Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège.
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
«Tout doit être fait pour éviter une escalade» de la violence en Ukraine, a répété le cardinal Pietro Parolin à des journalistes, en marge de la présentation d'un projet multimédia sur l'autisme ce jeudi 7 avril dans les locaux de Radio Vatican.
Le cardinal italien, interrogé sur les récentes affirmations d'une "OTAN globale" par son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a réitéré «le principe de la légitime défense», mais en évitant un engrenage destructeur. «La réponse armée, toujours proportionnelle à l'agression, comme nous l'enseigne le Catéchisme de l'Église catholique, peut conduire à un élargissement du conflit qui peut avoir des conséquences désastreuses et mortelles», a-t-il rappelé. Il s’agit d’espérer que «nous reviendrons tous à la raison et trouverons un moyen négocié de mettre fin à cette aventure sans retour», a déclaré le secrétaire d'État du Saint-Siège à propos de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
Le cardinal Parolin a également commenté les atrocités commises contre des civils à Boutcha, ville située à environ 60 kilomètres de Kiev, qualifiées de «massacre» par le Pape François lors de la dernière audience générale. «Il est inexplicable que la population civile soit attaquée de cette manière. Je crois vraiment, comme beaucoup l'ont souligné, que ces épisodes marquent un tournant dans cette guerre. Et j'espère qu'ils marqueront un tournant dans un sens positif, c'est-à-dire qu'ils feront réfléchir tout le monde sur la nécessité de mettre fin aux combats le plus rapidement possible et non de durcir les positions comme certains le craignent».