• François à la COP28, un voyage motivé par l'urgence climatique

    Le déplacement est déjà historique. Le Pape François se rend à Dubaï pour son 45e voyage apostolique, entièrement consacré à la COP28. La conférence des Nations unies sur les changements climatiques se tient du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre, c’est la première fois qu’elle accueille un Souverain pontife.
     

    Marine Henriot – Cité du Vatican

    Parce que «la situation est en train de devenir encore plus urgente, (…) j’ai voulu partager ces pages avec vous», ainsi François justifie dans l'exhortation apostolique  Laudate Deum publiée le 4 octobre dernier, la nécessité d’un nouveau texte sur la sauvegarde de la Maison commune. C’est aussi animé par cette urgence que le Souverain pontife a décidé de prendre la parole à la tribune de la COP28 de Dubaï aux Emirats arabes unis. Son intervention est prévue samedi 2 décembre à 9h15.

    Autorité morale et spirituelle

    Le  «symbole de son déplacement peut peser lourd, François a une autorité morale reconnue», estime le frère Xavier de Bénazé, jésuite, délégué provincial sur les questions d’écologie intégrale pour la Belgique francophone, le Luxembourg et la France. « L'État du Vatican n'a aucun intérêt à défendre, ni des acquis comme les pays occidentaux, ni une croissance comme la Chine, ni des dégâts comme un certain nombre des pays des Suds, il ne se place pas au même niveau en tant qu'État», ajoute celui qui est également coordinateur du projet écocentre spirituel du Châtelard, à coté de Lyon en France.

    Pour le frère dominicain Innocent-Marie Szaniszló, professeur d'éthique sociale à l’université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, l’évêque de Rome « veut vraiment se pencher sur tout ce liant diplomatique qu'il a construit durant son pontificat pour trouver une solution possible» à l’urgence climatique.

    Laudate Deum et COP28

     
    «Les Émirats arabes unis accueilleront la prochaine Conférence des Parties (COP28). C’est un pays du Golfe persique qui se définit comme un grand exportateur d’énergies fossiles, bien qu’il ait fait d’importants investissements dans les énergies renouvelables. Pendant ce temps, les compagnies pétrolières et gazières ambitionnent de réaliser de nouveaux projets pour augmenter encore la production. Dire qu’il n’y a rien à espérer serait un acte suicidaire qui conduirait à exposer toute l’humanité, en particulier les plus pauvres, aux pires impacts du changement climatique» peut-on lire en introduction du chapitre 5, consacré à la COP28. 

    «Le Pape n’est pas dupe», observe le frère Xavier de Bénazé, quant aux limites d’une telle conférence présidée par le septième producteur mondial de pétrole. La COP28 est présidée par Sultan al-Jaber, ministre de l’industrie et des technologies avancées des Émirats arabes unis, directeur général et PDG de la plus grande compagnie pétrolière et gazière émiratie. Une présidence qui suscite des critiques, notamment parmi les défenseurs de l’environnement.  Reçu le 11 octobre au Vatican par le Pape François, le président de la COP28 s’est montré déterminé, « Nous sommes guidés par un seul point fixe: maintenir l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius».

    Comme Laudato si’ fut intimement liée à la COP21 de Paris, considérée comme un succés, Laudate Deum vient aussi pour redonner du crédit à des conférences onusiennes parfois considérées inaudibles. « Le Pape espère qu'il espère prouver que ce qui a été fait dans les différentes COP est quelque chose de sérieux», commente Mgr Marc Stenger, co-président de Pax Christi international, auteur de Écologie et Création - Enjeux et perspectives pour le christianisme aujourd’hui, chez Parole et silence.

    Cohérence de la foi chrétienne

    Prendre soin de la Maison commune est inhérent au théocentrisme, ajoute Mgr Marc Stenger, «C'est très important de se rendre compte que la Création qui nous est donnée est un beau cadeau pour nous, pour nous tous. C'est un bien précieux». 

