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2ème dimanche de l’Avent (C)
Abbé Jean Compazieu | 1 décembre 2024Tournés vers le Christ avec Jean Baptiste
Pistes pour l’homélie
Textes bibliques : LirePour comprendre les textes bibliques de ce dimanche, il convient de les situer dans leur contexte historique. Nous avons tout d’abord Baruc qui appelle son peuple à la joie et à l’espérance. Ce peuple a été déporté en exil et humilié. Mais il va retrouver le bonheur et la liberté. C’est cet appel à la l’espérance que nous entendons dans la 1ère lecture : « Quitte ta robe de tristesse et de misère et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours ».
L’Évangile de ce jour est une réponse à cette annonce : il nous ramène à une situation bien précise de l’histoire. Luc met au-devant de la scène tous les personnages politiques et religieux du moment : l’empereur romain Tibère, son représentant en Judée Ponce Pilate, Hérode prince de Galilée et d’autres petits rois. Il cite également les autorités religieuses, Anne et Caïphe. Face à ces personnages prestigieux, nous avons un homme tout simple ; il s’appelle Jean ; il ne vit pas dans les palais ni dans le temple mais dans le désert. C’est là que la Parole de Dieu lui est adressée.
« La parole de Dieu fut adressée à Jean dans le désert ». En nous disant cela, l’évangéliste a quelque chose d’important à nous faire découvrir : au temps de Jean Baptiste, c’était dans le désert que la Parole de Dieu pouvait être le mieux entendue. C’est important pour chacun de nous aujourd’hui : à la manière de Jean Baptiste, nous sommes tous invités au désert pour entendre ce que Dieu à nous dire aujourd’hui. C’est ainsi que nous pourrons préparer son chemin.
Bien sûr, il n’est pas question de consulter une agence de voyage pour aller dans le Sud Du Sahara. Le désert dont Dieu nous parle, il est en chacun de nous. Le désert est synonyme de silence. Aller dans le désert, c’est trouver le silence. Nous vivons dans une société où le bruit nous envahit de tous côtés. Et pourtant, le silence est absolument essentiel. « Nous sommes trop sollicités par ce monde qui va trop vite. Nous ne prenons pas le temps de nous arrêter, de faire silence pour que nous puissions nous poser la question de savoir si la vie que nous menons est bien accrochée à l’essentiel (Jean-Louis Étienne).
Emportés les uns et les autres dans le tourbillon de la vie, il nous faut faire des moments de désert si nous voulons rester des hommes et des femmes d’intériorité, si nous voulons simplement rester des croyants. Noël, c’est la visite de Dieu dans nos cœurs, mais si nous sommes ailleurs, la visite n’aura pas lieu. Pour l’entendre, il faut que nous l’écoutions. C’est pour cette raison que Jean va au désert. C’est dans le silence que nous commençons à entendre. Dieu ne demande qu’à parler au cœur de chacun.
Ce désert dont parle saint Luc nous renvoie également à celui que nous subissons : le désert de la pandémie que nous avons vécu et qui est toujours d’actualité… le désert terrible de la maladie… le désert brûlant de la mort… le désert glacial de la solitude… le désert aride de l’échec professionnel ou du chômage…
C’est dans tous ces déserts que les paroles de Jean Baptiste nous rejoignent : « Préparez les chemins du Seigneur… Aplanissez sa route ! » Pour répondre à l’invitation de Jean Baptiste, il nous faut combler les ravins de notre méfiance, abaisser les montagnes de nos préjugés et de nos apriori, il nous faut aplanir les sentiers de nos égoïsmes personnels et collectifs et de notre petite tranquillité. Cette conversion à laquelle Jean Baptiste nous appelle, c’est vraiment un changement de toute notre vie.
Cette conversion pour le pardon des péchés est offerte à tous. Mais elle ne peut devenir efficace que si nous l’accueillons librement. Ce n’est pas d’abord un passage du vice à la vertu ; c’est surtout un passage du fatalisme à l’espérance, du doute à la foi, du repli sur soi à l’ouverture. L’espérance chrétienne c’est de croire que Dieu est à l’œuvre. Même quand tout va mal il est là. Il agit dans le cœur des hommes. Nous en avons des signes dans les gestes de dévouement et de solidarité des uns et des autres. À travers eux c’est Dieu qui est là. Son amour est plus fort que la haine.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous dit précisément que ce salut de tous les hommes est réalisé en Jésus-Christ. Ce n’est pas vous qui avez eu l’initiative. C’est d’abord l’œuvre de Dieu ; et nous y sommes tous associés. Ce qui nous est demandé, ce n’est pas de travailler “pour” le Seigneur mais de travailler à l’œuvre “du” Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait dans le cœur de chacun et il veut nous y associer tous.
Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui se préparent à fêter Noël. Mais beaucoup vont vivre ce jour en oubliant celui qui devrait être au centre de cette fête. Préparer Noël, c’est d’abord accueillir Jésus qui vient, c’est se mettre à l’écoute de son Esprit Saint, c’est aller au désert pour mieux entendre son appel. Par l’Eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche, il vient nous éclairer et nous rendre la vie. Prions-le afin qu’il fasse grandir en nous sa vie divine.
Télécharger : 2ème dimanche de l’Avent
Source https://dimancheprochain.org/
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Angélus: Gardez le cœur léger et éveillé pour recevoir le Christ
Lors de la prière mariale de l'Angélus de ce premier dimanche de l’Avent, le Pape François a invité les fidèles à élever le regard vers Jésus, «Celui qui allège nos cœurs et nous soutient sur notre chemin», pour affronter les problèmes et les peines du quotidien.
Alexandra Sirgant – Cité du VaticanC’est sous le soleil éclatant d’un doux dimanche d’automne que le Pape François a enjoint les centaines de fidèles réunis place Saint-Pierre à ne pas se laisser décourager par les inquiétudes du quotidien et les catastrophes mondiales, mais à «relever la tête» et à «garder la cœur léger et éveillé». Cette invitation de Jésus est tirée de l’Évangile du jour (Lc 21, 25-28, 34-36), dans lequel Il adresse à ses disciples une parole d’espérance: «redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche» (v. 28). «Le souci du Maître, a expliqué François depuis la fenêtre des appartements pontificaux, est que leur cœur ne s'alourdisse pas (cf. v. 34) et qu'ils attendent avec vigilance la venue du Fils de l'homme».
Se redresser et relever la tête
«En effet, beaucoup de contemporains de Jésus, face aux événements catastrophiques qu'ils voient se produire autour d'eux-persécutions, conflits, catastrophes naturelles-sont saisis d'angoisse et pensent que la fin du monde est proche» a poursuivi le Saint-Père. Jésus invite les cœurs «alourdis par la peur» à se redresser et à relever la tête afin de «lire les événements à partir du plan de Dieu, qui opère le salut même dans les événements les plus dramatiques de l'histoire». Une recommandation que l’évêque de Rome encourage les fidèles à appliquer au contexte actuel, afin d’affronter «les inquiétudes, les peurs et les angoisses de notre vie personnelle ou [faire] face à ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui».«Si les soucis alourdissent notre cœur et nous conduisent à nous refermer sur nous-mêmes, Jésus, en revanche, nous invite à relever la tête, à faire confiance à son amour qui veut nous sauver et qui se fait proche de nous dans toutes les situations de notre existence, à lui faire de la place pour retrouver l'espérance» a souligné le Pape argentin.
Élever le regard en ce temps de l’Avent
Le Souverain pontife a invité les fidèles à se poser plusieurs questions: «mon cœur est-il alourdi par la peur, par les soucis, par l'angoisse de l'avenir? Suis-je capable de regarder les événements quotidiens et les vicissitudes de l'histoire avec les yeux de Dieu, dans la prière, avec un horizon plus large? Ou bien est-ce que je me laisse envahir par le découragement?».«Que ce temps de l'Avent soit une occasion précieuse d'élever notre regard vers Celui qui allège nos cœurs et nous soutient sur notre chemin» a-t-il conclu.
Source https://www.vaticannews.va/
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Chères et chers amiEs Bonjour,
En ce début de l’Avent, mettons-nous dans l’espoir de Celui qui vient ! Voici Gloria, une pièce pianistique chantant avec les anges, tout près de la scène de la Nativité : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux ! Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ! »
En effet, le compositeur québécois Antoine Ouellette a voulu mettre ces paroles en scène, « Comme des chants résonnant dans la voûte céleste…»
Laissons-nous pénétrer de ce temps enthousiasmant, avec des images trouvées par Michel Smith, compositeur et vidéaste, nous aidant à vivre cette musique cosmique et laudative, inspirée du
grégorien ! Que cette musique résonne dans nos vies, nous inspirant des gestes d’amour, pour porter la terre entière vers une plus grande espérance !Paix et Joie, Anne-Marie Dubois
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Le nouveau visage de l'Amour.
