Juillet - Août 2014
(suite) La Poésie, servante de la Parole
Tu pars sans nous quitter
en nous laissant la terre pour en faire
un ciel
tu te donnes en te retirant
ainsi tu restes à notre portée mais
nous n’avons pas sur toi main mise
ton absence apparente
nous restitue en creux ta présence cachée
tu te dérobes aux yeux de chair
pour nous rejoindre dans la profondeur
du coeur
et ton éloignement
nous devient si intime
que ton Esprit
ce doigt de Dieu
nous rend tangible l’Invisible
Esprit
brise légère
Viens faire éclore
la prière et tinter la rosée du silence
En toutes langues mot de passe
propage de bouche à oreille
ton feu secret
pour que s’embrase le Buisson ardent
de tes merveilles
Calme respir
et second souffle
habite tout homme épuisé
revitalise ce monde exténué
Baume sur tant de plaies
qu’enfin l’avenir cède à l’espérance
à la germination
de ton printemps de Galilée
De ta sève invisible
travaille-nous comme le bois travaille
Viens enfanter la Création nouvelle.
De « Demeure le veilleur », de Gilles Baudry,
Editions Ad Solem
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