    «Si la Création est un don de Dieu, alors ma manière d'être en relation à la Création, ma manière d'être créature fait partie de ma foi. En fait, la vie m'est donnée par ce créateur et donc il faut une cohérence», démontre le frère Xavier de Bénazé, ajoutant: «Je ne peux pas me revendiquer du Christ et en même temps détruire la Création du Père de Jésus».

    source  https://www.vaticannews.v

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  • Cardinal Pizzaballa: la libération des otages est un premier pas vers la fin du conflit

    Photo source Focolare mouvement
     
    Le patriarche de Jérusalem commente la nouvelle des négociations qui ont abouti à la libération d'une partie des personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre et à la libération de certains prisonniers palestiniens. Selon le cardinal Pizzaballa, des perspectives politiques sont nécessaires pour Gaza, et l'idéologie du Hamas doit être dépouillée de ses racines.
     

    Entretien réalisé par Andrea Tornielli – Cité du Vatican

    La libération de certains otages est le premier pas vers la fin du conflit entre Israël et le Hamas. C'est ce qu'a déclaré le patriarche de Jérusalem des Latins, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, joint par téléphone par les médias du Vatican.

    Quel est votre commentaire sur les nouvelles de ces dernières heures?

    Le fait qu'un accord ait été conclu sur la libération d'au moins une partie des otages est positif, car jusqu'à présent, le seul canal de communication était le canal militaire. Il s'agit plutôt d'un premier pas vers l'apaisement des tensions internes et internationales. C'est aussi un moyen d'entamer d'autres solutions que les solutions militaires: je veux dire des solutions pour la fin du conflit.

    La nouvelle de la libération des otages a suscité des réactions diverses, certainement de satisfaction. Mais il y a aussi eu des commentateurs qui pensent qu'en fait, la négociation elle-même est en quelque sorte une défaite...

    Ceux qui - appelons-les les "faucons" - veulent identifier la paix à la victoire peuvent peut-être le penser. Mais la paix, la résolution du conflit, ne peut pas être une victoire absolue. Elle n'existe pas. Il est donc clair que la solution ne peut être laissée aux seuls militaires. Il est clair que la politique doit reprendre la situation en main, donner avant tout des perspectives, car les militaires n'en ont pas. Il est donc clair que les négociations, la libération des otages, sont les premiers pas pour ensuite entamer des pistes de perspectives politiques pour Gaza après cette guerre. C'est nécessaire.

    Nous avons appris que les personnes déplacées dans la partie nord de Gaza tentent de retourner dans ce que j'imagine être, dans la plupart des cas, des maisons détruites. Qu'est-ce que cela signifie?

    Pour autant que je sache, cette possibilité n'existe pas encore. Certains veulent rentrer parce que la situation, même dans le sud de Gaza, où des millions de personnes sont entassées, n'est pas facile. Ils veulent donc sortir de là, je le comprends très bien. Même nos chrétiens qui sont enfermés dans l'enceinte de cette petite église ont du mal à s'en sortir. Mais tant qu'il n'y a pas de perspective politique claire ou de clarté sur les prochaines étapes, cela reste impossible et peut même être dangereux.

    Comment vaincre le terrorisme? Comment vaincre une idéologie comme celle du Hamas?

    Ce n'est pas simple. Il faut enlever, petit à petit, avec patience - les temps sont longs - tout ce qui nourrit cette idéologie. Il faut donc enlever les racines. Il ne sert à rien de couper les branches, car elles peuvent repousser. Il faut d'abord donner une perspective aux Palestiniens. Je l'ai déjà dit et je sais que cela n'a pas plu à beaucoup: il faut leur donner une perspective nationale qu'ils n'ont pas encore. Cette guerre montre très clairement que les deux peuples ne peuvent pas vivre ensemble, du moins pas en ce moment. Ils doivent avoir une perspective claire, définie et précise, plus que ce qui a été fait jusqu'à présent. Il y a aussi un autre aspect. Le Hamas est également une idéologie religieuse; le dialogue interreligieux est donc très important, tout comme il est très important de nourrir, de développer un discours religieux qui ne soit pas axé sur la "haine".