La substance de la foi chrétienne fait le lien entre Dieu et l'homme, et qui présente la cause du pauvre comme faisant partie de la cause de Dieu dans l'Histoire. Jamais la foi n'a eu, pour sa crédibilité, à relever un tel défi, c'est-à-dire à se manifester non point comme un opium mais comme un ferment de l'édification de l'Histoire.
Nous nous devons d'affirmer ici que le choix des pauvres n'est pas une nouveauté absolue, ni même une découverte à partir de Dieu. Il se situe dans une continuité substantielle de la grande tradition de la foi, tout en se présentant dans une discontinuité formelle au niveau des expressions historiques de la foi.
Mais ce n'est pas là l'essentiel de l'explication. La nouveauté de l'expression « choix des pauvres » est directement liée à la nouveauté de sa problématique historique. Le choix des pauvres est la traduction actuelle de l'amour des pauvres, antique et toujours nouveau. Il désigne une façon différente de vivre aujourd'hui l'agapè d'hier. Nous pourrions dire que le choix des pauvres est le nouveau nom, l'expression moderne, de l'antique « charité », de l'éternel amour du prochain.
En quoi consiste cette nouvelle façon de vivre l'agapè ? Nous pouvons répondre en quelques mots qu'elle est la dimension sociale de la charité, ou le caractère politique de l'amour évangélique. C'est-à-dire, en d'autres termes, l'aspect structurel, collectif, transformant, libérateur et même révolutionnaire de l'Évangile vécu. Voilà ce qu'il y a de nouveau dans l'expression actuelle de « choix des pauvres ». De ce point de vue, il existe à l'évidence une discontinuité entre l'ancien amour des pauvres (d'abord la « charité », puis « l'aumône », pour finir avec les « bonnes œuvres » ou « œuvres sociales ») et le nouvel amour des pauvres d'ordre social, ou politique.
C'est vraiment une affaire de choix, c'est-à-dire de prise de position sociale, de détermination historique d'envergure et à grande portée. Si l'amour chrétien entend aujourd'hui être lucide et efficace, il doit prendre cette forme. Le choix des pauvres est le nouveau visage de l'Amour : un amour aux yeux ouverts et aux mains agissantes, un amour ferment dans l'Histoire et semence d'une autre civilisation, la civilisation de l'amour, précisément.
Bruno LEROY.
Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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1er dimanche de l’Avent (C)
Abbé Jean Compazieu
Fais paraître ton jour
Pistes pour l’homélie
Textes bibliques : LireEn ce premier dimanche de l’Avent, nous entrons dans une nouvelle année liturgique. Dans quatre semaines, nous fêterons Noël. Dans les magasins, tout est mis en place pour l’organisation des festivités. On se dit que le plus important, c’est la joie de se retrouver en famille. Oui, bien sûr ! Mais le vrai Noël, c’est bien plus : ce jour-là, nous fêtons la naissance du Christ Sauveur. Le grand message de Noël, c’est que Jésus est « Dieu avec nous ». Il nous rejoint dans nos tribulations. Il est avec nous tous les jours pour nous guider sur le chemin de la Vie.
Alors oui, c’est important de fêter Noël, mais il ne faut pas oublier Celui qui en est l’origine. Sinon ce serait comme si nous organisions un anniversaire en oubliant celui qui devrait y occuper la place centrale. Les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à sortir de cette insouciance. C’est très bien de faire la fête ; mais il faut savoir pourquoi et le dire au monde. Si nous faisons la fête, c’est d’abord parce que Dieu rejoint son peuple dans ses tribulations. Le Dieu que nous attendons est fidèle à sa promesse de bonheur. Il est toujours « Dieu avec nous ».
C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons dans la première lecture biblique de ce dimanche. Jérémie s’adresse à un peuple très éprouvé par la défaite et la misère. C’est vraiment la désolation. Mais voilà que le prophète lui annonce la consolation. Cette “promesse de bonheur” s’accomplira sans que le peuple la mérite. Dieu n’abandonne pas son peuple blessé. Ce qu’il veut, c’est le bonheur de tous. Mais il attend une réponse de leur part.
