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Par Serviteur-ofs le 2 Juin 2022 à 22:04
Lire la Bible "en liberté" avec Spinoza
Chers amis de SOCABI,
Notre dernier Séminaire connecté du calendrier 2021-2020 aura lieu le 15 juin à 14h, heure de Montréal (20h, heure de Paris). Nous recevrons alors François Nault, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval, qui nous proposera une manière de lire la Bible qui nous libère des contraintes des prêtres et des spécialistes. Voilà un sujet qui tombe à point au moment où nous nous préparerons pour les vacances estivales.Comme toute parole écrite, mais à un titre supplémentaire en tant que parole inspirée, la Bible jouit d’une autorité qui peut intimider ses lecteurs. Livre inspiré, mais également inspirant, la Bible peut susciter un enthousiasme qui se transformera vite en admiration et en terreur, conduisant le lecteur à scruter les détails du texte comme autant de percées vers la vérité elle-même. À cette autorité écrasante des Écritures va succéder l’autorité toute aussi écrasante des prêtres ou des spécialistes, se chargeant de la tâche de transmettre le sens véritable du texte. S’opposant à ceux qui vouent une telle dévotion aux Écritures s’en trouvent d’autres qui contestent son autorité et qui ricanent de ses prétentions. Baruch Spinoza, pour sa part, propose une méthode d’interprétation de la Bible qui autorise le lecteur à la lire « en liberté », l’autorisant à retenir ce qu’il comprend (et qui lui est utile) et à négliger le reste.
Les Séminaires connectés sont offerts gratuitement et on y participe via son ordinateur.Pour se connecter, il suffit de se rendre, le 15 juin peu avant 14h, heure de Montréal (20h, heure de Paris), au :
https://ulaval.zoom.us/j/9581530478
Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec nous en écrivant à directeur@socabi.org ou en téléphonant au 514 677-5431.
Au plaisir de vous accueillir à cette activité!Pour nous joindre:
Société catholique de la Bible
2000, rue Sherbrooke Ouest
Montréal (Québec)
H3H 1G4
Téléphone : 514 677-5431
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Par Serviteur-ofs le 17 Mai 2022 à 03:50
La Pentecôte (détail). Titien, 1545. Huile sur toile, 570 x 260 cm. Basilique Santa Maria della Salute, Venise (Wikimedia).
Paraclet
SYLVAIN CAMPEAU | 16 MAI 2022
Grec : parakletos
Le substantif grec parakletos ne se rencontre que dans les textes johanniques du Nouveau Testament. Dans les autres écrits, on rencontre plutôt des mots de la même famille : le verbe parakalein (supplier, avertir) ou le substantif paraklesis (consolation, avertissement). Le terme « paraclet » est donc caractéristique de la littérature johannique.
En dehors du Nouveau Testament, le terme est utilisé dans un cadre juridique. Chez Philon d’Alexandrie par exemple, il est utilisé dans le sens de « défenseur d’une cause ». Il exprime donc une fonction semblable à celle de l’avocat aujourd’hui. Chez les rabbins, le mot prend le sens d’« intercesseur » et peut s’appliquer « à la Loi personnifiée, [aux] bonnes œuvres des hommes, [aux] anges », par exemple [1]. Il est alors utilisé dans le cadre du jugement divin, devant le tribunal de Dieu.
Dans la littérature johannique, le titre n’est pas toujours attribué à l’Esprit Saint : dans la Première lettre de Jean, il désigne le Christ :
Mes petits-enfants, je vous écris cela pour que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu’un vient à pécher, nous avons un défenseur (parakletos) devant le Père, Jésus Christ, qui est juste. (2,1)
On comprend mieux alors que l’Esprit soit désigné comme « un autre défenseur » dans l’évangile (Jean 14,16). Le terme indique donc une fonction qui se rattache au thème du jugement. Écrits à une époque où disparait la génération des premiers témoins de la mort-résurrection de Jésus, l’Esprit Saint prend la relève pour témoigner que Jésus était vraiment l’envoyé de Dieu (15,26) et que sa mort n’est pas un échec mais doit être comprise comme un passage vers le Père (16,7-11).