    Que pouvons-nous faire en tant que chrétiens, mais en général en tant que personnes qui, bien que vivant loin de ces lieux, les sentent proches parce qu'ils sont les lieux de la vie, de l'existence terrestre de Jésus? Que pouvons-nous faire aussi au niveau de l'opinion publique?

    Il y a tout d'abord la prière pour les croyants, qui est la première chose à faire. Ensuite, il y a aussi la nécessité d'un véritable soutien, y compris humanitaire. Un autre aspect important: j'ai vu qu'il y avait de fortes divisions dans le monde, les uns contre les autres. Il semble presque impossible d'aimer les deux. Je pense qu'il est important, en tant que chrétiens, d'être clairs dans notre discours, mais pas exclusifs. Appeler les choses par leur nom, dans leur vérité, et en même temps essayer de garder des relations ouvertes avec tout le monde et dire à tout le monde, les uns et les autres, que nous les aimons.

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Enfants déplacés dans le camp de Khan Younès, sud de la bande de Gaza, le 20 novembre. Enfants déplacés dans le camp de Khan Younès, sud de la bande de Gaza, le 20 novembre.  

    Le Pape François: «Aucune guerre ne vaut les larmes des enfants»

    «Combien d'enfants sont privés du droit fondamental à la vie et à l'intégrité physique et mentale à cause des conflits? Combien d'enfants sont contraints de participer ou d'assister aux combats et en portent les cicatrices?» s'interroge le Souverain pontife sur le réseau social X (ex Twitter) à l'occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.
     

    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican 

    Les images diffusées par les médias ces dernières heures à Gaza montrent des scènes à la limite du supportable. Des enfants, même très jeunes, dont les larmes sillonnent leurs visages, noircis par la fumée ou souillés par la poussière des bâtiments effondrés par les bombes. Des enfants dans les bras de leurs parents et de leurs proches, la bouche ouverte, hurlant de douleur d'avoir perdu un membre de leur famille. A côté de cela, des photos de mineurs désespérés devant les cercueils de leurs parents en Ukraine ou celles d'enfants en Afrique n'ayant même pas dix ans, tenant une kalachnikov, assis sur un char, déjà entraînés au conflit. Enfants morts, enfants blessés, enfants migrants, enfants soldats, enfants exploités: est-ce tolérable ? Combien de temps encore la souffrance des petits doit-elle durer? Celle devant laquelle le Pape a dit plus d'une fois qu'il n'y avait pas de réponse, mais seulement des larmes. 

    L'appel du Pape 

    C'est précisément le Pape qui, une fois de plus, attire l'attention sur les mineurs à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, qui rappelle leurs droits inaliénables et commémore l'anniversaire de l'approbation par l'Assemblée des Nations unies, en 1989, de la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant et de l'adolescent. 

    Pendant que se déroulent les initiatives de la campagne de l'Unicef "Children amidst wars and forgotten emergencies", ("Les enfants au milieu des guerres et des urgences oubliées"), qui souhaite rappeler les nombreux enfants du monde entier qui vivent dans des contextes d'urgence, François fait sentir sa présence sur le réseau social X (anciennement Twitter). À travers le compte @Pontifex, suivi par des millions des followers et diffusé en neuf langues, le Saint-Père publie un message avec l'objectif du avertissement et la forme d'une question - ou plutôt de deux - pour alimenter la réflexion. 

    «Combien d'enfants sont privés du droit fondamental à la vie et à l'intégrité physique et mentale à cause des conflits? Combien d'enfants sont contraints de participer ou d'assister aux combats et en portent les cicatrices? Aucune guerre ne vaut les larmes des enfants» écrit le Saint-Père

    Enfant soldat
    Enfant soldat

    La douleur de François pour les mères

    Une phrase, la dernière, qui prolonge l'appel lancé il y a exactement dix jours, le 10 novembre, par le Souverain pontife dans un message envoyé aux participants du VIe Forum de Paris sur la paix. «Aucune guerre ne vaut les larmes d'une mère qui voit son enfant mutilé ou mort», dénonçait François, ajoutant: «Aucune guerre ne vaut la perte de la vie d'une seule personne humaine, qui est un être sacré, créé à l'image et à la ressemblance du Créateur; aucune guerre ne vaut l'empoisonnement de notre maison commune; aucune guerre ne vaut le désespoir de ceux qui sont contraints de quitter leur patrie et sont privés, d'un moment à l'autre, de leur maison et de tous les liens familiaux, amicaux, sociaux et culturels qu'ils ont construits, parfois depuis des générations».