Dans la lettre aux Thessaloniciens, il est également question de la “venue du Seigneur dans la gloire”. Au moment où il écrit, Paul croit fermement que ce retour du Christ est pour bientôt. Il invite les membres de la communauté à progresser chaque jour dans la foi et dans l’amour. Cet amour doit être ouvert à tous, même à ceux qui ne partagent pas leur foi. La dynamique de l’Avent doit les pousser (et nous pousser) à faire chaque jour des nouveaux progrès dans le domaine de l’amour fraternel.
L’Évangile de ce dimanche nous renvoie à la fin des temps, au retour définitif de Jésus. Aujourd’hui, il voudrait nous remettre en éveil. Il est absolument urgent de sortir de notre insouciance. Le jour J approche. “Que votre cœur ne s’alourdisse pas dans la débauche et les soucis de la vie !” Voilà une parole du Christ qui interpelle notre société de consommation. Il n’y a rien de changé sous le soleil. Remplir les caddies, faire la fête, ce n’est pas un mal. Mais nous ne devons jamais oublier que préparer Noël c’est nous disposer à accueillir Jésus qui vient. Tous nos préparatifs devraient être orientés vers ce seul but.
Dans l’évangile de ce dimanche, nous avons entendu des paroles inquiétantes. Ce retour du Christ semble associé à des catastrophes : “Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.” À première vie, il y a de quoi être effrayé. Mais ce n’est pas le but de Jésus. Lui-même nous avertit : “Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche”. Nous devons partager l’enthousiasme de Jean-Paul II quand il disait au début de son ministère : “N’ayez pas peur !” L’Évangile est une bonne nouvelle : Dieu nous aime comme un Père et rien ne saurait nous séparer de son amour.
En ce temps de l’Avent, nous demandons au Seigneur qu’il nous apprenne à l’accueillir chez nous et à demeurer avec lui. Il ne cesse de nous inviter à la vigilance. Le temps de l’Avent nous fait entendre ses appels avec encore plus d’insistance. Prions-le pour qu’il nous donne un cœur attentif. Qu’il ouvre nos yeux pour le reconnaître quand il vient. Car c’est vrai, le Seigneur vient à nous dans les événements de nos journées et à travers les personnes que nous rencontrons. S’il vient c’est pour nous apporter la vie, la paix, l’amour. Ces cadeaux, il les offre à un monde trop souvent imprégné de violence et de mort, à un monde affolé par le fracas de la tempête et la crainte des malheurs. L’actualité nous en donne de nombreux exemples chaque semaine.
Ces paroles d’espérance, Jésus les adresse encore et toujours aux pauvres de cœur, à ceux qui pleurent, aux artisans de paix, tous ceux qui étaient cités dans l’évangile des béatitudes le jour de Toussaint. Le Christ rejoint aussi à tous ceux qui se débattent dans le péché et qui sans cesse font tout leur possible pour se relever. Ce Jésus qui a relevé tant d’hommes et de femmes malades et pécheurs nous invite à ne pas nous laisser tomber. Il est là justement et il ne nous laisse pas tomber.
“Redressez-vous et relevez la tête. Votre rédemption est proche”. Ce temps de l’Avent est un appel à entrer dans l’espérance. Le Seigneur est là au cœur de nos vies. Par l’Eucharistie qui nous rassemble, il nous partage sa vie et sa joie. Il nous donne son Esprit de Lumière et de force dans nos difficultés. Accueillons de tout notre cœur Celui qui vient nous éveiller à l’Amour qui sauve le monde.
Télécharger l’homélie et la prière universelle : 1er dimanche de l’Avent CSource https://dimancheprochain.org/
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Bonjour les amies et amis,
La pianiste Anne-Marie Dubois nous donne l’enchantement d’une pluie de grâces dans cet Ave Maria plein de majesté, dans une grande ferveur. C’est à cause de l’Ave Maria des Harmonies poétiques et religieuses de Franz Liszt que nous pouvons vivre ces moments spéciaux. L’enregistrement de la vidéo suivante a été réalisée en concert dans la belle salle de concert du Conservatoire de musique de Montréal, sur leur excellent piano Steinway de concert. Détendez-vous
Source Anne-Marie Dubois, pianiste
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Audience générale: «Le charisme est le don fait pour le bien commun»
Poursuivant son cycle de catéchèses ce mercredi 20 novembre place Saint-Pierre, le Pape François a mis en lumière les divers dons de l'Esprit Saint, ou charismes, en tant qu'outils vitaux pour l'unité et le service dans l'Église, en soulignant leur finalité pour le bien commun et leur enracinement dans l'amour.