Dans les deux autres versets où le terme est employé (14,16.26), la fonction du Paraclet peut être comparée à celle d’un tuteur. Devant l’opposition du monde, le Paraclet joue le rôle d’un protecteur pour les disciples au moment où Jésus est retourné vers son Père (13,1). Il joue aussi un rôle d’enseignant car il leur fera comprendre le mystère du Christ et surtout celui de sa mort (14,26 ; 16,12-14).
Diplômé de l’Université de Montréal, Sylvain Campeau est bibliste et responsable de la rédaction.
[1] Voir H. van den Bussche et F. Prod’homme, art. « Paraclet », Dictionnaire encyclopédique de la Bible, Brepols, 1987, p. 963.
source http://www.interbible.org/
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Par Serviteur-ofs le 13 Mai 2022 à 03:40
La naissance de Jésus illustrée sur un jeton
SYLVAIN CAMPEAU
Les boutiques de souvenirs des grands centres de pèlerinage n’ont rien inventé : dès l’époque byzantine, il était possible pour les pèlerins qui visitaient les lieux saints de retourner à la maison avec un souvenir religieux comme en témoigne ce jeton qui évoque la naissance de Jésus.
En décembre dernier, le Musée d’Israël a dévoilé ce jeton qui représente la naissance de Jésus à l’intérieur de l’église de la Nativité de l’époque byzantine [1]. Au centre, on voit le berceau et l’enfant entouré par l’âne et le bœuf. L’intérieur de l’église est représenté par les deux colonnes et la lampe du sanctuaire (en forme de goutte). Le style architectural de l’église de la Nativité représentée sur l’objet permet une datation approximative entre les 6e et 7e siècle (époque byzantine).
Le jeton provient d’une collection léguée au musée par l’archéologue Dan Barag, un professeur de l’Université hébraïque de Jérusalem décédé en 2009. L’objet, de la taille d’une pièce de monnaie, a été repéré par Morag Wilhelm, conservatrice adjointe du musée.
Selon elle, il était fréquent à l’époque que les pèlerins venus en Terre sainte rapportent des objets de dévotion comme ce jeton. Ces objets représentaient souvent des scènes importantes de la vie de Jésus comme sa naissance, son baptême ou sa crucifixion. Ces objets portent le nom d’eulogies, un terme dérivé du grec qui désignent des objets ayant fait l’objet d’une bénédiction. Le terme peut donc aussi s’appliqué aux ampoules en terre cuite qu’on remplissait d’eau du Jourdain ou d’huiles saintes.
Malgré sa patine, sa forme et sa taille, le jeton n’est pas en métal. Il a plutôt été fabriqué à partir de la terre prélevée des lieux saints. Et selon le communiqué du musée, on lui prêtait « des vertus prophylactiques et de guérison ». Si ce n’est pas déjà fait, le jeton devrait être exposé dans la section « collections des pèlerinages » du Musée d’Israël, avec des bagues, des fioles, des pendentifs et des petites croix.
Diplômé en études bibliques (Université de Montréal), Sylvain Campeau est responsable de la rédaction.
[1] L’adoration des mages est représentée sur des jetons semblables, de la même époque, conservés au British Museum. Voir à ce sujet : Gary Vikan, Early Byzantine Pilgrimage Art, Washington, Dumbarton Oaks Research Library and Collection, 2010, p. 32.
SOURCE http://www.interbible.org/
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Par Serviteur-ofs le 12 Mai 2022 à 02:57
Bonjour mes amis-es, je vous fais suivre une invitation qui pourrait vous intéresser.
Comment lire la Bible
sans être d'accord avec elle ?
