d’être attentifs aux signes de sa présence et de lui donner la première place dans nos vies.
L’Evangile nous raconte la parabole des talents. Cette parabole, nous la connaissons bien. Mais il y a une chose que nous oublions souvent : Il ne s’agit pas d’un talent au sens de compétence ou de capacité ; ce talent dont il est question, c’est une unité de monnaie qui pèse trente kg. Pour une personne qui travaille douze heures par jour, c’est le salaire de six mille jours de travail. La somme remise à chacun est donc énorme.
En nous racontant cette parabole, le Christ veut nous transmettre un message de la plus haute importance. Ce Maître qui confie tous ses biens à ses serviteurs, c’est lui. Il est venu jeter les bases de ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu. Ce trésor vaut infiniment plus que tout l’or du monde. Et pourtant, il est confié aux serviteurs, aux disciples, à nous aujourd’hui. Rappelons-nous l’envoi en mission le jour de l’Ascension : « Allez dans le monde entier : Proclamez l’Evangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ». (Mc 16. 15)
Un jour, nous aurons à rendre compte de la gestion de ce trésor qui nous a été confié. Le Seigneur compte sur nous et il nous fait confiance. Nous n’avons d’autre garantie que la Parole de Dieu. La malédiction qui frappe le troisième serviteur ne s’explique pas par la petite somme qui lui a été remise. Ce que le Maître lui reproche, c’est sa paresse, c’est son peu d’empressement à faire valoir ce qu’il devait gérer. Ce mauvais serviteur cache le don de Dieu. Il aurait dû au contraire le placer sur une table comme on ferait d’une lampe allumée qui doit éclairer la maison.
Voilà un appel qui nous rejoint tous : quels que soient notre âge, notre situation, notre état de santé, personne n’est privé des dons de Dieu. Il donne à chacun selon ses possibilités ; il nous demande de donner le meilleur de nous même pour les faire valoir au service des autres. Nous sommes tous envoyés dans le monde pour témoigner de cet amour qui est en Dieu. Nous vivons dans un monde dur et violent. Nous sommes tous invités à y être des semeurs de paix, de joie et d’amour. Notre action c’est comme une semence qui doit donner son fruit pour le Royaume. Et c’est ainsi que nous pourrons entrer dans la joie de Dieu.
En ce jour, nous pouvons reprendre l’oraison du missel : « Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité car c’est un bonheur durable et profond de servir constamment le créateur de tous biens. Amen.
ADAP : Lire
Autre piste :
1ère lecture : Une femme qui ne dort pas !
Psaume : Heureux le serviteur fidèle : Dieu lui confie sa maison !
2ème lecture : Ne restons pas endormis, comme les autres…!
Évangile : Le Seigneur compte sur nous : ne le décevons pas…
Sources : Revue Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse, Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP. Bagot), Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), Reste avec nous quand vient le soir (Laurette Lepage)
source http://dimancheprochain.org/