Augustine Asta – Cité du VaticanLe Pape François a ouvert sa réflexion lors de l'audience générale de ce mercredi 20 novembre en invitant les fidèles à réfléchir sur les charismes qui sont pour lui des dons divers et uniques de l'Esprit. «Les charismes sont les “joyaux”, ou ornements, que l'Esprit Saint distribue pour embellir l'Épouse du Christ», a souligné l’évêque de Rome, avant de marquer un temps d’arrêt pour revenir sur les trois dernières catéchèses, au cours desquelles il a «parlé de l'œuvre sanctifiante de l'Esprit Saint, qui se réalise dans les sacrements, dans la prière et en suivant l'exemple de la Mère de Dieu». En revanche pour ce nouveau volet, «le moment est donc venu de parler aussi de cette deuxième forme d'action de l'Esprit Saint dans l'Église, qui est l'action charismatique», a-t-il dit. «Deux éléments permettent de définir ce qu'est le charisme», précise-t-il. «Tout d'abord, le charisme est le don fait “pour le bien commun”».
Le bien commun, élément caractéristique du charisme
Deuxièmement, le Successeur de Pierre s’est référé à la lecture du jour, tirée des paroles de saint Paul aux Corinthiens, pour expliquer que l'Esprit offre des dons différents à chaque personne. «Le charisme est le don fait “à un”, ou “à quelques-uns” en particulier, et non à tous de la même manière, et c'est ce qui le distingue de la grâce sanctifiante, des vertus théologales et des sacrements, qui sont au contraire identiques et communs à tous», a-t-il déclaré. Ces dons ne sont pas des privilèges personnels mais des trésors destinés à enrichir l'Église dans son ensemble.La redécouverte des charismes pour promouvoir le rôle des femmes
Poursuivant sa réflexion sur l'importance des charismes, le Pape François a souligné que leur redécouverte permet de faire en sorte que la promotion des laïcs et, en particulier des femmes, soit comprise «non seulement comme un fait institutionnel et sociologique, mais aussi dans sa dimension biblique et spirituelle». En effet poursuit-il, «les laïcs ne sont pas une sorte de collaborateurs externes ou de troupes auxiliaires du clergé, mais ils ont leurs propres charismes et dons avec lesquels ils contribuent à la mission de l'Église», a-t-il affirmé.
«La charité multiplie les charismes»
Pour terminer sa catéchèse du jour, le Pape François a exprimé son désir de «dissiper un malentendu». Puisque dit-il, «de nombreux chrétiens, en entendant parler de charismes, éprouvent tristesse et désillusion, car ils sont convaincus qu'ils n'en possèdent pas et se sentent exclus ou chrétiens de seconde zone». Le Souverain pontife a surtout tenu à rappeler qu’une réelle «interprétation du charisme est importante», car ce sont des «dons ordinaires qui acquièrent une valeur extraordinaire lorsqu'ils sont inspirés par l'Esprit Saint et qu'ils s'incarnent avec amour dans les situations de la vie». S’inspirant de saint Augustin, l’évêque de Rome a défini la charité «comme “le chemin par excellence”», qui permet de partager tous les charismes dans l'unité de l'Église. La charité, «elle me fait aimer l'Église, ou la communauté dans laquelle je vis et, dans l'unité, tous les charismes, et pas seulement quelques-uns, sont “miens”, de même que “mes” charismes, même s'ils semblent moindres, sont ceux de tous et pour le bien de tous», a-t-il déclaré. «La charité multiplie les charismes; elle fait du charisme de l'un le charisme de tous», a-t-il conclu.Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici
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Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati seront canonisés lors du Jubilé
Ce mercredi matin lors de l’audience générale, le Pape a annoncé la canonisation durant le Jubilé 2025 de deux jeunes laïcs italiens, deux modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui, Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati.Marie Duhamel – Cité du Vatican
En cette Journée internationale des droits des enfants, le Pape François, entourés d’une centaine de jeunes rassemblés par la communauté de Sant ’Egidio, venait d’annoncer la tenue le 3 février prochain d’une première rencontre dédiée aux droits de l’enfant au Vatican. Personne ne s’attendait à ce qu’il ne révèle de surcroit ce mercredi les dates de canonisation des deux bienheureux italiens.