Chers amis de SOCABI,
C'est avec plaisir que nous vous informons que notre prochain Séminaire connecté aura lieu le 24 mai à 14h, heure de Montréal (20h, heure de Paris). Nous recevrons alors Antoine Paris, docteur en études bibliques (Université de Montréal) et en études grecques (Sorbonne-Université), qui s’intéressera au problème posé par les réactions négatives que nous pouvons avoir en lisant certains passages de la Bible.On peut être en désaccord avec un texte de différentes façons : ne pas aimer la manière dont une histoire se termine, trouver un personnage détestable alors que le texte le valorise, refuser le message qu’un texte semble transmettre. Qu’est-ce qui explique ces réactions? Quelles relations entre les lecteurs.trices et le texte révèlent-t-elles? Que faire de ces rejets ou refus quand le texte concerné est la Bible? Lire la Bible sans être d’accord avec elle peut-il ouvrir des chemins de méditation, de prière, de vie?
Les Séminaires connectés sont offerts gratuitement et on y participe via son ordinateur.Pour se connecter, il suffit de se rendre, le 24 mai peu avant 14h, heure de Montréal (20h, heure de Paris), au :
https://ulaval.zoom.us/j/9581530478
Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec nous en écrivant à directeur@socabi.org ou en téléphonant au 514 677-5431.
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Par Serviteur-ofs le 25 Avril 2022 à 22:38
Les icônes chrétiennes dans les Amériques
LUC CASTONGUAY | 25 AVRIL 2022
Nous savons tous que les Amériques ont été colonisées par des vagues immigrantes de plusieurs nations devant fuir parfois des situations difficiles de guerre ou d’oppression religieuse dans leur pays. Ces immigrants sont venus espérant trouver ici une terre de fortune et de liberté et ont emporté dans leurs bagages leur culture et leur croyance. Et c’est dans ce contexte de multiculturalisme religieux que les icônes se sont faites connaître ici et que s’insère notre icône de Kateri Tékakwitha. Il ne faut pas oublier que la question de la liberté religieuse joue un rôle important et déterminant dans l’histoire du Canada, des États-Unis, des pays de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, pour et dans le respect de tous.
Au début de la chrétienté, l’Église ne faisait qu’une et la théologie et la tradition iconographique aussi. Après le grand schisme qui a divisé l’Église d’Orient et d’Occident au XIe siècle, l’Église orthodoxe a toujours voulu garder jalousement cette tradition dans l’écrin de ses canons sans trop vouloir la partager hors de ses croyances. Ce qui a eu comme effet positif de la conserver dans son milieu d’origine chaste et inaltérée. Mais les icônes, présentes depuis le début, se sont propagées dans toute la chrétienté. À travers l’histoire et le temps, les catholiques sont restés proches de cet art religieux ancien et certains fidèles d’Églises réformées s’en sont rapprochés pour fin de dévotions. En Occident cette art est resté longtemps méconnu ou mal connu et était apprécié que par certains initiés.
Mais, depuis quelques décennies, l’iconographie a connu une vague de popularité. Les icônes anciennes et nouvelles aussi sont devenues pour les collectionneurs des œuvres d’art prisés, recherchés. Sa technique ancienne et sa théologie connaissent un engouement. Le pape Jean Paul II a écrit dans une lettre adressée aux artistes que d’une manière analogue à ce qui se réalise dans les sacrements, elle [l’icône] rend présent le mystère de l’Incarnation dans l’un ou l’autre de ses aspects [1]. » Nous devons savoir que dans la théologie orthodoxe, l’icône écrite dans le respect de ses canons et de sa tradition, devient présence.
