par Daniel Trottier, OFS, fraternité locale
Notre-Dame du Saint-Esprit, Ottawa, 21 mai 2020

Voici ma synthèse spirituelle, sous la forme d’une prière annotée.
Inspirée par les paroles de saint François d’Assise et du pape François, voici ma synthèse spirituelle en espérant apporter à mes enfants, à mes petits-enfants et à mes proches voire même à ma famille Franciscaine «Amour, Paix et Joie».
- Ô Dieu Trinité, Jésus sauveur du monde, prends pitié de moi, Seigneur, pauvre pécheur que je suis, car je crois en Toi, j’espère en Toi et Tu m’aimes. AMEN
Ô Dieu Trinité :
- Mon image de la Trinité est comparable à une plante. Tout comme la racine (Dieu Tout puissant est la racine de l’humanité comme PÈRE aimant ensuite comme Créateur), la tige (Dieu Fils est la tige sur laquelle nous nous greffons pour nous nourrir de sa sève) et les fruits de la vigne (Dieu Esprit-Saint répandant ses dons à faire fructifier) ne font qu’une seule et même plante; ces trois personnes distinctes(Père, Fils et Esprit)ne font qu’un seul et même Dieu.
Jésus sauveur du monde :
À tout endroit, il y a un envers ! À tout pécheur, il y a un Rédempteur. Si le «péché des origines» et Adam et Ève comme personne non jamais existé, ce qui existe réellement, ce sont NOS «péchés originels», ceux qui origines de nos manques individuels d’amour en tant que pécheur. Comme Dieu Père connaissait notre penchant naturel à commettre des péchés, il pouvait aussi compter sur l’AVÈNEMENT de Jésus-Christ, Sauveur du monde, pour nous délivrer de nos péchés en nous offrant individuellement un amour et un pardon gratuit et inconditionnel si nous croyions EN Jésus-Christ, le Rédempteur. Bref, au centre de tout ça, ce n’est pas tant le péché, c’est la miséricorde de Dieu.
Prends pitié de moi, Seigneur, pauvre pécheur que je suis :
Demander à Marie, Mère de Dieu, de « prier pour nous (pauvre) pécheur», c’est d’abord de reconnaître que notre condition humaine nous limite à vouloir réaliser notre projet de vie sans l’aide de Dieu. Puis, lorsque nous implorons Marie d’intercéder auprès de son Fils débordant d’amour, c’est pour que nous LUI laissions toute la place afin qu’IL réalise, en nous, son Projet de vie. Si nous ne nous reconnaissons pas pécheur, nous aurons tendance à croire, par orgueil mental(je sais mieux que toi) ou par orgueil spirituel (je suis mieux que toi) que nous pouvons mériter le Ciel par nous-mêmes sans l’aide de la MISÉRICORDE de Dieu. Or le Seigneur Jésus nous a enseigné, en paroles et en actes, tout le contraire en :
- offrant gratuitement son amour et son pardon pour être en relation avec nous
- écartant le système de mérite
- se voulant présent parmi les impurs
- permettant à chacun d'exercer son libre arbitre
- comptant sur la Providence divine
- affirmant que nul ne peut se substituer à la Puissance de la Parole de Dieu en utilisant tout autre Pouvoir
Car je crois en Toi :
- CROIRE ce n’est pas de se lancer aveuglément dans le vide. C’est connaître quelqu’un, lors d’une rencontre, en faisant une expérience de confiance.«En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père et que vous êtes en moi et moi en vous» (Jean 14 : 20).Le mot «en» signifie l’essence d’où nous provenons tout comme un meuble fabriqué « en » chêne ne peut provenir que d’un chêne. De plus, pas de Paix véritable sans la Foi en Toi, Seigneur Jésus. Ce qui signifie qu’il faut cesser de croire à toutes sortes d’idées notamment celles qui finissent souvent par aboutir à un Dieu impersonnel, paternaliste et punisseur. Croire en Dieu, c’est avoir confiance en sa miséricorde à l’image d’un Père qui aime offrir à tout le monde, de façon paternelle, personnelle, relationnelle et universelle, un amour et un pardon gratuit et inconditionnel, comme si bien illustré dans la parabole de l’enfant prodigue (Luc 15, 11-32). Eh oui ! Jésus nous dit : « Je suis la voie, la vérité et la vie; personne ne va vers le Père si ce n’est par moi.» (Jean 14 : 6-7).