    Aucune guerre - «toujours, toujours une défaite pour l'humanité», comme l'a répété le Pape lors de l'Angélus du 19 novembre - ne vaut la peine de voir ces images. Un coup de poing à l'estomac, un péché pour lequel, disait déjà le Pape lors des célébrations à Sainte Marthe dans les premières années de son pontificat, «Dieu nous demandera des comptes». 

    source https://www.vaticannews.va/

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  • François sur les abus: aucun silence ni aucune dissimulation

    La lutte contre les abus fait partie de la mission de l’Église. Le Pape l'a répété devant les membres et les responsables des centres d'écoute italiens pour la protection des mineurs et des plus vulnérables, samedi 18 novembre. Il souhaite que la lutte soit élargie à la pornographie infantile.
     

    Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican

    En recevant samedi 18 novembre les participants à la première rencontre nationale des services et des centres d'écoute territoriaux pour la protection des mineurs et des plus vulnérables, le Pape a soutenu «une culture de la prévention» dans laquelle s’est engagée la conférence épiscopale italienne. Au jour où, pour la troisième année consécutive, «toutes les communautés ecclésiales d'Italie s'engagent dans la prière, dans la demande de pardon et dans la sensibilisation à cette douloureuse réalité», le Pape a rappelé la figure du prophète Jérémie: le Seigneur est prêt à guérir toute blessure, même la plus profonde. Il y a cependant une condition à cela: «notre conversion et la reconnaissance de nos faiblesses sont nécessaires», dit François.

    Veiller, écouter et guérir

    L’évêque de Rome articule sa pensée autour des trois verbes, veiller, écouter et guérir. Veiller pour «participer activement à la douleur des blessés et rendre toute la communauté responsable de la protection des mineurs et des plus vulnérables»; écouter, pour «mettre de côté toute forme de protagonisme et d'intérêt personnel»; et enfin guérir parce que «la guérison des blessures est aussi une œuvre de justice». Et le Pape d’ajouter: «C'est précisément pour cela qu'il est important de poursuivre les auteurs de ces crimes, d'autant plus s'ils sont commis dans des contextes ecclésiaux».

    Ces trois verbes sont indissociables pour le Souverain pontife. Et avant toute chose, «nous ne pouvons pas nous arrêter dans nos efforts pour protéger les mineurs et les personnes vulnérables», souligne le Pape. Une attention constante est par conséquent indispensable. «La tutelle fait partie intégrante de la mission de l'Église», dit-il, «aucun silence ni aucune dissimulation ne peuvent être acceptés en matière d'abus». Le Saint-Père souligne l’importance d’une formation permanente «même en dehors de notre monde ecclésiastique», n’hésite pas à affirmer François, poursuivant: «Songez que, selon les statistiques mondiales, entre 42 et 46 % des abus ont lieu au sein de la famille ou du voisinage. Chut, tout est couvert : oncles, grands-parents, frères, tout. Ensuite, dans le monde du sport, puis dans les écoles».

    Concernant la culture de la prévention, elle est appelée à se développer en écoutant les victimes. «Seule l'écoute de la douleur des personnes qui ont subi ces crimes terribles ouvre à la solidarité et pousse à tout mettre en œuvre pour que l'abus ne se reproduise pas», relève le successeur de Pierre. «Nous sommes appelés à une réaction morale», continue-t-il, pour «réparer le tissu déchiré de l'histoire».