Le Québec a vu, dans les années 90, émerger des ateliers spécialisés pour offrir cette formation. Des associations d’iconographes et iconophiles se sont formées pour les appuyer. Tout en restant adeptes des icônes traditionnelles, les iconographes ont créé pour fin de dévotion les icônes de leurs nouveaux saints canonisés : prenons l’exemple de celle du frère André. D’autres voulaient que les représentations des icônes traditionnelles soient plus proches de leur culture respective : pensons ici à celle de Notre-Dame de la Guadeloupe, très populaire en Amérique centrale. Il est légitime pour les fidèles de ce Nouveau Monde de vouloir des icônes plus proches de leur culture religieuse et sociale.
Pour lire la suite voir ICI
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Par Serviteur-ofs le 19 Avril 2022 à 15:14
Quelle joie de pouvoir vous partager cette vidéo offerte par SOCABI.
Jésus, le rabbi de Nazareth
Enregistrement de la conférence du 14 avril
Chers amis de SOCABI,
Nous avons eu droit à une conférence extrêmement intéressante le 14 avril dernier. Guylain Prince nous a en effet fait part des plus récentes découvertes au sujet du Jésus de l'histoire. Ces nouvelles révélations sont étonnantes, mais nous permettent de mieux comprendre qui était ce prédicateur galiléen.
Pour les personnes qui n'auraient pas eu la possibilité de participer à l'activité en direct, ou pour celles qui aimeraient réécouter la présentation, il est possible de le faire en se rendant au: www.youtube.com/watch?v=dxetwbreJiI&t=1757s.
Et pour soutenir SOCABI, il suffit de se rendre au: www.socabi.org/financement-2021-2022 où se trouvent toutes les informations pour faire un don par la poste, par carte de crédit ou par téléphone.
Toute l'équipe de SOCABI profite de ce message pour vous souhaitez une heureuse période postpascale!----------------------------------
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Par Serviteur-ofs le 14 Avril 2022 à 00:41
Triduum pascal
Un savoir-faire à longue portée
Jeudi saint (C) - 14 avril 2022
par Alain FaucherLe trône d’un roi omnipotent?
Vendredi saint (C) - 15 avril 2022
par Alain FaucherSe souvenir des paroles du Vivant
Vigile pascale (C) - 16 avril 2022
par Francine RobertLes disciples au tombeau
Messe du jour de Pâques (C) - 17 avril 2022
par Béatrice BérubéArchéologie
Une inscription de Nabuchodonosor II à l’Oratoire Saint-Joseph
par Éric BellavanceComprendre la Bible
5. Jésus et les marginaux dans l’évangile de Luc
par Odette MainvilleSource http://www.interbible.org/ =============================================================
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Par Serviteur-ofs le 30 Mars 2022 à 00:31
Télécharger « Parabole_38-1-P-3.pdf »
Source https://socabi.org/
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Par Serviteur-ofs le 24 Mars 2022 à 15:52
Un monde nouveau est déjà né
ALAIN FAUCHER | 4E DIMANCHE DU CARÊME (C) – 27 MARS 2022
La parabole du fils retrouvé : Luc 15, 1-3.11-32
Les lectures : Josué 5, 10-12 ; Psaume 33 (34) ; 2 Corinthiens 5, 17-21
Les citations bibliques sont tirées de la Traduction liturgique officielle.En ce quatrième dimanche du Carême, nous contemplons qui est Dieu pour nous et qui nous sommes pour lui. Nous constatons alors qu’« un monde nouveau est déjà né »…
- Nous le constatons dans la générosité un peu folle du père de la parabole. Elle nous raconte qui nous sommes pour Dieu. Selon les mots de la deuxième lecture, nous devenons justes de la justice même de Dieu…
- Nous le constatons dans l’autonomie vécue jadis lors de l’entrée en Terre promise : le peuple hébreu put enfin trouver par lui-même ce qui était nécessaire pour sa subsistance quotidienne…
- Nous le constatons dans la sérénité du psaume, « sans ombre ni trouble au visage » quand on regarde vers le Seigneur…
- Nous le constatons dans la réconciliation avec Dieu vécue par la grâce du Christ, selon l’insistance de saint Paul…
La Bonne Nouvelle de ce dimanche provoque donc une prise de conscience fondamentale : Dieu nous croit dignes d’une insertion bienfaisante et féconde dans la famille de ses bien-aimés. Cette appartenance fonde notre autonomie en nous faisant goûter aux bons fruits de la réconciliation. Cette appartenance se consolide pour toute personne qui prend Dieu au sérieux.
