Photo: Pascal Pavani Agence France-Presse Des pèlerins se recueillent devant la Vierge, à Lourdes.
Dans l’excellent Jésus qu’il vient de faire paraître, l’écrivain français François Taillandier insiste sur la grande valeur des textes bibliques et de la tradition interprétative qu’ils ont engendrée. « Ceux qui sont tentés de voir dans les religions des superstitions obscurantistes devraient noter combien ces textes, qui ont deux mille ans d’histoire, loin d’endormir les consciences avec des fables fumeuses, ont au contraire stimulé l’intelligence de ceux qui entreprenaient de les lire, ainsi que les efforts de la connaissance. » Pour Taillandier, il ne fait pas de doute que « l’exégèse évangélique a été au cours des siècles une formidable école de rigueur, de réflexion, d’érudition, et même de procédures éditoriales, qui ont bénéficié à d’autres disciplines ».
Le théologien et bibliste québécois trentenaire Sébastien Doane donne raison à l’écrivain français. Doctorant à l’Université Laval, il s’applique, depuis quelques années, à faire découvrir la Bible à ses lecteurs en explorant particulièrement « les récits insolites » qu’on y trouve. À la fois savantes et ludiques, ses instructives analyses ont déjà été regroupées dans Mais d’où vient la femme de Caïn ? (Novalis/Médiaspaul, 2010) et dans Zombies, licornes, cannibales… (Novalis, 2015), deux réjouissants essais d’exégèse biblique décontractée.