    Espagne: les évêques s’engagent à lutter contre le fléau des abus
    31/10/2023

    Espagne: les évêques s’engagent à lutter contre le fléau des abus

    Lors d’une conférence de presse pour discuter du rapport de la commission d’enquête indépendante sur les abus sexuels, coordonné par les défenseurs des droits sur ces abus dans ...

    Source  https://www.vaticannews.va/

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  • EN FRANCE, LA CULTURE CATHOLIQUE EN RECUL

    Un article rédigé par Frédéric Mounier, Odile Riffaud - RCF, le 15 novembre 2023  -  Modifié le 18 novembre 2023
     

    80% des Français ne savent pas ce que signifient l'Assomption ou la Pentecôte. Il y a de moins en moins de baptêmes de nouveau-nés. Et d'ici une vingtaine d'années il y aura en France autant de prêtres que... de tatoueurs. Que reste-t-il de l’influence culturelle du catholicisme en France ? Le politologue Jérôme Fourquet observe une évaporation de la matrice culturelle judéo-chrétienne et une "bascule anthropologique". 

    "35% des catholiques allaient à la messe tous les dimanches en 1960" contre "3 ou 4% aujourd’hui". (Photo : basilique Saint-Sernin, Toulouse, le 16/09/2023 ©Jean-Marc Barrere / Hans Lucas)"35% des catholiques allaient à la messe tous les dimanches en 1960" contre "3 ou 4% aujourd’hui". (Photo : basilique Saint-Sernin, Toulouse, le 16/09/2023 ©Jean-Marc Barrere / Hans Lucas) 
     

    Le nombre de catholiques dans le monde est augmentation. En 2021, il a même franchi la barre du milliard, d'après Fides, l’agence du Vatican. À l'inverse, en France, non seulement on assiste à une baisse spectaculaire du nombre de prêtres et de pratiquants, mais aussi à une perte d'influence du catholicisme. Pour le politologue Jérôme Fourquet, la matrice judéo-chrétienne est en évaporation. Le directeur du département Opinion à l’Ifop, auteur de "La France d’après - Tableau politique" (éd. Seuil, 2023), parle d'une "bascule anthropologique". 

    La disparition programmée des prêtres en France ?

    Va-t-on vers la disparition des prêtres catholiques français ? "Si on se base sur les chiffres de l’Église elle-même, publiés sur le site de la Conférence des évêques de France, observe Jérôme Fourquet, on constate que le nombre de prêtres en activité est passé de à peu près 25.000 au début des années 2000, à moins de 12.000 ces dernières années. Donc c’est une division par deux de l’effectif." L'analyste entrevoit, d’ici une trentaine d’années, "potentiellement", "la perspective d’une disparition ou quasi disparition des prêtres catholiques". Disparition qui serait de l’ordre du "tremblement de terre sans précédent", estime le politologue. "C’est une rupture tout à fait fondamentale avec notre histoire de longue durée." 

    Certes, l’épiscopat français fait venir dans l’Hexagone des prêtres étrangersen particulier du continent africain. Cela suffira-t-il à redonner une impulsion et susciter à terme de nouvelles vocations ? C’est en tout cas le signe d’un "retournement complet de perspective". Quand on pense qu’il y a un peu plus d’un siècle, autour de 1900, la France était pourvoyeuse des deux tiers des prêtres missionnaires que Rome envoyait évangéliser dans le monde entier... Aujourd’hui, en matière de vocations, la France apparaît au yeux du Vatican comme "une vieille filiale qui a beaucoup donné et qui est en déclin", selon l’auteur de "La France d’après".

    POUR LIRE LA SUITE

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  • Une femme palestinienne marche en portant un enfant près du site d'une frappe israélienne sur une mosquée à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza.

    Une femme palestinienne marche en portant un enfant près du site d'une frappe israélienne
    sur une mosquée à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza. 

    Terre Sainte: «Une tragédie dans les lieux mêmes où le Seigneur a vécu», déplore François

    200 membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, présents à Rome pour leur Consulta, une assemblée internationale qui a lieu tous les cinq ans, ont été reçus par le Pape François dans la matinée du jeudi 6 novembre. L’occasion pour François de rappeler les «immenses souffrances» qui touchent «tant d’innocents» en Terre Sainte.
     

