Tout d’abord la synodalité implique de marcher ensemble, a d’emblée clarifié le Saint-Père aux membres du Tribunal apostolique. «En dépassant une vision déformée des affaires matrimoniales, comme s'il s'agissait de simples intérêts subjectifs, nous devons redécouvrir que tous les participants au processus sont appelés à contribuer au même objectif, celui de faire la lumière sur la vérité d'une union concrète entre un homme et une femme, et de parvenir à une conclusion sur l'existence ou non d'un véritable mariage entre eux», a-t-il expliqué.
Il faut faire réfléchir le fidèle, a conseillé le Pape aux membres du tribunal apostolique, et cela dans un processus de recherche partagée de la vérité. «Lors de la présentation de la possibilité de nullité, il est nécessaire de faire réfléchir le fidèle sur les raisons qui le conduisent à demander la déclaration de nullité du consentement matrimonial, favorisant ainsi une attitude d'acceptation du jugement final, même s'il ne correspond pas à ses propres convictions.», a détaillé le Saint-Père, avant d’ajouter : «Ce n'est que de cette manière que la procédure de nullité peut être l'expression d'un accompagnement pastoral efficace des fidèles dans leurs crises matrimoniales, ce qui signifie écouter l'Esprit Saint qui parle dans l'histoire concrète des individus.»
Ce processus judiciaire nécessite de la «sollicitude pastorale», a rappelé François, et un exercice constant d’écoute. Il est donc nécessaire d’apprendre à écouter, «ce qui ne consiste pas simplement à entendre», mais surtout à éviter les réponses standardisées, qui peuvent être «nuisibles».