La saison du Carême nous invite à renouer avec notre identité profonde. Cette démarche de centration s’accompagne d’une joie du cœur durable et constructive, car elle est fondée sur les comportements de Dieu à notre égard. Nommer notre appartenance à Dieu nous ouvre sur l’éternité du don de Dieu et sur l’infinie nouveauté d’un monde transformé par ses soins affectueux. À mi-chemin du parcours de Carême, les lectures bibliques de ce dimanche viennent alimenter ce processus identitaire et cette joie à contre-courant.
À l’évidence, dans la célèbre parabole des deux fils, l’évangile met en lumière les largesses du Père éternel. Mais il y a aujourd’hui au menu plus que cette parabole bien connue. Les autres éléments du parcours biblique évoquent les effets des dons constants du Père éternel. Ainsi sont décrites l’autonomie des bénéficiaires dans la conduite de leur vie et dans leur activité de louange (première lecture et psaume), puis la réconciliation possible au-delà des péchés du passé (deuxième lecture et évangile).
Il était perdu et il est retrouvé
Le récit de Jésus est devenu une icône du Carême. Sa représentation en image ou en peinture marque l’imaginaire chrétien depuis bien longtemps. Le père de famille est le personnage central du récit. Bafoué par les prétentions de son plus jeune fils, il attend activement son retour. Il dépasse toutes les limites de la dignité proche-orientale dans ses manifestations de bonté. Son fils aîné a raison de s’étonner devant un tel déferlement de générosité. Selon les critères du temps, le père se déshonore et agit dans l’incohérence la plus complète par rapport à sa dignité de père!
Pourtant, le père a ses raisons d’agir ainsi. La réponse du père au fils aîné donne le ton de notre dimanche. Il faut porter une grande attention au verset 32 : « Il fallait bien festoyer et se réjouir : car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. » Au terme de notre parcours de lecture, cette déclaration du père de la parabole oriente notre regard vers la personne retrouvée. Même si la générosité appartient au père, le fils perdu et retrouvé est un personnage important : il est le déclencheur de la joie du père. Le fils aîné, morose et revendicateur, est également important dans l’équation. Il provoque la clarification véhiculée dans la déclaration du père. La mauvaise humeur du bon fils permet d’affirmer, en contraste, la joie profonde causée par le retour du frère dépravé. Les gestes extravagants du fils rebelle mettent en valeur le service quotidien assumé par le bon fils.
Il est fascinant de nous entendre dire qu’aux yeux de Dieu nous sommes réconciliés et réinsérés dans la famille de Dieu. Nous sommes voués à l’autonomie par notre dignité aux yeux de Dieu, car nous sommes réconciliés et réinsérés dans la famille de Dieu. Parce que nous nous découvrons désirés par Dieu, attendus, réconciliés, réinsérés, nous savons davantage vers quelle bonne situation nous nous dirigeons au terme de nos journées, au terme de notre vie. Cette touche de certitude heureuse est bienvenue en ce quatrième dimanche de Carême centré sur la joie du cœur vécue dans le monde morose… renouvelé par Dieu.
Une nouvelle existence (LA SUITE EST ICI)
Source http://www.interbible.org/
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Par Serviteur-ofs le 22 Février 2022 à 03:54
9. Ce que Paul apprend aux missionnaires d’aujourd’hui
ROLAND BUGNON, CSSP | 21 FÉVRIER 2022
Cette série s’inspire de l’invitation pressante faite par le pape François à tous les baptisés : devenir des disciples missionnaires de l’Évangile de Jésus Christ. Dans ce texte, l’auteur met en relief deux attitudes missionnaires de saint Paul : l’égalité et la dignité accordées à tous les membres de la communauté. Il souligne également la primauté de la foi en Jésus, Christ et Seigneur.
