LES MOUVEMENTS INTERIEURS DE L’AME (1 de 2)
« Les passions et les vertus »
Qui suis-je ?
Efforçons-nous humblement de nous voir, de nous dire à partir de ce que nous connaissons de notre histoire. Repérons notre tempérament. Examinons tous les niveaux de notre être : corps, âme, esprit et demandons-nous : Qui suis-je ?
Dieu peut intervenir, changer notre vie et faire de nous des êtres nouveaux si nous osons lui dire notre vérité profonde dans un acte de déposition. Reconnaissons cette identité qui nous pèse et que nous nous épuisons à porter en vain par nos propres forces. Faisons-lui part de notre désir d’y échapper. Il faut vouloir que Dieu nous transforme ! Soyons clairs et honnêtes.
« On devient vraiment une personne en passant du dehors au-dedans » (Maurice Zundel)
Que vois-je ?
Regardons la réalité en face dans la lumière de Dieu et posons-nous sans cesse la question : qui parle en moi ? Ma source profonde, mon origine ? Mon père, ma mère, un professeur … ? Ce « moi » complice qui me tient en servitude ?
Accepter de se mettre en question c’est offrir notre réalité à Dieu et l’assumer sous son regard. Sous la lumière de Dieu, les problèmes changent d’aspect ! Notre réalité est aussi faite d’émotions bonnes ou mauvaises, de craintes, de peurs et de joies. Tout peut être cause d’émotions et leur importance est fonction de notre histoire, de nos attentes mais aussi des dispositions du moment. Nos émotions peuvent devenir un outil de purification.
Quand notre émotion naît de la vision de la misère, de la faiblesse et de la souffrance des autres, entrons dans la miséricorde et la compassion. Celle-ci n’est pas un mouvement de pitié, de condescendance ou encore moins le désir de porter la souffrance de l’autre mais la conscience profonde que l’autre et moi, nous sommes un, ontologiquement. Ainsi, le mouvement de compassion accomplit la parole de l’Evangile : « Aime ton prochain comme toi-même ». Prions et posons des actes. Le Christ a souvent été ému de compassion, il a écouté, il a pardonné, il a même pleuré. Il a aimé, il a agi.
Quand une émotion naît de la vision de notre situation personnelle, essayons humblement de comprendre nos erreurs et de nous repentir.
Suis-je prêt à déposer et à m’abandonner à l’action de la grâce ?
Laisser l’Esprit Saint nous persuader de nous abandonner à son action et apprendre à entrer dans l’écoute de son « saisissement ». Déposer, s’abandonner et le laisser prendre au mot notre attitude intérieure : Je viens à toi, seigneur, prends-moi par la main, et conduis-moi. » C’est le début d’une coopération, d’une communion où l’Esprit nous rejoint, non comme une force extérieure qui s’imposerait à nous, mais comme une énergie intérieure suscitée en nous par l’accueil de la Parole.
L’abandon est d’abord réponse à la « main tendue » depuis toujours. Il suppose de déposer notre volonté propre et d’affirmer notre désir d’entrer en conformité avec Dieu. Nous sommes confrontés à un paradoxe car l’abandon auquel l’homme est convié doit être volontaire. C’est un acte de liberté qui demande courage et fermeté. Pour pouvoir s’abandonner, osons entrer en nous-mêmes, répondre à quelques questions et identifier les passions qui nous gouvernent.
Les passions et leurs remèdes : les vertus.
Nous sommes sollicités en permanence par notre environnement. De là naissent les évènements extérieurs auxquels nous réagissons avec les passions. Si nous laissons entrer une passion en nous, nous créons alors un évènement intérieur dont nous sommes totalement responsables. Il convient de préciser et d’identifier les passions qui nous animent afin d’y voir clair et de les déposer pour préserver notre liberté et faire un bon usage de nos facultés et de nos vertus.
A cet effet, il est important de se poser quelques questions directement issues de l’enseignement des Pères de l’Eglise, auquel il est essentiel de se référer.
L’esprit de jouissance (Passions de « gastrimargie », « Porneïa », « Philargyrie-Pléonexie »)
- Fait-il de nous des êtres avides, prisonniers de la convoitise, et des esclaves de la consommation ?
- Fait-il de nous des êtres égocentriques incapables de considérer « l’autre », de le respecter au point de vouloir exercer notre emprise sur lui, pour mieux le dominer et l’exploiter ?
