• Cantique de frère Soleil, chemin de réconciliation… et les Premières Nations (2)

    Cantique de frère Soleil, chemin de réconciliation… et les Premières Nations

    2e témoignage

    Le 9 novembre 2013, se tenait la conférence « Cantique de frère Soleil, chemin de réconciliation . . . et les Premières Nations » donnée par Chantal Guay, algonquine, et par Denis Thibault, innu.Cantique de frère Soleil, chemin de réconciliation… et les Premières Nations (2)

    Au début de la journée, les conférenciers, vêtus de noir, ont été présentés. Ils avaient emmené avec eux des objets utilisés dans leur culture tels que le capteur de rêves, les tresses de fouin d’odeur, une plume, le calumet de paix, la sauge, etc. J’ai apprécié de voir tous ces objets. J’ai même pris la grande plume dans mes mains et l’ai passée sur ma joue pour en sentir la douceur.

    Puis, le chant-prière intitulé « La Valse des Créatures » écrit par Jacques Jouet nous fut présenté. Voici les paroles du refrain :

       Loué sois-tu mon Seigneur, monte vers toi la louange
       De toute ta création, tu nous donnes de te chanter
       Loué sois-tu mon Seigneur, immense en magnificence
       Tu fais jaillir ta beauté et l’homme sait qu’il est aimé

    Ensuite, il y a eu le Cantique de Frère Soleil de Saint François d’Assise ainsi qu’un film où on voyait comment vivaient les Premières Nations il y a longtemps. Ils étaient très branchés sur la nature et le sont encore d’ailleurs.  

    Il y a quatre règnes sur la Terre ; le minéral, le végétal, l’animal, et l’être humain. Les Amérindiens nous ont précisé la différence entre les quatre : le minéral n’a pas besoin du végétal ni de l’animal ni de l’être humain pour vivre. Le végétal n’a pas besoin ni de l’animal ni de l’être humain pour vivre. L’animal n’a pas besoin de l’homme pour vivre. De son côté, l’homme a besoin du minéral, du végétal et de l’animal pour vivre. Donc il est le plus vulnérable des quatre règnes. J’ai bien aimé entendre noter ces différences.

    Ils respectent toutes les créatures inanimées autant que celles animées dont leurs grands-parents. Ils vivent dans la joie et la paix et se sentent gardiens et non propriétaires de tous et de notre Terre-Mère. Les amérindiens vivent dans une grande simplicité, se servent sans gaspiller, cherchent à voir le bon côté des choses

    Pour ces autochtones, la spiritualité se vit toute la journée et est dans tout : les animaux, les plantes, les roches, les personnes, le ciel, les étoiles, etc. Elle émane de chaque instant de la vie. Ils croient que du lever au coucher une force spirituelle les anime constamment, vivent la fraternité universelle, ont le sens de l’immensité, de la reconnaissance, de la louange. Donc ils prient pour tout, même pour leurs ancêtres, et vivent beaucoup dans l’action de grâces.

    Un extrait de la biographie de Saint François et du Testament de Claire ont été notés. Puis, chacun de nous avons reçu pendant l’avant-midi un médaillon fait de bouleau et avons été invités à écrire un engagement que nous prenions envers les autochtones.

    Dans l’après-midi, le couple est arrivé vêtu de vêtements traditionnels jaune or faits de peaux de chevreuil et c’était très joli à voir, vêtements qu’ils ne portent qu’en des circonstances spéciales. Nous avons entendu parler du Cercle sacré où tout ce que fait un indien, il le fait dans un cercle (cercle sacré, roue de médecine, etc). D’ailleurs pour eux, tout forme un cercle car la terre, les tipis, le nid des oiseaux, la vie humaine de l’enfance à l’enfance, le ciel, la course du soleil qui revient sur lui-même, la trajectoire de la lune, etc forment un cercle.

    À la fin de l’après-midi, il y a eu la prière aux quatre directions : l’est représenté par le jaune, le sud représenté par le rouge, l’ouest représenté par le noir et le nord représenté par le blanc.

    Nous avons pu constater que nous avons plusieurs points en commun :

    - Nous sommes tous frères et sœurs et nous sommes responsables les uns des autres. Nous faisons l’accueil de toute personne quelle qu’elle soit. Nous partageons avec les autres. Nous savons écouter et aimer.    

    - Nous aimons la terre et la nature.

    - Nous croyons qu’un Être suprême nous a créés. Nous prions continuellement (pas seulement le dimanche). Nous prions Sainte Anne car elle est une grand-mère.

    À la fin de la rencontre, les amérindiens nous ont remis un parchemin ainsi qu’un livre dont le titre est « Mythes et réalités sur les peuples autochtones ». Ce fut une très belle journée et plusieurs personnes l’ont grandement appréciée.                                        

    « La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. » Sitting Bull (Chef indien d’Amérique du Nord –1831-1890)    

    Christine Blais

    Fraternité Ste-Colette, Sherbrooke

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