«Je voudrais dire que l’année prochaine lors de la Journée des enfants et des adolescents je canoniserai le bienheureux Carlo Acutis et, lors de la Journée des jeunes, toujours l’an prochain, je canoniserai le bienheureux Pier Giorgio Frassati», a lancé François à l’improviste, provoquant la joie et les applaudissements des fidèles se trouvant place Saint-Pierre pour entendre sa catéchèse du mercredi.
Intense dévotion pour le «geek de Jésus»
Le Pape ayant approuvé la canonisation de Carlo Acutis par décret, le 23 mai dernier, ne manquait plus qu’une date. Elle était attendue avec impatience par tous ceux qui prient le jeune italien, qui fut un témoin lumineux de l’Évangile durant ses quinze ans d’existence (1991-2006). Malgré la pandémie et des mesures sanitaires strictes, des pèlerins étaient venus de toutes parts pour assister à sa messe de béatification le 10 octobre 2020 à Assise, où le jeune garçon décédé en 2006 des suites d’une leucémie foudroyante, repose selon sa volonté. Depuis, des dizaines de milliers de jeunes viennent dans la ville de saint François pour se recueillir auprès de sa dépouille, 120 000 en 2023. Plusieurs de ses reliques sont offertes à la vénération des fidèles, notamment en Corée du Sud, à Séoul, où se tiendront les prochaines Journées mondiales de la jeunesse.
Surnommé le «geek de Jésus», Carlo Acutis a très jeune ouvert la voie d’une évangélisation sur internet. Il y avait mis sa créativité à l’œuvre avec son exposition sur les miracles eucharistiques. Il sera le premier millénial à être canonisé, une canonisation possible après un miracle. En juillet 2022, une femme originaire du Costa Rica prie pour son intercession à Assise, sa fille est en train de mourir des suites d’un accident, le jour-même la jeune femme recommence à respirer, une guérison fulgurante.
Le témoin d'une ardente charité
Pier Giorgio Frassati continue lui aussi d'inspirer des milliers de jeunes chrétiens. Déclaré patron des JMJ de Lisbonne (2023), le Pape François présidera sa messe de canonisation un siècle après sa mort.
Né en 1901, le jeune étudiant turinois, membre du Tiers ordre dominicain, des Vincentiens et de l'Action catholique, Pier Giorgio Frassati est au contraire l'un des bienheureux les plus connus des nouvelles générations de catholiques en Italie où il est considéré comme l'un des saints «sociaux» du pays.
Issu d'une famille aisée d’intellectuels, «sa vocation de laïc chrétien se réalisait à travers ses multiples engagements associatifs et politiques, dans une société en pleine fermentation, indifférente, voire hostile à l’Église», affirma saint Jean-Paul II lors de sa béatification en mai 1990. L’adhésion à l’Évangile du jeune homme se traduit en une ardente charité, une attention aimante envers les pauvres et les nécessiteux. C’est d’ailleurs lors de l'une de ses visites aux pauvres, qu’il contracte la poliomyélite dont il mourra en juillet 1925.
Les deux jeunes bienheureux seront donc canonisés lors du Jubilé de l’Espérance, une espérance que Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati ont prêchée, non pas avec des mots mais avec leur vie.
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Fête du Christ Roi de l’univers
Abbé Jean Compazieu
“Es-tu le roi des juifs ?”Pistes pour l’homélie
Textes bibliques : Lire
En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons le Christ Roi de l’univers. Sa royauté n’a rien à voir avec celles de ce monde. Dans nos pays occidentaux, ce mot sonne mal à nos oreilles. Il évoque l’ancien régime avec ses honneurs, ses fastes, son pouvoir absolu. Mais quand nous fêtons le Christ Roi, nous voulons dire autre chose.Les meilleurs amis de ce roi sont les pauvres, les malades, les prisonniers, les exclus. Il se reconnaît en chacun d’eux. Il est celui qui se met à genoux devant ses apôtres pour leur laver les pieds. Il est le bon berger qui part à la recherche de la brebis perdue. Un jour, il a précisément dit : « Je suis venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. » Il est surtout celui qui a livré son Corps est versé son Sang pour nous et pour la multitude. Par sa mort et sa résurrection, il nous ouvre un chemin vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu.