En ce jour où j’écris ces lignes, l’Église célèbre « la conversion de Paul » (25 janvier). C’est une fête, car ce moment unique, quelques années après la mort de Jésus, aura une importance capitale pour la vie d’une jeune Église cantonnée jusqu’alors à Jérusalem, toujours étroitement liée à la Loi mosaïque et aux rituels du Temple.
La rencontre de Paul avec Jésus sera pour lui, jeune pharisien fraîchement sorti de l’école de Gamaliel, le point de départ d’une aventure extraordinaire qui commence vraiment le jour où Barnabé vient le chercher à Tarse pour lui demander de venir l’aider à Antioche, la ville administrative la plus importante et le grand port commercial de la côte syrienne. Grâce à sa foi nouvelle, ses connaissances des Saintes Écritures et son dynamisme spirituel, il s’attache, avec Barnabé, à enseigner et à former la communauté qui s’est mise en place. Très vite, il n’exige rien d’autre que la foi en Jésus Christ, de la part des gréco-romains que l’évangile de Jésus Christ intéresse au plus haut point.
La première caractéristique des futures églises pauliniennes est donnée là : elles sont ouvertes à tous. Juifs et Grecs y trouvent leur place, hommes et femmes, hommes libres et esclaves. Paul a fait sauter les barrières qui séparent généralement les humains, les uns vis-à-vis les autres, en raison de leurs cultures, de pratiques religieuses ou d’organisations sociales différentes. S’asseoir à la même table et manger ensemble la nourriture qui a été préparée, sans avoir peur de consommer quelque chose d’impur… c’est désormais possible. À Antioche, la jeune communauté chrétienne vit dans la liberté de l’Esprit. Ce ne sont plus les formes rituelles ou la pratique stricte de la Loi qui sont essentielles pour le salut de l’être humain, mais la foi en Jésus, Christ et Seigneur.
Cette conviction prendra de plus en plus d’importance au cours des futurs voyages missionnaires de Paul et sera largement développée dans les lettres qu’il écrira, aux Galates et surtout aux Romains. Par sa pratique et dans ses paroles, Paul libère une population vivant sous le régime de la peur de la divinité et ouvre l’avenir en suscitant dans les cœurs une espérance très forte et un amour sans faille. L’autre, le différent considéré comme un ennemi, l’esclave aux yeux de son maître, deviennent tous des frères en Jésus-Christ. C’est ce que l’on découvre dans un billet que Paul envoie à Philémon en même temps qu’il demande à Onésime, devenu chrétien lui aussi, de retourner chez son maître. Voici le contenu principal de ce billet :
J’ai quelque chose à te demander pour Onésime, mon enfant à qui, en prison, j’ai donné la vie dans le Christ… Je te le renvoie, lui qui est comme mon cœur. Je l’aurais volontiers gardé auprès de moi…Mais je n’ai rien voulu faire sans ton accord, pour que tu accomplisses ce qui est bien, non par contrainte mais volontiers.S’il a été éloigné de toi pendant quelque temps, c’est peut-être pour que tu le retrouves définitivement, non plus comme un esclave, mais, mieux qu’un esclave, comme un frère bien-aimé : il l’est vraiment pour moi, combien plus le sera-t-il pour toi, aussi bien humainement que dans le Seigneur. Si donc tu estimes que je suis en communion avec toi, accueille-le comme si c’était moi. (Phm 11-17).
À l’époque où Paul écrit ces lignes, l’esclavage fait partie de la structure sociale et personne LA SUITE ICI
SOURCE http://www.interbible.org/
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