    Marine Henriot - Cité du Vatican

    C’est avant de conclure son discours que François, d’un ton grave, devant les membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, est revenu sur la guerre actuelle en Terre Sainte. «Nous sommes malheureusement témoins d'une tragédie qui se déroule dans les lieux mêmes où le Seigneur a vécu, où il nous a enseigné, à travers son humanité, à aimer, à pardonner et à faire du bien à tous», a déploré François, avant d’ajouter: «Au lieu de cela, nous les voyons déchirés par d'immenses souffrances qui touchent en particulier tant d'innocents. Tant de morts innocents.»

    Le Saint-Père s’est dit «spirituellement uni» aux chevaliers, dames et ecclésiastiques «qui vivent certainement cette Consulta en partageant la grande douleur de l'Église Mère de Jérusalem et en implorant le don de la paix».  

    Un Ordre au service de tous

     

    Seule institution laïque de l’État du Vatican, chargée de subvenir aux besoins du Patriarcat latin de Jérusalem et de toutes les activités et initiatives visant à soutenir la présence chrétienne en Terre Sainte, l’Ordre a une perspective «universelle» a rappelé François, appelant à un Ordre qui «participe au mystère de la charité de la plus belle manière, ouvert et disponible, prêt à assumer les services que le Seigneur demande à travers les besoins des frères», soit l’éducation et la solidarité envers les plus fragiles.

    Le Pape François, avec les membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
    Le Pape François, avec les membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

    Improvisant, le Saint-Père a tenu à insister sur ce point: «N'oubliez jamais, je dirais "le refrain" que le Seigneur fait dire à tous les prophètes dans l'Ancien Testament: la veuve, l'orphelin et l'étranger. La veuve, l'orphelin et l'étranger. Nous devons prendre soin d'eux».

    Les quatre piliers de la formation

    Enfin, le thème de la Consulta 2023 de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est la formation. Elle doit être initiale, continue, pratique et spirituelle, a détaillé François dans la première partie de son discours, à l’assemblée menée par le cardinal Fernando Filoni, Grand Maître de l’Ordre.

    Les quatre adjectifs de cette formation (initiale, continue, pratique et spirituelle), sont comme les quatre lignes représentées dans le signe de la Croix, a développé le Souverain pontife. «Avec son bras horizontal, il vous rappelle votre engagement à faire en sorte que votre consécration au Christ crucifié et ressuscité embrasse toute votre vie et, dans la charité, vous rende proches de chaque frère et sœur», tandis «qu'avec son bras vertical, fermement planté sur le sol et tourné vers le ciel, il vous rappelle la complémentarité inaliénable, dans votre cheminement, entre une vie de prière et un service des frères et sœurs, attentif, qualifié, bien enraciné dans les réalités dans lesquelles vous travaillez, visant le bien total de la personne».

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Martin Sessler, habitant du kibboutz de Magen, dans le Sud d'Israël.

    Martin Sessler, habitant du kibboutz de Magen, dans le Sud d'Israël.  
    LES DOSSIERS DE RADIO VATICAN

    Engagé pour la paix, la douleur d'un survivant de kibboutz

    Martin Sessler, 76 ans habite à Magen, un kibboutz situé à quelques kilomètres de la bande de Gaza. Il revient sur l'offensive meurtrière du Hamas du 7 octobre et les failles de sécurité, la confiance ébranlée aujourd'hui et la nécessité malgré tout de se projeter vers une paix qui n'est pas encore d'actualité.
     

    Marie Duhamel et Olivier Bonnel - Cité du Vatican

    Le 7 octobre, le Hamas lançait une offensive meurtrière sans précédent dans le Sud d’Israël. 1 400 personnes ont été tuées, en grande majorité des civils, et au moins 240 personnes sont toujours retenues en otage dans la bande de Gaza.