Cette royauté du Christ, nous la voyons annoncée par le prophète Daniel dans la première lecture. Il s’adresse à des croyants qui doutent car tout va mal pour eux. Ils vivent une situation désespérée. Il intervient pour leur redonner courage : le mal n’aura pas le dernier mot. Comprenez bien : autrefois, Dieu a suscité des hommes pour sauver son peuple. Le prophète annonce un « fils d’homme » qui va le relever et lui redonner sa dignité. Plus tard, les chrétiens comprendront que ce « fils d’homme » désignait la Royauté de Jésus.
L’Apocalypse de saint Jean (deuxième lecture) va dans le même sens. Elle nous montre le Christ glorifié qui a triomphé de toutes les puissances hostiles. Il est vainqueur de la mort et du péché et il veut nous associer tous à sa victoire. S’adressant à des chrétiens persécutés, pourchassés, torturés et mis à mort, l’auteur de l’apocalypse annonce le triomphe de l’amour. C’est lui qui aura le dernier mot.
L’Évangile nous montre Jésus devant Pilate au cours de sa Passion. Nous voyons soumis à des accusations et à des moqueries de toutes sortes. On lui reproche de s’être présenté comme roi des juifs. Il devient donc un ennemi de l’empereur César. Il déstabilise l’ordre public. Mais Jésus tient à préciser : “Ma royauté ne vient pas de ce monde… Elle n’est pas ici… Et je n’ai aucun garde autour de moi.”
Bien sûr, Pilate ne met pas la même chose que Jésus dans ce titre de roi. Pour Pilate, un roi c’est quelqu’un qui a l’autorité sur ces sujets. Pour Jésus, c’est le représentant de Dieu auprès de son peuple. Il est là pour guider son peuple car Dieu seul est Roi. Jésus est un roi « berger de toute l’humanité ». Il porte sur chacun un regard rempli de sa tendresse et de son amour. Son royaume passe d’abord par une véritable transfiguration de ceux qui désirent y entrer. Si nous voulons que Dieu règne sur nous, nous devons entendre les appels à la conversion qu’il nous adresse. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant.
Aujourd’hui encore, ils sont nombreux ceux qui refusent cette royauté du Christ. On fait tout pour l’effacer en supprimant ses disciples. Dans notre société sécularisée, on le relègue à l’exil, on le ridiculise sur les écrans de télévision et dans les salles de cinéma. Et surtout, nous ne devons pas oublier les très nombreux martyrs dans de nombreux pays du monde. Mais le mal, la violence et la haine n’auront pas le dernier mot. Encore une fois, c’est l’amour qui triomphera.
Il faut le dire et le redire inlassablement : le Royaume de Jésus est là lorsqu’il y a des artisans de paix qui dialoguent, se rencontrent, s’écoutent et se pardonnent. Il est là quand des hommes et des femmes se mettent au service des autres. Cela peut aller jusqu’au don de sa vie. Il est encore là quand nous prions, quand nous construisons l’Église en donnant de notre temps au service de la mission.
Les armes que Jésus utilise pour défendre sa royauté ont pour nom la bienveillance, le regard qui réconforte, la parole qui guérit, la main tendue qui sauve, l’agenouillement qui permet à l’autre de se relever et de se tenir debout. La Royauté que nous fêtons aujourd’hui est donc celle de Jésus qui nous sauve. Il nous sauve en renonçant à se sauver lui-même, à descendre de la Croix ; il nous sauve en prenant avec lui.
Comme celui que nous appelons le bon larron de l’Évangile, nous nous tournons vers la croix de Jésus, nous le supplions : « Seigneur Jésus, souviens-toi de moi, souviens toi de nous dans ton Royaume. » et nous avons la ferme espérance un jour il nous dira : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »
Télécharger l’homélie et la prière universelle : Fête du Christ Roi de l’univers
Source https://dimancheprochain.org/
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