Réunis à Assise, samedi dernier, un millier de jeunes entrepreneurs et économistes venus du monde entier ont partagé leurs réflexions sur le modèle de développement économique à favoriser. Le pape François leur a donné quelques pistes.
Extrait du compte rendu du journal La Croix
Ces « sacrifices » passent par la mise en œuvre d’un « courage nouveau », a avancé le pape. Celui consistant à « abandonner les sources d’énergie fossile » et à « accélérer le développement de sources à impact nul ou positif ». devant les participants de ce rassemblement, dont peu dépassaient les 35 ans, François a fait l’éloge d’une nouvelle génération « créative », « optimiste » et « enthousiaste ». « Une société et une économie sans jeunes sont tristes, pessimistes, cyniques », a jugé le pape. « Si vous voulez voir cela, allez dans ces universités ultra-spécialisées dans l’économie libérale, et regardez le visage des jeunes qui sont là », a ajouté François, en sortant de son discours.
Dans le même mouvement, François a fustigé les excès de la finance. « Attention au caractère gazeux de la finance, il faut ramener l’activité économique à ses racines humaines », a-t-il conseillé. « Grâce à Dieu, vous êtes là », a affirmé François aux jeunes qu’il avait en face de lui. Si cette génération est nécessaire, aux yeux du pape, c’est que la précédente « vous a laissé en héritage de nombreuses richesses, mais nous n’avons pas su préserver la planète, et nous ne préservons pas la paix ». Fustigeant « le paradigme économique du XXe siècle, qui a spolié les ressources naturelles et la terre », et comparant les changements nécessaires au combat du roi David contre le géant Goliath, le pape François a souligné que sans modification profonde du système économique, aucune « transition écologique » ne sera possible. Tout au long de son discours, le pape a d’ailleurs sans cesse établi un lien entre le système économique et l’urgence climatique. Sans « remise en question du modèle de développement », « ce seront nos enfants et petits-enfants qui paieront la facture, une facture qui sera trop élevée et trop injuste. Un changement rapide et décisif est nécessaire », a averti François, plaidant pour mettre les pauvres « au centre » de la vision d’une économie réformée.
source https://eglisesetecologies.com/
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