La seizième lettre de l’alphabet hébraïque est la lettre « aïn « qui signifie à la fois l’œil et la source. Elle nous enseigne que toute juste perception doit nous conduire à la source des choses et de l’être .Elle nous apprends que rien n’est en dehors de Dieu. Nous devons par notre compréhension des événements, des épreuves traversées, parvenir à cette vision.
Dans le passage du « Shema Israël »,la profession de foi du peuple juif, deux lettres sont écrites d’une plus grande taille que les autres, le « aïn » à la fin du mot « shéma »(écoute) et le « dalèt » à la fin du mot éhad (un). Ces deux lettres forment le mot « èd »témoin. Israël est le peuple témoin de l’unicité d’ « YHWH ». Jésus a révélé le sens de ces quatre voyelles en expliquant qu’en elles Dieu est Père, Fils et Saint Esprit.
Cette prière se dit en appuyant le pouce et l’indexe que les yeux pour les fermer. Le Aïn invite à la clairvoyance et la claire audience par une descente à l’intérieure de l’intimité de notre être, pour dans le silence et la présence, écouter la voix de celui qui habite au milieu de nous.
Selon Jésus de Nazareth ce commandement d’écouter, de voir que YHWH est Un et de l’aimer de toute son âme, son cœur et ses possibilités est le premier des commandements. Il est suivi du second « tu aimeras ton prochain comme toi-même » d’égale importance.
Il s’agit de percer le voile qui recouvre ce monde pour voir en tout évènement, toute situation, toute créature le Père, qui est la source de toute vie, de tout amour et qui, en et par le Fils, habite tout homme.
Nous rappelons que le mot éhad, un, en hébreu, a la même valeur numérique que ahavah, amour.
Le mot « avoda », travail, est initié par la lettre « aïn ». Dans l’hébreu biblique ce mot sert à désigner le service divin, celui des « cohanim » des prêtres, qui consistait essentiellement à offrir les sacrifices ou plus justement les offrandes « korbanot ». Ce mot vient du verbe karev approcher.
Il s’agit désormais, par l’offrande, non plus d’un animal, mais de sa propre vie, à l’imitation de Jésus Christ, en notre corps devenu temple c’est à dire lieu de rendez vous avec le Père et le fils dans le souffle de l’Esprit, d’offrir sa vie à celui qui nous donne la vie; d’aimer son prochain jusqu’à mourir pour lui. « Avoda » peut être lu « bé ad », qui signifie pour toujours ou « bé èd » pour être témoin.
Ce service nous fera entrer dans la vie éternelle en faisant de nous des témoins de l’amour du Christ. N’a-t-il pas dit c’est par l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaitra que vous êtes de mes disciples.
C’est là, le secret que renferme cette lettre qui a 70 pour valeur numérique, le même poids sémantique que le mot « sod » secret et le mot « yaïn » vin. Christ en changeant l’eau en vin a bouleversé la vision du monde et les relations humaines.
Élisabeth
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