    Jusqu’à cette date noire pour l’État hébreu, Martin Sessler vivait dans le kibboutz de Magen, situé à quelques kilomètres de Gaza. Âgé de 76 ans, il est le fils de rescapés de la Shoah, installés en Suisse grâce à l’aide d’un ressortissant autrichien. Il s’est installé en Israël dans un kibboutz, «car le pays était un pays sûr». L’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre a changé la donne et montré combien l’État hébreu était devenu vulnérable. 

    «C’est en sortant du kibboutz que l’on a compris ce qu’il se passait» raconte Martin Sessler. Depuis Magen, en cette journée du 7 octobre, les habitants entendent les tirs des assaillants islamistes. Mais ce jour-là, son kibboutz a été épargné, non pas grâce à l’armée israélienne, mais grâce au comité de défense de son village, qui est parvenu à repousser les combattants du Hamas. Pendant de longues heures, réfugiés dans un bunker avec son épouse, Martin Sessler a attendu l’aide d’une armée qui ne venait pas. Les premiers militaires israéliens sont arrivés après 9 heures d’attente et d'incompréhension. 

    Dans le kibboutz de Nir Oz, près de celui de Magen, le 7 octobre
    Dans le kibboutz de Nir Oz, près de celui de Magen, le 7 octobre

    Une crise de confiance

    Les failles sécuritaires ont ébranlé la confiance de Martin et de ses proches, comme nombre d'habitants du Sud d'Israël. «On a l’impression d’avoir été trahis par ceux qui devaient nous protéger» explique-t-il. «Mes enfants se posent naturellement la question de savoir comment cela a pu arriver et comment l’on peut se dire que ça n'arrivera plus?» Ces derniers mois, comme des dizaines de milliers d'IsraéliensMartin avait manifesté contre la réforme de la justice voulue par le gouvernement Netanyahou. Très critique, il souhaite qu'une commission d’enquête puisse établir la vérité sur ce qui a conduit à la catastrophe du 7 octobre, comme ce fût le cas après la guerre du Kippour en 1973. 

    Ancien directeur du lycée régional, Martin Sessler connait la plupart des victimes et des otages détenus à Gaza. Engagé depuis longtemps pour la paix et le dialogue, il connait bien la bande de Gaza où il se rendait régulièrement dans les années 80 et 90 pour des échanges scolaires. C’était avant la prise de pouvoir du Hamas sur l’enclave palestinienne. 

    “On me dit toujours que ce n’est pas le moment de parler de politique,
    mais pour moi c'est le moment”
     

    Aujourd’hui, la famille de Martin, comme tous ceux des kibboutz du sud d’Israël vit à l’hôtel, près de la Mer Morte, et à Eilat, sur la Mer Rouge. Un mois après l’offensive du Hamas, Martin explique qu'il faut penser "à l'après", malgré la guerre en cours à Gaza. «Il faut d'un côté empêcher le Hamas à continuer son régime, sa dictature islamiste comme l'Etat islamique, et dans le même temps il faut absolument établir une alternative, il faut continuer le dialogue». Même si ce dialogue est bien dificile alors que la guerre poursuit son cours, il n'a pas été interrompu pour autant. Lui-même professeur de religion et engagé dans le dialogue interreligieux avec le père Piotr Zelazko de la paroisse Saint-Abraham à Beer-Sheva et les imams du sud d'Israël, Martin Sessler témoigne du mouvement de solidarité qui se poursuit avec les bédouins musulmans de ce désert du sud israélien. «Il y a eu des jeunes qui ont été sauvés par des Bédouins qui ont entendu qu'il y a des massacres de masse qui venaient de la bande de Gaza et des bédouins israéliens sont allés sauver des jeunes Israéliens juifs» raconte-t-il. 

