Jesus Homelessness Montreal. Sculpture de Timothy P. Schmalz (photo © Renaude Grégoire).
Qu’on en commun les trente familles sans logis de Sherbrooke au mois d’août 2021, Agar et son fils, Moïse, Ruth et Noémi, le pauvre Lazare et l’homme taré dans les tombeaux? Ce sont toutes des personnes expérimentant le sans-abrisme, soit de manière temporaire ou de manière permanente. Ce n’est que récemment que le sans-abrisme a été reconnue au niveau mondial afin de rendre plus visible celles et ceux que l’on ne veut pas voir. Le 10 octobre est maintenant la journée internationale de l’itinérance et du sans-abrisme.
Chaque année, à l’approche du 1er juillet, plusieurs médias font état de la crise de logements au Québec et au Canada. Dans le métro de Montréal, ce n’est pas difficile de voir dormir sur un banc une personne itinérante. Au Canada, plusieurs autochtones se trouvent dans les grandes villes sans endroit où être en sécurité le jour et surtout la nuit. Cette crise peut être qualifiée de crise permanente pour certaines couches de populations plus vulnérables.
En République dominicaine, 5 ou 6 familles haïtiennes partagent un petit 4 ½ dans la capitale Santo Domingo, les enfants dormant dans la cuisine. Au Brésil, les occupants de terrains non utilisés vivent dans la crainte de voir les bulldozers entrés pour détruire leur toit et être chassés. D’autres ont trouvé refuge dans les camps au bord de la frontière d’un pays voisin ou ont pris le chemin de l’exil. Dans certains pays d’Asie et d’Amérique latine, des familles paient pour s’installer dans des cimetières. Alors que des étrangers n’ont pas le choix de construire leur habitation de fortune sur des terrains pollués, sur l’ordre du gouvernement.
Au niveau international, c’est seulement en février 2020 que la Commission de développement social des Nations Unies a consacré ses travaux sur le sans-abrisme. Une première pour cette organisation internationale. Cette avancée est le fruit d’un engagement de plusieurs organisations non-gouvernementales, dont UNANIMA International. Soulignons d’emblée que UNANIMA International réunit plus d’une vingtaine de communautés religieuses, dont plusieurs ont été fondées ici, engagées depuis près de 20 ans.
Un des apports de la société civile à l’ONU est d’avoir donné la voix aux personnes et aux familles expérimentant le sans-abrisme et par conséquent d’avoir mis en lumière les divers visages du sans-abrisme. Soulignons entre autres :
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