J’espère en Toi :
- Espérer c’est être en attente d’une transformation en devenir comme exprimée par St-Exupéry dans Citadelle : « Ce qui fait la beauté de la statuette ce n'est pas tant la statuette en elle-même, mais bien les morceaux que le bloc de marbre a bien voulu consentir à laisser tomber à ses pieds pour en faire ressortir toute la beauté de la figurine ». Ainsi dans l’ATTENTE de réaliser ce que notre cœur désire, notre espérance basée sur la foi en Jésus-Christ devient certitude quant au projet final de l’Artisan par la miséricorde de Dieu. De plus, pas de Joie véritable, sans acte d’Espérance en Toi, Seigneur Jésus, proclamant les Béatitudes (Matthieu 5 : 1-16) comme source de Bonheur.
Et Tu m’aimes :
- Ne croyez pas que Dieu nous aime parce que nous l’aimons, nous risquerions de tomber dans «l’orgueil spirituel» soit en nous glorifiant pour nos propres réalisations soit en nous mortifiant pour des gestes regrettablement commis. Puisque Dieu est Amour, le Seigneur Jésus nous aime justement en raison de nos manques d’amour causés par notre orgueil, par notre égoïsme et par notre cupidité.
- Pour saint François d’Assise, renoncer à la cupidité de son paternel c’était de «faire confiance à la Divine Providence» et «servir simplement et humblement» les plus petits de ses frères en se disant « Seigneur, que veux-tu que je fasse, que de t’offrir mon seul et unique désir, celui de te laisser toute la place ? » Pour Ste-Thérèse de l’Enfant-Jésus, se départir de son orgueil c’était d’être « petite et pauvre », cette confiance audacieuse du petit enfant à se jeter dans les bras de la bonté inouïe de son Papa en lui donnant , sans honte, ses faiblesses et sa fragilité en sachant que « sa pauvreté n’est pas un anéantissement de soi mais bien un accomplissement en soi » ; car pour la petite sainte Thérèse « Ce n’est pas tant ce que l’on FAIT qui importe comme l’Amour qu’on y met dedans ». Pour Père Pierre Teilhard de Chardin, faire mourir son égoïsme, c’était de dire : « Seigneur Jésus, ce n’est pas assez que je meure en communiant. Apprenez-moi à communier en mourant ». Bref, ceux-ci enseignent ceci: c’est par la FOI en la miséricorde de Dieu que nous sommes sauvés, afin que nul n’en tire fierté.
- BIENHEUREUX celui qui, par sa FOI, met en pratique la Parole de Jésus-Christ et qui croit en la miséricorde de Dieu, il a déjà en lui le germe de la Vie en Plénitude échappant ainsi au Jugement. MALHEUREUX celui qui ne met pas en pratique la Parole de Jésus-Christ et qui refuse de croire en la miséricorde de Dieu, il s’est condamné lui-même à une mort sans-survie. Quant à celui qui DOUTE de la Parole de Jésus-Christ et de la miséricorde de Dieu, les œuvres de celui-ci passeront en jugement selon sa capacité à s’ouvrir à l’Amour à l’égard des plus petits de ses frères et sœurs en Jésus-Christ, parce qu'il n'y a pas d'Amour véritable sans acte de Charité.
AMEN :
- AMEN signifie plus qu’un simple souhait. C’est une affirmation de la vérité à laquelle j’adhère en croyant :
- en Jésus de Nazareth lequel, par sa Résurrection, est devenu Christ-Sauveur et qui, de par son Ascension, règne depuis dans le Royaume des Cieux dans toute sa Gloire à la fois comme Fils unique de Dieu et Fils de l’homme nouveau afin que nous puissions être en sa Présence en tant que fils et filles adoptifs de Dieu et frères et sœurs en Jésus-Christ dans la communion des saints en relation avec Dieu Trinité;
- aux enseignements de l’Évangile et du Pape François qui a une grande dévotion à la Vierge Marie, Mère de Dieu, montée par son Ascension au Ciel. Depuis, Elle a apparu maintes fois, notamment aux enfants de Fatima leur demandant de réciter le chapelet pour qu’elle puisse intercéder auprès de son Fils de nous accorder des faveurs (des cadeaux) à quiconque en fait la demande.
À chacun son pèlerinage !
Daniel Trottier, ofs
Ottawa, 21 mai 2020
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