Naître d’esprit, c’est toujours partir »

(extrait de « MESSAGE » mai - juin 2014)

Édito :

Naître d’esprit, c’est toujours partir »

La liturgie du temps pascal nous prodigue textes d’Evangile, prières, hymnes témoignant

de la foi de la première communauté en la fulgurance de la résurrection du Christ et, par là même, de chaque homme. La Pentecôte couronne ce temps. Le Fils de l’Homme est ressuscité par la seule puissance de l’Esprit. Contrairement à la loi qui peut nous écraser et plomber notre moral en nous enfermant dans une logique de découragement, de mérite, de rétribution et donc de mort, l’Esprit-Saint nous propulse en avant de nous-mêmes, en nous offrant la logique de l’amour trinitaire.

 En affirmant que « Dieu est, cela suffit », François nous invite à déplier nos résistances

pour nous exposer au feu brûlant de la miséricorde qui n’attend et n’exige rien.

 Saint Paul, dans sa lettre aux Galates, balaie toutes les réticences, les peurs, les codes à respecter. Il proclame à temps et à contretemps que tout être est appelé à être fils du Père, à faire partie de la famille de Dieu. Aucune restriction liée à la loi du sang, au clan, à celle de la tradition avec son cortège de coutumes et pratiques ne peut endiguer la marée de la Tendresse divine. Giotto, dans la fresque du dépouillement, porte son regard sur le Père, prenant dans les mailles du filet de son coeur tous ceux qui lui sont chers. Paul nous livre en quelque sorte son testament en nous envoyant proclamer la fraternité universelle, l’humanité une. Il clôt magnifiquement le programme de cette année.

 Avec Marie Balmary et Sonia faisons nôtre leur parole respective :

« Naître d’esprit, c’est toujours partir »

« A chacun, Dieu a donné la vie et ensemble, nous pouvons dire : Abba, Père ! »

 (…)

Brigitte

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