« Au travers de cette note d’information, la CIDSE espère apporter aux populations en situation d’insécurité alimentaire un outil leur permettant de négocier avec les États les conditions d’investissements au service du bien-être des populations et des droits de l’homme. C’est dans cette optique que la note d’information décrit les mécanismes déjà mis en place afin de protéger le droit à l’alimentation et de régir les responsabilités des entreprises. Nous devons interpeler les gouvernements eu égard à leur obligation de soutenir les petits producteurs de denrées et de les protéger des éventuelles incidences négatives des investissements qui mettent leur sécurité alimentaire en péril »
C’est Gisèle Henriques, responsable des politiques et du plaidoyer relatifs à l’alimentation, à l’agriculture et au commerce durable à la CIDSE (alliance internationale d’organisations de développement catholiques) qui s’exprimait le mois dernier au moment de la publication d’une note d’information à destination des mouvements sociaux au sujet du secteur agroalimentaire et des droits de l’homme. Une note plus qu’utile alors que s’est tenu aussi la 40e session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) de l’ONU, consacrée surtout à la question brûlante des investissements agricoles.
« L’agriculture constitue le principal moyen d’existence des populations des pays en développement; l’ironie veut toutefois que ces populations soient également en première ligne de l’insécurité alimentaire. Nul doute que l’agriculture a besoin d’investissements pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire, mais nous devons réfléchir aux types d’investissements qui peuvent garantir le droit à l’alimentation »,
déclare Bernd Nilles, Secrétaire général de la CIDSE. Le communiqué publié à l’occasion précise que la plupart des investissements dans les petites exploitations agricoles sont réalisés par les petits exploitants eux-mêmes, d’après un rapport rédigé par un Groupe d’experts de haut niveau en vue des discussions du CSA. Il s’agit de donner la priorité au développement des marchés alimentaires intérieurs et des économies locales. Il incombe aux États de réguler les marchés et les acteurs privés dans le respect des lois et des normes internationales relatives aux droits de l’homme. A noter aussi la publication par la même CIDSE d’une très intéressante étudede François Delvaux qui propose de "soutenir et (re) construire des systèmes alimentaires localisés." DL
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