« A l’occasion de l’Année sainte, le jubilé de la miséricorde, le pape François vient de demander aux prêtres d’accorder le pardon à toutes les personnes ayant avorté ou provoqué un avortement »
Joie et Merci ! Enfin ! Pourquoi montrer du doigt ce péché relatif à l’avortement, celui-ci et pas un autre ? Pourquoi le droit de pardonner spécialement ce péché était-il réservé aux évêques ? … C’est impensable ! Quelle que soit notre faute, le Christ pardonne. Le Christ vient à nous, Il attend que nous nous tournions vers Lui avec Confiance et Il nous pardonne, nous guérit, nous mène à la fête voulue par NOTRE Père-Mère.
« Et pour votre pénitence, vous ferez… » J’entendais cela lorsque j’allais me confesser. Je ne sais pas si on le dit encore aujourd’hui dans ce sacrement devenu celui de la réconciliation. Mais y-a-t-il un texte de l’évangile où le Christ dit cela : « Pour pénitence, tu feras… » ? Je ne trouve pas. Le Christ pardonne sans parler de pénitence. Et j’entends, en préparation du synode sur les familles, que l’on proposerait aux personnes divorcées-remariées de suivre un chemin de pénitence avant de pouvoir communier. NON ! NON ! NON ! Le Christ n’impose pas, Il ne retient pas son pardon, ne demande pas un gage de bonne conduite. Il est venu pour les pécheurs.
Lorsque j’entends certains cardinaux qui affirment qu’ils refuseront de donner la communion, je pense aux apôtres qui écartaient les enfants, voulaient faire taire les aveugles qui criaient. Mais le Christ est attentif et ouvert à tous, toutes. Il ordonne aux apôtres : « Laissez venir à moi les enfants » ou » « Que veut cette personne ? Allez me la chercher. » François, ouvert à toutes détresses dit : « La personne catholique qui a connu l’échec doit pouvoir vivre dans la miséricorde. A partir du moment où elle ne pouvait pas faire autrement et où elle se repend, cette personne qui a péché ne doit pas être rejetée par l’Eglise. » Dois-je comprendre que cette personne doit recevoir la miséricorde des autres ? Oui, bien sûr mais, elle-même ayant éprouvé ses faiblesses, elle peut aussi devenir miséricordieuse envers les autres. (Hélas, cela n’arrive pas systématiquement). Cette miséricorde, allant dans les deux sens, ne pourrait-elle pas se propager avec l’effet boule-de-neige ? Reconnaissons nos propres faiblesses pour nous ouvrir à toutes les détresses.
Alice
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