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Homélie du 3ème dimanche du Carême 20 mars 2022

3ème dimanche du Carême

Abbé Jean Compazieu

20 mars 2022
(Année Luc – C)

Ensemble, ouvrons nos cœurs à la patience de Dieu

Homélie
Textes bibliques : Lire

Les jours et les semaines se suivent et notre marche vers Pâques se fait plus précise. Les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à accueillir le Dieu libérateur. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons dans le livre de l’Exode (1ère lecture). Il nous parle de Dieu qui a vu la misère de son peuple réduit en esclavage en Égypte ; et il appelle Moïse pour le libérer.

Le même Dieu voit la misère de nombreux peuples d’aujourd’hui. Il voit la misère des victimes des guerres en Ukraine et dans de nombreux pays dont les médias ne parlent pas. Il est « Emmanuel » ce qui signifie « Dieu avec nous ». Toute la Bible nous dit qu’il est avec le pauvre qui vit dans l’angoisse, le petit qui est réduit à la misère. Il est encore avec celui qui subit la domination de l’exploiteur.

Dieu voit tout cela. Le problème c’est que nous passons à côté de bien des souffrances sans les voir. En ce temps du Carême, nous entendons des appels du CCFD Terre Solidaire à ouvrir nos yeux, nos oreilles et surtout notre cœur. Notre Dieu veut le salut de tous les hommes ; mais il ne veut pas les sauver sans nous. Il ne cesse de nous appeler à travailler ensemble à la construction d’un monde plus juste, plus solidaire et plus fraternel.

Pour entrer dans cette conversion, il importe que nous changions le regard que nous portons sur Dieu. Devant la souffrance, les maladies, les catastrophes, nous pouvons avoir des réactions violentes. Il y a une question qui revient souvent : “Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour mériter cela ?” Nous réagissons comme si les accidents, les drames et la mort étaient un châtiment de Dieu. S’il arrive quelque chose ce serait parce que Dieu nous punit. Aujourd’hui, Jésus réagit très fermement contre cette manière de voir. Les malheurs qui s’abattent sur les hommes et sur le monde ne viennent pas de Dieu. Il n’y a aucun lien entre la souffrance et le péché. Un autre jour, on lui posera la même question au sujet d’un aveugle-né : “Qui a péché pour qu’il soit né ainsi ? Lui ou ses parents ?” Et Jésus répondra : “Ni lui, ni ses parents.” Ainsi, Jésus laisse ouverte la difficile question du rapport entre le malheur et le péché personnel. Une seule chose est sûre : Dieu est amour. Il n’est surtout pas un justicier sans cœur.

Avec l’Évangile de ce dimanche, nous avons la réponse de Jésus au sujet des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu’ils offraient un sacrifice. Leur sang avait été mêlé à celui des animaux, ce qui était l’injure suprême ; alors on s’interroge : comment expliquer un sort si horrible ? Beaucoup pensent que c’est un châtiment de Dieu. Ils en déduisent que s’ils sont épargnés, c’est qu’ils sont irréprochables.

Aujourd’hui, Jésus réagit très fermement contre cette manière de voir. Il rappelle que les malheurs qui s’abattent sur le monde et sur les hommes ne viennent pas de Dieu. Il n’y a aucun lien entre la souffrance et le péché. Tout l’Évangile nous dit et nous redit inlassablement que Dieu est amour. Il n’est surtout pas un justicier sans cœur.

Mais aujourd’hui, Jésus nous met en garde : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ». Ce n’est pas notre péché qui entraîne notre condamnation mais notre refus de nous convertir. Ce n’est pas Dieu qui va nous faire périr, c’est nous qui allons à notre perte. C’est pour cela que le Christ nous recommande de ne pas remettre notre conversion à demain. La mort peut arriver d’une manière imprévue. Le danger le plus grave, c’est celui de la mort éternelle qui sépare définitivement l’homme de Dieu.

Depuis le 2 mars, nous sommes entrés dans le temps du Carême. Le Seigneur attendait cette période avec avidité. Son unique désir c’est d’entrer en nos cœurs et d’y régner. Nous allons le lui permettre en lui ouvrant la porte de notre cœur. Il en a encore plus envie que nous. Quand des hommes, des femmes, des enfants reviennent vers Dieu, quand ils retrouvent la prière et les sacrements, quand ils se mettent à partager avec les plus démunis, le Carême est pour lui un vrai moment de bonheur.

En ce jour, nous faisons notre la prière du psaume 94 : « Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur. »

Télécharger : 3ème dimanche du Carême

source https://puiseralasource.fr/

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