[Canada] Quatre Canadiens déclarés vénérables en moins d’un an
Il n’y a pas que la neige qui arrive par bordée cette année : en moins d’un an, Rome vient de déclarer vénérables pas moins de quatre figures religieuses canadiennes, du jamais vu… en ce qui concerne les vénérables.
Pour retrouver une année aussi faste pour l’Église canadienne, il faut reculer en 2001, alors que Rome a déclaré bienheureux quatre figures importantes de l’Église canadienne, notamment pour la communauté ukrainienne : Marie-Anne Blondin, Mykyta Budka, Vasyl VeIyckovskyj et Émilie Tavernier Gamelin.
Voilà qu’après les récentes années marquées par la canonisation de deux Canadiens – Alfred Bessette en 2010 et Kateri Tekakwitha en 2012 – les derniers mois ont pavé la voie à une nouvelle vague de figures ecclésiales qui peuvent désormais faire l’objet d’un culte au Canada.
Le tout a commencé le 9 avril 2013, quand le pape François a proclamé vénérable Antoine Kowalczyk (1866-1947), un frère de la congrégation des Missionnaires oblats de Marie-Immaculée originaire de Pologne qui a passé une grande partie de sa vie au Canada à travailler comme concierge au Collège St John à Edmonton.
Le 11 octobre, le Vatican a confirmé la reconnaissance des vertus héroïques de Marie-Élisabeth Turgeon (1840-1881), fondatrice des Sœurs du Saint-Rosaire à Rimouski dont la mission d’éducation s’est depuis propagée à d’autres pays. Elle est la première personne de l’archidiocèse de Rimouski à qui l’Église accorde le titre de vénérable.
Puis, le 9 décembre, c’était au tour de Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864) d’être reconnue « vénérable ». La fondatrice de l’Institut des Sœurs de Miséricorde se préoccupait de l’accueil des mères célibataires à une époque où l’opprobre de la société était généralisé face à leur situation.
Enfin, c’était au tour de Marcelle Mallet (1805-1871), la fondatrice des Sœurs de la Charité de Québec de devenir vénérable le 27 janvier. Les Sœurs de la Charité font partie des communautés bien visibles dans la Ville de Québec. Leur mission d’éducation a rayonné bien au-delà de la capitale au fil des années.
Hormis le frère Kowalczyk, ces nouvelles figures désormais candidates à une éventuelle béatification ont en commun d’avoir fondé des communautés religieuses. En effet, celles-ci ont souvent à la fois les moyens humains et techniques de gérer l’impressionnante masse de documents requis pour les processus de béatification. C’est d’ailleurs en étant bien conscient de cette réalité que Rome vient de procéder à des changements en ce qui concerne les procès en vue de béatification ou de canonisation afin de limiter les dépenses pour promouvoir telle ou telle cause.
Philippe Vaillancourt
source http://www.radiovm.com