- Fait-il de nous des êtres avares, cupides, prisonniers d’un rapport idolâtre à l’argent ou aux biens de ce monde, prisonniers de leurs peurs de manquer, de perdre ou de se faire déposséder ?
Lorsque l’esprit de jouissance détourne la puissance désirante de sa faculté originelle, il manifeste une séparation de l’homme avec Dieu. Nous somme en rupture de relation.
Les remèdes correspondants.
Quand nous délaissons la nourriture divine adaptée à notre vie, vidés de l’essentiel, nous sommes contraints de compenser ce vide intérieur en faisant de notre corps un instrument, un but, un objet de consommation et non un lieu de communion. Cela va jusqu’à la perte du sens de l’eucharistie.
Par la vertu de tempérance nous passerons de l’esprit de consommation à l’esprit de communion et de partage.
- Notre rapport au monde, au cosmos, changera.
Quand nous favorisons l’amour de soi et l’attachement à ce monde, notre conscience s’obscurcit au point d’entraîner une perte de jugement.
Par la vertu de chasteté, nous passerons de l’esprit d’exploitation à l’esprit d’intégrité. La chasteté consiste dans une conversion du désir. Nous prendrons conscience de la nécessité de respecter notre propre intégrité et celle de l’autre. Nous entrerons dans une virginité intérieure.
- Notre rapport à l’autre, au prochain, changera.
Quand notre âme devient boulimique et insatiable, nous oublions de don de Dieu.
Par la vertu de pauvreté et par le don, nous passerons de l’esprit de crispation et d’attachement, à l’esprit de détachement et à une nouvelle disposition intérieure. L’esprit de pauvreté réside dans le désir des biens spirituels.
- Notre rapport aux richesses de ce monde et aux pauvres changera.
Le mot franciscain.
« … En tant que frères mineurs, nous allons également trouver Jésus, si nous sommes pour et avec les pauvres, tout en vivant comme eux. Nous évangélisons et nous sommes pour cela évangélisés avant tout par la pauvreté et la réalité d’être mineurs… » (Bahia 1983)
Suzanne giuseppi Testut - ofs
Autres articles et Perles du jour de Suzanne
Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne prochainement
- Au Québec en Octobre 2010
Sherbrooke le mercredi 13
octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin
16h30, il y aura Eucharistie. On vous suggère d'apporter votre diner et votre tasse,
il y aura la possibilité de commander du poulet (env.10$)
Contribution suggérée de 10$ et plus si c'est possible pour vous. Pour plus d'informations richard372000ARROBASyahoo.ca (remplacer ARROWBAS par @ )
autres endroits au Québec et un en Ontario
Samedi 2 octobre : Rencontre des OFS (Montréal :
Responsable : Gilles Métivier).
Dimanche 3 octobre : Messe de 9h00 (Sainte-Julie) et Messe de 10h30 : Fête paroissiale de S.F.A. (Saint François d’Assise) et repas communautaire avec les
bénévoles.
Mercredi 6 octobre : 19h30 Soirée de rencontre avec les Filles d’isabelle et Chevaliers de Colomb. Paroisse Sainte-Julie.
Vendredi 8 octobre au dimanche 10 octobre : Horeb Saint-Jacques. (Responsable : Nicolas Tremblay).
Vendredi 15 octobre : Fin d’après-midi : Rencontre fraternelle des M.S.A. (Province du Canada).
Dimanche 17 octobre : Messes de 9h00 ; 9h30 et 10h30 : (Unité pastorale Est Montagne)
Dimanche 17 au mercredi 20 octobre : 19h30 retraite de l’Unité de l’Est de la Montagne.
Vendredi 22 octobre : 19h30 : Rencontre avec le Groupe de partage de foi Renouveau- Paroisse de Saint-Constant.
Samedi 23 octobre : 15h30 : Rencontre à Orléans ONT. Groupe de responsables nationaux de l'OFS (Responsable : Gilles Métivier).
Dimanche 24 octobre : Visite du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs (Chertsey).
Jeudi 28 octobre : 10h30 : nous aurons la messe à la Résidence Saint Louis et à 14h, une rencontre spéciale conférence sur la spiritualité avec François
d'Assise
Vendredi 29 octobre : 19h30 Café-Rencontre Séminaire de Saint-Hyacinthe avec les couples membres de Week-End Amoureux.
Samedi 30 octobre : Fondation Père Ménard (40è anniversaire). 10h30 Messe à la Cathédrale Marie-Reine du Monde. Lunch-Conférence à l’Hôtel Reine
Élisabeth.