Le cri du coeur est celui de soeur Joan Brown une religieuse franciscaine du Minnesota. Elle est aussi la directrice de l’association New Mexico Interfaith Power and Light. Elle s’exprime ainsi après avoir participé à un rassemblement récent, le 16 juillet dernier, à Red Water Pond, dans le territoire navajo du Nouveau Mexique (USA). Ce rassemblement faisait mémoire de la catastrophe qui s’est déroulée ici, à Church Rock, en 1979, du fait d’une fuite de liquide radioactif très dangereuse, émise dans ce lieu d’extraction d’uranium, et qui a contaminé une grande partie de la région, jusque dans l’Arizona. La catastrophe s’est déroulée quatre mois après l’accident nucléaire de Three Mile Island.
La religieuse dénonce aussi les conditions de travail des ouvriers de cette région. Ils ont travaillé dans ces mines depuis les années 1940, dans un environnement où la présence d’uranium est récurrente, sans qu’on ne leur ai jamais parlé des dangers de cette matière radioactive. Il y a bien eu depuis des compensations financières pour ceux qui travaillaient là avant 1971. Mais pas pour les autres.
Une étude sanitaire a été effectuée depuis qui montrent la multiplication des cancers, des syndromes de Down, des maladies de la thyroïde et des poumons. Un scientifique navajo qui participe a cette étude appelle de ses voeux à l’arrêt de tout autre projet minier d’uranium et à la remise en état des lieux rapides.
DL
Source : Global Sister Report
et http://ecologyandchurches.wordpress.com