    Rétablir les liens avec les Palestiniens, et les Gazaouis en particulier sera une tâche délicate, mais pas impossible. «Je peux pas être heureux de voir la souffrance de l'autre, souligne encore Martin, et j'espère que cela va s'arrêter» dit-il, en référence aux bombardements israéliens qui ont fait plus de 10 000 morts. «Cela s'arrêtra avec un gouvernement moins fanatique que le Hamas».

    source https://www.vaticannews.va/

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    27 octobre 2023
     
    Le chemin de croix de Jérusalem est une expérience qui nous plonge dans le mystère du Christ. Cette pratique, qui remonte au Moyen Âge, est liée au renouveau des pèlerinages vers les lieux saints depuis l'installation des Franciscains en 1233. Des pèlerins du monde entier parcourent la Via Dolorosa, qui débute depuis le lieu où, selon la tradition, Jésus a été condamné à mort, et va jusqu'au Calvaire, situé dans la Basilique du Saint-Sépulcre.
     
    Ce vendredi 27 octobre, lors du chemin de croix, en communion avec le pape François et l'Église universelle, les participants ont imploré Dieu afin que la Terre Sainte reçoive le don de la paix. La prière a été ouverte par une réflexion du Père. Francesco Patton, Custode de Terre Sainte. Au centre de ce chemin de croix était l'intention de prière proposée par le pape François aux croyants de toutes les religions pour cette journée : « Faites taire les armes ! Que le cri pour la paix des peuples, des personnes, des enfants soit entendu !
     
    Frères et sœurs, la guerre ne résout aucun problème, elle ne fait que semer la mort et la destruction, elle accroît la haine et multiplie les vengeances. La guerre efface l'avenir. » le P. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte « Pour établir un dialogue, il faut que toutes les parties soient disposées à dialoguer. Saint François, par sa capacité à sortir du cadre à une époque où l'affrontement était très fort, a su aller à la rencontre de ceux qui étaient opposés comme les ennemis. C'est ainsi qu'il a aussi réussi à établir un point de contact.
     
    Aujourd'hui, cependant, à ce stade en tout cas, je crois que l'aspect émotionnel des pertes, des souffrances subies par les uns et les autres est tellement fort qu'il n'existe encore aucune base de dialogue. » « Ceux qui ont une perspective purement humaine », a ajouté le Custode, « croient que le pouvoir réside dans la force des armées et des armes. Nous savons que le vrai pouvoir réside dans la prière, parce qu'elle peut atteindre et émouvoir le cœur de Dieu. » Le chemin de croix a été suivi non seulement par le Patriarche de Jérusalem des Latins, le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, mais aussi par le Nonce apostolique de Terre Sainte, Mgr Adolfo Tito Yllana, le Vicaire général Mgr William Shomali, le Vicaire Custodial, le Le P. Ibrahim Faltas, ainsi que tout le clergé, les fidèles et les membres de diverses communautés religieuses.
     
    La prière s'est terminée par une bénédiction offerte par le Patriarche à toutes les personnes présentes, depuis l'édicule du Saint-Sépulcre. Mgr ADOLFO TITO YLLANA Nonce apostolique de Terre Sainte « Il ne s'agit pas seulement de la Terre Sainte. L'Église entière est avec nous. Tous les chrétiens du monde pris. Tous les chrétiens, et même les non-chrétiens. Parce que ce lieu est le centre même de notre espérance. Parce que le chemin de croix conduit à la vie nouvelle, à la résurrection qui nous donne l'espérance. Je crois qu'en ces moments, ce qui nous reste, ce qui est le plus important, c'est un seul mot : la prière. Parce que la prière porte notre âme. Nous nous remettons entre les mains de Dieu, qui ne nous abandonne jamais, qui n'abandonne jamais Ses enfants. » Mgr WILLIAM SHOMALI Vicaire général pour Jérusalem et la Palestine « La paix était le thème central de cette prière. Nous croyons que la prière, avec la foi, peut déplacer des montagnes. Et si nous avons pris aujourd'hui, c'est bien pour déplacer les montagnes de la haine et de la guerre loin de cette terre et du monde. »
     
    source https://www.cmc-terrasanta.com/
     « Un chemin de croix pour la paix » CMC-Terra Santa
     
     
     
     
     
     
     
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